
Juana Olivia Hernández Pérez

Dans le monde entier, les femmes défenseuses des droits humains défendent leurs terres, leurs moyens de subsistance et leurs communautés contre le pouvoir des entreprises et des industries extractives. Elles se mobilisent et défient de puissants intérêts économiques et politiques qui motivent la spoliation de terres, le déplacement de communautés, la perte des moyens de subsistance et la dégradation de l'environnement.
L’extractivisme est un modèle économique et politique de développement qui œuvre à la marchandisation de la nature et privilégie le profit au détriment des droits humains et de l'environnement. Enraciné dans l'histoire coloniale, il creuse les inégalités sociales et économiques au niveau local et mondial. Le plus souvent, les femmes rurales, noires ou autochtones sont les plus touchées par l’extractivisme et sont largement exclues des espaces de prise de décision en la matière. Les femmes se mobilisent pour défier ces forces patriarcales et néocoloniales et défendre les droits, les terres, les personnes et la nature.
Les femmes qui s’opposent aux industries extractives vivent une série de risques, de menaces et de violations de leurs droits comme la criminalisation, la stigmatisation, la violence et l'intimidation. Leurs histoires révèlent des aspects évidents de violences sexuelles et basées sur le genre. Parmi les auteurs de ces abus se trouvent les autorités locales et fédérales, les entreprises, la police, les militaires, les forces de sécurité paramilitaires et privées, et parfois mêmes leurs propres communautés.
L'AWID et la Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRDIC) ont le plaisir d'annoncer la sortie de leur publication « Les défenseuses des droits humains résistent à l’extractivisme et aux pouvoir des entreprises », un rapport basé sur un projet de recherche transrégional qui relate les expériences vécues par des défenseuses en provenance d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.
Nous encourageons les activistes, les membres de mouvements sociaux, la société civile, les donateurs et les décideurs à lire et à faire usage des documents suivants pour leur travail de plaidoyer, comme outil pédagogique et comme source d’inspiration :
« Les défenseuses des droits humains résistent aux industries extractives : Aperçu des principaux risques et des obligations en matière de droits humains » est une analyse de la situation d’un point de vue du genre. Ce rapport (en anglais, bientôt disponible en français) analyse les formes de violations et les types d'auteurs de ces violations, il reprend les obligations les plus pertinentes en matière de droits humains et formule une série de recommandations politiques à l’intention des États, des entreprises, de la société civile et des donateurs.
« Arrimer la résistance à l'action : Les stratégies des défenseuses des droits humains qui résistent aux industries extractives » est un guide pratique qui décrit des formes créatives et stratégiques d'action, des stratégies qui ont porté leurs fruits et des histoires de résistance inspirantes.
La vidéo « Protéger les personnes et la planète: les femmes qui résistent aux industries extractives. » met en lumière le courage des défenseur-e-s des droits humains d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Elles partagent leurs luttes pour la terre et la vie et parlent des risques et des défis auxquels elles sont confrontées dans leur activisme.
« Contester le pouvoir corporatif : Les luttes pour les droits des femmes, la justice économique et la justice de genre » est un rapport de recherche qui décrit les effets du pouvoir des entreprises et offre des perspectives sur des stratégies de résistance.
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C’est avec gratitude que l’AWID reconnaît les contributions précieuses de chaque défenseur-e des droits humains qui a participé à ce projet. Cette recherche a été rendue possible grâce à votre volonté à partager vos expériences. Votre courage, créativité et résilience est une source d’inspiration pour nous toutes et tous. Merci !
« Mais quand le maître
s’est-il laissé éloigner du pouvoir?
Quand un système a-t-il jamais été brisé
par l’acceptation?
Quand le CHEF te remettra-t-il le pouvoir avec amour?
À Jobourg, à Cancun, à l’ONU? », Molara Ogundipe.
À travers les continents et les pays, la professeure Ogundipe a enseigné la littérature comparée, l’écriture, le genre et les études anglaises, se servant de la littérature comme outil de transformation sociale, de même que pour revisiter les relations de genre.
Penseuse, écrivaine, rédactrice, critique sociale, poète et activiste féministe, Molara Ogundipe est parvenue à allier le travail théorique et l’action créative et la créativité. Elle est considérée comme l’une des principales voix critiques du(des) féminisme(s) africain(s), des études de genre et de la théorie littéraire.
