Análisis Especiales

AWID es un organización feminista internacional de membresía, que brinda apoyo a los movimientos que trabajan para lograr la justicia de género y los derechos de las mujeres en todo el mundo.

Defensorxs de Derechos Humanos

Lxs defensorxs se identifican a sí mismas como mujeres y personas lesbianas, bisexuales, transgénero, queer e intersex (LBTQI) y otrxs que defienden derechos y que debido a su trabajo en derechos humanos están bajo riesgos y amenazas específicos por su género y/o como consecuencia directa de su identidad de género u orientación sexual.

Lxs defensorxs son objeto de violencia y discriminación sistemáticas debido a sus identidades y su inclaudicable lucha por derechos, igualdad y justicia.

El Programa Defensorxs colabora con contrapartes internacionales y regionales así como con lxs afiliadxs de AWID para crear conciencia acerca de estos riesgos y amenazas, abogar por medidas de protección y de seguridad que sean feministas e integrales, y promover activamente una cultura del autocuidado y el bienestar colectivo en nuestros movimientos.


Riesgos y amenazas dirigidos específicamente contra lxs defensorxs

lxs defensorxs enfrentan los mismos tipos de riesgos que todxs lxs demás defensorxs de derechos humanos, de comunidades y del medio ambiente. Sin embargo, también están expuestas a violencia y a riesgos específicos por su género porque desafían las normas de género de sus comunidades y sociedades.

Por defender derechos, lxs defensorxs están en riesgo de:

  • Ataques físicos y muerte
  • Intimidación y acoso, incluso en los espacios virtuales
  • Acoso judicial y criminalización
  • Agotamiento

Un enfoque integral y colaborativo de la seguridad

Trabajamos de manera colaborativa con redes internacionales y regionales y con nuestrxs afiliadxs

  • para crear conciencia de las violaciones de derechos humanos contra lxs defensorxs y de la violencia y discriminación sistemáticas que enfrentan
  • para fortalecer los mecanismos de protección y asegurar respuestas más oportunas y efectivas para lxs defensorxs que están en riesgo

Trabajamos para promover un enfoque integral de la protección que incluya:

  • remarcar la importancia del autocuidado y el bienestar colectivo, y reconocer que el significado de cuidado y bienestar puede variar entre las diferentes culturas;
  • documentar las violaciones dirigidas contra lxs defensorxs usando una perspectiva feminista interseccional;
  • promover el reconocimiento y celebración social del trabajo y la resiliencia de lxs defensorxs; y
  • construir espacios ciudadanos que conduzcan al desmantelamiento de las desigualdades estructurales sin restricciones ni obstáculos.

Nuestras acciones

Nos proponemos contribuir a un mundo más seguro para lxs defensorxs, sus familias y comunidades. Creemos que actuar por los derechos y la justicia no debe poner en riesgo a lxs defensorxs, sino que debe ser valorado y celebrado.

  • Promoviendo la colaboración y coordinación entre organizaciones de derechos humanos y organizaciones de derechos de las mujeres en el plano internacional para fortalecer la capacidad de respuesta en relación a la seguridad y el bienestar de lxs defensorxs.

  • Apoyando a las redes regionales de defensorxs y de sus organizaciones, tales como la Iniciativa Mesoamericana de Mujeres Defensorxs de Derechos Humanos y la WHRD Middle East and North Africa  Coalition [Coalición de Defensorxs de Derechos Humanos de Medio Oriente y África del Norte], promoviendo y fortaleciendo la acción colectiva para la protección, poniendo el énfasis en establecer redes de solidaridad y protección, promover el autocuidado y la incidencia y movilización por la seguridad de lxs defensorxs.

  • Aumentando la visibilidad y el reconocimiento de lxs defensorxs y sus luchas, así como de los riesgos que enfrentan, a través de la documentación de los ataques que sufren, e investigando, produciendo y difundiendo información sobre sus luchas, estrategias y desafíos.

  • Movilizando respuestas urgentes de solidaridad internacional para lxs defensorxs que están en riesgo a través de nuestras redes internacionales y regionales y de nuestrxs afiliadxs activxs.

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Explorer la liberté à travers l’éducation, l’action, l’unité et la solidarité

Explorer la liberté à travers l’éducation, l’action, l’unité et la solidarité

Née le 12 mars 2006 à Bogota, en Colombie, Sentimos Diverso s’est installée en 2010 à Quito, en Equateur, où se déroulent aujourd’hui les activités de l’organisation. Cette dernière se définit comme un « collectif œuvrant à créer et développer des projets et des actions destinés à autonomiser les femmes, les adolescent-e-s, les jeunes et les personnes ayant des orientations sexuelles et des identités de genre diverses pour l’exigibilité des droits humains, sexuels et reproductifs ». 


Action, union et solidarité face à la discrimination 

L’idée de Sentimos Diverso est apparue après avoir assisté à une scène, un soir, dans le quartier de Chapinero, à Bogota, où « un groupe de bone-heads (une variante de skinheads à tendances néo-nazies) poursuivait deux personnes très jeunes qui essayaient d’entrer au Teatrón, un bar gay très à la mode. Nous n’avons jamais su ce qu’il leur était arrivé ; mais nous avons compris qu’il était important d’ouvrir un espace d’homo-socialité autre que celui de la vie nocturne, un espace de sécurité et de confiance où nous pourrions être qui nous sommes. Nous nous sommes dit qu’en utilisant l’art et la littérature, les jeunes pourraient exprimer leurs quêtes et leurs inquiétudes, qu’ils pourraient se trouver et rencontrer d’autres personnes. » 

Au début, les membres du collectif aspiraient à ce que la société dans laquelle elles et ils vivaient, le mouvement de la jeunesse et le secteur LGBTI de la ville, « comprennent ce que cela signifie d’être un-e jeune divers-e, nous voulions être considéré-e-s comme des sujets de droit, transformer l’idée que c’est un sujet purement politique pour l’axer sur le quotidien et visibiliser les différentes expériences. » 

Sentimos Diverso croit à la collaboration et à la créativité sur le lieu de travail, avec une équipe multi-disciplinaire. De gauche à droite : Gabrielle, Cristina, Isabel, Lenyn et David.

