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Análisis Especiales

AWID es un organización feminista internacional de membresía, que brinda apoyo a los movimientos que trabajan para lograr la justicia de género y los derechos de las mujeres en todo el mundo.

Activismo Joven Feminista

Una organización creativa, frente a una creciente amenaza

El activismo joven feminista juega un papel fundamental en las organizaciones y los movimientos por los derechos de las mujeres a nivel mundial, ya que aborda los nuevos problemas a los que las feministas se enfrentan en la actualidad. Esta fuerza, creatividad y adaptabilidad son esenciales para la sostenibilidad de la organización feminista.

A la vez, enfrentan obstáculos específicos para ejercer su activismo, como acceso limitado al financiamiento y al apoyo, falta de oportunidades de capacitación, un incremento considerable de los ataques contra las jóvenes defensoras de los derechos humanos. Esto crea una falta de visibilidad que hace más complicada su inclusión y participación efectiva en los movimientos por los derechos de las mujeres.

Un enfoque multigeneracional

El programa de activismo joven feminista fue creado para garantizar que las voces de las jóvenes sean escuchadas y se vean reflejadas en el discurso feminista. Queremos garantizar que las jóvenes feministas tengan un mejor acceso al financiamiento, a las oportunidades de desarrollo de las capacidades y a los procesos internacionales.

Además de apoyar directamente a las jóvenes feministas, estamos trabajando con activistas por los derechos de las mujeres de todas las edades, con modelos y estrategias prácticas para procesos efectivos de organización intergeneracionales.

Nuestras acciones

Queremos que las activistas jóvenes feministas jueguen un papel en el proceso de toma de decisiones que afectan sus derechos a través de:

  • Fomento de la comunidad e intercambio de información a través de la Conexión Joven Feminista. Dada la importancia de los medios virtuales para el trabajo de las jóvenes feministas, nuestro equipo lanzó la Conexión Joven Feminista en mayo de 2010 para compartir información, construir capacidades a través de seminarios web y discusiones electrónicas y para alentar la construcción de la comunidad.

  • Investigación y generación de conocimientos sobre el activismo joven feminista, que aumenten la visibilidad y el impacto del activismo joven feminista en los movimientos por los derechos de las mujeres y otros actores clave, como los donantes.

  • Promoción de procesos más efectivos de organización intergeneracional, explorando mejores formas de trabajar en conjunto.

  • Apoyo a la participación de las jóvenes feministas en los procesos globales de desarrollo, por ejemplo en los procesos de Naciones Unidas.

  • Colaboración con todas las áreas prioritarias de AWID, incluyendo el Foro, para garantizar así que las contribuciones clave de las jóvenes feministas, así como sus perspectivas, necesidades y activismo se reflejen en los debates, políticas y programas que las afectan.

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Pour collecter des données probantes qui sont centrées sur les réalités des féministes sur la manière dont l’argent est transféré et qui il atteint réellement.

Sainimili Naivalu

“I’ve witnessed discrimination on the streets, being teased on the streets and verbally abused on the streets. I have also made numerous friends and have met a lot of people. There may be dangers out there but I am a survivor and this is where I will be for now.”
- Sainimili Naivalu

Sainimili Naivalu was a feminist and disability rights activist from the village of Dakuibeqa on Beqa Island, Fiji.

She demanded policy makers and stakeholders provide disability friendly policies and services such as the construction of ramps in towns and cities to increase accessibility. Physical barriers were not the only ones she strived to change. From her own experience, she knew that more difficult changes need to take place in social and economic spheres. Many of the challenges disabled people face are rooted in attitudes that carry discrimination and stigma. 

A survivor and a fighter, Sainimili contributed to co-creating feminist realities that foster inclusion and shift attitudes towards disabled people. As a member of the Spinal Injury Association of Fiji (SIA) and through Pacific Disability Forum’s Pacific Enable project she attended the International Labour Organisation “Start Your Business” training in Suva, enabling her to transform her ideas into her own business. She was an entrepreneur at the Suva Market Stall 7, offering manicure services, as well as running SIA’s women’s market stall selling handicrafts, sulus and artifacts. Sainimili’s plan was to expand her business and become a major employer of disabled people.

In addition to her activism, she was also a table tennis medalist and youth champion. 

A vivacious personality, Sainimili was one of a kind. You would always know that Sainimili is in a room because her laughter and her stories would be the first thing that you would notice.
- Michelle Reddy

Sainmili passed away in 2019. 

La joie dans le monde : six questions à Naïké Ledan

entretien mené par Chinelo Onwualu

Decorative Element


Naike Ledan Portrait

Naike Ledan est une défenseuse de la justice sociale, une féministe engagée qui met en avant 20 années d’expérience dans la défense des droits humains et de la justice sanitaire, l’autonomisation des femmes, la lutte pour l’accès universel aux services de base et l’inclusion sociale, ainsi que le renforcement des capacités de la société civile. Elle a réalisé un travail considérable au Canada, en Afrique occidentale et australe, ainsi qu’en Haïti, dans le domaine de la défense des droits civils et du renforcement des capacités des OSC, tout en mettant l’accent sur les déterminants sociaux de l’exclusion structurelle. Elle défend les principes de leadership partagé, ainsi que les espaces anticoloniaux, anti-oppressifs et anti-patriarcaux. 

Article Cover for A Joy to the World: Six Questions with Naike Ledan

Chinelo On dit que tu es une activiste pour les droits des personnes trans; j’aimerais savoir quel parcours tu as eu.

Naike Alors, j’ai grandi en Haïti jusqu’à mes 18 ans, puis j’ai vécu à Montréal pendant 19 ans. En revenant en Haïti en 2016, je pensais rentrer à la maison, mais le lieu avait changé et j’ai dû me réajuster. Je ne me suis pas vraiment reconnectée à ma famille et mes amis d’enfance comme je l’aurais cru. Je suis revenue en tant qu’expat avec une situation professionnelle confortable, et je me suis sentie comme une étrangère pendant très longtemps. Dans le même temps, je me sentais vraiment à la maison à cause de la langue, des silences entendus, le fait de ne pas devoir tout expliquer quand on chante une pub – tu sais, ce truc qu’on partage, cette énergie, cet espace, cet esprit.

