Special Focus

AWID is an international, feminist, membership organisation committed to achieving gender equality, sustainable development and women’s human rights

Confronting Extractivism & Corporate Power

Women human rights defenders (WHRDs) worldwide defend their lands, livelihoods and communities from extractive industries and corporate power. They stand against powerful economic and political interests driving land theft, displacement of communities, loss of livelihoods, and environmental degradation.


Why resist extractive industries?

Extractivism is an economic and political model of development that commodifies nature and prioritizes profit over human rights and the environment. Rooted in colonial history, it reinforces social and economic inequalities locally and globally. Often, Black, rural and Indigenous women are the most affected by extractivism, and are largely excluded from decision-making. Defying these patriarchal and neo-colonial forces, women rise in defense of rights, lands, people and nature.

Critical risks and gender-specific violence

WHRDs confronting extractive industries experience a range of risks, threats and violations, including criminalization, stigmatization, violence and intimidation.  Their stories reveal a strong aspect of gendered and sexualized violence. Perpetrators include state and local authorities, corporations, police, military, paramilitary and private security forces, and at times their own communities.

Acting together

AWID and the Women Human Rights Defenders International Coalition (WHRD-IC) are pleased to announce “Women Human Rights Defenders Confronting Extractivism and Corporate Power”; a cross-regional research project documenting the lived experiences of WHRDs from Asia, Africa and Latin America.

We encourage activists, members of social movements, organized civil society, donors and policy makers to read and use these products for advocacy, education and inspiration.

Share your experience and questions!

Tell us how you are using the resources on WHRDs Confronting extractivism and corporate power.

◾️ How can these resources support your activism and advocacy?

◾️ What additional information or knowledge do you need to make the best use of these resources?

Share your feedback


Thank you!

AWID acknowledges with gratitude the invaluable input of every Woman Human Rights Defender who participated in this project. This project was made possible thanks to your willingness to generously and openly share your experiences and learnings. Your courage, creativity and resilience is an inspiration for us all. Thank you!

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Carol Thomas

Carol Thomas fue una pionera en el trabajo por los derechos sexuales y reproductivos de las mujeres en Sudáfrica. Fue una ginecóloga de gran talento y la fundadora del WomenSpace [EspacioDeMujeres].

No sólo las empleó en su práctica, sino que también abogó por proporcionar formas no tradicionales de asistencia sanitaria a las mujeres, ofreciendo servicios de alta calidad, empáticos y accesibles.

"Ella recibió no sólo la alegría de los embarazos y la llegada de nuevxs bebés, sino también la ansiedad que puede generar la infertilidad, un parto prematuro, el cáncer femenino, así como también la angustia de los abortos espontáneos y lxs mortinatxs". Helen Moffett

Carol pensó en nuevos paradigmas cuyo centro de atención fuesen las necesidades de las mujeres con menor acceso a los servicios y derechos que puede aportar una sociedad:

"El entorno socioeconómico imperante en el que nos encontramos hoy se traduce en una carga desproporcionada de enfermedades y desempleo que las mujeres tienen que soportar... Como mujer negra, desfavorecida en el pasado, tengo una idea clara de lo que está sucediendo en nuestras comunidades". - Carol Thomas

La innovadora y multipremiada empresa social de Carol, "“iMobiMaMa”, utilizaba los quioscos móviles y la tecnología interactiva para conectar directamente a las mujeres con servicios de salud prenatal y reproductiva, información y apoyo en  las comunidades de toda Sudáfrica. 

Carol apoyó a las mujeres tanto en los embarazos deseados como en los no deseados, y fue mentora de muchxs enfermerxs y doctorxs a lo largo de su vida.

Fue calificada, además, como ginecóloga de referencia "para las personas trans que podían recibir de ella una atención afirmativa. Ella supo cómo manejarse cuando muchas personas no tenían todavía en claro el lenguaje o los pronombres. Sus mantas calientes, su capacidad para escuchar y decir lo que necesitabas oír eran muy reconfortantes." -Marion Lynn Stevens.

