Women human rights defenders (WHRDs) worldwide defend their lands, livelihoods and communities from extractive industries and corporate power. They stand against powerful economic and political interests driving land theft, displacement of communities, loss of livelihoods, and environmental degradation.
Why resist extractive industries?
Extractivism is an economic and political model of development that commodifies nature and prioritizes profit over human rights and the environment. Rooted in colonial history, it reinforces social and economic inequalities locally and globally. Often, Black, rural and Indigenous women are the most affected by extractivism, and are largely excluded from decision-making. Defying these patriarchal and neo-colonial forces, women rise in defense of rights, lands, people and nature.
Critical risks and gender-specific violence
WHRDs confronting extractive industries experience a range of risks, threats and violations, including criminalization, stigmatization, violence and intimidation. Their stories reveal a strong aspect of gendered and sexualized violence. Perpetrators include state and local authorities, corporations, police, military, paramilitary and private security forces, and at times their own communities.
Acting together
AWID and the Women Human Rights Defenders International Coalition (WHRD-IC) are pleased to announce “Women Human Rights Defenders Confronting Extractivism and Corporate Power”; a cross-regional research project documenting the lived experiences of WHRDs from Asia, Africa and Latin America.
We encourage activists, members of social movements, organized civil society, donors and policy makers to read and use these products for advocacy, education and inspiration.
AWID acknowledges with gratitude the invaluable input of every Woman Human Rights Defender who participated in this project. This project was made possible thanks to your willingness to generously and openly share your experiences and learnings. Your courage, creativity and resilience is an inspiration for us all. Thank you!
Barbara Allimadi était une militante politique et des droits humains originaire d’Ouganda. En 2012, elle a coorganisé une manifestation contre l’agression policière télévisée d’Ingrid Turinawe, opposante politique dont le sein a été pressé par un officier de police. Durant la manifestation, Barbara et d’autres activistes se sont déshabillées et n’ont gardé que leur soutien-gorge devant le poste central de police de Kampala. Cet épisode fut par la suite désigné par la tristement célèbre « manifestation en soutien-gorge » en Ouganda.
« Nous avons opté pour une manifestation en soutien-gorge. Nous avons pensé qu’elle serait la plus appropriée par rapport aux faits. Ce n’est pas comme si nous étions en train de dire que nous ne nous respections pas. Nous étions dégoûtées par les actes commis. » - Barbara Allimadi, 2013 (Daily Monitor)
Diplômée en électronique et en ingénierie des communications de l’Université métropolitaine de Londres, Barbara était ingénieure réseau au Royaume-Uni et une fervente amatrice de musique reggae. Elle retourna en Ouganda en 2007, au moment du décès de sa mère.
En 2019, elle fut désignée Coordonnatrice pour les affaires internationales et la diaspora de l’Alliance for National Transformation (alliance pour la transformation nationale, ANT), un parti politique lancé la même année par un leader d’opposition.
« Nous voulons disposer d’une vie sûre et de biens, sans souffrance, sans blessure ni même de mort aux mains des forces de sécurité, qui sont censées nous protéger. Nous voulons surtout un environnement stable et propice dans lequel nous pourrons réaliser nos rêves et nos ambitions. » - Barbara Allimadi, vidéo de l’ANT
Barbara est décédée le 27 avril 2020.
Hommages :
« J’étais tellement fière de ma sœur pour plein de raisons, mais surtout pour sa recherche téméraire de la paix, de la démocratie, de la justice et de l’égalité en Ouganda. Au summum de son activisme, elle conduisait de nombreuses marches dans les rues de Kampala, jusqu’aux postes de police et au Parlement. » - Doris Allimadi, sœur de Barbara
« C’est avec une tristesse profonde que nous avons appris le décès précoce de Barbara Allimadi. Elle était une force vaillante, infatigable et courageuse pour le mouvement de libération en Ouganda. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille. Elle nous manquera terriblement. » - Akina Mama wa Afrika (tweet du 28 avril 2020)
« Le décès de Barbara est extrêmement triste pour nous, et pour toute sa famille. Elle s’est dévouée entièrement à lutter pour la justice, la liberté et les droits des autres, tout en servant la société civile jusqu’à sa récente adhésion au parti. » Maj Gen Mugisha Muntu, coordonnateur national de l’ANT
« Une soeur magnifique, charmante, drôle, charismatique et inspirante. Mes enfants ont perdu leur tante. L’Ouganda a perdu une combattante pour les libertés, brave et courageuse. Barbara disait autrefois “tant que vous pouvez respirer, continuez à agir pour atteindre vos rêves” » - Doris Allimadi, sœur de Barbara
Snippet - Home page promo WITM - ES
«¿Dónde está el dinero para las organizaciones feministas?»
