Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

S'opposer à l’extractivisme et au pouvoir des entreprises

Dans le monde entier, les femmes défenseuses des droits humains défendent leurs terres, leurs moyens de subsistance et leurs communautés contre le pouvoir des entreprises et des industries extractives. Elles se mobilisent et défient de puissants intérêts économiques et politiques qui motivent la spoliation de terres, le déplacement de communautés, la perte des moyens de subsistance et la dégradation de l'environnement.


Pourquoi résister à des industries extractives?

L’extractivisme est un modèle économique et politique de développement qui œuvre à la marchandisation de la nature et privilégie le profit au détriment des droits humains et de l'environnement. Enraciné dans l'histoire coloniale, il creuse les inégalités sociales et économiques au niveau local et mondial. Le plus souvent, les femmes rurales, noires ou autochtones sont les plus touchées par l’extractivisme et sont largement exclues des espaces de prise de décision en la matière. Les femmes se mobilisent pour défier ces forces patriarcales et néocoloniales et défendre les droits, les terres, les personnes et la nature.

Les principaux risques et les violences basées sur le genre

Les femmes qui s’opposent aux industries extractives vivent une série de risques, de menaces et de violations de leurs droits comme la criminalisation, la stigmatisation, la violence et l'intimidation. Leurs histoires révèlent des aspects évidents de violences sexuelles et basées sur le genre. Parmi les auteurs de ces abus se trouvent les autorités locales et fédérales, les entreprises, la police, les militaires, les forces de sécurité paramilitaires et privées, et parfois mêmes leurs propres communautés.

Agir ensemble

L'AWID et la Coalition internationale des femmes défenseures des droits humains (WHRDIC) ont le plaisir d'annoncer la sortie de leur publication « Les défenseuses des droits humains résistent à l’extractivisme et aux pouvoir des entreprises », un rapport basé sur un projet de recherche transrégional qui relate les expériences vécues par des défenseuses en provenance d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.

Nous encourageons les activistes, les membres de mouvements sociaux, la société civile, les donateurs et les décideurs à lire et à faire usage des documents suivants pour leur travail de plaidoyer, comme outil pédagogique et comme source d’inspiration :

Partagez votre expérience et vos questions !

Dites-nous comment vous utilisez la boîte à outils sur les défenseur-e-s des droits humains qui résistent à l'extractivisme et aux pouvoir des entreprises.

◾️ Comment ces ressources peuvent-elles soutenir votre activisme et votre plaidoyer ?

◾️ De quelles informations ou connaissances supplémentaires avez-vous besoin pour utiliser au mieux ces ressources ?

Faites-nous part de vos commentaires


Merci !

C’est avec gratitude que l’AWID reconnaît les contributions précieuses de chaque défenseur-e des droits humains qui a participé à ce projet. Cette recherche a été rendue possible grâce à votre volonté à partager vos expériences. Votre courage, créativité et résilience est une source d’inspiration pour nous toutes et tous. Merci !

Contenu lié

Snippet FEA Sopo Japaridze (FR)

Nous avons le plaisir de vous présenter Sopo Japaridze, féministe féroce, dirigeante syndicale et présidente du syndicat de service indépendant Réseau de Solidarité.

Elle a quitté le pays très jeune pour les États-Unis, où elle est devenue politiquement active en tant qu'organisatrice syndicale. Elle a toujours gardé la Géorgie à l'esprit pendant tout ce temps, jusqu'au jour où, 20 ans plus tard, elle a décidé de revenir.

La confédération syndicale géorgienne existante à cette époque était loin d'être idéale. C’est pourquoi, armée de ses compétences, de ses connaissances et de son expérience en matière de syndicalisation, Sopo est retournée en Géorgie et a formé son propre syndicat.

Elle est aussi une chercheuse passionnée et une écrivaine. Elle étudie les relations de travail et les relations sociales, écrit pour diverses publications et est co-éditrice de Left East, une plate-forme analytique d'Europe de l'Est. Elle a également cofondé l'initiative et le podcast d'histoire politique, Réimaginer la Géorgie Soviétique, où elle explore les complexités et les nuances des expériences du pays sous l'Union soviétique, pour mieux comprendre son passé et construire un avenir meilleur.