Carol Thomas falleció el 12 de abril de 2019 a causa de una serie de complicaciones tras un doble trasplante de pulmón, en el punto más álgido de su carrera profesional.

Los homenajes que llegaron después de su muerte inesperada se refieren a ella de muchas formas: como " modelo a seguir, mujer guerrera, innovadora, líder dinámica, rompe-moldes, dínamo, científica brillante, doctora compasiva".

Sin duda, Carol Thomas será recordada y honrada por ser todo esto y mucho más.

Snippet FEA Georgia this is only the beginning (ES)

Georgia

Sindicato Red de Solidaridad

 

Este es sólo

EL COMIENZO

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A pesquisa está disponível até 31 de julho de 2024

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Les principaux acteurs anti-droits

Nous constatons une implication sans précédent des acteurs anti-droits dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Pour être plus efficaces et plus audibles, les acteurs anti-droits œuvrent à la constitution d’alliances tactiques qui regroupent différents secteurs et confessions et franchissent les frontières régionales et nationales.

Cette « alliance impie » entre des acteurs traditionalistes issus de milieux catholiques, évangéliques, mormons, orthodoxes russes et musulmans s’est construite autour d’une cause commune qui se concrétise dans un certain nombre de thèmes de discussion et d’efforts communs de plaidoyer visant à réduire à néant les progrès obtenus par les féministes en matière de droits sexuels au niveau international.


Le Saint-Siège

  • Activités clés : en tant que gouvernement de l’Église catholique romaine, le « Saint-Siège » utilise son statut unique d’État observateur permanent auprès de l’ONU pour faire pression en faveur de visions conservatrices, patriarcales et hétéronormatives de la féminité, de l’identité de genre et de la « famille ». Il promeut des politiques anti-avortement et anti-contraception.

  • Basé à : la Cité du Vatican, Rome, Italie.

  • Affiliation religieuse : catholique.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : groupes chrétiens américains ; alliances interreligieuses orthodoxes ; OSC catholiques.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI)

  • Activités clés : l’OCI se définit comme la « voix collective du monde musulman » et agit comme un bloc d’États au sein des Nations Unies. Elle tente d’ouvrir des brèches dans le système de protection des droits humains en s’appuyant sur des références à la religion, à la culture ou à la souveraineté nationale. Elle promeut le concept de « famille traditionnelle » et contribue à la mise en place d’un régime parallèle de droits humains doté d’un caractère plus restrictif (voir par exemple la Déclaration du Caire de 1990 sur les droits humains dans l’Islam).

  • Basé à : Djeddah, Arabie Saoudite.

  • Affiliation religieuse : musulmane.

  • Connexions à d’autres acteurs anti-droits : missions des États ultraconservateurs auprès de l’ONU, par exemple la Russie.

Le Congrès mondial des familles

  • Activités clés : conférences internationales et régionales ; production et diffusion de recherches et de connaissances ; lobbying auprès des Nations Unies pour « défendre la vie, la foi et la famille ».

  • Basé à : Rockford, Illinois, États-Unis.

  • Affiliation religieuse : prédominance catholique et chrétienne évangélique.

  • Connexions à d’autres acteurs anti-droits : le Sutherland Institute, un groupe de réflexion conservateur ; l’Église des Saints des Derniers Jours ; le département de la famille et de la vie de l’Église orthodoxe russe ; les prêtres catholiques anti-avortement et pro-vie ; la Fondation pour la culture et le patrimoine africains ; la Fédération polonaise des mouvements pro-vie ; la Fédération européenne des associations de familles catholiques ; le Comité des ONG de l’ONU sur la famille ; le Réseau politique pour les valeurs ; la Société démographique géorgienne ; des parlementaires polonais, moldaves, etc. ; FamilyPolicy ; l’Institut russe d’études stratégiques ; HatzeOir ; C-fam ; et d’autres encore.

Le Centre pour la famille et les droits de l’homme (C-Fam)

  • Activités clés : lobbying auprès des Nations Unies, en particulier auprès la Commission de la condition de la femme, pour la « défense de la vie et de la famille » ; diffusion d’informations diverses (par ex. les bulletins faxés du vendredi) ; travail de construction du mouvement ; formations à l’intention des militants conservateurs.