Mon retour à l’amour de moi-même – que j’appellerais une « renaissance » – qui a coïncidé avec l’accouchement de mon premier enfant, l’accouchement de moi-même et le moment où je suis tombée amoureuse avec le queer en moi et mon amour des personnes de même genre. (Crédit 
photo : Naïké Ledan)

Ce qui m’a aidée, c’est que j’adorais le travail qui consiste à aller dans les terres et à documenter les connaissances des gens. Donc j’ai quitté le confort. Je suis devenue directrice nationale d’une organisation régionale qui était super mégaqueer! La majeure partie de mon travail consistait à trouver des ressources et à renforcer les capacités de la société civile. Ma stratégie était d’aller dans les campagnes, de chercher toutes ces petites organisations, d’aider à renforcer leurs capacités et de les financer. Je ne cherchais pas à rencontrer des politiciens, à serrer des mains et à prendre des photos <rires>. J’avais un très bon allié, Charlot Jeudy, l’activiste [queer] qui s’est fait tuer il y a trois ans chez lui. Nous nous sommes fortement rapproché·e·s après qu’un festival de films afroqueer que nous planifions en Haïti ait été interdit. Mais ç’a fait beaucoup de bruit et déclenché les conversations à propos du queer partout, et Charlot m’a présentée à toutes les petites OSC dans les moindres recoins du pays. Et moi, j’étais juste là pour aider les organisations à s’enregistrer légalement ou à construire leur plan stratégique. Donc, ce sont tous ces petits boulots qui ont fait de moi une activiste queer et, par extension, une activiste trans, bien que je ne me dise pas activiste. C’est un terme tellement piège, tu ne trouves pas? Et c’est un nom que les autres nous donnent. Moi, je pense que je suis juste une amoureuse et une battante <rires>.

Chinelo Parle-moi de la formation que tu as menée avec l’AWID pour le festival. De quoi ça parlait et quel était le contexte?

Ma profonde conscience de moi-même au cours de mon enfance et ma forte préoccupation à questionner les inégalités et l’injustice à un très, très jeune âge (+/- 4 ans). (Crédit photo : Naïké Ledan)

Naike Les médias internationaux ne parlent pas vraiment d’Haïti, mais avec un environnement politique aussi mauvais que le nôtre, l’environnement économique était encore plus catastrophique. Étant une Haïtienne plutôt de classe moyenne, parlant plusieurs langues et ayant différents passeports, j’étais hésitante au départ à occuper cet espace. Mais je me considère souvent davantage comme un pont que comme une personne qui parle d’elle-même. C’est comme ça que j’en suis venue à inviter Semi, une brillante jeune femme trans d’autour de Port-au-Prince, pour qu’elle vienne occuper cet espace, parler d’elle-même et nous raconter l’écosystème des réalités des femmes trans en Haïti. Nous en sommes venues à faire une séance sur le féminisme non inclusif – ou pour le dire autrement, les espaces féministes officiels – et la manière dont les filles trans en Haïti n’ont pas d’espace au sein desquels elles peuvent contribuer aux connaissances des femmes et au partage de leurs réalités. Donc, le festival de l’AWID a été pour moi l’opportunité de donner l’espace aux femmes qui devraient leur être dédié. Ce fut un super moment; on buvait du vin en ligne tout en modérant la conversation. Ma comodératrice, Semi, nous a fait part de ce que cela signifie que d’être une enfant/une fille/une femme trans à différentes étapes de sa vie. Elle a également parlé des dangers de la rue, de la pauvreté, de l’exclusion, du fait de « ne pas passer » et aussi de ses victoires.

Chinelo Quelle est la relation des femmes trans avec les organisations féministes en Haïti? Quelle expérience en as-tu retirée?

Naike Ç’a été vraiment très difficile – un crève-cœur, vraiment – cette expérience des femmes trans en Haïti. De l’inexistence absolue à une extrême sexualisation. L’autre chose qui se passe aussi c’est la manière dont elles sont tuées, et le fait que ces assassinats ne sont pas rapportés dans les médias. Cela montre la mesure dans laquelle les femmes trans sont non existantes et effacées. Elles sont partout mais non dans les cadres professionnels, non dans les cadres féministes et non dans les cadres organisationnels. Même pas dans les organisations LGBT. Ce n’est que récemment, et suite à un énorme effort de plaidoyer, que certaines de ces organisations se réajustent en quelque sorte. Mais dans les espaces féministes, c’est toujours hors de question. On doit toujours faire avec le vieux discours d’exclusion : « Ce ne sont pas des femmes. Bien sûr, si elles peuvent passer… ». La culture du passing, c’est en réalité une question de gestion des risques – à quel point tu passes et à quel point tu ne passes pas, et ce que cela veut dire pour ton corps et la violence que cela lui inflige. Dans les réalités d’exclusion des trans dans lesquelles nous vivons, qui sont reproduites dans de nombreux espaces féministes, celles qui passent complètement peuvent être considérées être des filles, mais seulement dans une certaine mesure. Mais tomber en amour, avoir une conversation et rester dans le placard, et souhaiter une certaine esthétique ou une carrière? De fait, la conversation sur la thérapie hormonale porte en réalité sur la réduction des risques, comme Semi elle-même l’a mentionné lors de la formation. Mais on n’a pas l’option de la thérapie hormonale ici, on n’a pas le cadre médical ni le système qui soutiendrait celles qui voudraient choisir cette option.

Chinelo Tu parles de la manière dont les trans et les queer sont considéré·e·s dans la société, je trouve que ça pourrait ressembler à la situation au Nigéria, qui peut être un environnement profondément homophobe.

Naike Haïti est un pays très complexe, d’une très belle manière. Rien n’est simple, tu sais, rien ne se fait jamais d’une seule manière. Les Haïtiens et les Haïtiennes sont très tolérant·e·s – et sont également très homophobes. Il y a des coins de campagne où les gens ne sont pas vraiment si homophobes, parce que les temples vaudous sont là, et c’est une religion qui respecte la vie. Un principe essentiel de la religion vaudou est que toutes et tous les enfants sont des enfants. Donc, il n’y a pas de vrai ou faux dans cette religion. Depuis la nuit des temps, les gens considèrent Haïti comme un havre, un lieu où les gens sont tolérants – je te parle là des années 1970, 1980, avant le VIH, les années 1990 même. Puis il y a eu le tremblement de terre [en 2010], dans lequel environ 300 000 personnes ont trouvé la mort. Et alors tout cet argent est arrivé du Sud des États-Unis par le biais des Évangélistes, pour reconstruire le pays et pour trouver Jésus. Donc l’homophobie en Haïti est très récente. Dans le tréfonds, dans le cœur de l’âme de la culture, je ne peux pas vraiment dire qu’Haïti est homophobe. Mais dans la vie de tous les jours, ça colle vraiment à la peau des personnes queer, toute cette violence. Et sur celle des femmes, des femmes pauvres, des femmes à la peau foncée aussi parce que le colorisme est bien ancré dans les Caraïbes.