Будет ли у меня возможность поделиться мыслями по вопросам, которые не учтены в опросе?

Да, в конце опроса мы попросим вас поделиться более подробной информацией по важным для вас аспектам, ответив на открытые вопросы.

Fadila M.

Fadila M. était une activiste “tribale” Soulaliyate d’Azrou, dans la province marocaine d’Ifrane. Elle s'est battue contre une forme spécifique de discrimination à l'égard des femmes “tribales” liée à la propriété foncière.

Dans le cadre du Mouvement en faveur des droits fonciers des femmes Soulaliyates, elle a travaillé pour la révision de la législation-cadre relative à la gestion des biens communautaires, avec l'adoption en 2019 de trois projets de lois garantissant l'égalité des femmes et des hommes. 

Selon le droit coutumier en vigueur, les femmes n'avaient pas le droit de bénéficier de la terre, surtout celles qui étaient célibataires, veuves ou divorcées. Au Maroc, les droits à la terre collective se transmettaient traditionnellement entre les membres masculins de plus de 16 ans issus d’une même famille. Depuis 2007, Fadila M. faisait partie du mouvement des femmes, à savoir la première mobilisation populaire nationale de revendication de leurs droits fonciers. Parmi leurs victoires, citons le fait qu'en 2012, les femmes Soulaliyates ont pu, pour la première fois, s'inscrire sur les listes de bénéficiaires et disposer d'une indemnisation liée à la cession des terres. Le mouvement a également réussi à faire modifier le dahir de 1919 (décret du roi du Maroc) de façon à garantir aux femmes le droit à l'égalité.

Fadila M. s’est éteinte le 27 septembre 2018. Les circonstances de sa mort, survenue alors qu’elle participait à une marche de protestation sur la question des terres collectives, ne sont pas claires. Si les autorités déclarent que sa mort est accidentelle et qu'elle a fait un arrêt cardiaque sur le chemin de l'hôpital, la section locale de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), affirme quant à elle que Fadila a été étouffée par un membre des forces policières arborant un drapeau marocain. Sa famille a demandé qu’une enquête soit menée mais les résultats de l'autopsie n'ont pas été communiqués.

Apprenez-en davantage sur le Mouvement en faveur des droits fonciers des femmes Soulaliyates 


Veuillez noter: Nous n'avons pu trouver aucune photo de Fadima M. C'est pourquoi cette illustration (au lieu d'un portrait) représente ce pour quoi elle s'est battue et a travaillé : la terre et le droit d'y vivre et d'avoir accès à cette terre et ce qui y pousse.

Yo, Imposible / Being Impossible Watch Party Participation Guide

Reason to join 4

Voyez grand ! Notre rayonnement international nous permet de combiner notre travail analytique avec des outils politiques et pratiques de plaidoyer et de transformation afin de faire avancer la cause des mouvements féministes à tous les niveaux.

Snippet FEA Union Otras (EN)

UNION OTRAS

The Sex Workers' Trade Union Organisation (Organización de Trabajo Sexual, OTRAS) is the first union of sex workers in the history of Spain. It was born out of the need to ensure social, legal and political rights for sex workers in a country where far-right movements are on the rise.

After years of struggles against the Spanish legal system and anti-sex workers groups who petitioned to shut it down, OTRAS finally obtained its legal status as a union in 2021.

Its goal? To decriminalize sex work and to ensure decent working conditions and environments for all sex workers.

The union represents over 600 professional sex workers, many of whom are migrant, trans, queer and gender-diverse.

Como é que os dados recolhidos através do questionário serão divulgados e processados?

Os dados serão processados para fins estatísticos para esclarecer o estado de financiamento dos movimentos feministas globalmente e serão divulgados apenas em forma agregada. A AWID não divulgará informações sobre uma organização específica ou informações que permitam identificar uma organização através da respetiva localização ou características sem o respetivo consentimento comprovado.

Dorothy Masuka

“I didn’t plan to be a singer, singing planned to be in me.” - Dorothy Masuka (interview with Mail & Guardian)

Dorothy Masuka, born 1935 in Bulawayo (then Southern Rhodesia, now Zimbabwe), grew up in South Africa to become a well-known songwriter, composer, jazz singer and activist, a fervent advocate of the struggle against apartheid. Called “an architect of the discourse of popular African liberation music”, Dorothy often sang about politics in indigenous African languages and throughout her work she confronted the racist policies of the South African government.

