Adolfo Lujan | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Mass demonstration in Madrid on International Women's Day
Multitudinaria manifestación en Madrid en el día internacional de la mujer

Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Promotion des droits universels et de la justice

Eradiquer les fascismes et les fondamentalismes

Partout sur la planète, les défenseur·e·s féministes, des droits des femmes et de la justice de genre remettent en question les programmes des acteurs fascistes et fondamentalistes. Ces forces opprimantes prennent pour cibles les femmes, les personnes non conformes dans leur identité de genre, leur expression et/ou orientation sexuelle, ainsi que d’autres communautés opprimées.


Les idéologies discriminatoires sapent et s’emparent de nos systèmes et normes en termes de droits humains de manière à ce que seuls certains groupes aient l’exclusivité des droits. Face à cela, l’initiative Promotion des droits universels et de la justice (Advancing Universal Rights and Justice, AURJ) s’attache à promouvoir l’universalité des droits - le principe fondamental selon lequel les droits humains sont le bien de chaque être humain, quelle que soit son identité, et ce sans exception.

Nous créons un espace pour permettre aux mouvements et à nos allié·e·s féministes, en faveur des droits humains et de la justice de genre de se reconnaître, d’élaborer des stratégies et de recourir à des actions collectives afin de contrecarrer l’influence et l’impact des acteurs anti-droits. Nous cherchons également à faire avancer les cadres, les normes et les propositions féministes et relatifs aux droits des femmes, ainsi qu’à protéger et promouvoir l’universalité des droits.  


Nos actions

A travers cette initiative, nous visons à :

  • Enrichir nos connaissances : Dans le cadre du rôle de premier plan que nous assurons sur la plateforme collaborative, l’Observatoire de l'universalité des droits (Observatory on the Universality of Rights, OURs), l’AWID soutient les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre en diffusant et vulgarisant des connaissances et des messages clés concernant les acteurs anti-droits, leurs stratégies et leur impact au sein des organismes internationaux de protection des droits humains.

  • Promouvoir des programmes féministes : Nous faisons des alliances avec des partenaires au sein d’espaces internationaux dédiés aux droits humains, notamment le Conseil des droits de l’homme, la Commission de la population et du développement, la Commission de la condition de la femme et l’Assemblée générale de l’ONU.

  • Créer et élargir les alternatives : Nous impliquons nos membres afin de garantir que les engagements, les résolutions et les normes à l’échelle internationale sont reflétées et réintroduites dans l’organisation d’autres espaces à l’échelle locale, nationale et régionale.

  • Mobiliser des actions solidaires : Nous agissons aux côtés de défenseuses des droits humains (women human rights defenders, WHRD), y compris de défenseur·e·s trans et intersexes et de jeunes féministes, et oeuvrons à contester les fondamentalismes et les fascismes tout en attirant l’attention sur les situations à risque.   

 

 

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Leah Tumbalang

Leah Tumbalang était une femme lumad de Mindanao, aux Philippines. L’histoire du peuple autochtone Lumad recouvre des générations de résistance à l'exploitation minière à grande échelle par les entreprises, la protection des domaines ancestraux, des ressources et de la culture, et la lutte pour le droit à l'autodétermination. 

Leah était une leader lumad, ainsi qu’une dirigeante du Kaugalingong Sistema Igpasasindog tu Lumadnong Ogpaan (Kasilo), une organisation paysanne lumad plaidant contre l'arrivée des sociétés minières à Bukidnon, dans la province de Mindanao. Elle s’est montrée inébranlable dans son activisme antimines, militant avec ferveur contre les effets dévastateurs de l'extraction minière sur l'environnement et les terres des peuples autochtones. Leah était également une organisatrice de la liste du parti Bayan Muna, membre du parti politique de gauche Makabayan.

Depuis près d’une décennie, Leah (ainsi que d’autres membres de Kasilo) recevait des menaces du fait qu'elle codirigeait l'opposition contre le déploiement de groupes paramilitaires soupçonnés d’être soutenus par des intérêts miniers. 

