Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Special Focus

AWID is an international, feminist, membership organisation committed to achieving gender equality, sustainable development and women’s human rights

Women Human Rights Defenders

WHRDs are self-identified women and lesbian, bisexual, transgender, queer and intersex (LBTQI) people and others who defend rights and are subject to gender-specific risks and threats due to their human rights work and/or as a direct consequence of their gender identity or sexual orientation.

WHRDs are subject to systematic violence and discrimination due to their identities and unyielding struggles for rights, equality and justice.

The WHRD Program collaborates with international and regional partners as well as the AWID membership to raise awareness about these risks and threats, advocate for feminist and holistic measures of protection and safety, and actively promote a culture of self-care and collective well being in our movements.


Risks and threats targeting WHRDs  

WHRDs are exposed to the same types of risks that all other defenders who defend human rights, communities, and the environment face. However, they are also exposed to gender-based violence and gender-specific risks because they challenge existing gender norms within their communities and societies.

By defending rights, WHRDs are at risk of:

  • Physical assault and death
  • Intimidation and harassment, including in online spaces
  • Judicial harassment and criminalization
  • Burnout

A collaborative, holistic approach to safety

We work collaboratively with international and regional networks and our membership

  • to raise awareness about human rights abuses and violations against WHRDs and the systemic violence and discrimination they experience
  • to strengthen protection mechanisms and ensure more effective and timely responses to WHRDs at risk

We work to promote a holistic approach to protection which includes:

  • emphasizing the importance of self-care and collective well being, and recognizing that what care and wellbeing mean may differ across cultures
  • documenting the violations targeting WHRDs using a feminist intersectional perspective;
  • promoting the social recognition and celebration of the work and resilience of WHRDs ; and
  • building civic spaces that are conducive to dismantling structural inequalities without restrictions or obstacles

Our Actions

We aim to contribute to a safer world for WHRDs, their families and communities. We believe that action for rights and justice should not put WHRDs at risk; it should be appreciated and celebrated.

  • Promoting collaboration and coordination among human rights and women’s rights organizations at the international level to  strengthen  responses concerning safety and wellbeing of WHRDs.

  • Supporting regional networks of WHRDs and their organizations, such as the Mesoamerican Initiative for WHRDs and the WHRD Middle East and North Africa  Coalition, in promoting and strengthening collective action for protection - emphasizing the establishment of solidarity and protection networks, the promotion of self-care, and advocacy and mobilization for the safety of WHRDs;

  • Increasing the visibility and recognition of  WHRDs and their struggles, as well as the risks that they encounter by documenting the attacks that they face, and researching, producing, and disseminating information on their struggles, strategies, and challenges:

  • Mobilizing urgent responses of international solidarity for WHRDs at risk through our international and regional networks, and our active membership.

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#7 - Sexting like a feminist Tweets Snippet ES

¡Vente bien! Y muestra tus fuentes…

You want this pussy? Let me see that paper. (Seriously, where are your test results? Digital copy is fine.)

Si quieres esta concha, déjame ver ese papel (En serio, ¿dónde está el resultado de tu prueba? En versión digital está bien)

Une conversation qui émeut

Merci, Ángela et Pilar

Decorative Element


Yannia Sofía Garzón Valencia Portrait

Yannia Sofía Garzón Valencia: Je suis une femme noire et une tisserande communautaire. Je vis à Santander de Quilichao dans le Cauca, en Colombie. Je m’intéresse aux processus créatifs autour desquels s’organise une vie collective durable. J’aime échanger des idées et cuisiner, faire des recherches et analyser, planter des graines et apprendre des plantes, lire et jouer. Je coordonne actuellement l’Observatoire des violences fondées sur le genre à l’encontre des communautés afro-descendantes en Colombie (@VigiaAfro).


Decorative element in yellow
Cover image for Article Moving Conversation

Nous « partagions » toutes les trois l’après-midi dans un quartier du sud de Bogotá.

Il y avait une aire de jeux verte particulièrement grande, et nous étions assises sur de petits tabourets de bois sous un grand sureau. Nous faisions enfin l’expérience de cette autre forme d’amour – ce plaisir d’être ensemble et de s’écouter les unes les autres. Pour moi, ce genre de discussion compte parmi les expressions d’amour dont la vie me permettait de profiter depuis peu. Je ne savais pas que cette autre forme d’amour – que l’on trouve en dehors d’ateliers de formation, d’espaces d’activisme, de classes ou de lieux de travail – était possible. Mais nous trois, amies, avons passé l’après-midi entre nous, sans prétendre ne pas remarquer nos couleurs de peau respectives. C’était, au contraire, un facteur vécu qui nous permit de discuter de manière très intime des similitudes et des différences de nos expériences d’enfance et de jeunesse.
 
Ces discussions n’avaient aucun lien avec les prochaines activités du mouvement noir en Colombie, mais elles m’ont néanmoins nourrie et ont acquis de nouvelles significations. Notre intimité découlait de notre rapprochement, notre reconnaissance mutuelle et la perception de nos libérations uniques et individuelles. Et par la prise de conscience qu’il n’y a pas une, mais bien plusieurs voies vers la libération – ces voies que nous incarnions chaque fois que nous disions « non » et nous nous rebellions. Loin de tout malaise, nous nous sommes rencontrées avec une réelle authenticité empreinte de faiblesse et de force, qui nous rapprochait plus qu’elle ne nous séparait.
 