One such song titled “Dr. Malan” (named after the pro-apartheid politician D.F. Malan) was banned. She went on to record “Lumumba” (1961), a song about the assassination of the anti-colonial leader Patrice Lumumba. Dorothy’s work and activism attracted the attention of the Special Branch of the South African police and she was forced into a political exile that would span over three decades. Throughout this time, she worked with pro-independence groups including the African National Congress. In 1992, as apartheid started to crumble and Nelson Mandela was released from prison, she returned to South Africa. 

Some of her other work includes the first song she recorded in 1953 entitled “Hamba Notsokolo”, a hit in the 1950s and a valued classic. She also wrote “El Yow Phata Phata”, a song that was adapted by Miriam Makeba, making “Pata, Pata” popular internationally.

Rooted in resistance, Dorothy’s music and activism were intertwined, leaving a magnificent and inspiring legacy. She was also widely known as “Auntie Dot”. 

On 23 February 2019 at the age of 83, Dorothy passed away in Johannesburg due to ill health. 


Watch Dorothy Masuka in an interview with Mail & Guardian

Listen to some of her music:

Hamba Nontsokolo
El Yow Phata Phata
 

Ali Chavez Leeds

tasseography print justice. Print on paper, 4 color screen print, 8.5x11, 2016
Impresión de pantalla en papel a 4 colores (8,5 x 11 pulgadas), 2016

“Tasseography” [«Taseografía»]

La taseografía es el estudio de los posos de café y/o de las hojas de té para la adivinación. Es una práctica que ha sido transmitida por las mujeres del lado armenio de mi familia, y me fue enseñada por mi madre, que a su vez la aprendió de su madre y así sucesivamente. Cuando miraba a mi Nana leer los posos del café armenio preparado para la familia y lxs amigxs, veía muchas veces como ella veía lo que quería decir. Estas impresiones dicen algunas de las cosas que quiero ver en el mundo: espero que sean las mismas cosas que ustedes quieren ver.  

Our Promise
Impresiones en relieve en papel (11 x 14 pulgadas), 2021

“Our Promise” [«Nuestra promesa»]

Esta impresión celebra la resiliencia, el sacrificio y la fortaleza de lxs luchadorxs por la libertad de SWANA, a través de la historia y la solidaridad existente. La inspiración original provino de un artículo que leí sobre una exposición en Tatvan, un distrito de Bitlis, que mostraba la presencia armenia en la región. Mis antepasadxs eran de Bitlis, que ahora se encuentra dentro de las fronteras de la Turquía moderna.

looking at the cup
Impresiones en relieve en papel (8,5 x 11 pulgadas), 2020

“Looking at the Cup” [«Mirando la taza»]

La taseografía (el estudio de la lectura de los posos de café) es una práctica cultural que las mujeres armenias han utilizado durante cientos de años para hablar entre sí. Es un lenguaje codificado para iniciar conversaciones, construir conexiones interrelacionadas y entretejidas.

Sobre Ali Chavez Leeds

]Ali Chavez Leeds portrait
Ali Cat Leeds (ella/ellx) es una artista y estampadora que vive en las tierras no cedidas de los pueblos Cowlitz y Multnomah y de las tribus confederadas de la comunidad de Grand Ronde en la confluencia de dos ríos, conocida como Portland, Oregón. Produce su trabajo bajo el nombre de Entangled Roots Press. Sus estampas mezclan lo literal y lo metafórico,para iluminar y comentar el mundo que nos rodea. Las impresiones en relieve, de pantalla y tipográficas abarcan desde las masacres de las deforestaciones hasta la belleza de los movimientos populares. Las estampas de Ali se nutren de herstorias [historias de ellas] ancestrales y empujan hacia futuros liberadores, enredando en la hoja de papel impresa los aprendizajes de jardines, los símbolos en las tazas de café y los hilos entretejidos de Armenia y Euskal Herria.