Catalina, Nikita, Viviana, Marleny, Eduardo et Gabrielle, six ami-e-s, se sont donc mis-es au travail. Leur première action a été de créer “Canelazo Literario”, qui « réunissait précisément le goût de la performance et la littérature en développant des ateliers autour de thématiques telles que le corps, la ville et la diversité ». Ils et elles ont rassemblé des jeunes qui ne se définissaient pas uniquement comme appartenant aux LGBTI, ou pour lesquel-le-s il était dangereux de le faire ; « nous avons joué avec les mots : hétéroperturbé-e-s, lesboflexibles, bicurieux-ses, transindécis-e-s et beaucoup d’autres, pour que les gens comprennent que nous n’étions pas si différents ». 

Autour de l’année 2010, la vie avait choisi des chemins différents pour les membres et il ne restait plus qu’une seule personne du groupe original. Cette dernière immigra en Equateur et emmena l’organisation avec elle. 

Le nouvel emplacement de l’organisation, le contexte, nouveau et différent, ont généré de nouveaux défis qui ont eux-mêmes provoqué un élargissement de son domaine de travail, couvrant dorénavant les thématiques des droits sexuels et reproductifs et se concentrant sur les femmes, les adolescent-e-s et les jeunes. « Avec ces personnes, nous travaillons sur l’autonomisation, la conscientisation du contexte, leurs droits et l’exigibilité de ces derniers. Ce travail se fait à travers des méthodologies d’éducation populaires, l’informel, l’art (théâtre, photographie, vidéos, arts plastiques) et la communication ». 

Stratégies pour mener à bien un travail transformateur 

Sentimos Diverso mène ses tâches et son engagement en faveur de la transformation sociale à travers quatre lignes de travail.

Sentimos Diverso utilise des produits éducatifs comme stratégie pour aborder les droits sexuels et reproductifs. El Canguilazo est un videoblog pour les jeunes. Ici observé par des étudiant-e-s d'un collège du nord de Quito.

Premièrement, la ligne pédagogique : en s’appuyant sur des stratégies ludiques, empiriques, artistiques comme la peinture, le théâtre de l’opprimé, la photographie, l’écriture créative et la vidéo, elle a permis à l’organisation de développer des méthodologies de travail afin d’aborder et diffuser les thèmes de la diversité sexuelle et de genre ainsi que des droits sexuels et reproductifs. Elle a également organisé des ateliers auprès de populations diverses comme des adolescent-e-s, des jeunes, des personnes LGBTIQ, des femmes, des réfugié-e-s, des migrant-e-s, des victimes de violences, des mères adolescentes et des enseignant-e-s. 

D’autres publications ont été créées dans le cadre de cette même ligne : “De cuento en cuento me narro diverso” (‘d’histoire en histoire je me raconte diversement’), fruit du travail réalisé avec des jeunes de Bogota ; “12 cosas sobre mí” (’12 choses à mon sujet’), qui est le résultat de près de quatre années d’activités avec des adolescent-e-s de la ville de Quito ; et “Cirila y Silbato son amigos” (‘Cirila et Silbato sont amis’), utilisé comme matériel stratégique pour prévenir la violence sexuelle dans les zones à risque en termes de catastrophes naturelles. 

La deuxième ligne est celle de la recherche, développée afin d’analyser plus en profondeur les réalités des populations avec lesquelles l’organisation travaille.

« Nous sommes actuellement en cours de rédaction des conclusions de la recherche "Ojos que no ven: Maternidad adolescente, violencia y estrategias de vida" (‘Ce que les yeux ne voient pas : maternité adolescente, violence et stratégies de vie’), où nous nous sommes penché-e-s sur les activités des mères adolescentes, leur exploitation au travail, leur contribution aux tâches domestiques et familiales, leur présence ou non dans le système scolaire, leurs relations et situation familiales et les nouvelles vulnérabilités auxquelles elles sont soumises ». 

Dans ce même cadre, l’organisation développe « la création du hacker space féministe en Equateur, dont le but est de sécuriser les activistes et développer les stratégies d’auto-surveillance dans l’espace virtuel. Nous travaillons actuellement à partager nos connaissances et à développer nos outils en vue de leur diffusion ». 

La troisième ligne de travail passe par la communication. C’est un domaine qui intéresse beaucoup les gens et où ces derniers s’investissent fortement, puisque la page web du collectif est fréquemment actualisée et que ce dernier publie régulièrement des analyses, ainsi que des interviews sur l’actualité concernant les droits sexuels, reproductifs, des femmes et de la population LGBTIQ en Equateur et dans la région. « En cette année 2017, nous développons un travail de journalisme dans lequel nous analysons ces thématiques d’un point de vue régional dans le cadre d’un suivi des Objectifs millénaires de développement, en particulier celui lié à l’égalité de genre. Nous avons déjà publié notre premier article «No nos pidan que volvamos al silencio» [en espagnol].»

