Jean-Marc Ferré | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
A general view of participants at the 16th session of the Human Rights Council in Geneva, Switzerland.

Special Focus

AWID is an international, feminist, membership organisation committed to achieving gender equality, sustainable development and women’s human rights

Human Rights Council (HRC)

The Human Rights Council (HRC) is the key intergovernmental body within the United Nations system responsible for the promotion and protection of all human rights around the globe. It holds three regular sessions a year: in March, June and September. The Office of the UN High Commissioner for Human Rights (OHCHR) is the secretariat for the HRC.

The HRC works by:

  • Debating and passing resolutions on global human rights issues and human rights situations in particular countries

  • Examining complaints from victims of human rights violations or activist organizations on behalf of victims of human rights violations

  • Appointing independent experts (known as “Special Procedures”) to review human rights violations in specific countries and examine and further global human rights issues

  • Engaging in discussions with experts and governments on human rights issues

  • Assessing the human rights records of all UN Member States every four and a half years through the Universal Periodic Review

Learn more about the HRC


AWID works with feminist, progressive and human rights partners to share key knowledge, convene civil society dialogues and events, and influence negotiations and outcomes of the session.

With our partners, our work will:

◾️ Monitor, track and analyze anti-rights actors, discourses and strategies and their impact on resolutions

◾️ Raise awareness of the findings of the 2017 and 2021 OURs Trends Reports.

◾️Support the work of feminist UN experts in the face of backlash and pressure

◾️Advocate for state accountability
 
◾️ Work with feminist movements and civil society organizations to advance rights related to gender and sexuality.
 

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Nuestra visión: La justicia económica en un mundo feminista

En nuestra lucha por la justicia de género, económica, social y ambiental, en la paz, lxs feministas sabemos que no existe una sola receta para el éxito sino una gama de posibilidades que pueden y hacen que sucedan los cambios.


El menú de opciones es tan diverso como lo son nuestros movimientos y las comunidades en las que vivimos y luchamos.

Antes de atrevernos a presentar algunas de las formas en que lxs feministas nos imaginamos un mundo diferente, aquí están los principios que sostienen nuestras propuestas:

1. Desarrollo autodeterminado desde lo local hasta lo global

Creemos que no existe un modelo único aplicable a todxs y que todxs tienen derecho a reivindicar la construcción de ese otro mundo posible, como lo expresa el lema del Fondo Mundial..

Esto incluye el derecho a participar en la gobernabilidad democrática y de influir sobre el propio futuro, en el ámbito político, social y cultural.

La autodeterminación económica permite que los pueblos controlen sus recursos naturales y los utilicen de manera colectiva o para los fines que ellos mismos decidan. Además, la autonomía económica de las mujeres es fundamental para mitigar la naturaleza a menudo cíclica de la pobreza y la falta de educación, seguridad y protección.

2. Los derechos, la igualdad sustantiva y la justicia ocupan un lugar central en la economía

El principio de la igualdad sustantiva o de facto forma parte de la Convención sobre la Eliminación de Todas las Formas de Discriminación contra las Mujeres (CEDAW) y de otros instrumentos internacionales de derechos humanos. Es fundamental para el desarrollo y para lograr una economía justa ya que afirma que todos los seres humanos nacen libres e iguales.

La no discriminación forma parte intrínsecamente del principio de igualdad que garantiza que a nadie se le nieguen sus derechos por factores como la raza, el género, el idioma, la religión, la orientación sexual, la identidad de género, las opiniones políticas o de otra clase, el origen nacional o social, la propiedad o el nacimiento.

La dignidad intrínseca de todas las personas sin distinción alguna debe ser afirmada y respetada. Si bien los Estados tienen la responsabilidad de garantizar el uso de los máximos recursos de que disponen para la realización de los derechos humanos, la reivindicación de los derechos y la dignidad configura sobre todo un espacio clave para las luchas de la sociedad civil y la movilización popular.