Notre objectif en ce bel après-midi était simplement d’être – d’avoir la conscience d’être simplement entre nous. Nous avons cheminé dans nos passés afin que nos mémoires conservées soient celles que nous avions décidé de garder en nous, et non celles que la peur avait fait entrer et inscrites en nous. Nous nous sommes remémoré des extraits très précis d’émissions de télé et avons chanté des chansons d’artistes qui nous avaient appris à bien aimer, à bien haïr, à jurer comme les pires brigands et à souffrir comme de vraies dames.
 
Nous nous sommes raconté nos mauvais coups à l’école, et ce qui demeurait dans notre subconscient d’avoir été exposées aux nombreuses manières qu’ont les médias de répéter la même chose – et après que les enseignantes et les nonnes à l’école nous aient abreuvées d’histoires nous incitant à nous identifier et à nous approprier les aspirations de Cendrillon pour nos propres vies. Cela donnait le ton pour le reste de notre histoire : le drame de la fille pauvre et affaiblie qui ne s’accomplira entièrement que par un acte qui la sauvera de sa condition. Et cet acte ne pourra que prendre la forme du regard d’un homme qui est, au minimum, blanc, méritant ainsi ce qui est entre nos cuisses – sa « principale aspiration » – et « la réalisation parfaite de nos rêves », ce qui nous était alors enseigné comme étant notre principale aspiration à nous aussi.
 
Nous étions trois, cet après-midi-là. Nous avions chacune été élevée dans une région différente du pays, mais il était absolument fascinant de néanmoins pouvoir citer des extraits de chansons et des situations de séries télévisées, qui – comme nous l’avons compris en apprenant à nous connaître – partageaient des codes ou des symboles répétés, à quelques différences près, dans nos maisons, dans nos premières relations et dans nos quartiers et nos écoles. Élevées par des « drames » (n’est-ce pas ainsi que l’on appelle ce genre si populaire?) dans lesquels plus on souffre plus on est méritante, la question de « comment et dans quelles situations est-il acceptable ou légitime de souffrir » devient un étalon important de la manière dont la personne qui souffre devrait être considérée, ce qu’elle devrait faire et qui elle devrait être. Certaines d’entre nous étions parvenues à nous libérer et à « apprendre » une définition de l’amour qui ne pouvait être apprise qu’à l’âge adulte, brisant toute illusion et acceptant le péché naturel. Et prenant conscience de la production industrielle d’une vierge, à qui nous pouvions refuser de ressembler car elle n’avait pas sa place dans notre entendement, et de la déception qu’apporte cette aliénation.

Après avoir chanté, nous avons examiné nos premières explorations sexuelles. Je n’avais jamais pensé que la plupart des gens en faisaient l’expérience avant l’âge de neuf ans et que, même à l’âge adulte, ces expériences et ces mémoires demeurent un fardeau encombrant. Même aujourd’hui, dans des milliers d’endroits, des millions de filles et de garçons voient leur innocence mise à mal par un manque de confiance et l’ignorance que nous affichons lorsqu’elles et ils tentent d’explorer leur corps. Blâmer la curiosité est un mécanisme de contrôle radicalement efficace. Nous sommes revenues sur les brèves conversations que nous avions eues lorsque nous avons changé l’histoire de nos vies, passant de Noires maudites à une perspective qui nous a permis de renaître. Nous avons évoqué le souvenir du nombre conséquent de tantes et de cousines qui avaient quitté leur maison, leur centre, leurs racines, à la recherche d’un avenir à l’extérieur, ailleurs.
 

« Elle apprit qu’il fallait qu’elle prenne soin de son ventre en gardant ses tissus au chaud, pour éviter le froid qui entre par cette partie plus souple sur le dessus de la tête, par les pieds, par les oreilles, afin de ne pas avoir mal, et particulièrement lorsque l’on a ses règles. Pour ce faire, il faut prêter attention à ce que l’on mange, à la manière dont on s’habille et à la manière dont on marche, car tout cela est en lien avec la santé des filles. »

L’avenir a un coût : il exige que les relations qui ont marqué notre enfance soient refaçonnées et jetées dans l’oubli. Ce sont nos fondations, mais elles ne sont pas pertinentes si nous voulons continuer à avancer. Pour nous, avancer était synonyme d’apprendre par cœur ce que nous nous faisions à nous-mêmes avec les occasions que nous trouvions ailleurs. Parce que c’est ailleurs, et non en nous, que se trouvent ces occasions, que nous sommes disponibles, que nous devons être à l’extérieur. Cependant, pour beaucoup de nos tantes et de nos cousines, le coût des rares occasions de s’inscrire et d’assister à des cours du soir ou de prendre un congé sabbatique du travail domestique était celui de devenir la première expérience sexuelle de proches qui vivaient dans l’avenir. Un avenir pour lequel d’autres avant elles avaient également payé, et dont elles avaient déjà oublié le prix. Cette exigence de paiement arrivait avec la même ponctualité que celle de la facture d’électricité. Nous n’accepterons pas cet héritage.
 