La quatrième ligne clé du travail qu’accomplit l’organisation est celle des relations interinstitutionnelles, où elle se concentre à créer des réseaux avec les institutions publiques, les organisations sociales et les activistes. « Nous considérons que le travail collectif fait toute la différence, et c’est précisément cet espace commun qui nous a permis d’établir un réseau de travail avec d’autres organisations de la région. Par exemple, nous avons été activement impliqué-e-s dans la Campagne pour la convention interaméricaine des droits sexuels et reproductifs, et avons développé des travaux comme la Escuela Audiovisual Al Borde- Ecuador (Ecole audiovisuelle AL Borde Equateur), dirigée par Mujeres Al Borde de Colombia. Nous sommes également présent-e-s dans les espaces locaux, comme ce sera le cas au Encuentro feminista de Ecuador (Rencontre féministe d’Equateur) tout au long de l’année 2017 ». 

Notre collègue Ángela, faisant la promotion de « 12 choses à propos de moi » pendant le Forum de l'AWID, au Brésil.

Incitation à la réflexion

Le travail de Sentimos Diverso vise à inviter à penser et repenser comment démanteler l’hétéro-patriarcat ; sa touche la plus créative ressort dans tout ce que l’organisation déploie en termes d’éducation.

C’est avec fierté qu’elle nous parle de l’une de ses dernières publications, le carnet “12 Cosas sobre mí”, qui récapitule une partie du travail réalisé auprès d’adolescent-e-s et de jeunes dans les écoles et les centres d’accueil de la ville de Quito. 

« Le carnet repose sur la créativité et la provocation de réflexions qui, si elles ont été pensées par des adolescent-e-s et des jeunes, peuvent aussi bien être développées par des personnes de tous âges. Nous partons de l’idée que le livre propose des thématiques pour l’écriture créative et nous lui ajoutons notre perspective artistique et pédagogique. De cette façon, nous aurons 12 questions qui génèreront des réflexions autour de l’identité, la mémoire, le genre, l’auto-estime, l’autonomisation, l’orientation sexuelle et les projets de vie. Cet outil pédagogique est issu des ateliers que nous organisons pour les adolescent-e-s. A l’origine, l’idée était de lancer des manuels pédagogiques, mais un processus de création au sein de Sentimos Diverso a débouché sur ce concept qui a été très bien reçu, et que nous avons lancé au 13ème Forum de l’AWID. Nous l’utilisons actuellement comme outil de travail auprès d’élèves de secondaire adolescent-e-s dans la ville de Quito. »

Les élèves savent bien que la pérennité d’une organisation ou d’un collectif dépend très souvent de la mobilisation et des ressources octroyées. 

Lors du Forum de l'AWID : Edward, Ángela, Gabrielle et Isabel participent aux discussions et apprenent en équipe les différentes stratégies de travail et d'autonomisation.

A sa création, le collectif a été financé par les efforts et les ressources réunis par les membres. Depuis 2007, il bénéficie du soutien de Astraea Lesbian Foundation for Justice, « qui a cru en notre travail, en nos activités et a contribué de façon fondamentale à notre croissance en tant qu’organisation sociale et en tant qu’activistes. Cette fondation nous a non seulement proportionné un soutien économique, mais elle a aussi proposé des formations et des rencontres qui se sont avérées importantes pour conserver notre dynamisme ».

Le soutien dont nous bénéficions de Mama Cash depuis 2014 a largement influencé la croissance et l’institutionnalisation de Sentimos Diverso en Equateur. « Nous avons aujourd’hui quelques projets qui prennent de l’ampleur et nous sommes conscient-e-s qu’il faut leur accorder un budget à part entière ; nous trouvons ainsi peu à peu des gens qui décident de nous croire et prennent le pari de nous soutenir. C’est aujourd’hui le cas de l’IWHC, qui a choisi de nous aider moyennant un projet que nous avons momentanément baptisé “especiales Editoriales” (spécial éditoriaux), et qui vise à renforcer nos habilités et nos apprentissages dans le domaine de la Communication ». 

Source
AWID

Exploring freedom through education, action, unity and solidarity

Exploring freedom through education, action, unity and solidarity

Sentimos Diverso was born on 12 March 2006, in Bogotá, Colombia. Since 2010, the collective has established itself in Quito, Ecuador, where it currently carries out its activities. The group defines itself as a “feminist collective that mobilizes to create and to develop projects and actions aimed at empowering women, young people and people with diverse sexual orientations and gender identities, to demand their human, sexual and reproductive rights.”


In the face of discrimination: action, unity and solidarity

Sentimos Diverso was created after witnessing how two boys were targeted  one night in Chapinero, a locality in Bogotá. “We saw how two boys, very young boys, were chased after by a band of bone-heads (a derivative of the skinheads, with neo-nazi sympathies), when they were trying to get into Teatrón, a very trendy gay bar. We never found out what happened to them, but we understood the importance of opening a place for homo-socialization. Something different from the rumba, a place that could become a safe space, where we could trust, where we could be who we are. We believe art and literature as a way to allow young people to express their personal searches and interests, a way to find themselves and to meet other people.”

When they formed the collective, their objective was that the society in which they lived, the youth movement, the  lesbian, gay, bisexual, transgender and intersex (LGBTI) people in the city, could “understand what it meant to be a diverse young person, we wanted to be understood as subjects of rights, we wanted to transform the idea of politics, to focus it on daily life and to make those experiences visible”.

Sentimos Diverso believes in working collaboratively and creatively, with a multidisciplinary team. From left to right: Gabrielle, Cristina, Isabel, Lenyn and David.