3. Distribución justa para todxs, sin monopolización (el principio de la anticodicia)

Este principio, que se ejerce mediante esfuerzos organizados para transformar instituciones injustas, guía la recuperación del equilibrio entre «participación» (entrada) y «distribución» (salida) cuando se ha violado cualquiera de esos dos principios.

Implica ponerle un límite a toda acumulación monopólica de capital y otros abusos de la propiedad. Este concepto se apoya en un modelo económico que gira en torno a la ecuanimidad y la justicia.

4. La solidaridad entre feministas y entre movimientos es fundamental

Para que se produzcan cambios, necesitamos redes feministas fuertes y diversas. Necesitamos movimientos que construyan solidaridad desde lo personal hacia lo político, desde lo local a lo global, y viceversa.

La construcción de poder colectivo a través de los movimientos sociales ayuda a convertir la lucha por los derechos humanos, la igualdad y la justicia en una fuerza política para el cambio que no puede ser ignorada.

 «Únicamente los movimientos pueden crear cambios sostenidos a niveles que las políticas y las leyes solas no pueden alcanzar»


Para leer más sobre este tema, consulta Batliwala, S: 2012 «Cambiando el mundo: Conceptos y prácticas de los movimientos de mujeres», 2da edición. AWID.


Ver también

Las 5 grandes amenazas

¿Cómo se originó este proyecto?

Carol Thomas

Carol Thomas était une pionnière de la défense des droits sexuels et reproductifs des femmes en Afrique du Sud. Gynécologue aguerrie et fondatrice du WomenSpace, elle pratiquait et promouvait des modes de prestation de soins aux femmes non traditionnels, en proposant des soins à la fois de haute qualité, empathiques et accessibles.

« Elle inscrivait cela non seulement dans la joie de la grossesse et des nouveaux bébés, mais également dans les angoisses de la stérilité, des accouchements prématurés et des cancers féminins et dans le déchirement des fausses couches et des mortinaissances. » -Helen Moffett

Carol fonctionnait selon de nouveaux paradigmes, mettant au centre de sa pratique les besoins des femmes ayant le moins d’accès aux services et aux droits dans la société :

« L’environnement socioéconomique dans lequel nous nous trouvons majoritairement implique que les femmes supportent un fardeau disproportionné de maladies et du chômage... En tant que femme noire précédemment désavantagée, je comprends très bien ce qui se passe dans nos communautés. » - Carol Thomas

Son entreprise sociale innovante «iMobiMaMa», s’étant mérité de nombreux prix, prend appui sur les kiosques de téléphonie mobile et la technologie interactive pour connecter directement les femmes avec les services, l’information et le soutien en soins prénataux et de santé sexuelle dans les communautés de toute l’Afrique du Sud.

Carol soutenait les femmes à la fois lors des grossesses désirées et non désirées, et a encadré de nombreux·ses infirmier·ère·s et médecins au cours de sa vie.

On la décrivait également comme la gynécologue chez qui se rendre « pour les trans qui souhaitaient des soins trans affirmatifs. Elle savait y faire lorsque tant d’autres butaient sur les pronoms ou les mots à employer. Ses couvertures chaudes, son écoute attentive et ses mots qui tombaient toujours justes étaient vraiment réconfortants. » - Marion Lynn Stevens

On disait de Carol Thomas qu’elle était au point culminant de sa carrière lorsqu’elle est décédée, le 12 avril 2019, des complications d’une double transplantation pulmonaire.

Les très nombreux hommages qui lui ont été rendus suite à son décès inattendu faisaient mention qu’elle était, entre autres :

« un modèle à suivre, une guerrière, une innovatrice, une leader dynamique, une rebelle, une boule d’énergie, une brillante scientifique, une doctoresse bienveillante ».

Nul doute que Carol Thomas restera dans nos mémoires et que nous lui rendrons hommage pour avoir été tout cela, et bien plus.

Snippet FEA Nadia Echazu (FR)

La Coopérative Textile Nadia Echazú porte le nom d'une pionnière dans la lutte pour les droits des personnes trans en Argentine. À bien des égards, le travail de la coopérative célèbre la vie et l'héritage de Nadia Echazú, qui a eu une carrière militante remarquable.