Il y avait, en Colombie et en Amérique latine, un manuel de bonnes manières intitulé La urbanidad de Carreño (Le manuel de bonnes manières de Carreño). Sa lecture était obligatoire dans les écoles publiques et privées jusque dans les années 1990. Ce manuel conditionnait la manière dont les corps étaient perçus et ma mère, accueillie et élevée par des nonnes carmélites, le connaissait par cœur. La première fois que je l’ai lu, j’ai dû m’arrêter à plusieurs reprises pour me frotter le ventre qui me faisait mal tant je riais. Il contient des instructions ridicules telles que : prenez une douche les yeux fermés et éteignez la lumière lorsque vous enfilez votre chemise de nuit. Différents chapitres traitent de la manière de se comporter à la maison, dans la rue, et lors d’un dîner ou d’un déjeuner public – soit les normes du bon goût et du savoir-vivre. La base éthique pour les bons citoyens était l’urbanité qui leur permettait de s’éloigner de la ruralité. Ce même manuel précisait que de saluer un proche de l’autre côté de la rue en criant n’était pas acceptable; les bonnes manières nous dictaient de traverser la rue. De la même manière, les hommes doivent retirer leur manteau et le mettre sur des flaques d’eau lorsqu’ils sont accompagnés par une femme, afin qu’elle ne mouille pas ses chaussures. Je pensais à la manière de saluer quelqu’un de l’autre côté d’une rivière, et au fait qu’il fait si chaud où nous vivons que nous ne portons pas de manteau.
 
L’auteur de ce manuel, Monsieur Carreño, est le contraire du grand-père d’une dame âgée née à Turbo. Elle me raconta un jour que son grand-père était un homme sage, qui lui avait parlé de l’accouchement et de la manière de prendre soin de son corps. Elle apprit qu’il fallait qu’elle prenne soin de son ventre en gardant ses tissus au chaud, pour éviter le froid qui entre par cette partie plus souple sur le dessus de la tête, par les pieds, par les oreilles, afin de ne pas avoir mal, et particulièrement lorsque l’on a ses règles. Pour ce faire, il faut prêter attention à ce que l’on mange, à la manière dont on s’habille et à la manière dont on marche, car tout cela est en lien avec la santé des filles. La femme âgée ajouta que son grand-père dévoué lui avait également enseigné que les crampes étaient plus fréquentes depuis que les sols des maisons n’étaient plus en terre battue ou en bois. Depuis le béton et le carrelage, ces matériaux qui permettaient au froid d’entrer dans la maison par les pieds, les tensions dans les tissus du ventre augmentaient également.
 
Encore une surprise. Il y avait une telle distance entre Don Carreño et le sage grand-père en termes de conscience de la vie – aussi grande que les injonctions à bien se comporter qui brident nos impulsions et nos sens, même le bon sens commun qui valorise la santé. C’est alors que je compris une des manières selon lesquelles le béton empêche la terre de respirer, et nous en empêche également par le fait même. Je n’avais pas réalisé qu’il y avait, et qu’il y a toujours, une architecture et des matériaux pour prendre soin de nos corps. En Colombie, et dans d’autres pays, les matériaux utilisés pour faire des maisons sont des indicateurs d’une pauvreté multidimensionnelle. Une maison construite avec du béton nous éloigne de la perception de la pauvreté. C’est là un simple exemple décevant de la manière dont le progrès nous incite à délaisser la relation entre notre environnement et notre corps. Le bon goût et l’urbanité nous poussent à l’extérieur : pour avancer, mentent-ils, il faut aller là-bas.

« Je compris une des manières selon lesquelles le béton empêche la terre de respirer, et nous en empêche également par le fait même. Je n’avais pas réalisé qu’il y avait, et qu’il y a toujours, une architecture et des matériaux pour prendre soin de nos corps. »

Nous étions embêtées par la prise de conscience que ni nos mères ni nos pères ne nous avaient parlé des menstruations, sauf quand la tache brune avait déjà sali nos culottes. Ils avaient échoué à nous protéger contre la honte qui était supposée être un sentiment naturel lorsque nos menstruations avaient commencé. Et avec les menstruations venaient les crampes souvent supportées en silence, parce qu’il y avait du travail à faire; certaines de ces crampes étaient dues à des kystes, des hématomes ou des fibromes qui avaient tué les grands-mères qui avaient découvert et oublié les traitements de soins, puis s’était oubliées elles-mêmes. L’haleine de nos mères et de nos pères devenait de plus en plus froide, mais l’Extérieur frigorifiait la familiarité et, au lieu de réchauffer nos ventres, exprimait des jugements avec des conseils qui semblaient être des avertissements à propos de la seule chose qui importe aux hommes. Ceci s’appliquait à tous les hommes – légitimant ainsi le rôle de pillage du phallus, comme si sa seule option était de prendre ce que nous avions entre nos cuisses. Les nombreuses versions de cette vérité étaient remplacées par une naturalisation inamovible et fortement ancrée : dire à toutes les femmes que nous devions nous préserver pour l’un d’entre eux, pour celui qui introduira le premier son pénis en nous, pour celui qui nous donnera quelque chose en échange, et que nous sommes des femmes uniquement car nous aspirons à, et nous le laissons le mettre en nous. Quand j’étais une petite fille, j’ai exploré des petits pénis et des petits clitoris et, entre les séances de jeux entre filles, la question chuchotée était : à qui le tour de jouer l’homme et à qui le tour de jouer la femme? Et la réponse : les débuts de petits orgasmes, peu importe avec qui. Je suppose que la même chose doit se passer entre les corps de garçons.
 