Molara est connue pour avoir créé le concept de « stiwanisme », à partir de l’acronyme STIWA, pour Social Transformations in Africa Including Women (transformations sociales en Afrique incluant les femmes), reconnaissant la nécessité de « s’éloigner de la définition du ou des féminismes en lien avec l’Euro-Amérique ou avec toute autre région, et de la déclamation de loyautés ou déloyautés ».
Avec son ouvrage fondateur « Re-creating Ourselves » de 1994 (publié sous le nom de Molara Ogundipe-Leslie), Molara Ogundipe a laissé derrière elle un immense éventail de connaissances qui ont décolonisé le discours féministe et « recentré les femmes africaines sur leurs récits entiers et complexes... menées par une exploration de la libération économique, politique et sociale des femmes africaines et la restauration de la capacité d’agir féminine dans plusieurs cultures en Afrique ».
À propos des difficultés rencontrées en tant que jeune universitaire :
« Lorsque j’ai commencé à parler et à écrire sur le féminisme à la fin des années soixante et soixante-dix, on me considérait comme une bonne et admirable fille qui s’était égarée, une femme dont l’esprit avait été gâté par trop d’apprentissages ».
Molara Ogundipe s’est démarquée grâce à son leadership alliant activisme et université. En 1977, elle comptait parmi les fondatrices de l’AAWORD (Association of African Women for Research and Development). En 1982, elle fonde WIN (Women in Nigeria) pour défendre des « droits économiques, sociaux et politiques » entiers pour les Nigérianes. Elle crée et dirige ensuite la Foundation for International Education and Monitoring, et passe plusieurs années à oeuvrer au comité de rédaction de The Guardian.
Ayant grandi avec les Yoruba, leurs traditions, leur culture et leur langue, elle a un jour déclaré :
« Je pense que célébrer la vie, célébrer les personnes qui décèdent après une vie bien remplie est l’un des plus beaux aspects de la culture yoruba ».
Le nom de fête « oiki » de Molara en yoruba était Ayike. Née le 27 décembre 1940, Molara est décédée à l’âge de 78 ans, le 18 juin 2019 à Ijebu Igbo, dans l’État d’Ogun au Nigeria.
Si, quelle qu’en soit la raison, vous souhaitez que votre participation soit annulée et vos réponses supprimées, vous en avez le droit. Merci de nous contacter par le biais de ce formulaire, en indiquant « Enquête WITM (Où est l’argent?) » dans l’objet de votre message. Nous annulerons votre participation et supprimerons vos réponses.
Solo un año después de su fundación, las integrantes de Nadia Echazú comenzaron a trabajar en la alta costura y organizaron un desfile de moda en el histórico Hotel Bauen.
Mostraron cinco modelos y algunas trabajadoras de la cooperativa textil desfilaron con sus propios diseños.
Esto fue revolucionario no sólo porque estaban diseñando alternativas a la moda convencional, sino también porque estaban creando ropa accesible e inclusiva para cuerpos trans y travesti.
¡No hay economías feministas sin ropa que nos haga sentir increíbles y cómodxs!
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Mereani Naisua Senibici, also called ‘Sua’, was a longstanding member of the Fiji Young Women’s Christian Association (YWCA) movement.
She worked with diverse groups of women in multi-racial, rural and urban settings and was committed to supporting and promoting women’s and young women’s rights.
In the Lautoka YWCA, she worked with women of Indian descent, and was a leading figure in the sports development and participation of women and of trans athletes in Lautoka.
“Sua is greatly loved by Fiji YWCA members for her dedication and long-time support towards all that the organisation endeavoured to do.” - Tupou Vere
Mereani was part of the House of Sarah (HoS), an initiative of the Association of Anglican Women (AAW), launched in 2009 and aimed at raising awareness of the issues around gender-based violence, as well as providing support to women who face violence. She started as a dedicated volunteer and offered support to women throughout the Pacific.
“A people’s person and an all-rounder in women's empowerment and movement work at community level. Rest in Peace, Sua.” - Tupou Vere
If you have any questions or concerns, please contact us via the form here, indicating “WITM Survey” as the title of your message. You can also write to us at witm@awid.org.
La lutte pour un monde rempli de lieux de travail exempts de toute forme de discrimination, de stigmatisation et d'exclusion est une lutte noble. Un monde où le travail sexuel est décriminalisé et reconnu comme travail en fait partie intégrante.