La Coopérative Textile Nadia Echazú porte le nom d'une pionnière dans la lutte pour les droits des personnes trans en Argentine. À bien des égards, le travail de la coopérative célèbre la vie et l'héritage de Nadia Echazú, qui a eu une carrière militante remarquable.

Peu de temps après sa mort, ses collègues militantes ont fondé la coopérative en son nom, pour honorer la marque profonde qu'elle a laissée sur l'activisme trans et travesti en Argentine.

Snippet - WITM FAQ - ES

Preguntas frecuentes

Contester le modèle de croissance économique

Le contexte

Contestant la prémisse que l'économie d'un pays doit toujours «grandir ou mourir», les propositions de décroissance démystifient le rôle central d’une croissance mesurée par l'augmentation du produit intérieur brut (PIB).

Définition

Le modèle de la décroissance propose une transition vers des niveaux de production et de consommation plus faibles et durables. En substance, il s’agit de restreindre l’espace économique pour laisser plus de latitude à la coopération humaine et aux écosystèmes.

La proposition prévoit ce qui suit :

  • Réduire la production superflue, consommatrice de grandes quantités de ressources et d'énergie, qui génère des émissions destructrices, en particulier dans les pays du Nord (par exemple l’industrie automobile et l’industrie militaire).
  • Réorienter les investissements vers le secteur des services de soins, des infrastructures sociales et de la restauration de l'environnement.

Perspective féministe

Les perspectives féministes sur la théorie et la pratique de la décroissance soutiennent qu'il est également nécessaire de redéfinir et de reconnaître la valeur du travail rémunéré et non rémunéré, sur le marché comme dans le secteur des soins aux personnes. Ceci contribuerait à surmonter les stéréotypes de genre traditionnels, les écarts de salaires en vigueur et les inégalités de revenus qui dévalorisent le travail réalisé dans le domaine des soins.


Pour en savoir plus sur cette proposition :

Janet Benshoof

Janet Benshoof was a human rights lawyer from the United States and an advocate for women’s equality, sexual and reproductive rights.

She campaigned to broaden access to contraceptives and abortions across the world, and battled anti-abortion rulings and in the American territory of Guam. She was arrested in 1990 for opposing her country’s most restrictive abortion law, but won an injunction at the local court in Guam that blocked the law and eventually won at the Ninth Circuit Court of Appeals, striking down the law for good.

“The women in Guam are in a very tragic situation. I never intend to be quiet about that.” - Janet Benshoof for People Magazine

Janet established landmark legal precedents including the US Food and Drug Administrations’ approval of emergency contraception, as well as the application of international law to ensure the rights of rape victims in the Iraqi High Tribunal’s prosecution of Saddam-era war crimes. 

Janet was President and founder of the Global Justice Center, as well as founder of the Center for Reproductive Rights, the world’s first international human rights organization focused on reproductive choice and equality. She served 15 years as Director of the American Civil Liberties Union’s Reproductive Rights Project, where she spearheaded litigation shaping US constitutional law on gender equality, free speech, and reproductive rights.

“Janet was known for her brilliant legal mind, her sharp sense of humor, and for her courage in the face of injustice.” - Anthony D. Romero

Named one of the “100 Most Influential Lawyers in America” by the National Law Journal, Janet was the recipient of numerous awards and honors. 

She was born in May 1947 and passed away in December 2017. 

Snippet FEA Map of Georgia (EN)

This image is a close-up of Georgia in coral pink with a yellow pin indicating “Georgia Solidarity Network”

Snippet - WITM to claim - RU

Чтобы заявить о себе как об эксперте по вопросам ресурсного обеспечения феминистских движений

Principaux éléments de rhétorique

Les ultraconservateurs ont développé un certain nombre d’arguments relatifs aux droits humains sur le plan international, lesquels instrumentalisent la religion, la culture, la tradition et la souveraineté nationale dans le but de porter atteinte aux droits liés au genre et à la sexualité. Les acteurs anti-droits s’éloignent de plus en plus d’un langage explicitement religieux.

