Adolfo Lujan | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Mass demonstration in Madrid on International Women's Day
Multitudinaria manifestación en Madrid en el día internacional de la mujer

Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Promotion des droits universels et de la justice

Eradiquer les fascismes et les fondamentalismes

Partout sur la planète, les défenseur·e·s féministes, des droits des femmes et de la justice de genre remettent en question les programmes des acteurs fascistes et fondamentalistes. Ces forces opprimantes prennent pour cibles les femmes, les personnes non conformes dans leur identité de genre, leur expression et/ou orientation sexuelle, ainsi que d’autres communautés opprimées.


Les idéologies discriminatoires sapent et s’emparent de nos systèmes et normes en termes de droits humains de manière à ce que seuls certains groupes aient l’exclusivité des droits. Face à cela, l’initiative Promotion des droits universels et de la justice (Advancing Universal Rights and Justice, AURJ) s’attache à promouvoir l’universalité des droits - le principe fondamental selon lequel les droits humains sont le bien de chaque être humain, quelle que soit son identité, et ce sans exception.

Nous créons un espace pour permettre aux mouvements et à nos allié·e·s féministes, en faveur des droits humains et de la justice de genre de se reconnaître, d’élaborer des stratégies et de recourir à des actions collectives afin de contrecarrer l’influence et l’impact des acteurs anti-droits. Nous cherchons également à faire avancer les cadres, les normes et les propositions féministes et relatifs aux droits des femmes, ainsi qu’à protéger et promouvoir l’universalité des droits.  


Nos actions

A travers cette initiative, nous visons à :

  • Enrichir nos connaissances : Dans le cadre du rôle de premier plan que nous assurons sur la plateforme collaborative, l’Observatoire de l'universalité des droits (Observatory on the Universality of Rights, OURs), l’AWID soutient les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre en diffusant et vulgarisant des connaissances et des messages clés concernant les acteurs anti-droits, leurs stratégies et leur impact au sein des organismes internationaux de protection des droits humains.

  • Promouvoir des programmes féministes : Nous faisons des alliances avec des partenaires au sein d’espaces internationaux dédiés aux droits humains, notamment le Conseil des droits de l’homme, la Commission de la population et du développement, la Commission de la condition de la femme et l’Assemblée générale de l’ONU.

  • Créer et élargir les alternatives : Nous impliquons nos membres afin de garantir que les engagements, les résolutions et les normes à l’échelle internationale sont reflétées et réintroduites dans l’organisation d’autres espaces à l’échelle locale, nationale et régionale.

  • Mobiliser des actions solidaires : Nous agissons aux côtés de défenseuses des droits humains (women human rights defenders, WHRD), y compris de défenseur·e·s trans et intersexes et de jeunes féministes, et oeuvrons à contester les fondamentalismes et les fascismes tout en attirant l’attention sur les situations à risque.   

 

 

Contenu lié

Alexandra Lamb Guevara

Biography

Alexandra est une féministe anglo-colombienne qui dispose de plus de 20 ans d'expérience dans les programmes locaux, nationaux et internationaux en matière de VIH et de santé et droits sexuels et reproductifs. Elle possède une vaste expérience dans la mobilisation de ressources et les relations donateur·rice·s avec des fondations philanthropiques privées et des agences multilatérales pour le compte d'ONG internationales, nationales et locales, principalement situées en Amérique latine et dans les Caraïbes. Avant de rejoindre l'AWID, Alexandra a travaillé à la Fundación Si Mujer, une prestataire féministe d’accès à l’avortement et éducatrice en Colombie, à RedTraSex et à l'Alliance internationale contre le VIH/SIDA.

Alexandra est titulaire d'une licence en relations internationales et en études de développement de l'Université du Sussex et d'un master en santé publique de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Dans les rares moments qui ne sont pas dédiés à son travail ou sa parentalité, elle adore nager, manger et a récemment commencé à jouer à Zelda: Breath of the Wild avec son fils.

