Philippe Leroyer | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

Contenu lié

Binta Sarr

Binta Sarr was an activist for social, economic, cultural and political justice, and a hydraulic engineer in Senegal. After 13 years in civil service, she left this path to work with rural and marginalized women. 

Out of this engagement grew the Association for the Advancement of Senegalese Women (APROFES), a grassroots movement and organization Binta founded in 1987. One of her main approaches was leadership training, relating not only to economic activities but also to women's rights and access to positions of decision-making. 

“Grassroots populations must organize, mobilize, assume citizen control and demand democratic governance in all sectors of public space. The priority of social movements must go beyond the fight against poverty and must be focused on articulated and coherent development programs in line with human rights principles, while taking into account their needs and concerns both at the national and sub-regional levels and from a perspective of African and global integration.” - Binta Sarr

Rooted in Binta’s conviction that fundamental change in women’s status requires transformation in male attitudes, APROFES took an interdisciplinary approach, using radio, seminars and popular theatre, as well as providing innovative public education and cultural support for awareness-raising actions. Its popular theatre troupe performed original pieces on the caste system in Senegal, alcoholism, and conjugal violence. Binta and her team also looked at the crucial connection between the community and the broader world.

“For APROFES, it is a question of studying and taking into account the interactions between the micro and the macro, the local and the global and also, the different facets of development. From slavery to colonization, neocolonialism and the commodification of human development, most of the resources of Africa and the Third World (oil, gold, minerals and other natural resources) are still under the control of financial cartels and other multinationals that dominate this globalized world.” - Binta Sarr

Binta was one of the founding members of the female section of the Cultural and Sports Association Magg Daan. She received commendations from the Regional Governor and the Minister of Hydrology for her "devotion to rural people."

Born in 1954 in Guiguineo, a small rural town, Binta passed away in September 2019.


Tributes:

“The loss is immeasurable, the pain is heavy and deep but we will resist so as not to mourn Binta; we will not mourn Binta, we will keep the image of her broad smile in all circumstances, to resist and be inspired by her, maintain, consolidate and develop her work…” - Aprofes Facebook page, September 24, 2019

"Farewell Binta! We believe your immense heritage will be preserved." - Elimane FALL, president of ACS Magg-Daan 
 

Our Vision: Economic Justice in a Feminist World

As feminists struggling for gender, peace, economic, social and environmental justice, we know there is no single recipe for success but an array of possibilities that can and are making change happen. The menu of options is as diverse as our movements and the communities in which we live and struggle.


Before we dare to present some of the feminist imaginations for another world, here are the principles around which we base our propositions:

1. Self-determined development from the local to the global

We believe there is no one model for all and that everyone has a right to claim and contribute to building another world that is possible, as the World Social Forum motto puts it.

This includes the right to participate in democratic governance and to influence one’s future – politically, economically, socially and culturally.

Economic self-determination gives peoples the ability to take control over their natural resources and use those resources for their own ends or collective use. Furthermore, women’s economic agency is fundamental to mitigating the often cyclical nature of poverty, denial of education, safety, and security.

2. Rights, substantive equality and justice are at the core of the economy

The principle of substantive equality is laid out in the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women (CEDAW) and other international human rights instruments. This principle is fundamental for development and achieving a just economy as it affirms that all human beings are born free and equal.

Non-discrimination is an integral part of the principle of equality that ensures that no one is denied their rights because of factors such as race, gender, language, religion, sexual orientation, gender identity, political or other opinion, national or social origin, property or birth.

The inherent dignity of all persons without distinction must be upheld and respected. While States are responsible for ensuring the use of maximum available resources for the fulfilment of human rights, reclaiming rights and dignity is fundamentally a key space for civil society struggle and  popular mobilization.

3. Just distribution for all, without monopolization (the anti-greed principle)

This principle, exercised through organized efforts to transform unjust institutions, guides the restoration of balance between "participation" (input) and "distribution" (output) when either principle is violated.

It puts limits on monopolistic accumulations of capital and other abuses of property. This concept is founded on an economy model that is based on fairness, and justice.