Nous constatons de plus en plus fréquemment que des acteurs rétrogrades – qui dénigraient auparavant le concept des droits humains – tentent désormais de le récupérer et de le manipuler pour atteindre leurs objectifs.


La protection de la famille

Ce discours émergent qui prospère actuellement semble inoffensif, mais il fonctionne comme un cadre général abritant de multiples positions patriarcales et anti-droits.

Le thème de la « protection de la famille » est donc un exemple particulièrement parlant de l’évolution de la stratégie de certains acteurs rétrogrades que utilisent désormais un plaidoyer holistique et intégré.

L’argumentaire sur la « protection de la famille » est utilisé pour déplacer le sujet de droits humains de l’individu vers des institutions déjà puissantes.

Il prône également une conception unitaire, hiérarchique et patriarcale de la famille qui suppose une discrimination à l’égard des formes familiales situées en dehors de ces limites rigides. Il tente également d’atténuer l’importance actuellement accordée à la reconnaissance et à la protection des droits des membres vulnérables de la famille pour privilégier la non-discrimination, l’autonomie et l’absence de violence dans le contexte des rapports familiaux.

Le droit à la vie

Le Saint-Siège et un certain nombre de groupes chrétiens de défense des droits cherchent à s’approprier la notion de droit à la vie pour servir leur lutte contre l’avortement. En introduisant la doctrine religieuse conservatrice dans le langage des droits humains, ils soutiennent l’idée qui veut que le droit à la vie, tel qu’énoncé dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, s’applique dès le moment de la conception.

Aucun des instruments universels relatifs aux droits humains ne vient étayer ce discours. Pourtant, c’est une stratégie attrayante pour les acteurs anti-droits dans la mesure où le droit à la vie ne peut être violé en aucune circonstance et qu’il constitue une norme juridiquement contraignante.

Les droits sexuels

Les acteurs anti-droits utilisent un certain nombre d’arguments dans leur campagne pour porter atteinte aux droits sexuels. Ils soutiennent que les droits sexuels n’existent pas ou qu’il s’agit de « droits nouveaux » nuisibles aux enfants et à la société et/ou que ces droits sont en opposition avec la culture, la tradition ou le droit national.

Dans le cadre onusien, les conservateurs plaident contre le droit à une éducation sexuelle complète (ESC) en attaquant ce concept à plusieurs niveaux. Ils prétendent que l’ESC viole les « droits parentaux », qu’elle nuit aux enfants et qu’il s’agit d’un endoctrinement idéologique plutôt que d’une forme d’éducation. Ils affirment également que cette éducation sexuelle complète est imposée aux enfants, aux parents et aux Nations Unies par de puissants lobbyistes qui cherchent à tirer profit des services qu’ils fournissent aux enfants et aux jeunes.

Les tentatives visant à invalider les droits relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre prolifèrent. Les ultraconservateurs font valoir le fait que l’application des principes et du droit relatifs aux droits humains – qui existent pourtant depuis longtemps – consiste en fait à créer de « nouveaux droits ». Ils prétendent enfin que le contenu des droits devrait varier radicalement parce que ceux-ci devraient être interprétés à l’aune de la « culture » ou des « particularismes nationaux ».

Les droits reproductifs

Les organisations de la droite chrétienne se mobilisent depuis longtemps contre les droits reproductifs, aux côtés du Saint-Siège et d’autres alliés anti-droits. Elles affirment souvent que les droits reproductifs sont en fait une forme de contrôle de la population imposée par l’Occident aux pays du Sud global. Paradoxalement, ce discours émane le plus souvent d’acteurs issus des États-Unis et de l’Europe occidentale, dont beaucoup travaillent activement pour exporter leur rhétorique et leurs politiques fondamentalistes.

Ces acteurs rétrogrades reprennent également des arguments « scientifiques » élaborés par des groupes de réflexion ultraconservateurs et citent des sources usant de méthodologies de recherche peu fiables pour montrer que l’avortement a de nombreux effets secondaires psychologiques, sexuels, physiques et relationnels.