  • Basé à : New York et Washington D.C., États-Unis.

  • Affiliation religieuse : catholique.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : l’International Youth Coalition (Coalition internationale de la jeunesse) ; l’Alliance mondiale pour la jeunesse ; Human Life International ; le Saint-Siège ; coordination de la Civil Society for the Family ; le Family Research Council (États-Unis) et d’autres OSC anti-droits chrétiennes/catholiques ; délégation des États-Unis auprès de la CSW.

Family Watch International

  • Activités clés : lobbying dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains pour des politiques pro-famille, anti-LGBT*Q et anti-ESC (éducation sexuelle complète) ; formations à l’intention des acteurs de la société civile et des délégués d’États membres (par exemple « Le Guide des ressources sur la langue consensuelle des Nations Unies sur les questions familiales ») ; diffusion d’informations ; production de savoirs et d’analyses ; campagnes en ligne.

  • Basé à : Gilbert, Arizona, États-Unis.

  • Affiliation religieuse : Mormone.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : en charge du Caucus sur les droits de la famille à l’ONU ; C-fam ; JONAH (Juifs offrant de nouvelles alternatives à l’homosexualité)[Béné1]  ; NARTH, l’Association nationale pour la recherche et la thérapie de l’homosexualité (USA) ; le Congrès mondial des familles ; CitizenGo ; l’Institut Magdalen ; l’Associación La Familia Importa ; le Groupe des amis de la famille (bloc de 25 États).

Alliance mondiale de la jeunesse

  • Activités clés : plaidoyer pour « la famille » et contre les droits sexuels et reproductifs dans les espaces politiques internationaux, y compris les Nations Unies, l’Union européenne et l’Organisation des États américains ; formation des jeunes membres à l’art de la diplomatie et de la négociation, aux relations internationales, aux activités de terrain et au développement d’une communication efficace ; programme de stage pour encourager la participation des jeunes aux activités de l’alliance ; conférences régulière des leaders émergents ; production et diffusion de savoirs.

  • Basé à : New York (États-Unis) avec des bureaux régionaux à Nairobi (Kenya), Quezon (Philippines), Bruxelles (Belgique), Mexico (Mexique) et Beyrouth (Liban).

  • Affiliation religieuse : principalement catholique, mais vise l’affiliation interreligieuse.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : C-Fam ; Human Life International ; le Saint-Siège ; la campagne Life Coalition.

Église orthodoxe russe

  • Activités clés : l’Église orthodoxe russe, en capitalisant sur ses liens étroits avec l’État russe, fonctionne comme un « entrepreneur de normes » dans le cadre des débats sur les droits humains. La Russie et l’Église orthodoxe russe ont coopté le langage des droits humains pour souligner l’importance de la « moralité » et des « valeurs traditionnelles » définies comme des fondements prétendument essentiels des droits humains. La Russie a mené une série d’actions pour que le Conseil de l’Europe adopte des résolutions fondées sur les « valeurs traditionnelles » et a été en première ligne du travail visant à proposer des amendements hostiles aux résolutions progressistes dans des domaines tels que la mortalité maternelle, la protection du champ d’action de la société civile et le droit de manifester pacifiquement.

  • Connexions avec d’autres acteurs anti-droits : Organisation de la coopération islamique ; Églises orthodoxes d’Europe de l’Est et du Caucase, par ex. l’Église orthodoxe géorgienne ; la droite chrétienne américaine, y compris les évangéliques américains ; le Congrès mondial des familles ; le Groupe des amis de la famille (bloc d’États).

Mereani Naisua Senibici

Mereani Naisua Senebici, que l’on appelait aussi « Sua », a été membre de l’Association des jeunes femmes chrétiennes (YWCA) des Fidji pendant de longues années.

En plus d’avoir travaillé avec divers groupes de femmes dans des contextes multiraciaux, ruraux et urbains, elle s’est impliquée dans le soutien et la promotion des droits des femmes et des jeunes femmes.