Position
Responsable de la Mobilisation des Ressources
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Colectivo Morivivi

Colectivo Moriviví est un collectif artistique de femmes. Notre production artistique comprend du muralisme, du muralisme communautaire et des performances/actions de manifestation. Notre travail consiste à démocratiser l'art et à amener les récits des communautés portoricaines dans la sphère publique afin de créer des espaces où ils seront validés. Nous croyons qu’à travers l'artivisme, nous pouvons promouvoir la sensibilisation aux questions sociales et renforcer notre mémoire collective.

“Cacibajagua” 2017, Mural Project. Jiangxi, China
“Cacibajagua” 2017, Projet mural. Jiangxi, Chine
“Cacibajagua” 2017, Mural Project. Jiangxi, China
“Cacibajagua” 2017, Projet mural. Jiangxi, Chine
“Paz para la Mujer” 2015, collaboration with Coordinadora Paz para la Mujer Organization. Santurce,
“Paz para la Mujer” (“Paix pour la Femme”) 2015, collaboration avec l’organisation Paz para la Mujer. Santurce, Porto Rico

 

“Paz para la Mujer” 2015, collaboration with Coordinadora Paz para la Mujer Organization. Santurce, Puerto Rico
“Paz para la Mujer” (“Paix pour la Femme”) 2015, collaboration avec l’organisation Paz para la Mujer. Santurce, Porto Rico
Collectivo Moriri Artwork

Dans le cadre de sa participation au Groupe de Travail d’Artistes d'AWID, le Colectivo Moriviví a réuni un groupe divers de membres, partenaires et personnel pour faciliter un processus collaboratif visant à imaginer, documenter et déterminer le contenu d'une fresque communautaire par le biais d'un processus de co-création en plusieurs étapes. Le projet a commencé par une conceptualisation à distance avec des féministes de différentes régions du monde réuni·e·s par l'AWID, avant d'évoluer vers sa re-contextualisation et sa réalisation à Porto Rico. Nous avons eu l'honneur de bénéficier de la contribution des artistes locaux·ales Las Nietas de Nonó(@lasnietasdenono), de la participation des femmes locales à la session de peinture communautaire, du soutien logistique de la municipalité de Caguas et du soutien supplémentaire du FRIDA | The Young Feminist Fund.
 
La fresque explore la transcendance des frontières en présentant les corps tels des cartes, dans une étreinte qui met en évidence l'intersection des différentes manifestations, pratiques et réalités féministes.
 
Nous remercions également Kelvin Rodríguez, qui a documenté et capturé les différentes étapes de ce projet à Porto Rico : 

Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork
Collectivo Moriri Artwork

À propos du Colectivo Morivivi 

Colectivo Morivivi portrait
Moriviví est un collectif de jeunes femmes artistes qui travaille sur l'art public depuis Avril 2013. Basé·e·s à Porto Rico, nous sommes reconnu·e·s pour la création de fresques et d'arts dirigés par la communauté.
 
Le groupe a débuté dans les festivals d'art urbain locaux. Au fur et à mesure que notre travail devenait plus populaire, les organisations et les dirigeant.e.s communautaires ont commencé à nous contacter. Au départ, nous étions huit lycéen·ne·s qui voulaient peindre une fresque ensemble. Cependant, en huit ans de travail acharné, nous avons été confronté·e·s à de nombreux défis. Nous sommes aujourd’hui dans une période de transition. Au cours de l'année qui vient, nous souhaitons restructurer le collectif en interne. Notre objectif est d'ouvrir de nouvelles opportunités pour les collaborateurs·trices et d'étayer notre processus de prise de décisions par un nouveau système d'évaluation. À long terme, nous aspirons à devenir une école alternative de pratiques artistiques pour celles et ceux souhaitant s'immerger dans la production artistique communautaire.

L’AWID est-elle une organisation féministe ?