La protection des enfants et les droits parentaux

Les acteurs anti-droits visent à promouvoir le concept de « protection de la famille », mais ils tentent également de créer une nouvelle catégorie de « droits parentaux » à laquelle les normes existantes relatives aux droits humains ne donnent aucun fondement.

Paradoxalement, ce discours tente de dévoyer les systèmes de protection des droits dont les enfants jouissent par principe, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant, pour renforcer les droits des parents à exercer un contrôle sur leurs enfants et à limiter leurs droits.

La violence contre les femmes

Les acteurs anti-droits tentent de plus en plus fréquemment de s’approprier et de subvertir les références et les arguments défendus par les défenseuses des droits humains, et notamment la notion de violence contre les femmes (VCF).

Dans le cadre de la Commission sur la condition de la femme ainsi que dans d’autres espaces, ces acteurs utilisent notamment la technique rhétorique suivante : ils abordent la violence contre les femmes comme un cadre dans lequel il est possible d’intégrer des arguments hostiles aux droits reproductifs et de nature patriarcale.

Les ultraconservateurs, par exemple, défendent l’idée qui veut que les relations intimes entre partenaires qui ne sont ni hétéronormatives ni traditionnelles constituent un facteur de risque de violence. Ils soulignent que les pères sont nécessaires à la protection des familles contre la violence.

Le genre et l’« l’idéologie du genre »

Le Saint-Siège se livre à une critique incessante du genre, de l’« idéologie du genre », des « radicaux du genre » et de la théorie du genre. Les acteurs anti-droits interprètent souvent le terme « genre » comme un code caché pour parler des droits des personnes LGBT*Q. La droite religieuse utilise le concept de genre comme un outil transversal qui relie beaucoup de ses thèmes de prédilection. De plus en plus souvent, les opposant-e-s acharné-e-s à ces notions de genre se braque sur les questions relatives à l’identité de genre et aux droits des personnes trans*.

La complémentarité et la dignité humaine

À l’heure actuelle, un certain nombre d’ultraconservateur utilisent la rhétorique de la complémentarité des sexes. Leur argumentaire est structuré autour de l’hypothèse de la différence entre les sexes : les hommes et les femmes sont censés jouer des rôles différents mais complémentaires dans le mariage et la vie familiale, mais aussi dans leur engagement dans la vie communautaire, politique et économique.

La référence aux rôles « naturels » vise à rejeter fondamentalement le caractère universel des droits humains en matière d’égalité et de non-discrimination.

Cet argument est également utilisé pour justifier les violations de ces droits par les États et les acteurs non étatiques. Il contribue en outre au non-respect de l’obligation faite aux États de lutter contre les préjugés et les pratiques fondés sur des rôles stéréotypés attribués aux hommes et aux femmes.

La souveraineté nationale et l’anti-impérialisme

Ce discours suggère que les gouvernements nationaux sont injustement ciblés par les organes des Nations Unies ou par d’autres États agissant par l’intermédiaire de l’ONU. Il s’agit d’une tentative de déplacer le sujet des droits humains de l’individu ou de la communauté marginalisée qui subit une violation de ses droits vers une institution puissante et/ou rétrograde, à savoir l’État, dans le but de justifier des exceptions nationales aux droits universels, voire de soutenir l’impunité des États.

La liberté de religion

Les acteurs anti-droits ont récupéré la rhétorique de la liberté de culte pour justifier les violations des droits humains. Mais les ultraconservateurs se réfèrent à la liberté de culte d’une manière qui contredit frontalement l’objectif de ce droit humain et est en opposition fondamentale avec le principe de l’universalité des droits.

Le raisonnement avancé est que la liberté de culte est menacée et compromise par la protection des droits humains, en particulier de ceux liés au genre et à la sexualité.

Selon l’argument central des conservateurs, le droit à la liberté de culte est destiné à protéger une religion plutôt que la liberté des personnes d’avoir ou de ne pas avoir de croyances religieuses.