Au YWCA de Lautoka, elle travaillait avec des femmes d’origine indienne et comptait parmi les pionnières du développement de la pratique sportive et la participation des femmes et athlètes trans localement.

« Les membres du YWCA des Fidji ont profondément aimé Sua pour son dévouement et son soutien inébranlable envers tous les efforts déployés par l’organisation » – Tupou Vere

Mereani faisait partie de la House of Sarah (HoS), une initiative de l’Association of Anglican Women (AAW) lancée en 2009, un organisme de sensibilisation autour des violences basées sur le genre et de soutien des femmes victimes de violence. Ayant commencé sa pratique en tant que bénévole dévouée, elle offrait notamment son soutien aux femmes dans tout le Pacifique.
Mereani s’est éteinte en 2019.

« Une personne qui aimait les gens, qui était présente sur tous les fronts de l’autonomisation des femmes et du travail du mouvement au niveau communautaire. Repose en paix, Sua. » – Tupou Vere

Snippet FEA Workers demonstrations in Georgia 1 (FR)

Quatre personnes avec des affiches lors d'une manifestation et, au milieu, une femme avec un mégaphone qui parle.

Snippet - WITM Acknowledgements - AR

شكر

ان جمعية حقوق المرأة في التنمية ممتنة للعديد من الأشخاص الذين/ اللواتي ساعدت أفكارهم/ن، تحليلاتهم/ن ومساهماتهم/ن على تصميم استطلاع "أين المال" على مدار السنوات.

نشكر جزيل الشكر أعضاء/ عضوات AWID والنشطاء/ الناشطات الذين/ اللواتي شاركوا/ن في استشارات استطلاع "أين المال؟" وقاموا/ن بتجربة الاستطلاع وأعطونا بسخاء من وقتهم/ن وتحليلاتهم/ن وقلوبهم/ن.

نقدر بشكل عميق الحركات النسوية، الحلفاء/ الحليفات والصناديق النسوية بمانقدر بشكل عميق الحركات النسوية، الحلفاء/ الحليفات والصناديق النسوية وهنا بعض منها وليس جميعها: Black Feminist Fund, Pacific Feminist Fund, ASTREA, FRIDA Young Feminist Fund, Purposeful, Kosovo Women's Network, Human Rights Funders Network, CEECCNA Feminist Fund e PROSPERA, على بحثكم/ن الرائع عن وضع التمويل، تحليلكم/ن الدقيق والمناصرة المستمرة لتمويل وقوة أكبر وأفضل للحركات النسوية وتنظيمات العدالة الجندرية في جميع السياقات.

انضموا/من للمجتمع العالمي من النسويات/ين اللواتي/ اللذين يرفعن/وا صوتهم/ن ويتحدثن/وا عن التمويل، ويطالبن/وا بتمويل وبقوة أكبر وأفضل للنسويات/ين في كل مكان

Live events

Now on streaming:

Impunity for violence against women defenders of territory, common goods, and nature in Latin America

 


Follow the online conversation!

#CSW62 #ResistImpunity

Juli Dugdale

Juli Dugdale was an Australian feminist who practiced intergenerational leadership rooted in principles of feminism, inclusion and equality. She was a leader, peer and mentor for many women and especially young women around the world. 

Juli was a dedicated staff member, volunteer and fervent advocate for young women’s leadership with the Young Women's Christian Association (YWCA) movement for over 30 years.

She offered a strong link between the Australian movement and the World YWCA Office. Her trust in the leadership capacity of young women led to a multi-year partnership with the Australian Department of Foreign Affairs and Trade and the creation of the Rise Up manual, a global guide for young women’s transformative leadership, launched in 2018.

Juli passed away in Geneva on 12 August 2019.


Tributes:

“For those who got to work with Juli, it was a privilege. For those who didn’t, be assured that her legacy continues in the work we do every day and in the mission of the YWCA movement.” - YWCA Australia

“Juli Dugdale will forever hold a deep place in many people's hearts in the YWCA movement, especially here in Aotearoa and across the Pacific. Juli had a special relationship with the Pacific and was an incredible supporter of the young women there. She was humble, gracious, loving, caring, dedicated, passionate and had a generous heart. She embodied the YWCA's vision of 'transformative leadership' with extraordinary vision and foresight, and helped empower generations of young women leaders around the world.” - YWCA New Zealand

Snippet FEA Workers demonstrations in Georgia 2 (EN)

The photo shows a demonstration where a crowd of people is holding a banner in Georgian that reads as follows: “8th of March for worker women”.