La joie dans le monde : six questions à Naïké Ledan

entretien mené par Chinelo Onwualu

Decorative Element


Naike Ledan Portrait

Naike Ledan est une défenseuse de la justice sociale, une féministe engagée qui met en avant 20 années d’expérience dans la défense des droits humains et de la justice sanitaire, l’autonomisation des femmes, la lutte pour l’accès universel aux services de base et l’inclusion sociale, ainsi que le renforcement des capacités de la société civile. Elle a réalisé un travail considérable au Canada, en Afrique occidentale et australe, ainsi qu’en Haïti, dans le domaine de la défense des droits civils et du renforcement des capacités des OSC, tout en mettant l’accent sur les déterminants sociaux de l’exclusion structurelle. Elle défend les principes de leadership partagé, ainsi que les espaces anticoloniaux, anti-oppressifs et anti-patriarcaux. 

Article Cover for A Joy to the World: Six Questions with Naike Ledan

Chinelo On dit que tu es une activiste pour les droits des personnes trans; j’aimerais savoir quel parcours tu as eu.

Naike Alors, j’ai grandi en Haïti jusqu’à mes 18 ans, puis j’ai vécu à Montréal pendant 19 ans. En revenant en Haïti en 2016, je pensais rentrer à la maison, mais le lieu avait changé et j’ai dû me réajuster. Je ne me suis pas vraiment reconnectée à ma famille et mes amis d’enfance comme je l’aurais cru. Je suis revenue en tant qu’expat avec une situation professionnelle confortable, et je me suis sentie comme une étrangère pendant très longtemps. Dans le même temps, je me sentais vraiment à la maison à cause de la langue, des silences entendus, le fait de ne pas devoir tout expliquer quand on chante une pub – tu sais, ce truc qu’on partage, cette énergie, cet espace, cet esprit.

Mon retour à l’amour de moi-même – que j’appellerais une « renaissance » – qui a coïncidé avec l’accouchement de mon premier enfant, l’accouchement de moi-même et le moment où je suis tombée amoureuse avec le queer en moi et mon amour des personnes de même genre. (Crédit 
photo : Naïké Ledan)

Ce qui m’a aidée, c’est que j’adorais le travail qui consiste à aller dans les terres et à documenter les connaissances des gens. Donc j’ai quitté le confort. Je suis devenue directrice nationale d’une organisation régionale qui était super mégaqueer! La majeure partie de mon travail consistait à trouver des ressources et à renforcer les capacités de la société civile. Ma stratégie était d’aller dans les campagnes, de chercher toutes ces petites organisations, d’aider à renforcer leurs capacités et de les financer. Je ne cherchais pas à rencontrer des politiciens, à serrer des mains et à prendre des photos <rires>. J’avais un très bon allié, Charlot Jeudy, l’activiste [queer] qui s’est fait tuer il y a trois ans chez lui. Nous nous sommes fortement rapproché·e·s après qu’un festival de films afroqueer que nous planifions en Haïti ait été interdit. Mais ç’a fait beaucoup de bruit et déclenché les conversations à propos du queer partout, et Charlot m’a présentée à toutes les petites OSC dans les moindres recoins du pays. Et moi, j’étais juste là pour aider les organisations à s’enregistrer légalement ou à construire leur plan stratégique. Donc, ce sont tous ces petits boulots qui ont fait de moi une activiste queer et, par extension, une activiste trans, bien que je ne me dise pas activiste. C’est un terme tellement piège, tu ne trouves pas? Et c’est un nom que les autres nous donnent. Moi, je pense que je suis juste une amoureuse et une battante <rires>.

Chinelo Parle-moi de la formation que tu as menée avec l’AWID pour le festival. De quoi ça parlait et quel était le contexte?