Les expériences et les explorations de nos tantes, nos cousines et nos proches portaient essentiellement sur le corps et sa nudité en tant que tabou. Elles évitaient de l’exprimer et de le nommer, au point de le couvrir, de donner de nouveaux noms à ses excrétions, ses expulsions, sa procréation et, juste entre nous les femmes, ses fonctions de réception. J’ai entendu un jour une femme âgée dans un atelier de formation dire que lorsqu’elle vivait avec sa grand-mère, son souvenir était que cette vieille femme dormait en gardant un œil ouvert, avec un fusil posé sur son matelas. Le bruit le plus ténu dans la nuit suffisait à ce qu’elle empoigne son arme et vise. C’est là une situation courante en Colombie Pacifique, où certains comportements très néfastes sont normalisés. Des hommes mariés ou célibataires qui aiment bien une jeune femme pénètrent dans sa chambre la nuit – on appelle ça la gateada. Et cela n’est pas sans risque : si les tenant·es de l’autorité dans la famille réalisent ce qu’il se passe, qu’il s’agisse d’un abus ou non, l’homme peut être blessé, voire tué.
 
Cette habitude de faire sa propre loi n’a cependant jamais mis un terme aux gateadas, même encore aujourd’hui. Lors de ce même atelier – comme je le répétais à mes sœurs – d’autres participantes dirent que ni elle ni leur mère ne laisserait leur fille seule avec leur père à l’heure du bain, à moins que les filles ne portent un sous-vêtement. Je me suis alors souvenue de la voix de mon père me disant, lorsque j’avais sept ans, ta mère ne m’a jamais laissé te donner le bain. Après avoir parlé de cela, une autre femme répondit que, au contraire, son père l’a baignée toute nue dans la cour de sa maison d’enfance jusqu’à ses sept ans, puis son frère aîné le fit jusqu’à ses neuf ans. Elle ne sentit jamais quoi que ce soit de bizarre à la manière dont ils la regardaient; pour eux, c’était là simplement une autre tâche consistant à prendre soin de l’enfant la plus gâtée de la maison. Elle se souvient avoir été vue pour ce qu’elle était : une enfant fille, une enfant sœur, qui n’aimait pas l’eau.
 
Les enfances, à nouveau, hier comme aujourd’hui. Nous avons été surprises par cette histoire qui nous a réconfortées. Même moi j’avais vu que les choses étaient différentes ailleurs; le père de ma fille lui a donné son bain dans la baignoire jusqu’à ce qu’elle soit âgée d’environ deux ans. Même avant ses deux ans, il lui donnait de légères tapes sur les fesses, vers le haut, pour les faire grossir, disait-il. Nous pourrions ici parler de dimensions supplémentaires de la manière dont nous construisons nos corps, mais c’est là une tout autre histoire. Pour moi, il s’agissait d’une tâche de soins, parmi les nombreuses autres, que nous avions décidé d’un commun accord de répartir entre nous, avant même la naissance du bébé. Et la décision de ne pas considérer chaque homme comme un violeur en embuscade ne signifie pas que ce ne sont pas des violeurs, mais plutôt qu’ils peuvent arrêter de l’être. Il y a également des hommes et des corps masculins qui ont été élevés à ne jamais être des violeurs.
 
Cela a toujours cours. C’est arrivé à une de nos amies et à ma propre fille. Je me suis dit : comment se fait-il que certaines femmes soient en couple avec des hommes à qui elles ne peuvent pas faire confiance pour prendre soin de leur fille? Je suis sûre que ma mère aimait mon père. Et, bien qu’on ne parle que rarement de la femme qu’elle était avant de devenir ma mère, je sais que ces expériences d’abus ne peuvent être comparées à la brutalité et à la tolérance exagérée envers celles d’aujourd’hui. Mais cela demeure une décision que de nombreuses femmes dans de nombreux lieux prennent, ce qui entraîne d’autres questions. À quelle fréquence, combien de fois, ont eu lieu les cas d’abus dans nos familles élargies pour que les femmes interdisent de manière ouverte, ou de manière imperceptible, à leurs partenaires de donner le bain à leur fille? Est-ce que cela est en lien avec la surexposition médiatique à laquelle nous sommes soumises et soumis dès notre naissance? Qu’est-ce qui délite les liens familiaux et les transforme en simples échanges de satisfaction corporelle? Est-ce que cela tient à la proximité des valeurs urbaines qui portent tant d’attention aux bonnes formes des corps des femmes en tant qu’objets de désir, et poussent les corps masculins à se comporter comme des propriétaires et des conquérants, remplissant la mission de mimétisme des représentations médiatiques pour être rassurés dans leur identité? Est-ce le béton et d’autres codes, comme les bonnes manières de Carreño, qui les font perdurer? Est-ce encouragé par le besoin d’oublier certaines relations comme prix du progrès, cette insistance à « faire pour l’extérieur »? Que se passe-t-il avec ce que nous avons appris à notre époque, celles et ceux qui, en secret ou non, se sont adonné·e·s à des explorations sexuelles en tant qu’enfants? Cela a-t-il été effacé par la culpabilité? S’agissait-il des graines de méfiance et de honte en nous-mêmes? En effet, ne s’agit-il pas là de possibilités d’apprentissage dans lesquelles avoir confiance, comprendre la nudité des corps comme faisant partie du respect de soi-même et des autres? Ces questions émergent dans des espaces de confiance, où la peur de dire ce que l’on pense et ce que l’on ressent est chassée par l’intention de l’accompagnement. J’imagine combien nous sommes, dans tous les coins de cette planète, et je suis certaine que ce ne sont pas de nouvelles questions, que les messages qu’elles contiennent sont répétés, et que l’on se trouve à vivre dans les réponses.