Pourtant, en vertu du droit international relatif aux droits humains, le droit protège les croyants plutôt que les croyances, et le droit à la liberté de religion, de pensée et de conscience comprend le droit de ne pratiquer aucune religion ou de ne pas adhérer à une croyance, mais aussi celui de changer de religion ou de conviction.

Les droits culturels et les valeurs traditionnelles

Les acteurs anti-droits utilisent communément des tactiques fondées sur les références à la culture et aux traditions pour saper les droits humains, dont le droit à l’égalité. Présentée comme monolithique, statique et immuable, la culture apparaît souvent comme une réalité en totale contradiction avec les « normes occidentales ».

Dans les débats politiques internationaux, les acteurs anti-droits font allusion à la culture pour saper l’universalité des droits : ils préconisent un relativisme culturel qui éclipse ou limite les revendications en matière de droits. Ces acteurs font également un usage rétrograde de la notion de droits culturels, qui repose sur une représentation volontairement faussée du concept de droit humain. Les États doivent veiller à ce que les pratiques traditionnelles ou culturelles ne soient pas détournées pour justifier certaines violations du droit à l’égalité.

Le droit relatif aux droits humains prévoit en effet l’égalité d’accès, de participation et de contribution à tous les aspects de la vie culturelle pour tous et toutes, y compris les femmes, les minorités raciales et religieuses ainsi que les personnes dont le genre et la sexualité sont non conformes.

Subvertir l’« universel »

Les acteurs anti-droits engagés dans les espaces politiques internationaux manipulent de plus en plus fréquemment les références à l’universalité des droits humains fondamentaux pour inverser le sens de l’universalité des droits.

Plutôt que d’utiliser le terme universel pour décrire l’ensemble des droits humains indivisibles et interdépendants, les ultraconservateurs délimitent et décrivent un sous-ensemble de droits humains « véritablement fondamentaux ».

Les autres droits considérés comme des « droits nouveaux » et facultatifs, seraient donc laissés à la discrétion des États. Cette rhétorique est particulièrement efficace dans la mesure où le contenu de la catégorie des droits véritablement universels reste implicite, ouvrant ainsi la porte à des variations dans l’interprétation.

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Autres chapitres

Lire le rapport complet (en anglais)

Juli Dugdale

Juli Dugdale fue una feminista australiana que practicaba un liderazgo intergeneracional arraigado en los principios del feminismo, la inclusión y la igualdad. Fue líder, colega y mentora para muchas mujeres, especialmente, para las mujeres jóvenes de todo el mundo.

Juli fue una integrante comprometida del equipo del movimiento Young Women's Christian Association [Asociación Cristiana de Mujeres Jóvenes] (YWCA, por su siglas en inglés), una voluntaria y una ferviente defensora del liderazgo de las mujeres jóvenes por más de 30 años.

Se convirtió en un vínculo fuerte entre el movimiento australiano y la Oficina de la YWCA Mundial. Su confianza en la capacidad de liderazgo de las mujeres jóvenes llevó a establecer una asociación de varios años con el Departamento de Asuntos Exteriores y Comercio de Australia y a la creación del manual Rise Up (Rebélate), una guía global para el liderazgo transformador de las mujeres jóvenes, lanzada en 2018.

Juli falleció en Ginebra el 12 de agosto de 2019.


Tributos:

"Para quienes llegaron a trabajar con Juli, fue un privilegio.  Quienes no lo hicieron,  pueden tener la certeza de que su legado continúa en el trabajo que hacemos cada día y en la misión del movimiento de la YWCA". - YWCA Australia

"Juli Dugdale siempre ocupará un lugar profundo en el corazón de muchas personas en el movimiento de la YWCA, especialmente aquí, en Aotearoa, y a través del Pacífico. Juli tenía una relación especial con el Pacífico y fue un apoyo increíble para las mujeres jóvenes de allí. Ella era humilde, amable, cariñosa, dedicada, apasionada y tenía un corazón generoso. Ella encarnó la visión de la YWCA de "liderazgo transformador" con una extraordinaria visión y previsión de futuro, y ayudó a empoderar a generaciones de mujeres jóvenes líderes de todo el mundo". - YWCA Nueva Zelanda

Snippet FEA collaborator and allies Photo 1 (ES)

La foto muestra a Sopo Japaridze, uno de los cofundadores de Union Solidarity Network. Sopo tiene cabello castaño largo, con flequillo, ojos marrones y usa una máscara roja del Sindicato de la Red de Solidaridad. La foto está tomada de noche.