Chinelo Comment as-tu géré cela? Quelle a été ta stratégie de survie?

Mon retour à Haïti dans le cadre de mon processus de décolonisation, et de mon choix de mettre physiquement, et sans compromis, mes sens et les sens de ma famille en phase avec la magie et la culture noire. (Crédit photo : Naïké Ledan)

Naike J’aime vraiment beaucoup mon travail. J’adore travailler. Au début, quand je suis arrivée, je travaillais avec cette horrible ONG mais je faisais un travail génial. J’étais toujours à la campagne, discutant et apprenant des gens, des femmes. Et ç’a m’a comblée pendant si longtemps, parce que je suis vraiment très amoureuse de ma culture, des personnes noires, des femmes noires – des vieilles femmes noires, des bébés noir·e·s. Ça me nourrit vraiment spirituellement. Quand on était au Canada, mes enfants étaient dans ces écoles où il n’y avait que des blancs et des blanches et iels étaient instrumentalisé·e·s. Iels ne parlaient ni créole ni français. Et maintenant, iels courent librement dans la cour et commencent à se battre en créole. J’ai aussi trouvé des poches de survie auprès des gens que j’ai rencontrés. J’ai créé des liens avec les queer et d’autres qui étaient des bizarres comme moi, et ç’a vraiment été magique. Mais aujourd’hui, j’ai davantage mal parce que je ne me sens plus en sécurité en Haïti. Il y a environ 40 enlèvements par semaine à Port-au-Prince – et c’est ainsi depuis 2018. J’ai commencé à devenir anxieuse et à avoir des attaques de panique. Donc, l’heure est venue pour moi de partir, et je me demande régulièrement « C’est où la maison? ». J’ai passé 19 ans à Montréal mais je ne m’y suis jamais sentie chez moi. Quand je suis partie, cela ne m’a jamais manqué et je ne veux donc pas y retourner. Je pleure beaucoup ces derniers temps parce que j’ai l’impression d’entamer un deuxième exil.

Chinelo Quelle est ta relation au plaisir, aux loisirs et au repos?

Naike Ma relation avec le plaisir, les loisirs et le repos sont une seule et même chose pour moi. C’est le moment vécu où je me laisse aller à profiter de la chaleur du soleil sur mon visage, par exemple. C’est un plaisir, un loisir et un repos en même temps.
 
Le plaisir : c’est l’espace où je me réfugie, qui se résume généralement à un havre de célébration de moi-même. Je me réserve le pouvoir et le droit d’être bruyante ou calme, alors que je profite du plaisir que j’expérimente. Tout le plaisir auquel je m’adonne vicieusement et abondamment, notamment mais non exclusivement, le plaisir de la solitude et du silence.
 
Les loisirs :
faire du vélo, assister à des festivals de musique, manger, déguster du vin et danser des danses traditionnelles du vaudou haïtien font partie de tout ce à quoi je m’adonne en ce moment.
 
Le repos : c’est ce pourquoi je vis. En tant qu’hyper performante et que personne qui est littéralement en amour avec son travail, il est paradoxal de voir à quel point je suis paresseuse. Personne ne sait ça parce que tout ce que le monde voit en moi, c’est la bête de travail satisfaite. Personne ne sait à quel point je peux, sans compromis et profondément, me plonger dans l’oisiveté.

Cover image for Communicating Desire
 
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Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.

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التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

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بصمة حبّ جماعيّة

تصوير مريم مكيوي
ترجمة فيفيان عقيقي

Decorative element
Teta Research Network
Wazina Zondon Portrait
تُعرَف أيضًا باسم “شبكة تيتا للأبحاث”. دائرة الكتابة: العصبةُ المتآمرة هي مجموعة عابرة للقوميات من الكتّاب الكويريين والنسويين الذين يتشاركون في الكتابة الجماعية والتفكير وصنع العالم. أعضاء المؤامرة هم: أحمد قيس منهزم، أحمد عوض الله، ألينا آخنباخ، باربرا ديندا، سيندي سلامة، دلال الفارس، ديباراتي سركار، فرح جلال عثمان، ج. دانييل لوثر، جان مخلوطة، لينا قليلات، حنا الطاهر، ماريا نجار، مايا بهاردواج، مادوليكا سنكار، ملاك الأكحل، ميريام عمري، نيحاريكا بانديت، نور المزيدي، رؤيا حسن، سارة البنا، سارة تونسي، شيرين شلاح، وازنة زندن، زينب أحمد. وازنة زندن (wazina.com) أفغانية نشأت في مدينة نيويورك، يركز عملها على جمع ورواية القصص المتعلقة بالذكريات الجماعية وطقوس العبور في الشتات. بصفتها تقدم آداءات روائية غير رسمية ولا تتبع منهجية معينة، تساهم وازنة في تقديم عرض بعنوان الخروج من المختبأ: الأفعال الراديكالية المتعلقة بالحب. يعد هذا العرض آداءًا شخصيًا لسرد قصص تجسد تجربة أن يكون المرء كويريًا ومسلمًا في آن. تقدم وازنة هذا الآداء إلى جانب نظيرتها الإبداعية وأختها الروحية ترنا دلي جيادو. حاليًا، تعمل على “الإيمان: في الحب / الإيمان في الحب” الذي (يعيد) تتبع قصة علاقة والديها ونصوص الحب الموروثة من العائلة.