Our values - bodily autonomy

Bodily autonomy, integrity and freedoms<

We celebrate everyone's right to choose their identities, relationships, goals, work, dreams and pleasures, and what they do with their mind, body and spirit. We believe in working towards access to resources, information and safe and enabling environments that allow this to happen.

AWID en 2014: Fortaleciendo la organización de las mujeres por sus derechos en todo el mundo

Es una gran satisfacción para AWID compartir contigo nuestro Informe Anual 2014.

En el año que pasó, nuestro trabajo abarcó desde la construcción de conocimientos en temáticas de derechos humanos de las mujeres hasta la amplificación de las respuestas a la violencia contra las defensoras de derechos humanos, y continuamos fortaleciendo a los movimientos feministas y por los derechos de las mujeres en todo el mundo.

Lee el informe para conocer mejor cómo desarrollamos las capacidades de nuestra membresía y de nuestras bases de apoyo en general, cómo presionamos con fuerza para que los derechos de las mujeres estuvieran en la agenda de los procesos internacionales más importantes de desarrollo y derechos humanos, y cómo ayudamos a incrementar la cobertura de las temáticas y los procesos organizativos por los derechos de las mujeres en distintos medios. En el informe encontrarás una muestra panorámica de nuestros proyectos y algunas cifras concretas que demuestran nuestro impacto.

La colaboración ocupa un lugar central en todo lo que hacemos y esperamos con entusiasmo continuar trabajando juntas el año próximo para llevar a nuestros movimientos al nivel que sigue.


Un adelanto del informe

A pesar de un panorama cada vez más problemático, existen importantes señales de esperanza para avanzar en las agendas de los derechos de las mujeres. Las activistas por los derechos de las mujeres continúan siendo vitales para abrir espacios que  les permitan reclamar un cambio estructural, sostener a sus comunidades, oponerse a la violencia y mantener las conquistas fundamentales. Existen también oportunidades muy importantes para influir sobre nuevas/os actoras/es y movilizar mayores recursos para apoyar a las organizaciones por los derechos de las mujeres.

Es en este contexto que la acción colectiva firme y los procesos de organización entre activistas por los derechos de las mujeres siguen siendo decisivos.

Nuestro impacto

  • Construimos conocimientos sobre temas relacionados con los derechos de las mujeres
  • Fortalecimos nuestra comunidad  en línea
  • Ayudamos a mejorar las respuestas a la violencia ejercida contra las defensoras de derechos humanos
  • Fortalecimos la construcción de movimientos a través de procesos de trabajo en colaboración
  • Trabajamos arduamente para mantener a los derechos humanos de las mujeres en la agenda de los principales procesos internacionales para el desarrollo
  • Ayudamos a las organizaciones por los derechos de las mujeres a incidir mejor sobre los donantes y, en la propia comunidad de donantes,  hicimos que las organizaciones por los derechos de las mujeres se tornaran más visibles y mejor conocidas
  • Contribuimos a aumentar y mejorar la cobertura de los temas relacionados con los derechos de las mujeres y sus procesos organizativos en los medios tradicionales

Estoy sinceramente entusiasmada con los logros conseguidos por AWID desde  1982 y espero poder hacer aunque sea una modesta contribución a su ardua tarea en favor de las mujeres y de la igualdad de género.” — Aleksandra Miletic-Santic, Bosnia y Herzegovina

La membresía


Lee el informe completo

 

Snippet FEA Union Otras Photo 4 (ES)

Foto de un grupo de personas protestando de noche.

حالة التمويل للحركات النسوية ووقائعها تتغير بسرعة. هل هذا الاستطلاع لمرة واحدة؟

كلا. يبني هذا الاستطلاع على المعلومات التي حشدتها جمعية حقوق المرأة في التنمية حول كيفية الحصول على تمويل أكبر وأفضل للحركات النسوية وحركات التغيير الاجتماعي وهذه الدورة الثالثة لاستطلاع "أين التمويل للتنظيمات النسوية". نهدف للقيام بالاستطلاع مرة كل ثلاثة أعوام.

Esther Mwikali

El hogar de Esther Mwikali estaba en la aldea de Mithini, en el condado de Murang'a, Kenya. Esther fue una defensora del derecho a la tierra destacada y valorada que investigó los abusos contra okupas de tierras reclamadas por magnates. La investigación de la que participó Esther incluyó también violaciones del derecho a la tierra cometidas por personas con poder en Makuyu.