Then, six friends – Catalina, Nikita, Viviana, Marleny, Eduardo and Gabrielle – put themselves to work. The first activity they organized was the “Literary canelazo” (canelazo is an alcoholic drink with cinnamon), because “it just combined our  interest for performance and literature; developing workshops on themes such as the body, the city and diversity”. They brought together a number of young people who didn't define themselves solely as LGBTI or for whom it was dangerous to do so.

“We played with the names – heteroconfused, lesboflexible, bicurious, transindecisive and many others, to make people understand that we were not so different”.

By 2010, the six had taken many different paths in life, and only one person remained from the original group, migrating to Ecuador and taking the organization with them.

The new place, the new and different context, posed new challenges which led to widening the scope of work, now including issues of sexual and reproductive rights. They focus on women, teenagers and young people “with whom we also work on empowerment, awareness  raising about their context, their rights and how to demand them. This work is done through the methodologies of popular education, non-formal education, the arts (theater, photography, video, painting) and communication”.

Strategies for transformative work

Sentimos Diverso develops its activities and its commitment to social transformation through four lines of work.

Sentimos Diverso uses educational products as a strategy to address sexual and reproductive rights. El Canguilazo, is a videoblog for young people. Here being observed by students of a school north of Quito.

Firstly, a pedagogic line, in which the collective uses playful, experiential and artistic strategies such as painting, theater of the oppressed, photography, creative writing and video. These strategies have helped develop methodologies for their work on disseminating and addressing themes of sexual and gender diversity, sexual and reproductive rights. They offer workshops to many different populations such as teenagers, young people, LGBTIQ people, women, refugees, migrants, victims of violence, teenage mothers and teachers.

They have also produced publications in this line of work, such us “From tale to tale I tell myself diverse”, which arose from the work they did  with young people in Bogotá; “12 things about me” is the result of almost four years of activities with teenagers in Quito; and “Cirila and Silbato are friends”, are materials used as a strategy to prevent sexual violence in risk zones affected by natural disasters.

Secondly, they have a research line, developed to gain a deeper analysis of the realities faced by the populations with which they work.

“We are currently in the process of writing the conclusions of research titled 'Eyes that don't see: teenage motherhood, violence and life strategies’, in which we explore the activities of  teenage mothers-  how their work is exploited, their jobs in domestic work and care work, whether they attend school, their family and couple relationships and the new vulnerabilities they face”.

Within this area they also work on “creating the feminist hacker space in Ecuador, aimed at the security of activists and the development of self-care strategies in cyberspace. We are currently in the process of knowledge sharing and developing tools for disseminating this information.”

Another line of work is communication, an area of high interest, and in which they are very active, regularly updating the collective's web page, where they publish think pieces and interviews about what's going on in Ecuador, and in the region, related to  sexual and reproductive rights, women's rights and LGTBIQ rights. “Now in 2017 we are developing  journalistic work, analyzing these issues from a regional point of view, as a follow up to the Millennium Development Goals, especially the one linked to gender equality. We have already published our first article, "No nos pidan que volvamos al silencio" [in Spanish].”

The fourth key line of the collective’s work  is about inter-institutional relationships, focused on establishing networks with public agencies, social organizations and activists. “We believe joint work can make a difference, and that's why we have been able to establish a  network with other organizations from the region. For instance, we have been actively involved in the Campaign for an Inter-American Convention on Sexual and Reproductive Rights. We have also developed works such as Al Borde (On the edge) Audiovisual School-Ecuador, led by Mujeres al Borde (Women on the Edge) from Colombia. We are also advocating in local spaces such as the Feminist Meeting of Ecuador, to be held during 2017.”

Our comrade Angela, promoting "12 things about me" during the AWID Forum, in Brazil.

Inspiring us to reflect

The work done by Sentimos Diverso invites us to think once again about how to dismantle heteropatriarchy. Its most creative mark seems to be related to education.

They very proudly talk about one of their most recent publications, “12 Things About Me”, a notebook compiling some of the work they carry out with teenagers and youngsters, in schools and children's shelters in the city of Quito.

“The notebook is based on creativity and tries to move people to reflect, and though it has been thought of for teenagers and young people, people of all ages can get involved in the activities it proposes. We took the training books for creative writing as a starting point and then we added our own artistic and pedagogical perspective. In this way, we got 12 generative questions to think about identity, memory, gender, self-esteem, empowerment, sexual orientation and the life project. This teaching tool came out of our workshops with teenagers. We planned to edit some educational handbooks, but after a creative process we had inside Sentimos Diverso, we reached this idea, which has been very well received and launched during the 13th AWID Forum in 2016. Currently, we are using it as a tool for our work with high school students in Quito.”

“We are aware that often times it is mobilizing and getting resources that determines how long an organization or a collective can persist.”

Enjoying the AWID Forum: Edward, Angela, Gabrielle and Isabel participating in the discussions and learning together about other strategies of work and empowerment.

In the beginning the members of the collective funded the organization themselves. Since 2007 they have been supported by Astraea Lesbian Foundation for Justice, who “have believed in our work, in the activities we carry out, and they have been a key part of our growth as activists and as a social organization, because they have supported us, not only by providing funding, but also through trainings and meetings which have been crucial for Sentimos Diverso to remain active”.

Since 2014, the support given by Mama Cash has had  a great influence on  the growth and institutionalization of Sentimos Diverso in Ecuador. “We have some projects now which are growing, and we are aware that they must have their own budget, so little by little we get people who believe in us and take the risk of supporting us. Now, we are in that process with the International Women's Health Coalition (IWHC), who has decided to support us with a project temporarily called “special Editorials”, focused on strengthening our capacities in the area of communications”.