Я являюсь индивидуальной(-ым) активисткой(-том), не сотрудничающей(-им) в данный момент ни с какой группой, организацией и/или движением – могу ли я принять участие в опросе?

Нет, мы очень ценим вашу работу, но в данный момент мы не собираем информацию об отдельных активистках(-тах).

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Cadre & Thème

Le thème du 14ème Forum international de l’AWID s’intitule : « Réalités féministes : notre pouvoir en action » 

Lors de ce 14e Forum, nous célébrerons et amplifierons les réalités féministes autour de nous, à tous les stades de déveoppement ! 

Nous voulons faire de ce Forum une réalité féministe : un lieu où vous pouvez habiter un monde différent, où vous pouvez rapporter vos victoires et les solutions que vous avez élaborées ; ce qui vous rend plus fortes, pleines d’espoir et prêtes à continuer. Ce rassemblement sera différent de tous ceux auxquels vous avez pu assister par le passé.

Nous vous encourageons fortement à vous joindre à nous pour co-créer ce monde. Cela en vaut la peine !


Chaque Forum a un thème qui reflète les besoins de nos membres et de nos mouvements, et répond à notre analyse du contexte actuel.

Le contexte mondial

Actuellement, les fascismes, les fondamentalismes, les autoritarismes et le pouvoir illimité des entreprises prennent de l’ampleur au niveau mondial. Nous voyons ces menaces converger avec l’État pour façonner les normes publiques, les récits et les politiques, ancrant une culture de la peur, de la haine et de l’incitation à la violence dans les discours publics.  Les États, qui étaient autrefois une cible de plaidoyer et de réclamation de  droits, n’éprouvent plus de sentiment de responsabilité dans la plupart des cas, et peuvent parfois même être dans l’incapacité de faire respecter les droits.           

En cette période de volatilité, de complexité et d’incertitude, il nous faut de la créativité pour organiser nos mouvements, de la cohérence dans nos demandes et de l’audace pour nos propositions.  

Des horizons féministes aux réalités féministes 

Le Forum de l'AWID de 2016 s’était focalisé sur les horizons féministes et les conditions prérequises à leur établissement. Il était devenu clair, et reste évident aujourd’hui, que le défi majeur de nombreux mouvements de justice sociale est de réfléchir en dehors du système actuel sur des solutions structurelles. L’imaginaire peut ainsi devenir restreint  en raison de longues expériences d’inégalités et d’oppression. Mais ce que nous avions aussi entendu, et que nous observons autour de nous, c’est que les mouvements féministes sont bel et bien en train de vivre et de promouvoir des réalités orientées sur les droits et la justice, ainsi que des solutions à petite et grande échelles. 

En l’occurrence, nous voyons l’urgence de mobiliser à partir d’un lieu d’espoir, plutôt qu’à partir d’un plus petit dénominateur commun – un espoir qui se fonde sur la certitude qu’à travers le monde, même imparfaites, existent des expériences et des pratiques qui recouvrent des façons d’être plus justes, et qu’en partageant, renforçant et consolidant ces expériences, nous pouvons contribuer à augmenter leur influence.

Il ne s’agit pas de rêves impossibles, mais de réalités vécues. Ce sens des possibilités déclenche le réexamen et l’appréciation nouvelle des dimensions transformatives de notre travail.


Quelques exemples de réalités féministes à travers le monde

À l’AWID, nous concevons ces réalités féministes comme les exemples vivants des mondes que nous savons possibles. Nous concevons ces diverses réalités féministes comme des revendications et des incarnations d’espoir et de pouvoir.  Elles sont ancrées dans les multiples manières de vivre, de penser et de faire autrement, que ce soit au niveau  des expressions quotidiennes de nos modes de vie ou nos manières d'être en relations les un.e.s avec les autres ou au niveau de systèmes alternatifs de gouvernance et de justice. Les réalités féministes combattent les systèmes de pouvoir dominants tels que le patriarcat, le capitalisme et la suprématie blanche. 