 

الحبّ هروب في الجحيم
الحبّ أسيد يذوِّب الحانات 
لكن أنت، أنا والغد
نمسك أيدينا ونتعاهد
بأنّ هذا الكفاح سوف يستمرّ
للمنشار حدّان
للبندقية ماسورتان
نحن حبالى الحرّية
نحن مؤامرة
من واجبنا الكفاح من أجل الحرّية
من واجبنا الفوز
يجب أن نحبّ بعضنا وندعم بعضنا
لا يوجد ما نخسره سوى قيودنا

«الحبّ» لأساتا شاكور

Cover for article A Collective Love Print showing two people kissing

«إذا استطعنا أن نرِث صدمةً، فهل يمكننا أن نرث بصمةً مُرتبطة بالحبّ؟»

هذا هو السؤال الذي تطرحه وازنة زوندُن في مذكّراتها «بصمة حبّ». «بصمة حبّ» هو تطواف، تداخل، انحراف يَخلق (أو يعيد خلق)، عند تقاطع المقابلات والمقالات الشخصيّة، قصص عائلاتنا ورؤىً عن الحبّ والشراكة والرومانسية. بتوجيهٍ من وازنة، اجتمعت مؤامرة كتّاب الدائرة، وحاولت إعادة إنتاج هذا المُخطّط الحرفي على شكل كتابة جماعيّة، حيث تُكمِّل قصصنا وهويّاتنا الجنسية والجندرية المُختلفة بعضها البعض، وتتناقض فيما بينها. مع تداخل أصواتنا، نُكمِّل جُمَلَ بعضنا لنخلق محادثة، تذكاراً، وأجزاء من أنفسنا تتحدّث إلى الـ»نحن».

ما هي أصول «بصمة حبّ»؟

أنا من يُسمّى «حادثة سعيدة». هناك الكثير من الروايات عن الأمر – حياة عرضية، إنّما مطلوبة في الوقت نفسه. أظن أنّ هذه هي طريقتي في الحبّ، فأنا لا أقع في الحبّ فقط؛ أنا أخاطر بانزلاق يؤدّي إلى السقوط. ربّما جعلني الأمر شخصاً قدره الحبّ.

قيل لي إنني طفلة غير مرغوب فيها. لذلك كَبِرت لأصبح شخصًا بالغًا غير مرغوب فيه. أصول «بصمة حبّ» تستند إلى كوني شخص غير مرحّب به بالأساس. أنا لستُ ثمرة حبّ أو أي مشاعر سعيدة، بل ثمرة ألَم وعبء. ليس لديّ بصمة حبّ – أقلّه بهذا المعنى.

أعرف أنّ والديّ كانا في حالة حبٍّ في مرحلة ما، لكنّ الصحّة العقلية شيطان، إلى حين يواجه المرء شياطينه، لا يوجد ربح.

لن أربط أبداً «الحبّ» بوالديّ أو عائلتي. كان الحبّ الذي يكبر مليئًا بالعنف والمسؤوليّات التي لم أشترك بها ولم أكن مستعدّة لها. شعرت لوقت طويل أنّ الحياة والحبّ يدوران حول حِملٍ مُرهِق وشاقّ. بينما كان والدايْ «يحبّان بعضهما البعض»، كانت روحٌ سامّة من العنف والغيرة وانعدام الأمن تنمو أيضاً. نشأتُ وأنا أتوق إلى الاستقرار، وهذا ما أنا عليه الآن. أنا مُجازفة، لكن ليس في «مساحة الحبّ».

لا أعرف لماذا اختارت والدتي استضافة طفل (أنا) في داخلها. هي لا تحبّ بهذا الشكل.

قالت لي والدتي إنّه إذا كان عليّ التفكير في «إيجاد» الحبّ، أن لا أنظر إلى زواجها كنموذج. تأتي «بصمة حبّ» بدلاً من تربية كلب على مدار عقدين ماضيين (18 عامًا لأكون دقيقة). والعكس صحيح أيضًا – لقد ربّوني. بتّ أفهم المزيد عن الحبّ وطبقاته العديدة في صحبتهم.

لم أعرف الحبّ من «بصمة». في منزلنا لا نتحدّث عن الحبّ. كان عليّ أن أعلّم نفسي كيف أحبّ. لقد كان عملاً صعباً. ما زلت أفشل، وما زلت أحاول وأفشل كلّ يوم. ربّما الفشل هو بصمة حبّي.

بصمة حبّي هي الرعاية والدفء والفهم الذي أعطيهم للمُحيطين بي، سواء كانوا غرباء أم أصدقاء أم أقارب أم عشيقاً. بصمة حبّي سياسيّة – غير محسوبة وغير مدروسة.

وُلدتُ تحت قصف عنيف. بصمة حبّي هي بصمة سلبية عن تلك الأحداث.

دروس مُستقاة عن الحبّ

أعرف ما هو ليس حبّاً أكثر ممّا أعرف الحبّ.

الحبّ ليس قلقاً ولا ذعراً.

الحبّ لا يطلب الإذن ليعيش أو يتنفّس. إنه الحبّ، ولا يوجد حبّ من دون حرّية.

كلّ ما تفعله هو استخدام قلبك من دون الحبّ. الحبّ هو أن تستخدم عقلك.

أحيانًا أخشى أن تضيع لغة حبّي في الترجمة.

--- هناك طرق عدّة
لرسم أصول
كيف
وكيف لا
تحبّ
الحبّ
ليس حبّاً
الحبّ كافٍ فقط
الحبّ بعيد جدّاً
بعض الحبّ
بعض الخسارة
لتحبّ
لتحبّ الخسارة ---

لا أستطيع تحمّل فكرة الزوجين. لا يمكنني تحمّل فكرة العيش بمفردي أثناء الشيخوخة أيضًا. لقد سئمتُ من القيام بالأعمال المنزلية بمفردي، والانتقال من منزل إلى آخر بمفردي، ودفع الإيجار والفواتير بمفردي... أتخيّل إصابتي بجلطة دماغية وأنا بمفردي، وهذا يخيفني. ليس لديّ خطّة «شراكة». أريد عالمًا يمكنني فيه الزواج من صديق، وشراء منزل مع صديق، وعدم ممارسة الجنس.
 

أن نحبّ كثيرين لا يفسد الحبّ المُشترك بين شخصين. سواء كان الحبّ رومانسيًا أم لا فهذا ليس مهمّاً حقًا.

عندما أفكّر في علاقاتي الرديئة، أُدرك أنني مُرتبطة بعلاقة تدرّبتُ لأكون فيها. مع كلّ «راديكاليّتي» لم أتخلّص بعد من الأعراف الجندرية القذرة.