Region
Latin America
Source
AWID

Explorando la libertad a través de la educación, la acción, unidad y solidaridad

Explorando la libertad a través de la educación, la acción, unidad y solidaridad

Sentimos Diverso nació el 12 de marzo de 2006 en Bogotá, Colombia, y desde 2010 se estableció en Quito, Ecuador, lugar en el que actualmente se desarrollan las actividades del colectivo. Se definen como un  «colectivo feminista que se moviliza para crear y desarrollar proyectos y acciones que empoderen a mujeres, adolescentes, jóvenes, y personas con orientaciones sexuales e identidades de género diversas para la exigibilidad de los derechos humanos, sexuales y reproductivos».


Ante la discriminación acción, unión y solidaridad

Sentimos Diverso surgió de presenciar cómo eran perseguidxs dos chicxs, una noche, en localidad de Chapinero, en Bogotá, «vimos cómo eran perseguidxs dos chicxs muy jóvenes, que trataban de entrar a Teatrón, un bar gay muy de moda, por un grupo de bone-heads (una derivación se lxs skinheads con tendencias neonazis). Nunca supimos que pasó con ellxs, pero entendimos que era importante abrir un espacio de homosocialización, que fuera diferente a la rumba, que se convirtiera en un espacio de seguridad y confianza, para ser quiénes éramos. Pensamos que usar el arte y la literatura era un camino, para que lxs jóvenes pudieran expresar sus búsquedas e inquietudes, pudieran encontrarse con ellxs y con otrxs».

Cuando surge el colectivo, lo que querían era que la sociedad en donde vivían, el movimiento juvenil, el sector LGBTI de la ciudad «entendieran qué significaba ser un joven diversx, queríamos entendernos como sujetxs de derecho, queríamos transformar la idea de lo político, enfocarlo en la cotidianidad y visibilizar esas experiencias».

Sentimos Diverso cree en el trabajo en el colaborativo y creativo. Su equipo es multidisciplinario. De izquierda a derecha: Gabrielle, Cristina, Isabel, Lenyn y David.

Entonces, seis amigxs, Catalina, Nikita, Viviana, Marleny, Eduardo y Gabrielle, comenzaron a trabajar. Y la primera actividad que realizaron fue el “Canelazo Literario”, que «precisamente unía el interés por el performance y la literatura, desarrollando talleres alrededor de temáticas como el cuerpo, la ciudad y la diversidad». Convocaron jóvenes que no se definían desde lo LGBTI únicamente, o para quiénes era un peligro hacerlo; «jugamos con los nombres: heteroconfundidx, lesboflexible, bicuriosx, transindecisx, y muchos otros, para que la gente pudiera entender que no éramos tan diferentes». 

Hacia 2010, por los diferentes caminos que les llevó la vida, del grupo original quedaba una sola persona que migró a Ecuador y que se llevó la organización consigo. 

La nueva localización, el nuevo y diferente contexto implicó nuevo retos que llevaron a que el trabajo se ampliara y cubriera las temáticas de los derechos sexuales y los derechos reproductivos, focalizándose el trabajo con mujeres, adolescentes y jóvenes «con quienes además se trabaja en el empoderamiento, la concienciación sobre su contexto, sus derechos y la exigibilidad de los mismos. Este trabajo se realiza a través de metodologías de educación popular, no formal, el arte (teatro, fotografía, video, plástica) y la comunicación». 

Estrategias para llevar adelante un trabajo transformador

Sentimos Diverso lleva adelante sus tareas y compromiso con la transformación social a través de cuatro líneas de trabajo. 

El uso de productos educomunicacionales como una estrategia para abordar los derechos sexuales y derechos reproductivos. El Canguilazo, videoblog para jóvenes siendo observado por estudiantes de un colegio al norte de Quito.

Primero, la línea pedagógica, en la que estrategias lúdicas, vivenciales, artísticas como la pintura, el teatro del oprimido, la fotografía, la escritura creativa y el video les han ayudado a desarrollar metodologías de trabajo para la difusión y abordaje de temas de diversidad sexual y de género, derechos sexuales y reproductivos. Han realizado talleres con diversas poblaciones como adolescentes, jóvenes, personas LGBTIQ, mujeres, refugiadxs, migrantes, víctimas de violencia, madres adolescentes y docentes. 

Dentro de esta línea también han desarrollado publicaciones como: “De cuento en cuento me narro diverso”, producto del trabajo realizado con jóvenes en Bogotá; “12 cosas sobre mí” que es resultado de cerca de cuatro años de actividades con adolescentes en la ciudad de Quito; y “Cirila y Silbato son amigos”, material que sirve como estrategia para prevenir la violencia sexual en zonas de riesgo por desastres naturales.  

La otra es la línea de investigación, desarrollada con el fin de analizar con mayor profundidad las realidades de las poblaciones con las que trabajan. 

«Actualmente estamos en proceso de escritura de las conclusiones de la investigación "Ojos que no ven: Maternidad adolescente, violencia y estrategias de vida", en donde indagamos en las actividades que realizan las madres adolescentes, sus situaciones de explotación laboral, su trabajo en tareas domésticas y de cuidado, su presencia o no en el sistema escolar, sus relaciones familiares y de pareja y las nuevas vulnerabilidades a las que se ven sometidas». 

En esta área también están desarrollando «la creación del hacker space feminista en Ecuador, cuyo objetivo es la seguridad de lxs activistas y el desarrollo de estrategias de autocuidado en el espacio virtual. Actualmente estamos en el proceso de compartir saberes y de desarrollar herramientas para la difusión de esta información». 