Ma profonde conscience de moi-même au cours de mon enfance et ma forte préoccupation à questionner les inégalités et l’injustice à un très, très jeune âge (+/- 4 ans). (Crédit photo : Naïké Ledan)

Naike Les médias internationaux ne parlent pas vraiment d’Haïti, mais avec un environnement politique aussi mauvais que le nôtre, l’environnement économique était encore plus catastrophique. Étant une Haïtienne plutôt de classe moyenne, parlant plusieurs langues et ayant différents passeports, j’étais hésitante au départ à occuper cet espace. Mais je me considère souvent davantage comme un pont que comme une personne qui parle d’elle-même. C’est comme ça que j’en suis venue à inviter Semi, une brillante jeune femme trans d’autour de Port-au-Prince, pour qu’elle vienne occuper cet espace, parler d’elle-même et nous raconter l’écosystème des réalités des femmes trans en Haïti. Nous en sommes venues à faire une séance sur le féminisme non inclusif – ou pour le dire autrement, les espaces féministes officiels – et la manière dont les filles trans en Haïti n’ont pas d’espace au sein desquels elles peuvent contribuer aux connaissances des femmes et au partage de leurs réalités. Donc, le festival de l’AWID a été pour moi l’opportunité de donner l’espace aux femmes qui devraient leur être dédié. Ce fut un super moment; on buvait du vin en ligne tout en modérant la conversation. Ma comodératrice, Semi, nous a fait part de ce que cela signifie que d’être une enfant/une fille/une femme trans à différentes étapes de sa vie. Elle a également parlé des dangers de la rue, de la pauvreté, de l’exclusion, du fait de « ne pas passer » et aussi de ses victoires.

Chinelo Quelle est la relation des femmes trans avec les organisations féministes en Haïti? Quelle expérience en as-tu retirée?

Naike Ç’a été vraiment très difficile – un crève-cœur, vraiment – cette expérience des femmes trans en Haïti. De l’inexistence absolue à une extrême sexualisation. L’autre chose qui se passe aussi c’est la manière dont elles sont tuées, et le fait que ces assassinats ne sont pas rapportés dans les médias. Cela montre la mesure dans laquelle les femmes trans sont non existantes et effacées. Elles sont partout mais non dans les cadres professionnels, non dans les cadres féministes et non dans les cadres organisationnels. Même pas dans les organisations LGBT. Ce n’est que récemment, et suite à un énorme effort de plaidoyer, que certaines de ces organisations se réajustent en quelque sorte. Mais dans les espaces féministes, c’est toujours hors de question. On doit toujours faire avec le vieux discours d’exclusion : « Ce ne sont pas des femmes. Bien sûr, si elles peuvent passer… ». La culture du passing, c’est en réalité une question de gestion des risques – à quel point tu passes et à quel point tu ne passes pas, et ce que cela veut dire pour ton corps et la violence que cela lui inflige. Dans les réalités d’exclusion des trans dans lesquelles nous vivons, qui sont reproduites dans de nombreux espaces féministes, celles qui passent complètement peuvent être considérées être des filles, mais seulement dans une certaine mesure. Mais tomber en amour, avoir une conversation et rester dans le placard, et souhaiter une certaine esthétique ou une carrière? De fait, la conversation sur la thérapie hormonale porte en réalité sur la réduction des risques, comme Semi elle-même l’a mentionné lors de la formation. Mais on n’a pas l’option de la thérapie hormonale ici, on n’a pas le cadre médical ni le système qui soutiendrait celles qui voudraient choisir cette option.

Chinelo Tu parles de la manière dont les trans et les queer sont considéré·e·s dans la société, je trouve que ça pourrait ressembler à la situation au Nigéria, qui peut être un environnement profondément homophobe.