4. Feminist and cross-movement solidarity is key

In order to make change happen, we need strong and diverse feminist networks. We need movements building solidarity from the personal to the political, from the local to the global and back.

Building collective power through movements helps convert the struggle for human rights, equality and justice into a political force for change that cannot be ignored.

“Only movements can create sustained change at the levels that policy and legislation alone cannot achieve.”


See more on this at Batliwala, S: 2012 “Changing Their World. Concepts and Practices of Women’s Movements” 2nd Edition. AWID


See also

The project

5 Major Threats

Snippet FEA collaborator and allies Photo 2 (ES)

La foto muestra a ocho mujeres de pie juntas durante una protesta. Muchos sostienen pancartas mientras Sopo acerca el megáfono a la boca de una trabajadora de pelo corto y rojo, con bufanda blanca y abrigo negro, que lee un manifiesto.
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لماذا عليّ أن أفكر بتعبئة الاستطلاع؟

هنالك العديد من الأسباب لتعبئة الاستطلاع منها أنه لديك الفرصة لمشاركة تجربتك المعاشة المتعلقة بحشد الموارد لدعم تنظيمك، أن تعمل/ين من منطلق قوة كخبير/ة بما يتعلق بالأموال ولأين تتحرك ولأين تصل وبذلك المشاركة بالجهد المشترك والمناصرة لتحريك التمويلات الأكبر والأفضل. لقد أثبت استطلاع "أين المال" في العشرين عام الأخيرة أنه مصدر أساسي للشركاء/ الشريكات وكذلك للممولين/ات. ندعوك من كل قلبنا للمشاركة بالنسخة الثالثة لتسليط الضوء على الوضع الفعلي للموارد، وتحد الحلول الخاطئة، والإشارة إلى كيفية تغيير التمويل حتى تزدهر الحركات وتواجه التحديات المعقدة في عصرنا.

Laurie Carlos

Laurie Carlos fue una actriz, directora, bailarina, dramaturga y poeta estadounidense, una artista y visionaria extraordinaria que tenía un poderoso don para hacer surgir el arte en otras personas.

«Laurie entraba en una habitación (cualquier habitación/todas las habitaciones ) con  clarividencia arremolinada, con genio artístico, rigor corporizado, con un realismo feroz— y con la determinación de ser libre... y de liberar a otrxs. Una hacedora de magia. Una vidente. Alguien que cambiaba de formas. Laurie me dijo una vez que entraba en los cuerpos de las personas para descubrir qué necesitaban.» - Sharon Bridgforth

Combinaba estilos de actuación tales como gestos rítmicos y texto. Laurie era mentora de nuevxs actorxs, performers y escritorxs, y ayudaba a difundir su trabajo a través de «Naked Stages», una beca para artistas emergentes. Integraba el Penumbra Theater, con el que colaboraba mediante guiones que produjeran identificaciones, a fin de «traer más voces femeninas al teatro». Laurie integraba también Urban Bush Women, una compañía de danza contemporánea prestigiosa que relata historias sobre mujeres de la diáspora africana.

En 1976, como Lady in Blue, hizo su debut en Broadway, en la producción original galardonada del drama poético de Ntozake Shange For colored girls who have considered suicide / when the rainbow is enuf. La obra de Laurie incluye White Chocolate, The Cooking Show y Organdy Falsetto.

«Cuento las historias en el movimiento (las danzas internas que surgen espontáneamente, como en la vida), la música y el texto. Si escribo una línea, no necesariamente tiene que ser una línea que es hablada; puede ser una línea que es movida. Una línea a partir de la cual se crea música. El gesto se convierte en la oración. Gran parte de quienes somos como mujeres, como personas, tiene que ver con los gestos que hacemos entre nosotrxs todo el tiempo, y en particular, durante momentos emotivos. El gesto se convierte en una oración o una declaración de hechos. Si pongo en un guión “cuatro gestos”, eso no quiere decir que no estoy diciendo nada; significa que lo he abierto para que algo sea dicho físicamente.» - Laurie Carlos

Laurie nació y creció en la ciudad de Nueva York, trabajó y vivió en Twin Cities. Falleció el 29 de diciembre de 2016 a la edad de 67 años, luego de una batalla contra el cáncer de colon.