حاجتي إلى الاستقرار «ليست جذّرية» بما فيه الكفاية. أريد الخروج من هذه الوصمة. أريد شيئًا لم أحصل عليه من قبل. أريد أن أجعله جم

--- بصمة حبّ – أحبّ شمّ الكتب لمعرفة مكان طباعتها
أحاول التفكير في أصل فهمي وممارستي الحبّ
هل نحتاج إلى أصول، فهو ليس مثل النقاء؟ لا طهارة ولا أصل للحبّ.
لماذا يتبادر الفهم والممارسة إلى الذهن وليس «العاطفة»؟ ---

عندما أتّصل بوالدَيْ، لا أغلق الهاتف بعد قول الوداع، لكي أتمكّن من سماع أصوات المنزل.
 

ما الذي نحتاجه لكي نقع في/ نشعر بالحبّ في الموت؟

أثناء دفني وفق طقوس المذهب السنّي، أريد أن يجتمع كلّ الرجال والنساء معاً. لا أفهم سبب عدم القدرة على توديع الموتى من جنس مختلف؟ سوف تكون مراسم دفني وفق الطقوس السنّية لأن والدتي قد ترغب بذلك. سوف يكون دفني صديقاً للبيئة. لا حاجة لوضع شاهد فوق قبري. أنا أحبّ كلّ طقوس الدفن. القرآن جيّد، لكنّي أريد موسيقى أيضًا. أحبّ أسمهان جدّاً، وأم كلثوم، وذا ستون روزيز.s.

لديّ قائمة تشغيل من الاثنين إلى الجمعة، وقائمتان مختلفتان لعطلة نهاية الأسبوع: واحدة ليوم السبت والأخرى ليوم الأحد. أودّ ممّن يحبّوني أن يشغّلوا الموسيقى التي كنت أستمع إليها مع الالتزام بقوائم الأيّام – هناك هامش حرّية في اختيار الأغاني طالما يلتزمون بقوائم التشغيل.

أريد أن أكون مُحاطة بمن أحبّني، ولو للحظة. مع الموسيقى والأزهار المقطوفة. لا أريد أن يشعروا بغيابي. أريد أن أموت على وقع ضحكات من أحبّهم.

أريد أن يتذكّروني كشخص يحبّ.
 

لست بحاجة للشعور بالحبّ في الموت. أريد ممّن حولي أن يشعروا بأنني أحبّبتهم، حتّى بعد موتي. أن تكون محبوبًا في الموت هو أمر مُرتبط بمَن لا يزالون على قيد الحياة. لذلك أفكّّر أكثر في كيفيّة لقائنا معًا كمجتمع حيّ ومحبّ في موت مَن نحبّهم ونعيش معهم. كيف نأخذ ذكرياتهم معنا. كيف نصبح أرشيفاً لحياتهم.

--- في بعض الأحيان يمكنك أن تحبّ الناس في موتهم فقط --

عليّ التفكير في الجسد المُتّصل بمساحة. عائلتي صغيرة جدًا، وعلى الرغم من أننا نأتي من أماكن مختلفة، لكن يبدو كما لو أن كلّ جيل انتقل إلى مكانٍ جديد. ربّما هذا هو سبب عدم ارتباط الموت بمكان خاص: مقبرة. من الشائع في عائلتنا دفن الموتى من دون أسماء أو شواهد قبور، أو ترك الرماد يتحرّر بتطايره مع الريح. أشعر بسلام إذا كان ذكري مُنفصلاً عن المكان. مجرّد التفكير بأن رمادي يُخصّب حياة جديدة، وأنّه يتمّ ذكري في أوقات التسلية والفرح، يعطيني إحساسًا بأنني محبوبة. توفّيت جدّتي في وقت سابق من هذا العام بسبب مضاعفات اللقاح. بعد ساعتين من وفاتها، جلست عائلتي تضحك على نكاتها، وطريقتها المُضحكة في سرد ​​القصص. ضحكنا وشعرنا بالحبّ وكأنّها تجلس معنا مرّة أخرى. هذا ما قد يجعلني أشعر بسلام – تخصيب التراب، وتخصيب الأحاديث، والتذكّر الجماعي.

--- هناك
شارعان أسلكهما
للمشي
للهرب
للّعب
للبقاء
هناك
خمس ساعات تكون أشعة الشمس
حادّة
السماء زرقاء
الأرض خضراء
هناك
زهرة أستطيع
شمّها
لمسها
عصرها
واقتلاعها
هناك
أصدقاء أستطيع
ضمّهم
طعام
أستطيع
ابتلاعه
لغة
تخرج
عبر شفتيّ
ربّما لا يزال هناك
أماكن عدّة
وأشياء
وناس
من بعدي ---

ربّما يكفيني وعد بـ»الاحتفاء بذكري مكانياً» كما لو أنني نبتة يجري الاعتناء بها حتّى تصبح شجرة. لا إسم ولا لوحات تعريفيّة – النبتة/ الشجرة فقط مع عِلمٍ مُسبق بأنّه سوف يتمّ الاعتناء بها. بالنسبة لجسدي، أريد أن أُحرَق من دون أي طقوس، وأن يُرمى رمادي في بحر العرب.

أريد أن يتمّ التعامل مع جسدي بشكل تخريبي كما لو أنّه على قيد الحياة.

لا أريد أن أدفن إلى جانب عائلتي. في هذا الدُرج الصغير إلى جانب كلّ الأشخاص الذين لم يعرفوني أبدًا. محاصرة بالموت كما كنت في الحياة. أريد أن أُحرَق، وأن يتمّ تحرير رمادي أخيراً.
أريد أن يُسمح لي بالمرور، لا الوقوف ما بين بين، لكي يكون ذلك وجوداً، عملية نشطة، تجاوز.

سأطلب منكم: 

  • إطلاق سراحي والسماح لي بالمرور
  • عدم السماح للحنين بتعكير هذه اللحظة لأنني لن أطلب سوى عودة تعابيركم إلى طبيعتها
  • لقد اقتنصت اللمحات اللطيفة، وتخلّصت من الطرق الصغيرة والكبيرة التي أحبّبتموني بها سعياً للخلود. أبقيت نفسي على قيد الحياة بهذه الطريقة
  • تحديد وقت للحزن
  • تذكّر أنّه لا يوجد فراق في جمال الحبّ؛ إنه لا نهائي ويتجدّد من دون الجسد

أريد أن يتذكّروني من خلال الحبّ الذي تركته. أريد التخلّي عن جسدي وأعضائي لتغذية الحبّ في حياة أو حياوات أخرى.