Naike Haïti est un pays très complexe, d’une très belle manière. Rien n’est simple, tu sais, rien ne se fait jamais d’une seule manière. Les Haïtiens et les Haïtiennes sont très tolérant·e·s – et sont également très homophobes. Il y a des coins de campagne où les gens ne sont pas vraiment si homophobes, parce que les temples vaudous sont là, et c’est une religion qui respecte la vie. Un principe essentiel de la religion vaudou est que toutes et tous les enfants sont des enfants. Donc, il n’y a pas de vrai ou faux dans cette religion. Depuis la nuit des temps, les gens considèrent Haïti comme un havre, un lieu où les gens sont tolérants – je te parle là des années 1970, 1980, avant le VIH, les années 1990 même. Puis il y a eu le tremblement de terre [en 2010], dans lequel environ 300 000 personnes ont trouvé la mort. Et alors tout cet argent est arrivé du Sud des États-Unis par le biais des Évangélistes, pour reconstruire le pays et pour trouver Jésus. Donc l’homophobie en Haïti est très récente. Dans le tréfonds, dans le cœur de l’âme de la culture, je ne peux pas vraiment dire qu’Haïti est homophobe. Mais dans la vie de tous les jours, ça colle vraiment à la peau des personnes queer, toute cette violence. Et sur celle des femmes, des femmes pauvres, des femmes à la peau foncée aussi parce que le colorisme est bien ancré dans les Caraïbes.

Chinelo Comment as-tu géré cela? Quelle a été ta stratégie de survie?

Mon retour à Haïti dans le cadre de mon processus de décolonisation, et de mon choix de mettre physiquement, et sans compromis, mes sens et les sens de ma famille en phase avec la magie et la culture noire. (Crédit photo : Naïké Ledan)

Naike J’aime vraiment beaucoup mon travail. J’adore travailler. Au début, quand je suis arrivée, je travaillais avec cette horrible ONG mais je faisais un travail génial. J’étais toujours à la campagne, discutant et apprenant des gens, des femmes. Et ç’a m’a comblée pendant si longtemps, parce que je suis vraiment très amoureuse de ma culture, des personnes noires, des femmes noires – des vieilles femmes noires, des bébés noir·e·s. Ça me nourrit vraiment spirituellement. Quand on était au Canada, mes enfants étaient dans ces écoles où il n’y avait que des blancs et des blanches et iels étaient instrumentalisé·e·s. Iels ne parlaient ni créole ni français. Et maintenant, iels courent librement dans la cour et commencent à se battre en créole. J’ai aussi trouvé des poches de survie auprès des gens que j’ai rencontrés. J’ai créé des liens avec les queer et d’autres qui étaient des bizarres comme moi, et ç’a vraiment été magique. Mais aujourd’hui, j’ai davantage mal parce que je ne me sens plus en sécurité en Haïti. Il y a environ 40 enlèvements par semaine à Port-au-Prince – et c’est ainsi depuis 2018. J’ai commencé à devenir anxieuse et à avoir des attaques de panique. Donc, l’heure est venue pour moi de partir, et je me demande régulièrement « C’est où la maison? ». J’ai passé 19 ans à Montréal mais je ne m’y suis jamais sentie chez moi. Quand je suis partie, cela ne m’a jamais manqué et je ne veux donc pas y retourner. Je pleure beaucoup ces derniers temps parce que j’ai l’impression d’entamer un deuxième exil.

Chinelo Quelle est ta relation au plaisir, aux loisirs et au repos?

Naike Ma relation avec le plaisir, les loisirs et le repos sont une seule et même chose pour moi. C’est le moment vécu où je me laisse aller à profiter de la chaleur du soleil sur mon visage, par exemple. C’est un plaisir, un loisir et un repos en même temps.
 
Le plaisir : c’est l’espace où je me réfugie, qui se résume généralement à un havre de célébration de moi-même. Je me réserve le pouvoir et le droit d’être bruyante ou calme, alors que je profite du plaisir que j’expérimente. Tout le plaisir auquel je m’adonne vicieusement et abondamment, notamment mais non exclusivement, le plaisir de la solitude et du silence.
 
Les loisirs :
faire du vélo, assister à des festivals de musique, manger, déguster du vin et danser des danses traditionnelles du vaudou haïtien font partie de tout ce à quoi je m’adonne en ce moment.
 