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Cover image for Communicating Desire
 
Continuez à explorer Incarnations transnationales

Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.

Explorer

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة

CFA 2023 - Online and Hybrid - ar

 جديد

عبر الإنترنت وهجين

كمشارك/ة عبر الإنترنت، يمكنك توجيه النشاطات والتواصل والتحدث مع الآخرين/ الأخريات وتجربة الإبداع والفن والاحتفال بمنتدى جمعية حقوق المرأة في التنمية بشكل مباشر. سيستمتع المشاركون/ات المتصلون/ات عبر الإنترنت ببرنامج غني ومتنوع، بدءًا من ورشات العمل والنقاشات وحتى نشاطات الاستشفاء والعروض الموسيقية. ستركز بعض الأنشطة على التواصل بين المشاركين/ات عبر الإنترنت، وسيكون البعض الآخر هجينًا بالفعل، يركز على الاتصال والتفاعل بين المشاركين/ات عبر الإنترنت وأولئك الموجودين/ات في بانكوك.

Alejandra Morena

Biography

Alejandra se passionne pour les droits des femmes et la justice de genre. Elle rêve de créer un monde qui place le soin en son cœur, celui des personnes comme celui de la nature. Experte féministe en droits humains, elle a travaillé dans des domaines en lien avec le genre, le climat, la justice sociale et économique au sein de diverses organisations internationales. Ses domaines d’expertise comprennent le développement des connaissances et la co-création, la recherche, la facilitation et le plaidoyer. Elle est titulaire d’un master en droits humains de l’université d’Essex et a rédigé et co-élaboré de nombreuses publications, dont l’article « Enraged: Women and Nature » («Enragée: Femmes et Nature ». La campagne Feminist Activism Without Fear (Activisme Féministe Sans Peur) s’appuie sur des entretiens et des recherches menés par Alejandra. Originaire d’Argentine, elle a vécu et travaillé dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique latine au cours des vingt dernières années. Alejandra aime la photographie, la mer, préparer des gâteaux avec sa fille et déguster des plats du monde entier. En tant que mère, elle met un point d’honneur à briser le cycle des schémas répétitifs transgénérationnels. Alejandra puise son énergie et son inspiration auprès des femmes extraordinaires qui font partie de sa vie, et qui vivent aux quatre coins du monde.

Position
Research & Advocacy Lead, Resourcing Feminist Movements
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#2 - Sexting like a feminist Tweets Snippet FR

Un indice visuel est toujours utile

« La sexualité est fluide, et là mon vagin aussi. »
#FeministFestival #SextLikeAFeminist

Dear Feminist Movements: A Letter from the Board

Dear feminist movements, 

Speaking on behalf of the Board, I  write to express our deepest gratitude, appreciation, and respect for Hakima Abbas and Cindy Clark, our extraordinary Co-Executive Directors during the past five years who will be stepping aside to refresh the AWID leadership as we move into a new strategic plan and phase of our organizational life. They have consistently practiced the best principles of feminist organizational leadership and ethics of care as they navigated us through one of the most unpredictable, turbulent times in recent history of the world, the COVID-19 syndemic, and the subsequent downward global political spiral. They held AWID, our Staff, and Board firmly, gently, and lovingly as all of us experienced various impacts. They also held steadfastly to AWID vision and mission as they responded respectfully and strategically to various changes, not least the cancellation of the AWID Forum.

Going forward… we expect to continue with the co-directorship model given the nature, scope, and weight of the responsibilities of the executive role at AWID. Our first experience with co-leadership was a success in a multitude of ways, as you all have seen. 

The Board decided to prioritize an internal recruitment process first, fully recognizing the great potential that exists within the current team. We expect to complete the transition by the end of 2022. Hakima and Cindy will stagger their departure, and will facilitate a smooth transition to the new leadership.  

Seeing Cindy and Hakima leave AWID is difficult for the Board as well as others who have worked closely with them and love them.  Nonetheless, rest assured the AWID Board is leading the transition process in a way that fully recognizes the beautiful and inspiring indelible marks Hakima and Cindy will be leaving as part of our 40-year history, that embraces the next step of on-boarding and supporting new leadership, and that inspires us to do better at this moment in AWID's life. 