Luego de que Esther faltara a una de las reuniones de la aldea, un grupo de búsqueda  salió a rastrear a Esther. El 27 de agosto de 2019, dos días después de su desaparición, el cuerpo de Esther fue encontrado en una granja cerca de su casa, con signos de tortura. Esther había sido brutalmente asesinada.

"El trabajo de Esther por evitar el desalojo de lxs integrantes de las comunidades de las tierras reclamadas por magnates era conocido por todxs. Para lxs activistas locales no existía ninguna duda de que su asesinato estaba relacionado con las luchas en la zona por el acceso a la tierra; un trágico recordatorio de la alarmante frecuencia con que se llevan a cabo las ejecuciones extrajudiciales en Kenia."- Global Wittness Report, Julio 2020

"Asociamos la muerte de Mwikali con las luchas locales por el derecho a la tierra,  y exigimos al Gobierno que investigue el asunto sin demora." - James Mburu, portavoz de lxs okupas.

"Es necesario tomar medidas con respecto a las personas que presuntamente han amenazado a lxs ocupantes ilegales, incluida la familia de Mwikali". - Alice Karanja, Coalición Nacional de Defensorxs de Derechos Humanos

"El impacto de su trabajo y su tenacidad permanecerán vivos en Kenia durante décadas. El CJGEA consuela a las personas afligidas y pide justicia". - Comunicado de prensa del Centro para la Justicia y la Acción Gubernamental (CJGEA, por sus siglas en inglés), 13 de septiembre de 2019

La tendresse est la plus féroce des résistances

Une série de films sur les Réalités féministes dans la région Asie/Pacifique

Préparée par Jess X. Snow
avec l’aide de Kamee Abrahamian et Zoraida Ingles
Révisée par Kamee Abrahamian

Dans toute l’Asie et le Pacifique, et dans sa diaspora tout entière, des femmes et des trans farouches se battent pour un avenir où iels pourraient être libres. Alors que l’élévation du niveau des mers menace les îles du Pacifique et les côtes de l’Asie continentale, la lutte pour protéger la Terre et les océans s’intensifie dans le monde entier. La mémoire géologique de notre planète enregistre toutes les expériences qu’elle a vécues : la montée des colonisations, de l’industrialisation et de la destruction de l’environnement est liée à la montée de l’État-nation patriarcal binaire. Le pouvoir au sein de la Terre de se réincarner et d’éclore face à la violence doit alors être mis en lien avec les femmes, la maternité, l’indigénéité et toutes les forces expansives, sacrées et queer. Les Réalités féministes unissent la lutte pour la protection des droits des femmes, des trans et des personnes LGBTQ+ avec celle pour la protection de la Terre, et ce n’est pas une coïncidence. Des mères et filles protégeant le Mauna Kea au Royaume de Hawai’i aux relations complexes entre mères et enfants chez les réfugié·e·s du Vietnam, en passant par les réveils sexuels de personnes queer dans l’Inde conservatrice, la réclamation de la construction de maisons en Mongolie intérieure et la lutte pour la libération des personnes LGBTQ aux Philippines, cet ensemble de films est une constellation des manières selon lesquelles les femmes, personnes queer et trans en Asie-Pacifique défendent de nos jours les multiples voies vers notre libération collective, au-delà des océans et des frontières.
 
Tous ces films témoignent du sens fort accordé aux lieux : des activistes autochtones protègent leurs terres sacrées, des jeunes déconstruisent les récits coloniaux sur leurs terres et découvrent des vérités cachées, les liens complexes de maternité et de soins sont examinés, et des personnages se tournent vers leur propre corps et leur sexualité comme autant de sanctuaires, lorsque la famille et la ville qui les entourent menacent leur sécurité.