Il s’agit là de propositions puissantes qui nous orientent vers une vision établie de possibilités, et qui nous montrent comment les organisations féministes ouvrent la voie à la justice dans les mouvements et les communautés à travers le monde. 

  • Dans une communauté noire extrêmement marginalisée de Jackson, dans l'État du Mississippi, se tient une expérimentation d’économie solidaire et coopérative via la Cooperation Jackson (Coopération de Jackson). Il s’agit d’un plan ambitieux qui vise à construire une propriété communautaire en dehors des modes de production capitalistes. (en anglais)

  • En Afrique de l’Ouest, les agricultrices résistent à l’accaparement des terres et refusent les projets d’industrialisation agricole. Elles affirment audacieusement « Nous sommes la solution » à travers une campagne de renforcement des solutions agro-écologiques qui se centre sur les agricultrices et leurs savoirs comme solutions pour nourrir les communautés et atténuer le changement climatique.

  • Parallèlement en Inde, 5 000 femmes se sont rassemblées pour développer des systèmes communautaires de souveraineté alimentaire basés sur les savoirs locaux, comprenant des banques de céréales et de semences

  • Les femmes au Mexique ont créé un projet d’économie non monétaire, par et pour les femmes, ainsi que pour toute personne qu’elles connaissent. A El Cambalache, la valeur est équivalente pour tout : les gens échangent des choses dont ils n’ont plus besoin contre d’autres choses désirées comme les savoirs, les compétences et l’entraide que les personnes veulent partager. El Cambalache a été créé sur des valeurs anti-systémiques et anticapitalistes des mouvements sociaux locaux (en anglais et en espagnol)

  • À Rojava, les Kurdes construisent une démocratie sans État et les femmes kurdes offrent la jinéologie comme cadre de remise en question du patriarcat, du capitalisme et de l’État, et créent des systèmes et des institutions permettant de mettre ce cadre en pratique

  • Au Royaume-Uni, Arnacho Agony Aunts (Tantes anarcho-agonie) est une émission de conseil sur le sexe et les rencontres, réalisée à partir d’une perspective féministe, antifasciste et anarchiste. Les animatrices Rowan et Marijam récupèrent un espace de l’ultra droite en donnant aux gens (principalement des hommes) un espace pour poser des questions délicates dans un cadre sans jugement (en anglais)     

  • Le projet African Feminist Judgement (Jugement féministe africain) élabore et diffuse des jugements alternatifs pour des cas importants de jurisprudence en Afrique sur une variété de cas juridiques. Le cœur du projet consiste à s’appuyer sur une pratique judiciaire féministe et des jugements féministes alternatifs pour contribuer à la jurisprudence africaine, aux pratiques légales et aux décisions judiciaires (en anglais)    

  • La coopérative Usha en Inde a été fondée à un moment où les banques conventionnelles refusaient de fournir des services aux travailleurs·ses du sexe à Sonagachi. Les travailleurs·ses du sexe se sont organisé·e·s pour prioriser leurs préoccupations économiques et mettre en place leur propre institution financière. La coopérative Usha est une banque coopérative qui réunit plus de 20 000 travailleurs·ses du sexe et a fourni plus de 4,7 millions d’USD de prêts à 7 231 travailleurs·ses du sexe sur une année. Les membres sont tou·te·s des travailleurs·ses du sexe et la banque procure une réelle possession et influence sur la gouvernance et la gestion de la coopérative, innovant en matière de moyens offerts aux individus et communautés marginalisés pour renforcer leur pouvoir économique, selon leurs propres conditions.  

  • À Porto Rico, une fiducie foncière communautaire aide à transformer une installation informelle située à proximité d’un canal pollué et propice aux inondations, en une communauté durable. Cela fournit un nouveau modèle d’amélioration des installations informelles dans les villes, sans pour autant les rendre hors d’atteinte pour les résident·e·s d’origine. 