Tributos:

 «Creo que esa era exactamente la intención de Laurie. Salvarnos. De la mediocridad. Del ego. De la pereza. De la producción de arte a medias. De estar paralizadxs por el miedo. Laurie quería ayudarnos a Brillar plenamente. En nuestra producción artística. En nuestras Vidas.» - Sharon Bridgforth para Pillsbury House Theatre

«Nadie que conociera a Laurie dejaría de definirla como una persona original. Era su propia persona. Era su propia persona, su propia artista; ponía en escena el mundo tal como lo conocía, con verdadero estilo y comprensión, y vivía su arte.» - Lou Bellamy, fundador de Penumbra Theater Company, para Star Tribune

Leer un tributo completo de Sharon Bridgforth (solo en ingles)

Cuestionar el modelo de crecimiento económico

Contexto

Las propuestas de decrecimiento cuestionan la premisa de que la economía de los países debe ‘crecer o perecer’ y muestran la falsedad del lugar central que se le otorga al crecimiento medido por un aumento del Producto Bruto Interno (PIB).

Definición

Un modelo de decrecimiento propone un cambio hacia niveles de producción y consumo más bajos y sostenibles. En esencia postula una reducción del sistema económico para dejarle más espacio a la cooperación entre personas y a los ecosistemas humanos.

Esta propuesta incluye:

  • Reducir la producción superflua de recursos, energías y emisiones, sobre todo en el Norte (p.ej. las industrias automotriz y militar)
  • Redirigir las inversiones hacia los sectores de cuidados, infraestructura social y restauración del ambiente.

Perspectiva feminista

Las perspectivas feministas dentro de la teoría y práctica del decrecimiento sostienen que también es necesario redefinir y revalidar el trabajo no remunerado y remunerado, de cuidados y en el mercado, para superar los estereotipos tradicionales de género así como las brechas laborales y las desigualdades en el ingreso prevalecientes que devalúan el trabajo de cuidado.


Para leer más acerca de esta propuesta:

  • En El futuro que queremos: Occupy development Christa Wichterich sostiene que para quebrar la lógica hegemónica del crecimiento sin límites y el rédito rápido para las inversiones, los tres aspectos centrales de un paradigma diferente para el desarrollo deben combinar el cuidado, los bienes comunes y la suficiencia en la producción y el consumo.
  • Equitable, Ecological Degrowth: Feminist Contributions [Decrecimiento con equidad y ecológico: Aportes feministas] (en inglés) de Patricia Perkins recomienda desarrollar indicadores alternativos eficaces de bienestar, incluyendo información sobre equidad social y económica así como horas dedicadas al trabajo, para mostrar la importancia del trabajo y los servicios no remunerados para la economía y ofrecer un mecanismo para el reconocimiento de quienes los realizan.
  • En español se puede leer Decrecimiento feminista: Reconceptualizar, reestructurar y relocalizar bajo postulados feministas del Grupo de Feminismos de Deszkundea.

Snippet FEA Workers demonstrations in Georgia 3 (FR)

La photo montre une manifestation où une foule tient des affiches vertes et blanches.
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Tributo: Recordamos a lxs activistas feministas que cambiaron nuestro mundo
En esta galería en línea, rendimos homenaje a más de 450 valientes feministas y activistas de todas las regiones del mundo y 88 países que ya no están con nosotrxs.

Lxs traemos a todxs a nuestra memoria colectiva y llevamos su legado de lucha como nuestra antorcha en los movimientos feministas y por los derechos de las mujeres.

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Наша группа, организация и/или движение не получали и не мобилизовывали финансирование от внешних спонсоров – можем ли мы принять участие в опросе?

Да! Мы признаем и ценим различные причины, по которым феминистки(-ты), работающие в различных контекстах, не имеют внешнего финансирования. Эти причины могут разниться: от невозможности подавать заявки на гранты из-за несоответствия требованиями и/или невозможности получения денег из-за рубежа, до использования генерируемых автономно ресурсов, в качестве самостоятельной политической стратегии. Мы хотим услышать ваше мнение, независимо от наличия или отсутствия у вас опыта работы с внешним финансированием.