AFTEREARTH

De Jess X. Snow

 « Un film envoûtant avec des plans époustouflants qui invoquent la résistance écologique  féministe et comment elle prend directement source dans l'histoire culturelle et la terre… »
    - Jessica Horn, stratège féministe panafricain·e, écrivain·e et cocréateur·rice de The temple of her skin (Le temple de sa peau) 

Dans le documentaire expérimental Afterearth, quatre femmes se battent pour protéger les volcans, les océans, la terre et l’air pour les générations futures. En s’appuyant sur de la musique, de la poésie et le témoignage poignant qui rend honneur aux lieux qu’atteint l’océan Pacifique – Hawai’i, les Philippines, la Chine et l’Amérique du Nord, Afterearth est une méditation poétique sur la relation intergénérationnelle et féministe de quatre femmes avec les terres et les plantes dont elles sont issues.


STANDING ABOVE THE CLOUDS

De Jalena Keane Lee

Dans Standing Above the Clouds, des mères et filles activistes indigènes de Hawai’i se tiennent côte à côte pour protéger leur montagne sacrée, Mauna Kea, contre sa transformation en un site de construction des plus grands télescopes au monde. En tant que protectrices de Mauna Kea, ce film souligne l’interconnexion entre Aloha ʻĀina (l’amour de la terre) et l’amour pour ses aîné·e·s et les générations à venir.


NƯỚC (EAU/TERRE NATALE)

De Quyên Nguyen-Le

Dans ce court-métrage narratif expérimental, Nước (Eau/Terre natale) un·e ado genderqueer vietnamo-américain·e questionne les récits dominants sur la guerre du Vietnam à Los Angeles, Californie. Par le jeu de séquences oniriques fortes et d’intrusions de la réalité, ce film suit le parcours qui lui permet de recomposer et de comprendre l’expérience de sa mère, réfugiée de la guerre du Vietnam.


KAMA’ĀINA

De Kimi Lee

Dans Kama’āina, une jeune queer de seize ans doit se débrouiller pour vivre dans les rues de Oahu, jusqu’à ce qu’elle finisse par pouvoir se réfugier, sur les conseils d’une tata, à Pu’uhonua o Wai’anae, le plus gros camp organisé de sans-abris de Hawai’i.


DEVI

By Karishma Dev Dube

Dans Devi (« déesse » en hindi), Tara, une jeune lesbienne « dans le placard », s’oppose à la fois à sa famille et à la tradition pour vivre son attirance pour la servante de la maison. Située à New Delhi, Devi est une histoire de révélation tout autant qu’un commentaire sur les lignes sociales et de classe qui divisent les femmes de l’Inde contemporaine.


HEADING SOUTH

De Yuan Yuan

Dans Heading South, Chasuna, une fillette de 8 ans élevée par sa mère sur le Plateau de la Mongolie intérieure, rend visite à son père abusif à la grande ville. Pendant qu’elle est chez son père, on lui présente une nouvelle venue dans la famille. Elle doit alors reconnaître et accepter que sa véritable maison est inséparable de sa mère et de la terre.


Outrun

De Johnny Symons & S. Leo Chiang

Dans le long métrage Outrun, nous suivons le parcours de la première femme transgenre au Congrès des Philippines. Face à l’oppression d’une nation majoritairement catholique, son parcours victorieux devient un cri de victoire pour les droits des personnes LGBTQ+ du monde entier.

Alliant le documentaire, le récit et des formes expérimentales, ces films illustrent que l’attention de la communauté, l’amour de soi et une écoute profondément transformatrice entre celleux que nous aimons sont une entrée dans les Réalités féministes auxquelles nous donnons vie aujourd’hui. De toute l’Asie Pacifique et sa diaspora, ces histoires nous montrent que, face à la violence, la tendresse est la plus féroce des résistances.

Regardez notre conversation avec les cinéastes 


Jess X Snow:

Jess X. Snow est réalisateur·rice de films, artiste, poète nominé·e au Pushcart, auteur·e de livres pour enfants et éducateur·rice artistique communautaire qui crée des histoires d'immigrant·e·s asiatiques queers qui transcendent les frontières, les binarités et le temps

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour recevoir des informations sur les prochains événements et projections :

Facebook: @AWIDWomensRights
Instagram: @awidwomensrights
Twitter ENG: @awid
Twitter ES: @awid_es
Twitter FR: @awid_fr
LinkedIn: Association for Women's Rights in Development (AWID)

Membership why page - Angelina Mootoo quote

Al unirme a AWID, espero poder ayudar a la movilización del movimiento feminista. No solo para las mujeres privilegiadas, sino para TODAS las mujeres y activistas feministas.- Angelina Mootoo, feminista interseccional y caribeña, Guyana/EEUU

2019 : Réalités féministes dans un monde en évolution

L’AWID a commencé à préparer ce rapport annuel au moment même où la pandémie mondiale commençait à bouleverser nos modes de rassemblement, d’organisation et de vie. Nous ne pouvons donc passer en revue notre travail sans prendre en compte l’influence de la COVID-19 dans notre évaluation.  