« En tant que leader des Lumad au sein de leur communauté, elle est au premier plan pour lutter en faveur de leurs droits à la terre ancestrale et à l'autodétermination ». - Organisation régionale lumad de Kalumbay

Être en première ligne de la résistance implique également souvent d’être la cible de violences et victime de l’impunité. Leah a non seulement reçu de nombreuses menaces de mort, mais elle a été assassinée le 23 août 2019 à Valencia, dans la province de Bukidnon.  

Selon un rapport de Global Witness, « les Philippines sont le pays à avoir été le plus touché en chiffre absolu » pour ce qui est des meurtres d’activistes écologistes en 2018. 


Lisez le rapport du Global Witness, publié en juillet 2019

En savoir plus sur les femmes lumad aux Philippines et leur lutte intergénérationnelle pour l'autodétermination
 

CFA 2023 - what you need to know - FR

Ce qu'il faut savoir

  • La priorité sera donnée aux activités qui facilitent et encouragent la connexion et l'interaction entre les participant.e.s. 
  • Si votre activité peut se dérouler en ligne ou de manière hybride (en connectant les participant.e.s sur place et en ligne), veuillez réfléchir à la manière de susciter un véritable engagement et une participation active de la part des participant.e.s en ligne.
  • Nous encourageons les rencontres, les dialogues et les échanges entre mouvements, régions et générations.
  • Veuillez concevoir votre activité de manière à permettre une certaine flexibilité quant au nombre de participant.e.s. Si certaines activités peuvent être limitées à de petits groupes, la majorité d'entre elles devront être adaptées à un plus grand nombre de participant.e.s. 
  • Si votre activité correspond à un certain nombre de formats, ou ne correspond à aucun, vous pourrez l'indiquer sur le formulaire de candidature.

Langues dans lesquelles vous pouvez soumettre votre activité 

  • Langues pour les candidatures : les candidatures seront acceptées en Anglais, Français, Espagnol, Thaï et Arabe
  • Langues au Forum : l'interprétation simultanée sera assurée lors des sessions plénières du Forum en Anglais, Français, Espagnol, Thaï et Arabe, ainsi qu'en LSI (Langue des Signes Internationale) et éventuellement d'autres langues. Pour toutes les autres activités, l'interprétation sera proposée dans certaines de ces langues — mais pas toutes — et éventuellement dans d'autres, comme le Swahili et Portugais.

Le processus de proposition d’activités en ligne est-il différent de celui des activités en présentiel ?

Le processus et la date limite de soumission sont exactement les mêmes. Merci d’utiliser le même formulaire, que l’activité proposée ait lieu en personne, en ligne ou un mélange des deux (format hybride).

Snippet - CSW68 - Challenging Corporate Power - FR

Défier le pouvoir des entreprises

pour réduire la pauvreté et renforcer les droits humains

📅 Mercredi 13 mars
🕒10 h 30 - 12 h HNE

Organisateurs : AWID, Réseau-DESC, Franciscan International, Womankind Worldwide dans le cadre de Feminists For a Binding Treaty
🏢 Church Center des Nations Unies, 777 United Nations Plaza, New York, 11e étage

Snippet - WITM about research - FR

À propos de la recherche WITM

L’enquête WITM mondiale est un des piliers essentiels de la troisième édition de notre recherche orientée sur l’action, intitulée Où est l’argent pour l’organisation des mouvements féministes? (abrégé en Où est l’argent ou WITM, pour l’acronyme en anglais). Les résultats de l’enquête seront développés et approfondis à l’occasion de conversations profondes avec des activistes et des financeurs, et les références seront croisées avec d’autres analyses et études existantes sur la situation du financement des mouvements féministes et de l’égalité des genres à travers le monde.

Le rapport complet de la recherche Où est l’argent pour l’organisation des mouvements féministes sera publié en 2026.