Fadila M.

Fadila M. était une activiste “tribale” Soulaliyate d’Azrou, dans la province marocaine d’Ifrane. Elle s'est battue contre une forme spécifique de discrimination à l'égard des femmes “tribales” liée à la propriété foncière.

Dans le cadre du Mouvement en faveur des droits fonciers des femmes Soulaliyates, elle a travaillé pour la révision de la législation-cadre relative à la gestion des biens communautaires, avec l'adoption en 2019 de trois projets de lois garantissant l'égalité des femmes et des hommes. 

Selon le droit coutumier en vigueur, les femmes n'avaient pas le droit de bénéficier de la terre, surtout celles qui étaient célibataires, veuves ou divorcées. Au Maroc, les droits à la terre collective se transmettaient traditionnellement entre les membres masculins de plus de 16 ans issus d’une même famille. Depuis 2007, Fadila M. faisait partie du mouvement des femmes, à savoir la première mobilisation populaire nationale de revendication de leurs droits fonciers. Parmi leurs victoires, citons le fait qu'en 2012, les femmes Soulaliyates ont pu, pour la première fois, s'inscrire sur les listes de bénéficiaires et disposer d'une indemnisation liée à la cession des terres. Le mouvement a également réussi à faire modifier le dahir de 1919 (décret du roi du Maroc) de façon à garantir aux femmes le droit à l'égalité.

Fadila M. s’est éteinte le 27 septembre 2018. Les circonstances de sa mort, survenue alors qu’elle participait à une marche de protestation sur la question des terres collectives, ne sont pas claires. Si les autorités déclarent que sa mort est accidentelle et qu'elle a fait un arrêt cardiaque sur le chemin de l'hôpital, la section locale de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), affirme quant à elle que Fadila a été étouffée par un membre des forces policières arborant un drapeau marocain. Sa famille a demandé qu’une enquête soit menée mais les résultats de l'autopsie n'ont pas été communiqués.

Apprenez-en davantage sur le Mouvement en faveur des droits fonciers des femmes Soulaliyates 


Veuillez noter: Nous n'avons pu trouver aucune photo de Fadima M. C'est pourquoi cette illustration (au lieu d'un portrait) représente ce pour quoi elle s'est battue et a travaillé : la terre et le droit d'y vivre et d'avoir accès à cette terre et ce qui y pousse.

Discursos principales de la oposición

Lxs actores ultra conservadores han desarrollado una serie de discursos en la esfera internacional de los derechos humanos. Utilizan argumentos que manipulan la religión, la cultura, la tradición y la soberanía nacional para minar los derechos relacionados con el género y la sexualidad.

Lxs actores anti-derechos se han alejado cada vez más del lenguaje explícitamente religioso. Vemos que actores regresivxs —que antes tal vez ridiculizaban los conceptos de derechos humanos — ahora los manipulan y cooptan para promover sus propios objetivos.


Protección de la familia

Este discurso emergente y exitoso parece inocuo, pero resulta útil como un tema ‘sombrilla’ bajo el que se cobijan múltiples posiciones patriarcales y anti-derechos. Por eso el tema de la «protección de la familia» resulta un ejemplo clave que muestra la tendencia de lxs actores regresivxs a llevar adelante una incidencia integral e integrada.

El lenguaje de la «protección de la familia» opera desplazando al sujeto de los derechos humanos, reemplazando al individuo por instituciones ya poderosas. También afirma una concepción unitaria, jerárquica y patriarcal de la familia que discrimina a todo formato familiar que esté fuera de estos límites rígidos.

Por último, intenta cambiar el enfoque del reconocimiento y la protección de los derechos de integrantes vulnerables de la familia a la no discriminación, la autonomía y la ausencia de violencia en el contexto de las relaciones familiares.