Sobre la base de nuestros 20 años de historia movilizando más y mejor financiamiento para el cambio social encabezado por los feminismos, AWID te invita a responder la nueva edición de nuestra encuesta insignia, WITM
Les antidroits ont adopté une double stratégie : outre leurs attaques ouvertes sur le système multilatéral, ils et elles sapent les droits humains depuis l’intérieur. Leur implication vise à prendre le contrôle des processus, instaurer des normes régressives et fragiliser la redevabilité.
Leur implication dans les sphères des droits humains a un but essentiel : saper le système et sa capacité à respecter, protéger et assurer les droits humains de tout un chacun, et à tenir les États membres pour responsables de leurs enfreintes. Certaines tactiques antidroits en dehors de l’ONU visent à la délégitimer, exercer des pressions politiques pour limiter son financement ou se retirer d’accords internationaux sur les droits humains. Les acteur·rice·s antidroits gagnent cependant en influence au sein même de l’ONU. Leurs tactiques de l’intérieur incluent la formation de délégué·e·s, la dénaturation de cadres relatifs aux droits humains, la dilution de la substance d’accords sur les droits humains, l’infiltration de comités d’ONG, la demande du statut ECOSOC sous un nom neutre, l’infiltration des espaces des jeunes et la pression pour que des acteur·rice·s antidroits occupent des postes clés.
Sommaire
L’institutionnalisation des antidroits dans les mécanismes de l’ONU
Le retrait et la délégitimation
L’appauvrissement des standards relatifs aux droits humains
La prise de contrôle : création d’un cadre des droits humains parallèle
Exercice : Oui, ils et elles sont fort·e·s, mais nous aussi!
Exercice : Tenir les gouvernements pour responsables
Foro de Mujeres sobre Financiación para la Igualdad de Género
Este Foro se realizó el 10 de julio de 2015 en Adís Abeba y reunió a feministas, mujeres de las bases, activistas de género, académicas/os y representantes de organizaciones/redes por los derechos de las mujeres, además de recibir aportes específicos de representantes de la ONU y otras/os hacedoras/es de políticas públicas.
Los objetivos del Foro de Mujeres son: compartir información actualizada sobre el estado de las más recientes negociaciones en torno a la FpD; analizar colectivamente el panorama de la FpD y su seguimiento; acordar una postura en común sobre los derechos de las mujeres; y formular estrategias para participar de manera significativa y sustantiva con una perspectiva feminista en la Conferencia sobre la FpD en Adís Abeba.
El WWG organizó el Foro de Mujeres en colaboración con FEMNET, el African Women’s Development Fund [Fondo para el Desarrollo de las Mujeres Africanas, AWDF en inglés] y la Post-2015 Women’s Coalition [Coalición de Mujeres por el Post-2015] con el apoyo de ONU Mujeres.
Foro de las OSC en la Conferencia Internacional sobre la FpD
El Foro de las OSC en la Conferencia sobre la FpD tuvo lugar en Adís Abeba el 11 y 12 de julio de 2015 con los siguientes objetivos: informar a las OSC participantes sobre el estado del proceso oficial y coordinar la participación de la sociedad civil en la tercera Conferencia sobre la FpD; redactar colectivamente una Declaración del Foro de OSC, así como los mensajes de las OSC para las Mesas Redondas de la Conferencia sobre la FpD, los eventos paralelos organizados por el Grupo de las OSC y cualquier otra oportunidad que pueda surgir; planificar y organizar las futuras áreas de participación de las OSC en el proceso de Financiación para el Desarrollo más allá de la tercera Conferencia sobre la FpD.
Tercera Conferencia Internacional de la ONU sobre la Financiación para el Desarrollo
La tercera Conferencia Internacional de la ONU sobre la Financiación para el Desarrollo se realizó en Adís Abeba, Etiopía, del 13 al 16 de julio de 2015 y estuvo centrada en: evaluar los progresos realizados en cuanto a la aplicación del Consenso de Monterrey (2002) y la Declaración de Doha (2008); abordar temas nuevos y emergentes, incluso en el contexto de los recientes esfuerzos multilaterales por promover la cooperación internacional para el desarrollo, teniendo en cuenta el panorama actual y en permanente evolución de la cooperación para el desarrollo, la interrelación entre todas las fuentes de financiación para el desarrollo, las sinergias entre objetivos de la financiación en las tres dimensiones del desarrollo sostenible (económica, social y ambiental) y la necesidad de apoyar el desarrollo de la agenda de Naciones Unidas más allá de 2015; así como revitalizar y fortalecer el proceso de seguimiento a la financiación para el desarrollo.