Major organizational transitions are neither simple nor easy. Sometimes they are forced, beyond anyone’s control, fraught, or even destructive. I, and many of you, have seen examples of those kinds of transitions. At other times, the staff’s needs and aspirations are aligned with those of the organization. Although we did not choose or wish Cindy and Hakima to leave AWID, their decision and AWID moving into the next strategic plan and new decade of existence are aligned. Best of all, we are in the wonderful, super competent, creative, and feminist hands of the Staff and Board.

We thank you, dear Feminist Movements, for your confidence in AWID. We also ask you to support our leadership transition in the coming months. Let’s continue to build, deepen, and strengthen our connections, as we have done for the past 40 years. 

Please stay tuned for more concrete developments and updates. You will be hearing from us in the coming weeks.

In feminist solidarity and love,
Margo Okazawa-Rey
President, AWID Board

CFA 2023 - Submit Button - ar

Where does AWID get its funding?

AWID’s work is made possible through the financial support of a wide range of donors including multilateral and bilateral agencies, private foundations and women’s funds.

View a list of our current donors

Communicating Desire | Content Snippet

Communicating Desire

and Other Embodied Political Praxes


Communicating Desire

Host: We tend to think about communicating desire as something that is limited to the private intimacy of the bedroom and our personal relationships. But can we also think of this kind of communication as a structure, a praxis that informs our work, and how we are, how we do in the world?

Lindiwe
I believe that unfortunately in the past, expressing your sexuality has been limited. You were allowed to express it within the confines of your marriage, which was permitted, there have always been taboo and stigmas attached to expressing it any other way. When it comes to communicating, obviously the fact that certain stigmas are attached to expressing your sexuality or expressing your desire makes it a lot harder to communicate that in the bedroom or intimately with your partner. From my personal experience, I do believe that obviously if I feel more comfortable expressing myself outside of the bedroom on other matters or other topics, it’s easier for me to build that trust, because you understand conflict resolution with that particular person, you understand exactly how to make your communication special towards that particular person. It’s not easy. It’s something that is consistently done throughout whatever your engagement is, whether it’s your relationship or whether it’s casual and just in the moment. But I believe that confidence outside can definitely translate to how you communicate your desire.

Manal
Since childhood, a woman is raised with that, “you’re not allowed to talk about your body, you’re not allowed to talk about your desire,” which puts a heavy responsibility on women, especially girls in their teens when they need to express themselves and talk about these issues. So for me I think this is a big problem. You know, I have been married for more than 25 years, but still, until now, I cannot talk about my desires. I cannot say what I want or what I prefer, because it’s like I’m not allowed to go beyond this line. It’s like haram, despite it being my right. This is the case for all my friends, they just can’t express themselves in the right way.

Louise
Personally, I find that expressing our desires, my desires, however that expression comes in hand, has to do with the other, and the gaze that the other would have on me. So this is also something that we can link to cinema. And the gaze I would have on myself as well: what I think I am as an individual, but also what society expects of me and my sexuality. In the past, I somehow did the analogy between what happens in the bedroom and what happens in the workplace, because there is sometimes this dynamic of power, whether I want it or not. And oftentimes, verbal communication is harder than we think. But when it comes to representation in film, that’s a totally different game. We are very far away from what I guess all of us here would like to see on screen when it comes to just communicating sexual desires inside or outside the bedroom. 


Online and Embodied

Host: We can think about the digital world as embodied: while it might be virtual, it is not less real. And this was made clear in the context of AWID’s feminist realities festival, which took place entirely online. What does it mean then to talk about sexuality, collectively, politically, in online spaces? Do we navigate virtual spaces with our bodies and affects, and in this case, what are the different considerations? What does it do to communication and representation?


Lindiwe
Social media makes you feel community-based. When you express what it is that you want or like, there is someone who’s either going to agree or disagree, but those who do agree make you feel that you belong to a community. So it’s easier to throw it out into the universe, or for others to see, and potentially not get as much judgment. And I say this very loosely because sometimes, depending on what it is that you’re expressing, it either will get you vilified or celebrated. But when it comes to the bedroom, there is an intimacy and almost a vulnerability that is exposing you and different parts of you that is not as easy to give your opinion on. When it comes to expressing your desire, speaking it and saying it and maybe putting a Tweet or a social media post, or even liking and reading other communities that are same-minded is a lot easier than telling your partner, “this is how I want to be pleasured” or “this is how what I want you to do next,” because of the fear of rejection. But not only that, just the vulnerability aspect – allowing yourself to be bare enough to let the other person see into what you are thinking, feeling, and wanting – I think this is where the difference would come in for me personally. I feel it is a lot more community-based on social media, and it’s easier to engage in discourse. Whereas in the bedroom, you don’t want to necessarily kill the moment. But I think that also kind of helps you understand going forward, depending on the relationship with the person, how you would engage thereafter. So I always know that if I try to communicate something and I fail to do so in the moment, I can always try to bring it up outside of that moment and see what the reaction would be so I know how to approach it going forward.