La otra línea de trabajo es por medio de  la comunicación, en la que tienen mucho interés y se muestran muy activxs, ya que la página web del colectivo se actualiza de manera periódica, con artículos de análisis, entrevistas sobre lo que sucede en Ecuador y en la región en materia de derechos sexuales, reproductivos, de las mujeres y de la población LGBTIQ. «En 2017 estamos desarrollando un trabajo de periodismo en el cual analizamos estas temáticas desde una visión regional para hacerle seguimiento a los Objetivos de Desarrollo del Milenio, particularmente al relacionado con la igualdad de género. Ya publicamos nuestro primer artículo «No nos pidan que volvamos al silencio».

La cuarta línea clave del trabajo que realiza el colectivo es la de las relaciones interinstitucionales, aquí se centran en el establecimiento de redes con instituciones públicas, organizaciones sociales y activistas. «Consideramos que el trabajo conjunto hace la diferencia y por ello a través de este espacio hemos podido establecer una red de trabajo con otras organizaciones de la región, por ejemplo nos involucramos activamente en la Campaña por la Convención Interamericana de los Derechos Sexuales y Reproductivos, y desarrollamos trabajos como la Escuela Audiovisual Al Borde- Ecuador, liderada por Mujeres Al Borde de Colombia. También estamos incidiendo en los espacios locales, como en el Encuentro feminista de Ecuador el cual tendrá lugar durante 2017». 

Nuestra compañera Ángela, promocionando «12 Cosas sobre mí» durante el Foro de AWID, en Brasil.

Para inspirarnos a reflexionar

El trabajo de Sentimos Diverso es un trabajo que invita a repensar y pensar cómo ir desmontando el heteropatriarcado, y su impronta más creadora parece estar dada en aquella relacionada con la educación. 

Orgullosamente hablan de una de sus publicaciones más reciente, el cuaderno “12 Cosas sobre mí”, el cual recapitula parte del trabajo que realizan con adolescentes y jóvenes en colegios y centros de acogida de la ciudad de Quito.

«El cuaderno está basado en la creatividad y la provocación de reflexiones que si bien han sido pensadas para adolescentes y jóvenes también pueden ser desarrolladas por personas de todas las edades. Partimos de la idea de los libros que proponen temáticas para la escritura creativa y le añadimos nuestra perspectiva artística y pedagógica. De esta manera tenemos 12 preguntas generadoras para reflexionar acerca de la identidad, la memoria, el género, la autoestima, el empoderamiento, la orientación sexual y el proyecto de vida. Esta herramienta educativa surgió de nuestros talleres con adolescentes, de hecho esperábamos lanzar unos manuales educativos, pero después de un proceso de creación al interior de Sentimos Diverso surgió esta idea, la cual ha tenido muy buena recepción y que lanzamos en el 13º Foro AWID. Actualmente lo estamos usando como herramienta de trabajo con adolescentes estudiantes de secundaria en la ciudad de Quito». 

Ellxs saben que la permanencia en el tiempo de una organización o colectivo, muchas veces está determinada por la movilización y obtención de recursos. 
Disfrutando del Foro de AWID: Edward, Ángela, Gabrielle e Isabel participando en los discusiones y aprendiendo en equipo sobre otras estrategias de trabajo y empoderamiento.

Ellxs saben que la permanencia en el tiempo de una organización o colectivo, muchas veces está determinada por la movilización y obtención de recursos. Al comienzo del colectivo se unieron esfuerzos y recursos de lxs miembros del colectivo para el financiamiento. Desde 2007 cuentan con el apoyo de Astraea Lesbian Foundation for Justice, «quienes han creído en nuestro trabajo, en las actividades que hacemos y han sido parte fundamental en nuestro crecimiento como organización social y como activistas, ya que no solo nos han apoyado con recursos económicos, sino con capacitaciones y encuentros que han sido muy importantes para que Sentimos Diverso siga activx». 

Desde 2014 el apoyo de Mama Cash incidió en buena medida en el crecimiento e institucionalización de Sentimos Diverso en Ecuador. «Ahora tenemos algunos proyectos que están creciendo y somos conscientes de que deben tener un presupuesto propio, así que poco a poco vamos consiguiendo gente que decide creernos y se arriesga a apoyarnos. En esas estamos ahora con la IWHC, quién ha querido apoyarnos, con un proyecto que por el momento hemos llamado “especiales Editoriales”, y que está enfocado en fortalecer nuestras habilidades y aprendizajes en el área de Comunicaciones».

Source
AWID

La recherche de ma voix et de mon identité en tant que féministe sierra-léonaise

La recherche de ma voix et de mon identité en tant que féministe sierra-léonaise

Dans le cadre des profils des membres de l'AWID, Ngozi Cole raconte son voyage et comment elle a trouvé son identité en tant que féministe.


Mes souvenirs heureux les plus lointains sont ceux sur le dos de ma mère. La chaleur douillette de son écharpe en coton avait quelque chose de réconfortant. 

Jusqu’à l’âge de cinq ans, je sautais sur son dos en attendant patiemment qu’elle m’enveloppe dans mon cocon, même si elle marmonnait que je devenais « trop grande » pour cela. C’est à peu près à cette époque que nos vies ont pris une tournure définitive. En 1997, les rebelles du Revolutionary United Front (RUF, Front révolutionnaire uni) ont envahi Freetown et j’ai été arrachée à mon « chez moi » tel que je le connaissais. 