El derecho a la vida

La Santa Sede y varios grupos de la derecha cristiana buscan apropiarse del derecho a la vida para ponerlo al servicio de su misión contra el aborto. Mezclando el lenguaje de los derechos humanos con la doctrina religiosa conservadora, argumentan que el derecho a la vida, tal como se lo establece en la Declaración Universal de Derechos Humanos y en el Pacto Internacional de Derechos Civiles y Políticos, se aplica a partir del momento de la concepción.

Ningún instrumento universal de derechos humanos apoya ese argumento. Sin embargo, esta es una táctica atractiva para lxs actores anti-derechos, porque el derecho a la vida no puede ser violado bajo ninguna circunstancia y es un estándar legal vinculante.

Derechos sexuales

Lxs actores anti-derechos humanos utilizan una serie de dispositivos retóricos en su campaña para minar los derechos sexuales: sostienen que estos derechos no existen o que son «nuevos derechos»; que causan daño a las niñas, los niños y la sociedad; y/o que se oponen a la cultura, la tradición o las leyes nacionales.

Lxs actores conservadores dedicados a hacer incidencia en la ONU atacan el derecho a una educación sexual integral (ESI) desde varios frentes. Afirman que viola los «derechos parentales»; que perjudica a las niñas y los niños; y que no es educación sino adoctrinamiento ideológico.

También alegan que poderosos grupos de presión les imponen la Educación Sexual Integral a las niñas y los niños, los padres y las Naciones Unidas para beneficiarse de los servicios que estos mismos grupos proporcionan a niñas, niños y jóvenes.

Los intentos de invalidar los derechos relacionados con la orientación sexual y la identidad de género se han multiplicado. Lxs actores ultra conservadores argumentan que aplicar los principios y leyes históricos de derechos humanos a esta temática equivale a crear «nuevos derechos», y proponen un cambio radical en el significado actual de los derechos que resultaría de interpretarlos a la luz de la "cultura" o de las «particularidades nacionales».

Derechos reproductivos

Desde hace muchos años, las organizaciones de la derecha cristiana se movilizan en contra de los derechos reproductivos junto con la Santa Sede y otrxs aliadxs anti-derechos. A menudo argumentan que los derechos reproductivos no son más que una forma de control poblacional impuesto por Occidente sobre los países del Sur Global. Irónicamente, esta afirmación proviene a menudo de actores con sede en Estados Unidos y Europa Occidental, que en su mayoría trabajan activamente para exportar sus discursos y políticas fundamentalistas.

Lxs actores regresivxs también citan argumentos «científicos» de grupos de expertxs ultra conservadores y de fuentes que emplean metodologías de investigación poco sólidas, para sugerir que el aborto causa una serie de efectos secundarios psicológicos, sexuales, físicos y relacionales.

Protección de lxs niñxs y de los derechos parentales

Así como lxs actores anti-derechos buscan construir una nueva categoría de «protección de la familia», también proponen otra:  los «derechos parentales», que tampoco encuentra respaldo en las normas de derechos humanos vigentes. Este discurso paradójicamente intenta utilizar las protecciones de derechos que les corresponden a los niños y las niñas, tal como las expresa la Convención sobre los Derechos del Niño, para fundamentar el derecho de padres y madres  a controlar a sus hijas e hijos y limitar sus derechos.

La violencia contra las mujeres

Cada vez más, lxs actores anti-derechos, están intentando infiltrar y subvertir los estándares y discursos desarrollados por defensoras de derechos humanos, como la violencia contra las mujeres.

En la Comisión de la Condición Jurídica y Social de las Mujeres y en otros escenarios, estos actores insisten en tratar esta forma de violencia como un concepto al que le adosan argumentos anti-derechos reproductivos y otros de cariz patriarcal. Lxs actores ultra conservadores, por ejemplo, han argumentado que las relaciones de pareja no tradicionales ni heteronormativas son un factor de riesgo para la violencia, y enfatizan que los padres son necesarios para proteger a las familias de la violencia.

Género e «ideología de género»

La Santa Sede ha elaborado y sostenido una crítica al género, a la «ideología de género», lxs «radicales del género» y la teoría de género. Lxs actores anti-derechos a menudo leen el término ‘género’ como un código equivalente a ‘derechos LGBTQ’. La derecha religiosa utiliza el género como un concepto transversal que une muchos de sus discursos. Cada vez más, el pánico que generan en torno a este tema se concentra en la identidad de género y en los derechos de las personas trans.