--- رائحة الياسمين ---


 

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This journal edition in partnership with Kohl: a Journal for Body and Gender Research, will explore feminist solutions, proposals and realities for transforming our current world, our bodies and our sexualities.

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Snippet FEA Nous Sommes la Solution (EN)

The logo of We Are The Solution with green silhouettes of four rural woment

Nous Sommes la Solution is a rural women 's movement for food sovereignty in West Africa. Founded originally as a campaign against hyper-industrialized agriculture, Nous Sommes la Solution has grown into a movement of more than 500 rural women’s associations from Burkina Faso, Senegal, Ghana, Gambia, Guinea Bissau, Mali and Guinea.

Together, this women-led movement is building and strengthening food and seed sovereignty across West Africa. They feed communities, strengthen local economies, amplify the knowledge of women farmers and mitigate the devastating effects of climate change through agroecological practices. They also organize workshops, forums and community radio broadcasts to share their messages, their traditional knowledges and agroecological practices across rural communities.

In collaboration with universities and public research centers, Nous Sommes la Solution works towards restoring traditional Indigenous varieties of rice (a staple food in West Africa) and promoting local food economies based on agroecological principles, influencing national policy-making, all the while supporting women in creating farming associations and collectively owning and managing farmland.

Snippet - WITM Acknowledgements - EN

Acknowledgements

AWID gratefully acknowledges the many people whose ideas, analysis and contributions have shaped the “Where is the Money for Feminist Organizing?” research and advocacy over the years.

First and foremost, our deepest thanks goes to the AWID members and activists who engaged in WITM consultations and piloted this survey with us, sharing so generously of their time, analysis and hearts.

Our appreciation to feminist movements, allies and feminist funds, including but not limited to: Black Feminist Fund, Pacific Feminist Fund, ASTRAEA Lesbian Foundation for Justice, FRIDA Young Feminist Fund, Purposeful, Kosovo Women’s Network, Human Rights Funders Network, Dalan Fund and PROSPERA International Network of Women's Funds - for your rigorous research on the state of resourcing, sharp analysis and continued advocacy for more and better funding and power for feminist and gender justice organizing in all contexts.

Join the global community of feminists speaking up about the state of resourcing, demanding more and better funding and power for feminists everywhere

Nadyn Jouny

« Le privé est politique » - tel est le mantra féministe que personnifiait la fougueuse et courageuse Nadyn Jouny. Nadyn avait personnellement vécu la douleur de la violence structurelle des systèmes juridiques qui refusent aux femmes de jouir de leurs droits.

Lorsqu’elle décide de demander le divorce, les tribunaux religieux chiites – conformément aux lois relatives au statut personnel du Liban – lui refusent la garde de son jeune fils Karam. Comme tant d’autres femmes au Liban et d’autres pays, Nadyn s’est retrouvée dans la situation douloureuse et insoutenable de devoir abandonner ses droits sur son enfant pour pouvoir quitter une relation abusive et non voulue. Mais Nadyn s’est battue, jusqu’au dernier jour.

Elle s’est servie de ses compétences médiatiques pour devenir la voix de celles qui n’en ont pas dans leur combat contre un droit de la famille discriminant, tant au Liban qu’à l’étranger. Nadyn a cofondé le groupe autofinancé « Protecting Lebanese Women » (PLW) et s’est alliée à d’autres mères libanaises vivant des situations similaires. Ensemble, elles ont cherché à sensibiliser la société en manifestant pour leurs droits devant les tribunaux religieux et attirant l’attention des médias sur les très grandes injustices qu’elles subissaient.

Nadyn a également collaboré avec ABAAD – Resource Center for Gender Equality, une autre organisation libanaise pour les droits des femmes, à l’occasion de campagnes pour la défense des droits des femmes, l’égalité dans le droit de la famille et la garde des enfants, et contre le mariage forcé et précoce.

Pour nombre de ses collègues, elle « symbolisait le combat d’une mère libanaise contre toutes les formes de répression et de misogynie » (en anglais), utilisant « son expérience personnelle et sa propre trajectoire d’autonomisation pour donner aux autres l’espoir qu’elles peuvent être des catalyseuses de changement positif ». - ABAAD – Resource Center for Gender Equality, Liban

Nadyn a tragiquement perdu la vie dans un accident de voiture le 6 octobre 2019, alors qu’elle se rendait à une manifestation contre les augmentations de taxes injustifiées, dans un pays qui connaît déjà une crise financière croissante. Nadyn Jouny n’avait que 29 ans au moment de son décès.
 

Depuis le coeur de la communauté

Par María Bonita - Venezuela

Nos ancêtres femmes forment un cercle 
Sacré, vivant, puissant 
Nous sommes au milieu
Et sentons leur force. 
Le tambour bat le son de la terre 
Notre peau s’habille de couleurs 
Nous sommes vertes, rouges, oranges, bleues, violettes, noires
Le tambour bat le son de la terre 
La voix vibre, le cri envahit, le chant retentit, berce le sommeil, éveille la conscience. 
Le tambour bat le son de la terre
Et le regard se fait complice, ami, profond. 
Le tambour bat le son de la terre
Nous ne sommes qu’un seul cœur battant au rythme de l’âme, il nous invite à bouger, nous inspire le désir, nous montre un chemin 
Celle du rassemblement communautaire, celle du pouvoir populaire, celle de l’auto-gouvernement, celle de la révolution des femmes, celle du soin subversif.
Le tambour bat le son de la terre 
Et je vous invite à entrer, à être voix, peau, regard, graine, feu, chanson, communion.
Le tambour bat le son de la terre 

Et je vous invite à la découvrir, à l’aimer, la connaître et la défendre depuis le coeur de la communauté.

Cela fait 25 ans qu’elles habitent ces mêmes rues poussiéreuses, au sommet d’une colline qui porte le nom d’un lion; elles viennent d’endroits différents, beaucoup ont une tradition paysanne, elles ont la peau couleur rébellion, couleur cactus cardon, parce que l’esprit semi-aride de Lara vit en elles. C’est de là que leur vient leur amour de la vie, leur appréciation, le soin et la protection apportés à l’eau et au territoire, car elles sont les héritières des lignées de Gayón, Ayaman, des communautés autochtones qui ont vécu et vivent dans le nord de l'État de Lara.