Louise
You know the question in films is, I don’t know if the male gaze is done intentionally or not. Like we don’t really know that. What we know is that the reason why sexuality in general has been so heternormative and focused on penetration and not giving any space for women to actually ask for anything in films, is because most of the people who have been working in this industry and making decisions in terms of, you know, storytelling and editing have been white men. So rape revenge is this very weird film genre that was birthed in the 70s, and half of the story would be that a woman is being raped by one or multiple people, and in the other half, she would get her revenge. So usually she would murder and kill the people who have raped her, and sometimes other people next to them. At the beginning of the birth of this genre and for 30 years at least, those films were written, produced, and directed by men. This is why we also want so much representation. A lot of feminists and pioneers in queer filmmaking also used the act of filming in order to do that and to reclaim their own sexuality. I’m thinking about Barbara Hammer, who’s a feminist and queer pioneer in experimental cinema in the U.S. where she decided to shoot women having sex on 16mm, and by doing so reclaimed a space within the narrative that was exposed in film at that time. And there is also then the question of invisibilization: we know now, because of the internet and sharing knowledge, that women and queer filmmakers have been trying and making films since the beginning of cinema. We only realize it now that we have access to databases and the work of activists and curators and filmmakers.


Resisting Colonization

Host: And this opens up the conversation on the importance of keeping our feminist histories alive. The online worlds have also played a crucial role in documenting protests and resistance. From Sudan to Palestine to Colombia, feminists have taken our screens by storm, challenging the realities of occupation, capitalism, and oppression. So could we speak of communicating desire – the desire for something else – as decolonization?


Manal
Maybe because my village is just 600 residents and the whole village is one family – Tamimi – there are no barriers between men and women. We do everything together. So when we began our non-violent resistance or when we joined the non-violent resistance in Palestine, there was no discussion whether women should participate or not. We took a very important role within the movement here in the village. But when other villages and other places began to join our weekly protests, some men thought that if these women participate or join the protests, they will fight with soldiers so it will be like they’re easy women. There were some men who were not from the village who tried to sexually harass the women. But a strong woman who is able to stand in front of a soldier can also stand against sexual harassment. Sometimes, when other women from other places join our protest, they are shy at first; they don’t want to come closer because there are many men. If you want to join the protest, if you want to be part of the non-violent movement, you have to remove all these restrictions and all these thoughts from your mind. You have to focus on just fighting for your rights. Unfortunately, the Israeli occupation realizes this issue. For example, the first time I was arrested, I wear the hijab so they tried to take it off; they tried to take off my clothes, in front of everybody. There were like 300-400 people and they tried to do it. When they took me to the interrogation, the interrogator said: “we did this because we want to punish other women through you. We know your culture.” So I told him: “I don’t care, I did something that I believe in. Even if you take all my clothes off, everybody knows that Manal is resisting.”

Lindiwe
I think even from a cultural perspective, which is very ironic, if you look at culture in Africa, prior to getting colonized, showing skin wasn’t a problem. Wearing animal skin and/or hides to protect you, that wasn’t an issue and people weren’t as sexualized unless it was within context. But we conditioned ourselves to say, “you should be covered up” and the moment you are not covered up you are exposed, and therefore it will be sexualized. Nudity gets sexualized as opposed to you just being naked; they don’t want a little girl to be seen naked. What kind of society have we conditioned ourselves to be if you’re going to be sexualizing someone who is naked outside of the context of a sexual engagement? But environment definitely plays a big role because your parents and your grannies and your aunts say “no, don’t dress inappropriately,” or “no, that’s too short.” So you hear that at home first, and then the moment you get exposed outside, depending on the environment, whether it’s a Eurocentric or more westernized environment to what you are used to, then you are kind of free to do so. And even then, as much as you are free, there’s still a lot that comes with it in terms of catcalling and people still sexualizing your body. You could be wearing a short skirt, and someone feels they have the right to touch you without your permission. There is so much that is associated with regulating and controlling women’s bodies, and that narrative starts at home. And then you go out into your community and society and the narrative gets perpetuated, and you realize that you get sexualized by society at large too, especially as a person of color.

Decorative Element

Resistance as Pleasure

Host: And finally, in what ways can our resistance be more than what we are allowed? Is there a place for pleasure and joy, for us and our communities?


Louise
Finding pleasure as resistance and resistance in pleasure, first for me there is this idea of the guerrilla filmmaking or the action of filming when you’re not supposed to or when someone told you not to, which is the case for a lot of women and queer filmmakers in the world right now. For example, in Lebanon, which is a cinema scene that I know very well, most of the lesbian stories that I’ve seen were shot by students in very short formats with “no production value” as the west would say – meaning with no money, because of the censorship that happens on an institutional level, but also within the family and within the private sphere. I would think that filming whatever, but also filming pleasure and pleasure within lesbian storytelling is an act of resistance in itself. A lot of times, just taking a camera and getting someone to edit and someone to act is extremely hard and requires a lot of political stance.