La Agenda de Acción de Addis Ababa fue adoptada el 15 de julio de 2015 por jefes de estado, de gobierno y altos representantes ante las Naciones Unidas.
Sin embargo, los países en desarrollo, las organizaciones de la sociedad civil y, más específicamente, las organizaciones de mujeres consideran que la Agenda de Acción de Addis Ababa no logró cumplir su cometido. El Grupo de Trabajo de Mujeres expresó su fuerte decepción y demandó cambios estructurales en la gobernanza económica mundial y la arquitectura para el desarrollo. Puedes leer aquí la reacción al documento final. Cientos de organizaciones y redes de la sociedad civil de todo el mundo también expresaron sus profundas preocupaciones y reservas. Puedes leer aquí la respuesta al documento final.
FR Editor's note
Editor's note
Feminist Realities is a warm and caring invitation, a kind of en masse-care (versus self-care) act of preservation, an invitation to archive, to take stock of all the work lest it disappear. (...)
When people come together on a global scale, as individuals and movements, we generate a sweeping force. Join us in Bangkok, Thailand and online in December 2024.
Le 14e Forum a pour thème « Réalités féministes: notre pouvoir en action ».
Nous concevons les Réalités féministes comme différentes façons d’exister et d’être qui nous révèlent ce qui est possible, au mépris et malgré les systèmes de pouvoir dominants, et en résistance à ces derniers. Nous concevons ces réalités féministes comme des revendications et des incarnations d’espoir et de pouvoir, et comme des réalités multidimensionnelles, dynamiques et ancrées dans des contextes et des moments historiques spécifiques.
Obtén más información sobre los próximos eventos de la CSW69 que AWID está coorganizando
Mangue
Jurema Araújo est une enseignante-poète originaire de Rio de Janeiro. Elle a contribué au magazine Urbana, édité par les poètes Brasil Barreto et Samaral (paix à son âme) et au livre Amor e outras revoluções (L’amour et autres révolutions) avec plusieurs autres écrivain·e·s. En collaboration avec Angélica Ferrarez et Fabiana Pereira, elle a coédité O livro negro dos sentidos (Le livre noir des sens), une anthologie créative sur la sexualité des femmes noires au Brésil. Jurema a 54 ans ; elle a une fille, trois chiens, un chat et beaucoup d’ami·e·s.
Tu la suces avec moi?
La mangue est mon fruit préféré.
J’ouvre ma bouche
et l’avale toute entière,
sa chair est prise entre mes dents
qui se font tendres pour ne pas la blesser
et entre ma langue et mon palais, je la serre
puis je la retire pour en lécher tous les côtés
alors que son jus coule dans ma bouche
et que je m’arrose de ce nectar délicieux
avant de l’introduire de nouveau dans ma bouche
car la mangue est semence et miel;
elle est fibre et saveur.
Et je suis ivre lorsque je termine,
toute miellée et sucrée,
mes lèvres trempées.
Mmmmm, quel est l’intérêt de la mangue, si ce n’est pour l’étaler?
Nous vous présentons le Black Book of Senses (Le livre noir des sens)
Je vais être honnête : lorsque Angélica et Fabi m’ont proposé de créer une collection de textes érotiques écrits par des femmes noires, j’ignorais ce que c’était que de produire un recueil. Je maîtrisais le thème de l’érotisme, mais créer un recueil… J’ai souri, timide et flattée. Je crois que je les ai remerciées – du moins je l’espère! – et je me suis dit : mais qu’est-ce que c’est que ce truc, putain?! C’est quoi ce mot pompeux que je vais devoir intégrer tout en le mettant en pratique?
Aujourd’hui, je sais ce que c’est que de créer un recueil : c’est faire l’amour avec les écrits de quelqu’un d’autre, avec l’art de quelqu’un d’autre dans le but d’en faire un livre. Et c’est exactement ce que j’ai fait. J’ai dévêtu le texte de chaque autrice avec une lascivité littéraire. J’ai eu un rapport avec les mots et les sens d’autres personnes. J’ai été pénétrée par des poèmes que je n’avais pas écrits; des contes que je n’aurais jamais osé imaginer m’ont retournée, ont chamboulé mes sentiments, ma libido. Et c’était un orgasme inhabituel et merveilleux : éthéré, corporel, sublime, à la fois intellectuel et sensitif.
Ces textes pulsaient comme un clito durci par le désir, trempé, dégoulinant de joie à chaque lecture. Des mots dont la grivoiserie m’aspirait, me faisant plonger plus profondément dans cet univers humide.