Un monde où tous·tes les travailleur·euses ont des conditions de travail sûres, des salaires décents et peuvent jouir des mêmes droits tels que l'accès à la santé, le droit à la retraite, aux congés maladie, aux vacances, à la sécurité de l'emploi et plus encore, quels que soient leur genre, leur race, leur origine ethnique, leur âge ou leurs capacités. Les droits du travail sont des questions féministes, et les syndicats féministes jouent un rôle clé dans la promotion des droits juridiques, du travail et économiques de tous·tes les travailleur·euses, en particulier les travailleur·euses migrant·e·s, les travailleur·euses domestiques, les travailleur·euses informel·les et les travailleur·euses du sexe. Ce sont ces personnes qui ont récemment été touchées de manière disproportionnée par la pandémie, sa crise des soins, les confinements, les couvre-feux ainsi que la surveillance et la répression policière accrue. Nous vous présentons ici les histoires de militantes féministes et syndicalistes qui se battent pour de meilleures conditions de travail et un monde meilleur pour tous·tes.
Le Forum a été un espace clé pour le Mouvement des femmes autochtones (Indigenous Women’s Movement, IWM) dans son rapport au féminisme. Aux Forums de l’AWID, elles ont appliqué la même stratégie que celle utilisée pour les Nations Unies. Au cours de ce processus, les deux mouvements ont été transformés : de nouvelles voix et questions ont émergé au sein de l’IWM, et les féministes ont commencé à changer leurs discours et leurs pratiques autour des droits fonciers et de la spiritualité, elles ont mieux compris les droits collectifs et ont inclus l’IWM dans leurs événements et leurs programmes. Mónica Alemán et María Manuela Sequeira, de l’IWM, nous ont raconté cette histoire.
"La vida se trata ... de vivir en alegría – despertarse con objetivos, sentir tu propia energía creativa, responder a tu llamada." - Sylvia Robinson
Este centro y espacio de performance combina la educación, el compromiso cívico, las artes, los servicios sociales y espirituales y las prácticas ambientales sostenibles. Sylvia lo concibió como un hogar donde " hubiera equilibrio y sinergia con las actividades que la gente necesitaba para sostener la vida".
También fue una de lxs co-fundadorxs del Georgia Avenue Community Development Taskforce [Grupo de Trabajo de Desarrollo Comunitario de la Avenida Georgia], un grupo vecinal que trabaja por la justicia social y la organización de la comunidad en el noroeste de DC, para asegurarse de que esta tenga una voz en la reurbanización y gentrificación del área.
"Estamos pidiendo viviendas asequibles. Estamos pidiendo que los pequeños negocios que han estado aquí desde siempre no sean aniquilados por nuevos comercios. Estamos pidiendo espacios verdes y espacios para que la gente se pueda reunir y socializar. Estamos pidiendo mejoras en el paisaje urbano – mejores calles y mejor iluminación en los tramos de carretera." - Sylvia Robinson sobre el Grupo de Trabajo
Antes de convertirse en organizadora y después de recibir un título en informática, Sylvia trabajó en sistemas de control de tráfico aéreo por más de una década. Después se dedicó al asesoramiento en materia de drogas y alcohol, a través de lo cual se involucró cada vez más en el trabajo comunitario.
"Involucrarme con la comunidad era mi vocación". - Sylvia Robinson
Sylvia nació en Washington D.C. el 14 de agosto de 1961, y falleció el 18 de septiembre de 2017, después de una batalla contra el cáncer.
"El espíritu y el legado de Sylvia seguirán inspirando a esta comunidad durante muchos años." - ECAC
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Les agradecemos su interés por visitar el sitio web de AWID. Para obtener más información sobre nuestro trabajo, visiten https://www.awid.org/es
Maritza Quiroz Leiva était une activiste sociale, leader communautaire et défenseure des droits des femmes afro-colombienne. Comptant parmi les 7,7 millions de Colombien·ne·s déplacé·e·s internes par 50 années de conflit armé, Maritza a dédié son travail de plaidoyer au soutien des droits des autres, particulièrement au sein de la communauté afro-colombienne ayant souffert deviolations et déplacements similaires.
Maritza était responsable adjointe du Conseil de victimes Santa Marta et une voix importante pour celles et ceux qui défendaient la justice dans leur communauté, réclamant réparation pour la torture, les enlèvements, les déplacements et les violences sexuelles subis par les victimes tout au long du conflit armé. Elle aégalement été active au sein du mouvement pour la redistribution des terres et la justice foncière en Colombie.
Le 5 janvier 2019, Maritza a été tuée par deux personnes armées qui se sont introduites à son domicile. Elle avait 60 ans.