Lindiwe
I have a rape support group. I’m trying to assist women to reintegrate themselves from a sexual perspective: wanting to be intimate again, wanting to not let their past traumas influence so much how they move forward. It’s not an easy thing, but it’s individual. So I always start with understanding your body. I feel the more you understand and love and are proud of it, the more you are able to allow someone else into that space. I call it sensuality training, where I get them to start seeing themselves as not sexual objects, but as objects of pleasure and desire that can be interchangeable. So you’re worthy of receiving as well as giving. But that’s not only from a psychological point of view; it is physical. When you get out of the shower, you get out of the bath, and you’re putting lotion on your body, look at every part of your body, feel every part of your body, know when there are changes, know your body so well that should you get a new pimple on your knee, you are so aware of it because just a few hours ago it wasn’t there. So things like that where I kind of get people to love themselves from within, so they feel they are worthy of being loved in a safe space, is how I gear them towards claiming their sexuality and their desire.

Manal
You know we began to see women coming from Nablus, from Jerusalem, from Ramallah, even from occupied 48, who have to drive for 3-4 hours just to come to join the protests. After that we tried to go to other places, talk with women, tell them that they don’t have to be shy, that they should just believe in themselves and that there is nothing wrong in what we are doing. You can protect yourself, so where is the wrong in participating or in joining? Once I asked some women, “why are you joining?” And they said, “if the Tamimi women can do it, we can do it also.” To be honest I was very happy to hear this because we were like a model for other women. If I have to stand for my rights, it should be all my rights, not just one or two. We can’t divide rights.

Nominación de feministas audaces para sumarse a la Junta Directiva de AWID

Cada año, en AWID buscamos renovar y enriquecer las perspectivas y la experiencia reflejadas en nuestra Junta Directiva a través de la incorporación de nuevxs afiliadxs.

Por favor, ayúdanos a identificar a feministas audaces y dedicadxs a fin de incluirlxs en la lista de nominaciones para la elección a la Junta Directiva de AWID, a realizarse el 29 de julio de 2022.

Las personas elegidxs se sumarán por un período de 3 años, a partir de principios de 2023. Esta es una oportunidad para contribuir a la gobernanza de nuestra organización y formar parte de un grupo increíble de feministas de todo el mundo

Envíanos tu nominación

Por favor, también comparte esta invitación a candidaturas entre tus redes.

¿A quién estamos buscando?

Ante todo, estamos buscando candidatxs comprometidxs con la misión de AWID, capaces de establecer conexiones entre las luchas locales y globales, y que puedan ayudarnos en la reflexión sobre cómo optimizar el posicionamiento y las fortalezas de AWID en un contexto en constante evolución. Además, lxs candidatxs deben estar dispuestxs a cumplir con los deberes y las responsabilidades legales de la Junta Directiva de AWID en beneficio de la organización.

La participación en la  Junta de AWID es una función voluntaria que requiere compromiso y dedicación durante todo el año. Se espera que lxs integrantes de la Junta se comprometan a dedicar un mínimo de 10 a 15 días al año para asistir a reuniones presenciales y virtuales, y contribuir con otras comunicaciones.  

En AWID, aspiramos a que nuestro Consejo refleje la diversidad en todas sus formas, especialmente, en términos de identidad de género, orientación sexual, edad, geografía y origen. Además, buscamos integrantes de la Junta  con experiencia relevante para las áreas de trabajo prioritarias de AWID.

Si bien consideraremos todas las candidaturas recibidas, teniendo en cuenta la composición actual de la Junta, daremos prioridad a los siguientes aspectos:

Candidatxs con experiencia de trabajo en las intersecciones de los derechos de las mujeres / justicia de género y

  • Financiamiento
  • Justicia climática
  • Justicia para personas con discapacidad, y/o 
  • Tecnología

Candidatxs de las siguientes regiones:

  • África
  • Sudamérica

¿Qué aportan a AWID lxs integrantes de la Junta Directiva?

La Junta Directiva es clave para orientar la dirección estratégica de AWID y apoyar a nuestra organización para que cumpla su misión en coherencia con el mundo en el que vivimos y las necesidades de nuestros movimientos.

Lxs integrantes de la Junta Directiva contribuyen al día a día de la organización de muchas maneras: aportando su experiencia en gobernanza en otros espacios, como también perspectivas de diversos sectores de los movimientos feministas y experiencia sustantiva en áreas relevantes para la estrategia de AWID.

Lxs candidatxs que finalmente resulten elegidxs se incorporarán a la Junta Directiva de AWID en 2023, acompañándonos en el lanzamiento de nuestro nuevo plan estratégico liderado por lxs nuevxs Codirectorxs Ejecutivxs de AWID, y en la planificación de nuestro próximo Foro internacional.

¿Conoces a alguien con este perfil?

Envíanos tu nominación

(Puedes nominarte a ti mismx  o a alguien que conozcas, con su consentimiento

Por favor, ayúdanos a difundir  este llamado a candidaturas compartiéndolo en tus redes.

Si bien cualquier persona puede presentar una nominación, solo lxs afiliadxs de AWID pueden votar en las elecciones para nuestra Junta Directiva - ¡Únete a AWID hoy mismo!

¡Gracias, desde ya, por ayudarnos a encontrar a lxs próximxs maravillosxs integrantes de la Junta Directiva que apoyarán a AWID en su camino hacia el futuro!

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¿Pueden los hombres formar parte de la membresía de AWID?

Si, la membresía de AWID está abierta a cualquier persona que comparta nuestros valores.

Varios hombres que comparten nuestro compromiso con el feminismo y los derechos humanos de las mujeres están afiliados a AWID.

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Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.

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