Ces femmes noires sont allées au fond de leur excitation et ont transformé leurs fantasmes érotiques les plus profonds en art. Ces œuvres sont imprégnées de la manière dont chaque autrice vit la sexualité : libre, noire, individuelle, la sienne, son pouvoir retrouvé.
J’ai choisi de classer les textes en différentes parties dans le livre, chacune étant organisée en fonction du contenu le plus délicat, explosif, évident ou implicite qu’elle renfermait.
Pour ouvrir la porte à cette « envulvée noiressence », nous proposons la section Préliminaires, avec des textes qui introduisent le lecteur dans ce monde de délices. Il s’agit d’une caresse plus générale et délicate afin d’accueillir les sujets que les textes aborderont dans le reste du livre.
Puis vient la chaleur du Toucher, qui évoque les ressentis de la peau. Cette énergie qui brûle ou transite nos corps, fait bouillir nos hormones et éveille à leur tour nos autres sens. Et même si nous sommes nombreux·ses à être voyeurs·euses, le contact de la peau sur une bouche humide et chaude est excitant, comme si vous naviguiez dans la douceur de la personne qui se trouve avec vous. On est séduit par le contact ferme ou doux qui nous fait frissonner et ce picotement délicieux qui nous traverse du cou au bas du dos et qui ne disparaît que le lendemain. Et la chaleur des lèvres, la bouche, la langue humide sur la peau – ah! la langue dans l’oreille, mmmm – ou peau contre peau, les vêtements glissant sur les corps, comme s’ils se voulaient une extension de la main de l’autre. S’il n’y a pas d’urgence, l’excitation absolument sauvage d’une étreinte ferme, un peu de douleur – ou pourquoi pas, beaucoup?
La section Son – ou mélodie? – nous montre que l’attirance pour une personne passe également par l’ouïe : c’est la voix, les chuchotements, cette musique qui permet la connexion des corps et peut constituer la trame même du désir. Pour certain·e·s d’entre nous, la seule voix d’une personne ayant un joli timbre, qu’il soit rauque, traînant ou mélodieux, suffirait à nous donner un orgasme auditif. Elle n’aurait qu’à jurer grossièrement ou nous murmurer des mots doux à l’oreille pour nous faire frissonner du cou au coccyx.
Dans Saveur, nous confirmons que la langue est imbattable lorsqu’il s’agit d’aller goûter les endroits les plus enfouis et parcourir les corps pour se faire plaisir. Parfois, on l’utilise audacieusement pour goûter le nectar de l’autre. L’idée d’offrir sa fraise ou sa mangue délicieuse et juteuse à des morsures ou des coups de langue – ou des coups de langue et des morsures – nous désarme. Mais rien n’est plus délicieux que de goûter aux grottes et collines de la personne avec laquelle on est. Enfoncez votre langue bien profond pour goûter à ce bout de fruit… ou passez des heures à goûter le gland d’une queue dans votre bouche, passez votre langue sur des seins gourmands pour en goûter leurs tétons. Il s’agit de se souvenir d’une personne par la Saveur qu’elle nous a laissée.
Il y a aussi les textes où c’est le nez qui déclenche le désir. L’Odeur, mes chers·ères lecteurs·trices, est capable de nous éveiller aux délices du désir. Parfois, nous rencontrons des gens qui sentent si bon que nous voudrions les aspirer par le nez. Lorsque vous sillonnez le corps de l’autre avec le nez en commençant par le cou, sentez ce frisson délicieusement inconfortable qui parcourt votre colonne vertébrale et déshabille votre âme! Ce nez impudent se déplace ensuite vers la nuque où il capture le parfum de l’autre de telle sorte qu’en l’absence de cette personne, ce même parfum évoque, voire se répand en nous dans des souvenirs olfactifs qui ressuscitent l’odeur affolante de cette dernière.
Nous en venons au Regard – le plus traître des sens selon moi – où nous percevons le désir à partir d’un point de « vue ». Les textes présentent le désir et l’excitation par le biais de la vue, qui à son tour provoque les autres sens. Il suffit parfois d’un sourire pour nous rendre dingues. L’échange de regards? Celui qui dit : « J’ai envie de toi, là, maintenant ». Ce regard possédé qui s’éteint quand vous avez fini de baiser, ou pas. Celui-là est très particulier; il attire à lui l’autre qui ne pourra en détourner ses yeux très longtemps. Ou les regards du coin de l’œil – quand on détourne le regard au moment où l’autre va tourner la tête, comme un jeu du chat et de la souris? Pris·e·s en flagrant délit, il ne nous reste plus qu’à lui décocher un large sourire.