Téléchargez le rapport annuel 2019 complet (PDF)


La cocréation de réalités féministes n’est plus seulement le thème du Forum l’AWID – elle est un cri de ralliement suite à une pandémie démontrant les failles des systèmes économiques, politiques et sociaux.

Elle est une affirmation urgente de l’existence d’autres façons, plus justes, d’organiser nos vies. En 2019, des centaines de groupes ont partagé avec nous leurs expériences et leurs propositions : des réseaux radicaux de soutien communautaire en Amérique latine, qui facilitent l’avortement autogéré, aux pratiques économiques centrées sur les communautés en Indonésie et aux systèmes alimentaires communautaires en Inde et aux États-Unis, en passant par une réinvention et une nouvelle pratique de rites de passage sans danger en Sierra Leone. Ce sont ces expériences qui traceront la voie d’une « nouvelle norme ».  

Pour autant, les historiques d'oppression et de violence peuvent rendre l'imagination des possibles compliquée. Un élément clé de notre travail en 2019 a été d’initier ces pistes via la boîte à outils visant à soutenir les groupes qui cherchent à dénicher des histoires et des aspirations, piliers de propositions féministes.

Tandis que nous focalisons sur nos propositions pour un autre monde, nous reconnaissons le contexte difficile qui nous entoure.

Au sein de l'Observatoire de l'universalité des droits (OURs), de Feminists for a Bing Treaty (Féministes pour un traité contraignant), de Count Me In ! (Comptez sur moi!) et d’autres alliances, l’AWID n’a pas cessé de contrer le pouvoir débridé des entreprises et les agendas fascistes et fondamentalistes qui mettent à mal les droits des femmes et la justice de genre. Dans un contexte de perspectives sombres pour un changement transformateur par les processus multilatéraux et de capacités limitées à réagir pour la plupart des États, nous redoublons d'efforts pour nous assurer que les mouvements féministes, dans toute leur diversité, soient dotés de ressources adaptées aux rôles majeurs qu'ils jouent – en soutenant leurs communautés, en réclamant des droits et en répondant aux crises. En 2019, nous avons introduit des principes et des approches féministes aux fonds révolutionnaires tels que l'Initiative Spotlight et le Fonds Égalité. Nous avons de plus réussi à mobiliser des ressources via des aides à l’amorçage de réalités féministes, financées par des bailleurs féministes. 

À l’heure où nous nous penchons vers l'avenir, le contexte appelle clairement à une transformation de nos stratégies d'organisation :

  • nous apprenons à naviguer dans un plaidoyer mondial se limitant aux canaux en ligne,
  • nous composons avec l'incertitude du moment et des modalités de réunions en face à face, et
  • nous utilisons les outils à notre disposition pour accentuer les connexions entre les sphères locales et mondiales.

L’AWID se lance dans un nouveau modèle d'adhésion qui permet un meilleur accès et met l'accent sur les opportunités d'engagement et de connexion entre membres. Nous continuerons d'expérimenter différents outils et processus en ligne pour renforcer notre communauté. Et l'engagement inter-mouvements restera au cœur de notre travail. Nos actions solidaires envers les mouvements et les identités opprimées, même et surtout lorsqu’ils sont marginalisés, sont importantes pour conduire le changement et soutenir des mouvements, inclusifs pour tou·te·s.

La crise n'est pas nouvelle pour les mouvements féministes et sociaux.

Nous sommes résilient·e·s, nous nous adaptons et nous sommes présent·e·s les un·e·s pour les autres. Nous devrons continuer à faire encore mieux. Merci à toutes les personnes qui nous accompagnent dans cette aventure.

Téléchargez le rapport annuel 2019 complet (PDF)