Snippet - WITM Why now_col 2 - RU

Обеспечение ресурсами феминистских движений имеет основополагающее значение для обеспечения более справедливого и мирного настоящего и свободного будущего.

За последнее десятилетие спонсоры выделили значительно больше средств на обеспечение гендерного равенства, однако лишь 1% средств, выделенных на благотворительность и развитие был направлен непосредственно на поддержку социальных изменений, проводимых под руководством феминисток.

В солидарности с движениями, которые по-прежнему остаются невидимыми, маргинализированными и не имеют доступа к основному, долгосрочному, гибкому и основанному на доверии финансированию, данный опрос освещает фактическое состояние ресурсного обеспечения, выявляет ошибочные решения и указывает на то, как необходимо изменить модели финансирования, чтобы движения процветали и решали сложные задачи современного мира.

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Impunity for violence against women defenders of territory, common goods, and nature in Latin America
March 16, 2018
Rural women's resistance to closing civic space
March 15, 2018
 
Empowering rural women in mining affected environments
March 13, 2018
Feminist Perspectives on Accountability
March 13, 2018
Gender Perspectives on Corporate Accountability
March 12, 2018

 

 

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Sarah Maldoror

“Je n’adhère pas au concept de ‘tiers-monde’. Je fais des films pour que les gens puissent les comprendre indépendamment de leur race ou de leur couleur. Pour moi, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, c’est tout. Faire un film, c’est prendre position.” - Sarah Maldoror 

Sarah Maldoror, cinéaste française d’origine antillaise, fut une pionnière du cinéma panafricain. Elle plaça ses préoccupations politiques et son engagement de longue date dans les mouvements de décolonisation au coeur de son oeuvre.

Son film révolutionnaire Sambizanga (1972), avec son “image révolutionnaire”, retrace la lutte de libération anticoloniale des activistes angolais et retranscrit le point de vue d’une femme qui se trouve dans ce moment historique.   

“Pour beaucoup de cinéastes africains, le cinéma est un outil de la révolution, une éducation politique pour transformer les consciences. Il s’inscrivait dans l’émergence d’un cinéma du Tiers-Monde cherchant à décoloniser la pensée pour favoriser des changements radicaux dans la société.” - Sarah Maldoror

Au cours de sa carrière, Sarah a fondé, aux côtés d’un certain nombre d’artistes africain·e·s et caribéen·ne·s, la première compagnie de théâtre noire en France (1956). Elle a réalisé une quarantaine de films, y compris d’importants documentaires qui mettent en valeur les vies et l’oeuvre d’artistes noir·e·s, notamment celles de son ami et poète Aimé Césaire qui lui écrivit ceci: 

“À Sarah Maldoror qui, caméra au poing, 
combat l’oppression, l’aliénation 
et défie la connerie humaine”. 

Sarah a également voulu permettre aux femmes africaines de s'approprier davantage le processus de réalisation des films. Dans une interview, elle faisait remarquer : 

"La femme africaine doit être partout. Elle doit être à l'image, derrière la caméra, au montage, à toutes les étapes de la fabrication d'un film. C'est elle qui doit parler de ses problèmes…”  

Sarah a laissé un héritage incroyablement puissant qui doit être transmis. 

Née le 19 juillet 1929, Sarah est décédée le 13 avril 2020 des suites de complications liées au coronavirus.


Regardez Sambizanga et lisez la critique de film parue dans le New York Times en 1973 (seulement en anglais)