Ma famille à Frewtown au début des années 90, avant le début de la guerre civile sanglante qui a ravagé la ville. Je suis le bébé.

Ma mère s’est enfuie avec ma grande sœur et moi dans le pays voisin, la Gambie, où nous avons recommencé notre vie en tant que réfugiées. Je n’avais que cinq ans lorsque nous avons pris la fuite et je ne comprenais que mal les raisons qui m’avaient obligée à laisser derrière moi ami-e-s, cousins et cousine, père et jouets. J’ai essayé de m’adapter à mon nouveau chez moi ; ma mère, elle, a tout fait pour protéger ses filles des nombreuses réalités de marginalisation et difficultés qui sont inhérentes au statut de réfugié dans un pays étranger. J’ai appris à parler wolof, me suis rapidement fait des ami-e-s et très vite, beaucoup de choses m’ont paru familières – les odeurs et les bruits ont commencé à me sembler faire partie de chez moi. 

Nous sommes retournées en Sierra Leone l’année suivante après un bref épisode d’accalmie, et bien que cette tranquillité fut fragile, il nous semblait que la paix était enfin revenue. Nous avons tenté de reprendre le cours de notre ancienne vie, en espérant que l’accord de paix entre les factions belligérantes tiendrait. Pendant un temps, la vie a paru stable et j’ai même commencé à oublier la vie que j’avais laissée en Gambie – jusqu’au jour où les rebelles sont entrés dans Freetown pour la deuxième fois le 6 janvier 1999.

Il fut encore plus difficile de faire face à l’instabilité et au traumatisme de la guerre que la première fois. Cette fois, étant plus consciente et un peu plus âgée, j’ai eu l’impression que j’essayais de rattraper quelque chose qui s’éloignait de moi en flottant. Nous avons de nouveau passé la frontière gambienne ; pendant ces deux années qui ont suivi, je me suis sentie chez moi et ai intégré mon identité de réfugiée, ou d’ « alien », comme on nous appelait en Gambie. 

En 2002, nous avons décidé de rentrer à nouveau en Sierra Leone et nous espérions que cette fois, ce serait pour de bon. 

Mon identité a de nouveau été remise en question lorsque je suis entrée au collège, à la Annie Walsh Memorial School de Freetown. Je ne connaissais pas l’hymne national, j’avais oublié quelques mots du serment national et en ce qui concerne mon accent, je savais que ce n’était pas « tout à fait ça ». L’année de ma sixième, quelques camarades de classe m’ont demandé si j’étais vraiment sierra-léonaise. On avait beau m’avoir dérobé, fait miroiter la sécurité d’un chez moi et la familiarité une première, puis une deuxième fois, j’étais prête à tout pour me défaire de cette impression de décalage, de ce sentiment d’être « moins que », de ne pas être une citoyenne à part entière, d’être une réfugiée.

J’étais chez moi, j’étais sierra-léonaise et je me suis battue pour le revendiquer. 

Après mes études secondaires en Sierra Leone, j’ai obtenu une bourse me permettant de fréquenter la African Leadership Academy, une école panafricaine à Johannesburg. Je suis ensuite allée vivre à Wooster, une petite ville en plein milieu de l’Ohio, pour suivre des études au College of Wooster, une petite école d’arts privée non loin de Cleveland. J’y ai pris des cours de philosophie et de sciences politiques, qui, associés à mon cursus universitaire, m’ont donné les outils pour forger une autre partie de moi – mon identité féministe.

Des conférencières et des activistes de renom, telles que Roxanne Gay, auteure de Bad Feminist m’ont beaucoup influencée et poussée à embrasser mon identité féministe pendant mes années de formation. Ici, je suis avec Gay et l’une de mes amies proches et sœur féministe, Ainslee Robson (à gauche).

Au cours des premières années de mon adolescence, j’étais totalement persuadée que les féministes étaient des femmes qui nourrissaient de la colère à l’égard des hommes, des androphobes. 

Vers l’âge de 16 ans, j’ai commencé à adopter une pensée très radicale sur ma position de jeune fille dans ce que je considérais (et considère encore) comme une société majoritairement patriarcale. J’étais inspirée par les activistes qui œuvraient pour les droits des femmes, ces femmes qui luttaient sans relâche pour l’égalité politique en Sierra Leone, pour l’égalité des droits économiques et fonciers, et j’ai rejoint la lutte contre les mutilations génitales féminines. Mais je trouvais le « féminisme » encore trop extrême. En 2013, au Ghana, j’ai eu la chance de faire partie d’une communauté de jeunes femmes africaines de la diaspora et vivant sur le continent, dont bon nombre étaient féministes et œuvraient à faire changer les choses dans leurs communautés respectives. 

Pendant mon séjour au Ghana, j’ai rencontré Leymah Gbowee et Taiye Selasi, des femmes courageuses qui s’étaient elles aussi battues avec leur identité et qui s’identifiaient fortement au féminisme. Lorsque je suis retournée aux Etats Unis cet été-là, j’ai entamé un blog sur mon parcours de femmes africaines vivant dans le Midwest ainsi que sur ma pleine adhésion au féminisme. J’ai réussi à trouver ma propre voix, une voix assurée qui ne craignait plus de débattre ni de discuter avec ses pairs sur des questions concernant les femmes, fut-ce sur le campus ou dans le monde extérieur. Le féminisme a influencé mes écrits et j’ai été invitée sur un podcast de femmes africaines pour parler de l’oppression dont fait l’objet la sexualité des femmes africaines. Les publications de mon blog (en anglais) sur le body shaming et la culture du viol ont été largement diffusés sur les réseaux sociaux. 