Maritza s’ajoute ainsi aux cinq autres activistes et leaders colombien·ne·s assassiné·e·s au cours de la seule première semaine de 2019. Un total de 107 défenseur·e·s des droits humains ont été tué·e·s cette année-là dans le pays.
Феминистские движения, движения за права женщин, гендерную справедливость, ЛГБТКИ+ и смежные движения по всему миру переживают критический момент, сталкиваясь с мощной негативной реакцией на ранее завоеванные права и свободы. Последние годы привели к быстрому росту авторитаризма, жестоким репрессиям в отношении гражданского общества и криминализации правозащитниц(-ков) с разнообразной гендерной самоидентификацией, эскалации войн и конфликтов во многих частях света, продолжающейся экономической несправедливости, – и все это на фоне кризиса в области здравоохранения, экологии и климата.
La construction d’économies féministes a pour objet de créer un monde où l’air est respirable et l’eau buvable, où le travail est significatif et où nous bénéficions de soins pour nos communautés et nous-mêmes, où chacun-e peut jouir de son autonomie économique, sexuelle et politique.
Dans ce monde où nous vivons aujourd’hui, l’économie continue de s’appuyer sur le travail de soins non rémunéré et sous-évalué des femmes au service des autres. La poursuite de la “croissance” ne fait que développer l’extractivisme--un modèle de développement fondé sur l’extraction et l’exploitation massives des ressources naturelles, qui continue de détruire les populations et la planète tandis qu’elle concentre les richesses entre les mains des élites mondiales. Parallèlement, l’accès aux soins de santé, l’éducation, les salaires décents et la sécurité sociale sont réservés à une poignée de privilégiés. Ce modèle économique repose sur la suprématie blanche, le colonialisme et le patriarcat.
En adoptant la seule « approche pour l’autonomisation économiques des femmes», on ne fait guère qu’intégrer davantage les femmes dans ce système. Cela peut constituer un moyen temporaire de survie. Nous devons semer les graines d’un nouveau monde possible pendant que nous abattons les murs du monde existant.
Nous croyons en la capacité des mouvements féministes à créer de vastes alliances entre mouvements qui leur permettent d’oeuvrer pour le changement. En multipliant les propositions et visions féministes, nous cherchons à construire les nouveaux paradigmes d’économies plus justes.
Notre approche doit être interconnectée et intersectionnelle, car nous ne pourrons jouir d’aucune autonomie sexuelle et corporelle tant que chacun·e d’entre nous ne jouira pas de ses droits économique ni d’une autonomie financière. Nous voulons travailler avec celles et ceux qui s’opposent à la montée mondiale de la droite conservatrice et des fondamentalismes religieux et la contrent, car tant que nous n’aurons pas ébranlé les fondements même du système actuel, aucune économie ne saura être juste.
Promouvoir des programmes féministes : Nous nous opposons au pouvoir des entreprises et à l’impunité concernant les violations des droits humains en travaillant avec des allié-e-s afin de nous assurer que les perspectives féministes, relatives aux droit des femmes et à la justice de genre sont intégrées dans les espaces politiques. A titre d’exemple, vous pouvez vous informer sur le futur instrument juridiquement contraignant concernant “les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains” au Conseil des droits humains des Nations Unies.
Mobiliser des actions solidaires : Nous oeuvrons à renforcer les liens qui existent entre les mouvements féministes et les mouvements en faveur de la justice fiscale, y compris à réclamer les ressources publiques perdues à cause de flux financiers illicites afin de garantir une justice de genre et sociale.
Enrichir nos connaissances : Nous fournissons aux Défenseuses des droits humains (WHRD) des informations stratégiques qui s’avèrent vitales dans la lutte contre le pouvoir des entreprises et l’extractivisme. Nous contribuerons à développer une base de connaissances autour du financement local et mondial et les mécanismes d’investissements qui alimentent l’extractivisme.
Créer et élargir les alternatives : Nous participons et mobilisons nos membres et nos mouvements à envisager des économies féministes et à partager nos savoirs, nos pratiques et nos programmes féministes en faveur d’une justice économique.
« La révolution corporative s’effondrera si nous refusons d’acheter ce qu’ils nous vendent: leurs idées, leurs versions de l’histoire, leurs guerres, leurs armes, leur notion d’inéluctabilité. Un autre monde est non seulement possible, mais il est aussi déjà en bonne voie. Quand tout est tranquille, je peux l’entendre respirer. » Arundhati Roy, War Talk.