Complementariedad y dignidad humana

Varios actores ultra-conservadores emplean el discurso de la complementariedad de los sexos. Estructuran su retórica en torno a una presunción de diferencia: se supone que los hombres y las mujeres tienen roles diferentes pero complementarios en el matrimonio, la vida familiar, y también en su participación en la vida comunitaria, política y económica.

La referencia a los roles «naturales» tiene por objeto rechazar los derechos humanos universales a la igualdad y la no discriminación. También se utiliza para justificar las violaciones de estos derechos por parte de actores estatales y no estatales, y el incumplimiento de las obligaciones del Estado en cuanto a eliminar los prejuicios y las prácticas basadas en roles estereotipados para hombres o mujeres.

Soberanía nacional y antiimperialismo

Este discurso sugiere que organismos de la ONU o Estados que actúan a través de la ONU atacan injustamente a los gobiernos nacionales. Lo que se intenta aquí es desplazar el sujeto de los derechos humanos de la persona o sector marginado que sufre una violación de sus derechos a una institución poderosa y/o regresiva,  el Estado, para justificar excepciones nacionales a los derechos universales o para apoyar la impunidad estatal.

Libertad religiosa

Lxs actores anti-derechos han adoptado el discurso de la libertad religiosa para justificar violaciones a los derechos humanos. Se refieren a la libertad religiosa de una manera que contradice directamente el propósito de este derecho humano y entra seriamente en conflicto con el principio de la universalidad de los derechos.

Su argumento es que la libertad religiosa se ve amenazada y debilitada por la protección a los derechos humanos, particularmente aquellos relacionados con el género y la sexualidad.

Lo que se proponen instalar es que el derecho a la libertad religiosa tiene por objeto proteger a las propias religiones y no a las personas, que son quienes en verdad tienen la libertad de profesar  o no distintas creencias. Sin embargo, el derecho internacional de los derechos humanos protege a lxs creyentes y no a las creencias, y el derecho a la libertad de religión, pensamiento y conciencia incluye el derecho a no profesar ninguna religión ni creencia así como a cambiar de religión o de creencias.

Derechos culturales y valores tradicionales

El despliegue de referencias a la cultura y la tradición para debilitar los derechos humanos, incluido el derecho a la igualdad, es una táctica común entre lxs actores anti- derechos. Presentan la cultura como algo monolítico, estático e inmutable, y a menudo la oponen a las «normas occidentales».

Las alusiones a la cultura por parte de lxs actores anti-derechos en los debates de política internacional tienen como objetivo debilitar la universalidad de los derechos, defendiendo un relativismo cultural que prevalece sobre las reivindicaciones de derechos o las limita. El uso de los derechos culturales por parte de actores regresivxs se basa en una tergiversación deliberada de la cultura como derecho humano. Los Estados deben velar por que no se utilicen actitudes tradicionales o culturales para justificar violaciones a la igualdad. Las normas de derechos humanos exigen acceso, participación y contribución igualitaria en todos los aspectos de la vida cultural para todas las personas, incluidas las mujeres, las minorías religiosas y raciales y las personas cuya identidad o expresión de género difieren de las normativas.

La subversión del «universal»

En espacios políticos internacionales, lxs actores anti-derechos manipulan cada vez más las referencias a los derechos humanos universales o fundamentales para revertir el significado de la universalidad de los derechos.

En lugar de utilizar el término ‘universal’ para describir todo el conjunto de derechos humanos indivisibles e interrelacionados, lxs actores ultra conservadores lo emplean para delimitar y describir un subconjunto de derechos humanos que ellxs consideran «verdaderamente fundamentales». Todos los otros derechos estarían sujetos a la discreción del Estado, serían derechos 'nuevos' u opcionales. Este discurso resulta especialmente poderoso ya que instala una categoría indefinida - lo «verdaderamente universal» - que queda abierta a interpretaciones cambiantes.


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