Le repos : c’est ce pourquoi je vis. En tant qu’hyper performante et que personne qui est littéralement en amour avec son travail, il est paradoxal de voir à quel point je suis paresseuse. Personne ne sait ça parce que tout ce que le monde voit en moi, c’est la bête de travail satisfaite. Personne ne sait à quel point je peux, sans compromis et profondément, me plonger dans l’oisiveté.

Cover image for Communicating Desire
 
Continuez à explorer Incarnations transnationales

Cette édition du journal, en partenariat avec Kohl : a Journal for Body and Gender Research (Kohl : une revue pour la recherche sur le corps et le genre) explorera les solutions, propositions et réalités féministes afin de transformer notre monde actuel, nos corps et nos sexualités.

Explorer

Cover image, woman biting a fruit
 

التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة

2003: le premier Dialogue de haut niveau a lieu

Premier Dialogue de haut niveau sur le financement du développement, 29-30 octobre 2003.

Les  dialogues de haut niveau  de l’Assemble générale des Nations Unies sur le financement du développement, tenus tous les deux ans, sont l’un des mécanismes de suivi de la Conférence de Monterrey. À la suite de ce premier dialogue, huit tables rondes ont été organisées  autour de différentes questions comprenant les subventions agricoles, le commerce, l’allègement de la dette et le financement des OMD. Toutes les discussions se concentraient sur les manières de faire face aux  obstacles structurels qui pesaient sur ces questions et défavorisaient  les nations « en développement ».

D'autres mécanismes de suivi de la Conférence de Monterrey :

  • Les réunions spéciales de haut niveau du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC)  tenues  chaque année sur le thème du suivi du Consensus de Monterrey et sous la direction  de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de l’Organisation mondiale du commerce et de la CNUCED. En outre, au cours de chacune de ses sessions de fond, l’ECOSOC consacre jusqu’à deux jours à des  délibérations portant sur les priorités du FdD.
  • L’organe des Nations Unies consacré aux questions fiscales, le Comité d'experts de la coopération internationale en matière fiscale, traite des différentes questions relatives aux politiques fiscales qui ont été identifiées dans le Consensus de Monterrey. Il constitue un cadre de dialogue visant à améliorer et à encourager la coopération fiscale internationale entre les autorités fiscales nationales.

Lettre d’amour aux mouvements féministes #2

À mon collectif féministe bien-aimé,

Lettre d’amour aux mouvements féministes. De: Lina

Je t’appartiens depuis aussi longtemps que je peux me souvenir. Jeune fille, j’ignorais qu’il y avait un mot – féministe – pour nous toustes qui aspirons à vaincre et à démanteler le patriarcat, qui cherchons refuge dans les bras de l’inclusion et de l’intersectionnalité, qui traitons les gens comme des égaux, peu importent leur genre, leur race, leur sexualité, leur religion et leur ethnicité, qui apprenons constamment pour mieux faire, pour mieux être et pour nous servir de nos privilèges pour élever les autres.

Quand j’avais 14 ans, mon professeur de français au Collège, un trentenaire de 1,80 m, a agressé une élève de ma classe devant tout le monde. L’élève, une de mes amies d’enfance, et plusieurs autres filles de la classe sont allées voir la direction pour le dénoncer, les parents s’en sont mêlés et la classe entière, forte de ses trente élèves, a soutenu la fille. Mais toutes nos tentatives pour lui faire porter la responsabilité de son acte ont échoué, l’administration a gardé le silence sur l’histoire de la fille et il n’a jamais été renvoyé ni poursuivi. Les filles de ma classe et moi-même étions outrées, donc nous avons fait ce que toute jeune féministe en rage ferait : nous avons jeté des œufs sur sa voiture! Et bien que les œufs se lavent facilement et que la peinture utilisée pour écrire « Sale porc » et « Khamaj » (ordure) sur sa carrosserie pouvait être grattée, je n’oublierai jamais comment nous nous sentions après cela. [MB1] Libérées, enragées, heureuses, solidaires et puissantes. Ce même sentiment m’envahit à chaque nouvel événement féministe auquel je prends part depuis. L’adolescente féministe en moi a grandi et rejoint Women Deliver, l’AWID, Unootha, animé des ateliers féministes à l’université et même été poursuivie pour son affiliation féministe à 19 ans, mais ça, je le garde pour une autre lettre.

