Informez-vous

Votre source d’information par excellence sur les dernières tendances touchant la justice de genre et les droits des femmes dans le monde

Les États doivent arrêter et contrer l'utilisation de la désinformation qui font servir de bouc émissaire les communautés marginalisées

Les mesures COVID-19 continuent d'être des points chauds de la propagation de la désinformation avec des conséquences désastreuses pour les femmes, les minorités sexuelles et de genre. Les acteurs et actrices anti-droits ont utilisé la pandémie comme prétexte et tremplin pour :

  • partager délibérément de la désinformation sur de dangereux traitements anti-avortement 
  • justifier les restrictions coercitives de l'État et les mesures militarisées où la désinformation est utilisée pour discréditer les motivations des femmes et des activistes LGBTIQ et la répression de leur droit à la liberté d'expression et d'opinion, ainsi qu'à la liberté de réunion et d'association
  • coopter le droit à la liberté d'expression et propulser la désinformation pour cibler et discriminer les groupes marginalisés en toute impunité.
Portrait with computer
© Christopher Sessum

Le récent rapport sur les droits en péril de l'Observatoire sur l'universalité des droits1 souligne la manipulation de la religion, de la culture et des traditions, et la cooptation du langage des droits humains, comme tactiques clés utilisées par les acteurs anti-droits pour renforcer leur pouvoir, contrôler les organes et imposer un ordre social qui privilégie certains au détriment des autres. La désinformation est utilisée pour fomenter la panique morale et affirmer que certains groupes de personnes constituent une menace pour la sécurité, les valeurs et les intérêts de la société. Les femmes, les personnes trans et non conformes au genre, les immigrants, les personnes racisées, les minorités ethniques et religieuses et les communautés pauvres sont utilisés comme boucs émissaires pour doter des structures déjà puissantes d'encore plus de pouvoir.

Les impacts anti-droits que nous observons proviennent d'oppressions imbriquées, y compris la montée du nationalisme ; des formes diverses et évolutives de fondamentalismes ; l'augmentation des inégalités et la mainmise du privé sur l'État ; et la suprématie blanche et le néo-colonialisme : la discrimination systémique devient ainsi un élément constituant.

Pour protéger le droit à la liberté d'expression et d'opinion de toutes et de tous, nous avons besoin d'une réponse globale et coordonnée qui s'attaque aux formes multiples et croisées de discrimination. Nous appelons les États à protéger, respecter et concrétiser notre droit à la liberté d'expression et d'opinion, et à mettre fin à la désinformation qui porte atteinte à nos droits et à la contrer. En outre, nous déplorons le sous-financement systémique du système des droits humains des Nations Unies et la volonté d'une soi-disant efficacité, y compris l'annulation des débats généraux en juin, qui constituent un espace crucial pour que la société civile puisse dialoguer avec le Conseil sans restrictions. Nous demandons le rétablissement des débats généraux à toutes les sessions, avec la possibilité de la participation de la société civile par le biais de déclarations vidéo.

Cette déclaration a été soumise au Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association à la 47e session du Conseil des droits de l'homme. Les organisations qui approuvent cette déclaration comprennent :

Category
Déclarations
Region
Global