  • Dans de nombreux pays d’Amérique latine, les activistes fournissent des conseils et de l’accompagnement entre pairs sur l’avortement médical, réclamant le droit des femmes à disposer de leur corps et des savoirs médicaux. (pour des raisons de sécurité, aucun lien n’est fourni)

 


Le 14e Forum international de l'AWID

Le 14e Forum international de l'AWID sera organisé autour de 6 points d'ancrage thématiques :

  • Ressources pour les communautés et les mouvements et justice économique
  • Gouvernance, responsabilisation et justice
  • Réalités digitales
  • Corps, plaisir et bien-être
  • Planète et êtres vivants
  • Organisation féministe

En savoir plus sur ces point d'ancrage thématiques

Nous attendons du Forum 2020 qu’il : 

  •  Construise le pouvoir des réalités féministes en nommant, célébrant, amplifiant et contribuant à créer un élan autour des expériences et des propositions qui mettent en lumière ce qui est possible tout en nourrissant nos imaginaires collectifs.

  • Réapprovisionne les sources d’espoir et d’énergie en tant que carburants nécessaires à l’activisme pour les droits et la justice, et à la résilience.

  • Renforce la connectivité, la réciprocité et la solidarité entre une diversité de mouvements féministes ainsi qu’avec d’autres mouvements orientés vers les droits et la justice.

Le Forum est un processus collaboratif

Le Forum se veut bien plus qu’un événement de quatre jours. C’est un arrêt de plus dans un parcours de renforcement de mouvement autour des réalités féministes, lequel a déjà commencé et continuera bien au-delà des dates du Forum.

Rejoignez l'aventure

Sarah Maldoror

«No adhiero al concepto de “Tercer Mundo”. Hago películas para que las personas (no importa de qué raza o color sean) puedan entenderlas. Para mí, solamente existen explotadores y explotadxs, eso es todo. Hacer una película significa tomar una posición.» - Sarah Maldoror

Sarah Maldoror, una cineasta francesa descendiente de una familia de las Indias Occidentales, fue una pionera del cine panafricano. Sus inquietudes políticas ocupaban el centro de su trabajo, junto con su permanente involucramiento en los movimientos de descolonialización.

La innovadora Sambizanga (1972), su «película revolucionaria», sigue la lucha de liberación anticolonial de lxs militantes de Angola y capta la perspectiva de una mujer en el momento histórico en que se encuentra.

«Para muchxs cineastas africanxs, el cine es una herramienta revolucionaria, una educación política para crear consciencia. Se inscribe en la evolución de un Tercer Cine,  que se orienta a descolonizar el pensamiento y promover cambios radicales en la sociedad.» - Sarah Maldoror

A lo largo de su carrera, Sarah (junto con otrxs artistas africanxs y caribeñxs) cofundó, en 1956, la primera troupe de teatro negra de Francia. Realizó alrededor de cuarenta películas, incluidos importantes documentales que difundieron la vida y la obra de artistas negrxs, entre lxs cuales se encuentra su amigo y poeta, Aimé Césaire, quien le escribió:

«A Sarah Maldo
que, cámara en mano,
lucha contra la opresión, la alienación
y se planta de cara
frente a la estupidez humana.»

Sarah estaba también dedicada a lograr que las mujeres africanas se apropiaran más del proceso de filmación. En una entrevista, señaló:

«Las mujeres africanas deben estar en todos lados. Deben estar en las imágenes, detrás de la cámara, en la sala de edición, y participar en todas las etapas de la realización de una película. Ellas deben ser quienes hablen sobre sus problemas.»

Sarah dejó un legado formidable para que sea continuado.

Nacida el 19 de julio de 1929, Sarah falleció el 13 de abril de 2020 debido a complicaciones por el coronavirus.


Mira Sambizanga y lee una reseña de la película en un artículo del New York Times de 1973 (solo en ingles)
 

Snippet FEA Workers Persecution S4 (ES)

Un agente de la ley con equipo antidisturbios rosa sosteniendo un palo

PERSECUCIÓN DE LOS TRABAJADORES