Elles ont appris dès leur plus jeune âge que la maternité est un rôle auquel il n’est pas facile d’échapper. S’occuper des enfants, de la maison, du mari, laver, repasser, cuisiner, nettoyer - elles insistent: tout devait être impeccable.  

Et c’était ça la vie, ça et la violence, les insultes, la maltraitance, les coups, les réclamations et les reproches auxquels il fallait s’attendre, cela semblait presque naturel, c’est ainsi que se déroulaient leurs journées, leur quotidien. Elles vivaient dans des petites maisons en tôle dans ces rues de terre battue, sans électricité ni eau courante, c’était la pauvreté, la précarité, quand un homme est arrivé, oui, un homme, un projet, une révolution inhabituelle parce qu’elle s’est faite sans guerre.  

Alors on les invita à sortir, on les invita à descendre dans les rues et à occuper l’espace public. Au cours de ce processus, elles ont arraché des portes et des fenêtres, elles ont brisé des chaînes, ont lâché leurs cheveux, elles se sont senties libres, libres comme des esclaves en fuite, des rebelles des Caraïbes, des défenseuses de la liberté. 

Et ces concepts d'indépendance et de souveraineté sont des notions que celleux qui ont eu la chance d'étudier connaissent, mais le sentir, se sentir comme les protagonistes d'un processus de transformation sociale - c'est une victoire importante que nous nous devons de mentionner et que nous ne pouvons pas oublier.

Au sommet de cette colline, on peut sentir la complicité des femmes, le feu partagé, les années de lutte. On raconte que l'une d'entre elles se promenait avec son ombrelle l'après-midi et s’arrêtait de maison en maison pour prendre un café et parler aux gens, les inviter à se joindre à la cause et les convaincre…
Nous allons créer un conseil communautaire !
Allons de l'avant ensemble en tant que communauté !
Élaborons des plans pour l'éducation, le sport, la santé, la nutrition, un comité pour les femmes et l'égalité des genres, l'économie !
Nous pouvons former notre propre gouvernement populaire pour que notre quartier soit beau !
Et c'est ainsi que les maisons sont arrivées, le cabinet médical, la garderie, l'électricité, l'eau potable. Ce sont là quelques-unes des réalisations de la communauté, quelques-uns de nos rêves communs devenus réalité.
Et vous pourriez vous demander comment une cuentera, une conteuse, est arrivée sur une colline portant le nom d'un lion...

Et je vous répondrai: je suis née turbulente, me battant sans cesse, «tu es née vagabonde» dirait ma grand-mère, «tu es née prête» ajouterait le Comandante Chávez, à force de marcher, de râler, de me battre et douter de cet homme militaire. Son projet communautaire, son concept d’autonomie gouvernementale et le fait que le peuple gère ses propres ressources, que tout le pouvoir aille aux communautés, ont fini par me convaincre.

Mais je savais qu'il manquait quelque chose, parce que les femmes, les femmes de la communauté continuent à construire le pouvoir du peuple et à se battre cœur et âme contre l’impérialisme et le capitalisme, mais il y a quelque chose qui fait mal et qui continue de nous affecter. Les blessures du patriarcat sont toujours présentes.

Alors un jour, je me suis retrouvée à pleurer, le tambour battit le son de la terre et nos ancêtres parlèrent.

Je me suis retrouvée entourée d’un groupe de femmes qui m’ont soutenue, qui m’ont contenue lorsque je débordais devant elles, lorsque j’avais mal et me libérais en même temps. C’est ainsi que j’ai découvert que l’amour entre femmes vous guérit, vous sauve, que notre amitié est profondément politique et que la sororité est une manière d’être, de vivre la vie. À partir de ce moment-là, je ne me suis plus jamais sentie seule, je ne me suis plus jamais sentie comme une île parce que je sais qu’il y a un groupe de femmes qui me portent, m’emmènent, m’aiment, prennent soin de moi et moi d’elles. Je sais que mon féminisme né de l’expérience mystique de femmes pour la vie me permet de me sentir connectée, aimée par des femmes que je ne reverrai peut-être pas. Alors comment ne pas souhaiter que cela arrive aux autres? Cet éveil, cette naissance d’un nouveau cœur est un don des déesses qui doit être partagé. 

C'est pourquoi j'ai décidé de me joindre à ces femmes et parcourir les communes, je me suis mise à marcher, à faire d'autres expériences, nous avons commencé à débattre de la santé, de l'éducation, de l'alimentation, nous avons commencé à prêcher le verbe anti-patriarcal et à réclamer des communautés libres de machisme. Nous avons insisté pour récupérer la sagesse ancestrale, l’intuition, nous avons décidé de défendre la vie en parlant de l'avortement et nous nous retrouvons à rire, à pleurer, à débattre, à réfléchir, je retrouve macu, la china, yenni, carolina, maria, ramona, irma et même notre sœur yenifer qui nous a quittées il y a peu.

Ceci est mon hommage à ces femmes, les femmes de la colline, les femmes lionnes, elles qui ont semé leur graine tout au fond de moi avec une telle puissance qu’elles se mêlent dorénavant aux battements de  mon cœur.  

C’est certain, elles tracent un chemin, et sans elles il n’y aurait ni soins familiaux, ni soins collectifs. Elles sont aussi une force sur ce territoire qui se bat contre l’embargo, la violence patriarcale, la trahison politique, la bureaucratie et la corruption.   
C’est certain, elles tracent un chemin 
C’est certain, elles sont des  boussoles 
C’est certain, elles sont le coeur de la communauté

Je vous remercie infiniment. Je suis Maria Bonita, Mharyha Morales du Venezuela, et j’espère que vous pourrez continuer de profiter de ce beau festival qui nous rassemble, nous les femmes, dans toute notre diversité, qui nous rassemble depuis le cœur de la communauté pour créer, résister et transformer.

Merci.

Snippet FEA What are the objectives (ES)

¿Cuáles son los Objetivos de Nous Sommes la Solution?

Our group, organization and/or movement is not registered, should we take the survey anyway?

Absolutely, we want to hear about your experience with resourcing.

Hevrin Khalaf

Hevrin Khalaf was a prominent Syrian Kurdish political leader in the autonomous region of Rojava where Kurdish women are risking their lives to resist the Turkish offensive and build a feminist system.