Même après l’université, j’ai continué à trouver des façons d’intégrer cette partie de moi ; et tandis que je grandis et que je l’intègre pleinement, je comprends que le féminisme n’est pas « une partie » de moi, sinon qu’il est fondamental à ma survie le long de ce voyage qui est le mien en tant que jeune femme sierra-léonaise. Aujourd’hui, écrire au sujet des droits des femmes au Sierra Leone concernant la santé mentale et reproductive est un exutoire. 

J’ai trouvé ma voix, j’ai finalement intégré mon identité en tant que sierra-léonaise et en tant que féministe. Une féministe sierra-léonaise. 
L’une des nombreuses plages magnifiques de Sierra Leone, ma patrie

 

Source
Ngozi Cole

Finding my voice and my identity as a Sierra Leonean feminist

Finding my voice and my identity as a Sierra Leonean feminist

As part of AWID member profile stories, Ngozi Cole tells about her journey and how she found her identity as a feminist.


My earliest joyful memories were being on my mother’s back. The cozy warmth of her cotton wrapper was comforting.

Up until I was five years old I would always jump on her back so that she would patiently wrap me up into a cocoon, even when she would mumble that I was getting “too big” for that. Around that time, our lives changed forever. In 1997, the Revolutionary United Front (RUF) rebels invaded Freetown, and home as I knew it was ripped away from me. 

My family in Freetown in the early 90s, before Sierra Leone’s brutal civil war ravaged the city. I am the baby.

My mother fled with me and my older sister to neighboring The Gambia, where we would start life as refugees. I was only five when we fled and had little understanding of why I had to leave behind my friends, cousins, father, and toys. I tried to adapt to a new home and my mother made sure her daughters were shielded from the many realities of marginalization and hardship that come with being a refugee in a foreign country. I learned how to speak wolof, made friends quickly and soon many things became familiar - smells and sounds started to feel like they could be my piece of home.  

The following year we moved back to Sierra Leone after a brief respite of peace, and it seemed as though peace had finally come, even though it was a shaky stillness. We tried to settle into our old life again, hoping that a peace agreement between warring factions would work out. Life seemed stable for a while and for a moment I started to forget my life in The Gambia - until January 6th, 1999 when the rebels re-entered Freetown. 

To become unsettled again, to face the trauma of war again, was much worse than the last time I experienced it. This time I was more aware and slightly older, and it left a feeling of trying to catch something that was floating away from me. We fled to The Gambia again, and for two more years there it seemed like I had found home, and settled into my identity as a refugee, or as an “alien”, as we were called in The Gambia. 

In 2002, we decided to return to Sierra Leone again, for good this time, we hoped.  

My identity shifted again when I started high school in Freetown at the Annie Walsh Memorial School. I didn’t know my own national anthem, I had forgotten some of the words in the national pledge, and I knew that my accent wasn’t “quite right”. In the first grade of high school, some of my classmates asked if I was really Sierra Leonean. Even though the security of home and the familiar had been snatched, dangled in front of me, only to be snatched away from me again, I was desperate to lose that feeling of displacement, of feeling less than, not a full citizen, a refugee.

I was home, I was Sierra Leonean - that was my identity, I fought to reclaim it. 

After formal high school in Sierra Leone I won a scholarship to attend a pan African school -The African Leadership Academy in Johannesburg. Afterwards, I went on to Wooster, a small town in the middle of Ohio, to attend the College of Wooster, a small private liberal Arts School not too far from Cleveland. I took some classes in philosophy and political science which, along with the academia, gave me the tools to articulate another part of myself - my identity as a feminist. 

Influential speakers and activist such as Roxanne Gay, author of Bad Feminist influenced me a lot in embracing my identity as a feminist during my formative years. Here I am with Gay and my close friend/feminist sister, Ainslee Robson (L).

During my early teenage years, I had been fully convinced feminists were women who harbored anger toward men, man-haters.

At around 16, I had started thinking very radically about my position as a young girl, in what I considered (and still do) a predominantly patriarchal society. I was inspired by women’s rights activists, women who constantly fought for political equality in Sierra Leone, equal economic and property rights, and rallied against female genital mutilation. But I still considered “feminism” too extreme. In 2013, I got the chance to be part of a fellowship in Ghana, of young African women living on the continent and in the diaspora, many of them feminists, who were making a change in their respective communities. 

During my time in Ghana, I met Leymah Gbowee and Taiye Selasi, brave women who had also battled with identity, and solidly identified with feminism. Upon my return to the United States that summer, I started to blog about my journey as an African woman living in the mid-west, and also about my fully embracing feminism. I was able to find a voice for myself, a voice that was no longer shy to debate and argue with my peers about issues affecting women, both on campus and the outside world. Feminism influenced my writings, and I was featured on an African women’s podcast to talk about the stifling of African women’s sexuality. My blog posts on body shaming and rape culture and shame were widely shared on social media.  

At The College of Wooster, I settled into my identity as a feminist and the classes I took helped me articulate my principles as an African feminist.

Even after college I continued to find ways to embrace this part of myself, and as I am growing and fully embracing it, I know now that feminism isn’t a “part” of me, it is fundamental to my survival as I navigate life’s journey as a young Sierra Leonean woman. These days I find outlets to write about women’s rights concerning mental health and reproductive rights in Sierra Leone.

I have found my voice, and I am finally settled into my identity as a Sierra Leonean and a feminist. A Sierra Leonean feminist. 
One of the many beautiful beaches in Sierra Leone, my home

 

Source
Ngozi Cole