Les mouvements et les espaces féministes m’offrent la sécurité et l’autonomisation. Ce sont les mères que nous aurions aimé avoir et le lien dont nous avions besoin pour nous connecter et nous organiser, malgré nos différences contre un ennemi commun qui mine tout le monde, le patriarcat. C’est grâce à toi que j’ai appris à être résiliente et à mettre toutes mes forces et mes compétences au service des autres en les soutenant, en mettant la lumière sur les marginalisées et en tendant le micro à celles qu’on n’entend jamais.

Ce que j’aime le plus chez vous, les mouvements féministes, c’est que parfois vous merdez, vous négligez et marginalisez aussi, vous avez des biais - comme tout autre mouvement - mais ce qui vous rend différents, c’est que vous vous efforcez toujours de mieux faire. La redevabilité ne vous effraie pas, et vous êtes un collectif en constante évolution qui reflète la manière dont l’altruisme et la philanthropie dans l’effort vers l’équité de genre changent à mesure que le temps passe.

Puissiez-vous continuer à croître, puissiez-vous faire mieux, puissiez-vous être toujours enragés, puissiez-vous continuer à rugir, puissiez-vous toujours aimer, puissiez-vous toujours parler des langues différentes et puissiez-vous toujours avoir le pouvoir.

Avec amour, lumière et rage,
Lina

Quels sont les enjeux de ce processus pour les droits des femmes ?

Le financement du développement est, pour les droits des femmes et les droits humains de  toutes et tous, un champ qui comporte des menaces et des possibilités spécifiques. Le financement du développement et des politiques à visées transformatrices peut être un facteur déterminant dans la mise en œuvre des changements systémiques nécessaires pour garantir le respect, la protection et la réalisation des droits humains des femmes.

L’année 2015 est une année importante pour le processus sur le FdD. La troisième Conférence internationale sur le FdD (site en anglais) a eu lieu du 13 au 16 juillet à Addis Abeba, en Éthiopie. En outre, les gouvernements mettent actuellement la dernière main au programme de développement pour l'après-2015 et notamment aux accords qui détermineront les modalités de financement des nouveaux objectifs pour le développement durable.

L’étape actuelle du processus sur le FdD est une occasion importante pour définir un cadre de financement susceptible de garantir le financement efficace de la mise en œuvre du programme de développement de l’après-2015 et des Objectifs pour le développement durable (ODD). Elle pourrait également permettre d’aborder les conditions structurelles et les changements systémiques nécessaires à la pleine réalisation d’autres priorités et engagements,  tels que les conventions sur les droits humains et le Programme d'action de Beijing.

Au cours de ces treize dernières années, les organisations féministes et de défense des droits des femmes se sont résolument engagées dans le processus sur le FdD.

Faire son coming out au moment le plus fort de ma vie : le forum des féminismes noirs

Coverture pour Faire son coming out au moment le plus fort de ma vie : le forum des féminismes noirs

 

 

De nombreuses participantes vivent les Forums de l’AWID comme un espace de liberté unique où elles sont accueillies et célébrées, telles qu’elles sont. Dans un monde où même les féministes les plus privilégiées ont souvent du mal à s’intégrer, pour celles dont l’identité est criminalisée ou condamnée dans leur contexte quotidien, cette expérience de liberté et de célébration peut être profondément transformatrice (et réparatrice). L’histoire de la façon dont OluTimehin Kukoyi - qui participait pour la première fois - a vécu le Forum des féminismes noirs et le Forum de l’AWID à Bahia (2016) illustre bien cela.

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De sa propre voix : regardez l'interview de OluTimehin


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