She was Secretary-General of the Future Syria Party (FSP), a group that aimed to build bridges, reconcile different ethnic groups and work towards a “democratic, pluralistic, and decentralized Syria.”

Hevrin was a symbol of this reconciliation effort. She also worked to promote equality between women and men and was a representative for visiting journalists, aid workers, and diplomats. 

Hevrin was also a civil engineer from Derik, and was one of the founders of the Foundation for Science and Free Thought in 2012. 

On 12 October 2019 she was tortured and murdered by the Turkish-backed militia, Ahrar al-Sharqiya during a military operation against Syrian Democratic Forces in Rojava.

“The killing of Khalaf is a turning point in Syria’s modern history. It once again demonstrated the old Kurdish proverb “no friends but the mountains.” I will always be a friend of Khalaf and her vision of a better world.” - Ahed Al Hendi

Love letter to Feminist Movements #4

To my beloved feminists living with HIV,

Scrapbook envelopes that say Love Letters to Feminist Movements. The top envelope says Love letters to feminist movements from Jessica Whitbread

We’ve been together for over 20 years and how deeply I’ve treasured your love and support. It is interesting to think that you too are a similar age to AWID - both trying to figure out how to engage and support the community on a similar timeline. To the mothers in the movement, your leadership and guidance has been unmatched. I think of Prudence Mabele, Kate Thompson, Darien Taylor, Patricia Perez, Martha Tholanah, Deloris Dockery, Iris De La Cruise, Doris Peltier, Cecilia Chung and so many more. While not perfect (as none of us are), you always put your community first and champion the inclusion of ALL women living with HIV in feminist spaces.

I love the way you have held me when no one else has been able to, but more importantly how we hold each other. While you understand stigma, discrimination, violence and pain, you also understand joy, love and forgiveness. As feminists living with HIV, we are glorious and powerful in our intersectionality. We understand that feminism includes and is led by communities - our Black, Brown and Indigenous sisters, communities who are trans and gender diverse, sex workers, queer/lesbian, those who have been incarcerated, and those who use drugs - as set out in the GIPA (Greater Involvement of People Living with HIV) principles. Your feminism is all encompassing. We talk about the hard issues and about criminalized communities, because as people living with HIV, we ourselves are criminalized. 

I would be remiss if I didn’t send special love to the young women living with HIV, the heartbeat of the movement. I see you Kia Lebejia, Keren Dunaway, Liz Onyango, Faith Ona, Sara Thapa Maga, Doreen Moraa, Yana Panfilova and millions of others incredible activists living with HIV. You are the power that will continue to propel us forward and allow us to be seen as important in mainstream feminst movements. Thank you for taking our movement further to ALWAYS include trans and gender diverse folks, to talk about the links between climate change and sexual and reproductive health and rights. 

I love, love, love, love you so much. For better or for worse, let’s move forward together because this is our community - this is my community. 

 

With love, 
Jessica Whitbread

Snippet FEA NSS uplifts and grows (FR)

Nous Sommes la Solution élève et développe le leadership des femmes rurales travaillant à des solutions africaines pour la souveraineté alimentaire.

¿Qué entienden por financiamiento externo?

El financiamiento externo incluye donaciones y otras formas de financiamiento provenientes de fundaciones filantrópicas, gobiernos, donantes bilaterales, multilaterales y corporativos y de donantes individuales, ya sea que estos se encuentren radicados en tu país o en el exterior. Excluye aquellos recursos que las agrupaciones, organizaciones o movimientos generan de manera autónoma como, por ejemplo, cuotas de membresía, contribuciones voluntarias del personal, afiliadxs o adherentes, colectas comunitarias, alquiler de espacios propios o venta de servicios. Para consultar más referencias, en la propia encuesta se encuentran incluidas las definiciones de los distintos tipos de financiamiento y descripciones breves de distintos tipos de donantes.

Diana Isabel Hernández Juárez

Diana Isabel Hernández Juárez fue una maestra guatemalteca, defensora de los derechos humanos y activista comunitaria y del medioambiente. Fue la coordinadora del programa ambiental de la parroquia de Nuestra Señora de Guadalupe, en la costa sur del país.

Diana dedicó su vida  a co-crear conciencia ambiental, y trabajó de modo particularmente estrecho con comunidades locales para abordar problemas ambientales y proteger los recursos naturales. Inició proyectos tales como viveros forestales, granjas municipales, huertas familiares y campañas de limpieza. Participó activamente en programas de reforestación, tratando de recuperar especies nativas y paliar la falta de agua, en más de 32 comunidades rurales.

El 7 de septiembre de 2019,  Diana recibió disparos y fue asesinada por dos hombres armados desconocidos mientras se encontraba participando de una procesión en su comunidad. Diana tenía solamente 35 años en el momento de su muerte.
 

Carta de amor a los movimientos feministas #6

Sobre el amor por un movimiento

Sobres de álbum de recortes, el de arriba dicen "Cartas de amor a los movimientos feministas". El sobre en la parte superior dice "De Sara AbuGhazal"

¿Cómo comienza un movimiento?
los fantasmas nos expulsan de una casa, una familia, y una nación
llegamos fatigadas a un espacio (a veces un domicilio real) pero fundamentalmente a un estado de ser
precedidas por una estrella fugaz
quizás nuestra llegada no está acompañada por la fatiga,
quizás está acompañada por el miedo
quizás nuestra llegada no está acompañada por el miedo
quizás está acompañada por la rabia
ante cuestiones que siguen repitiéndose:
una puñalada en el corazón (léase pena)
una bala en la espalda (léase traición)
desapariciones forzadas
cuerpos sentenciados por el matrimonio, la desfiguración y la fatiga crónica,
sin embargo, llegamos, nos reunimos, susurramos, hablamos y lloramos.
Así es como nuestros movimientos comienzan cuando llegamos unas a otras
Nos convertimos en semillas,
Así es como nuestros movimientos comienzan cuando nos plantamos unas a otras
Convirtiéndonos en flores, a veces solo espinas, a veces frutas,
somos el oasis de las otras
para cantar por las batallas
para preparar remedios
para ubicar los rostros de nuestras amantes, la forma de sus sonrisas, el sonido de su risa
el secreto de convertir los silencios en lenguaje
las detalladas instrucciones de las brujas
nuestro movimiento es para todas nosotras,
cuando llegamos como semillas con el propósito de florecer. 

Sara AbuGhazal
www.badiya.blog