Pour finir, l’explosion. En se promenant à travers Tous les sens, les textes mêlent des sentiments qui prennent des allures d’alarme et nous entraînent vers le plaisir suprême : l’orgasme.
Bien sûr, ces différents contes et poèmes ne diffèrent d’aucune façon explicite. Certains sont subtils. L’excitation fait appel à tous nos sens et, plus fondamentalement, à notre tête. C’est là que ça se passe, c’est là que se fait la connexion à tout notre corps. J’ai organisé les poèmes selon la façon dont je les sentais à chaque lecture. Libre à vous de ne pas être d’accord! Mais pour moi, il existe un sens particulier par lequel le désir passe et puis explose. Et il y a quelque chose de délicieux à découvrir duquel il s’agit.
Pour pouvoir transformer l’excitation en art, nous devons nous libérer de tous nos préjugés, de nos prisons et des stigmates dans lesquels cette société centrée sur les Blancs nous a enfermé·e·s.
Chaque fois qu’une autrice noire transforme l’érotique en art, elle brise ces chaînes racistes et néfastes qui paralysent son corps, répriment sa sexualité et nous transforment en objet de convoitise d’un autre. Écrire de la poésie érotique, c’est reprendre le pouvoir sur son propre corps et parcourir sans crainte les délices du désir pour soi-même, pour les autres, pour la vie.
L’érotisme littéraire reflète ce que nous sommes lorsque nous en faisons de l’art. Nous montrons ici le meilleur de nous-mêmes, nos visions de l’amour trempées de plaisir, assaisonnées d’érogénéité, répandues dans nos corps et traduites par notre conscience artistique. Nous sommes multiples et nous partageons cette multiplicité de sensations dans des mots dégoulinants d’excitation. Oui, même nos mots dégoulinent de notre désir sexuel, mouillant nos vers, transformant nos pulsions sexuelles en paragraphes. Pour nous, jouir est révolutionnaire.
Nous devons noircir nos esprits, nos corps et notre sexualité, renouer avec notre plaisir et nous réapproprier nos orgasmes. Ce n’est qu’alors que nous serons libres. Tout ce processus est une révolution et il se fait dans la douleur. Mais il y a du bonheur à se découvrir très différent·e·s de ce que l’on attendait de nous.
Je sens que je suis à vous, je suis à nous. Goûtez, prenez plaisir, régalez-vous de ces mots merveilleux avec nous.
Ce texte est une adaptation des introductions de “O Livro Negro Dos Sentidos” [Le livre noir des sens], un recueil érotique de poèmes composés par 23 autrices noires.
Continuez à explorer Incarnations transnationales
Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.
نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.
Nous avons toujours veillé à ce que nos Forums soient développés conjointement avec nos partenaires, nos mouvements et nos groupes prioritaires.
Pour cette édition 2020, nous visons à approfondir et renforcer cet esprit et cette pratique de co-création et de collaboration. Nous reconnaissons également la nécessité d’améliorer l’équilibre entre l’inclusion de nombreuses voix et les expériences, tout en laissant aux participant-e-s et au personnel la possibilité de respirer, faire une pause et profiter de certains temps d’arrêt.
Ce Forum sera différent des diverses façons suivantes:
Nous aurons beaucoup moins d’activités sur le Forum car nous voulons que les personnes aient le temps de s’impliquer, d’expérimenter, d’assimiler, de se parler, etc. C’est un élément fondamental à la communication: vous pouvez venir au Forum, être très impliqué-e et actif-ve et n’animer aucune activité organisée (ou “session”).
Nous aurons des espaces ouverts - au moins une après-midi entière sans activité organisée - mais aussi des espaces physiques disponibles sur toute la durée du Forum pour que les personnes puissent organiser elles-mêmes des réunions, etc.
Nous avons un Comité « contenu et méthodologie » composé de féministes provenant de différentes régions et possédant une expertise sur les méthodologies participatives pour nous soutenir, et encourager tou-te-s ceux-celles menant des activités sur le Forum à utiliser des formats créatifs et attrayants.
FRMag - Ashawo Work na Work
« Ashawo Work na Work » : Comment les jeunes féministes ghanéennes transforment des horizons féministes en réalité
par Fatima B. Derby
En 2017, la campagne #ManifestezVotreSolidarité a mis en évidence la manière dont les jeunes féministes pouvaient construire un avenir féministe en étant là les unes pour les autres, en participant à des conversations transrégionales, en marchant en solidarité avec d'autres activistes et en collaborant entre les mouvements. (...)