Pour en apprendre davantage sur la manière dont l’AWID met en lumière l’argent utilisé pour et contre les mouvements féministes, consultez notre dossier WITM et nos précédents rapports à ce sujet ici.

Quelles sont les langues officielles de l’enquête WITM?

À l’heure actuelle, l’enquête est disponible sur KOBO en français, anglais, arabe, espagnol, portugais et russe. Vous pouvez choisir votre langue au début du questionnaire.

Pendant combien de temps l’enquête reste-t-elle ouverte?

Elle est ouverte jusqu’à la fin août 2024. Merci d’y répondre avant cette date butoir, afin que vos réponses soient incluses dans l’analyse.

Snippet - CSW69 spaces to watch out for - FR

Les espaces de la CSW69 sur lesquels garder un œil

Apprenez-en davantage sur les prochains événements CSW69 co-organisés par l'AWID ci-dessous

Forum de l'AWID : Co-créer nos horizons féministes

En septembre 2016, 1800 féministes et défenseur-e-s des droits des femmes venu-e-s des quatre coins de nos mouvements se réunissaient sur les côtes de Bahia à l’occasion du 13ème Forum international de l’AWID.

Cette section met l’accent sur les victoires, les enseignements et les ressources qui ont couronné nos conversations. Nous vous invitons à l’explorer, la partager et laisser vos impressions.


L’un des principaux éléments à retenir de ce Forum a été la nécessité d’élargir et d’approfondir notre travail de collaboration entre mouvements pour faire  face à une montée des fascismes et des fondamentalismes, une exacerbation de la cupidité des entreprises et un changement climatique en progression.

L’AWID a donc travaillé avec plusieurs allié-e-s  pour ériger ces semences de résistance :

A travers son prochain plan stratégique et le processus de son Forum, l’AWID s’engage à poursuivre et approfondir les rapports, les apprentissages et les processus amorcés lors du Forum 2016, tout en s’inspirant de l’actualité.

Et maintenant ?

Le monde est bien différent de celui qu’il était l’an dernier et il continuera à changer dans les années à venir.

Le prochain Forum de l’AWID se tiendra dans la région Asie-Pacifique (les dates et le lieu exacts seront annoncés en 2018). Nous attendons avec impatience de vous y retrouver !

A propos du Forum de l’AWID

Les Forums de l’AWID ont vu le jour en 1983, à Washington DC. Depuis, ils revêtent de nombreux aspects et incarnent, selon les personnes, tantôt un processus itératif visant à affiner nos analyses, notre vision et nos actions, un évènement clé galvanisant les féminismes des participant-e-s et leurs organisations ou un espace politique offrant refuge et solidarité aux défenseur-se-s des droits humains.

En savoir plus sur les éditions précédentes

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Four Decades of Campaigning for the Safety and Rights of Sex Workers

Four Decades of Campaigning for the Safety and Rights of Sex Workers

Since 1975, the English Collective of Prostitutes (ECP) has worked nationally and internationally for the decriminalisation of sex work and towards safer working conditions for sex workers. ECP has supported women and other sex workers against charges of soliciting, closure orders, Anti-social behaviour orders (ASBOs), and brothel keeping.


Not criminals

The UK based ECP campaigns for the abolition of  laws which criminalize sex workers and their families, for the expunging of criminal records, as well as for housing, economic alternatives and higher benefits and wages and in ECP's words, so that "any of us can leave prostitution if and when we want."

Standing up to state power

The struggle for sex workers’ rights is a continued and decade long struggle. It takes courage to fight against criminalising laws passed by state authorities and enforced by police power. ECP’s courage has often paid off in its many years of advocacy and resistance.

For 12 days in 1982, 50 women from the Collective occupied a church in London to protest against illegal police action, violence and racism against street workers. In 1995, ECP, with the support of Women against Rape, won a landmark case (and first-ever private prosecution for rape) after the authorities declined to prosecute a serial rapist who targeted sex workers. And ten years ago, after the murder of five women in Ipswich, ECP launched the Safety First Coalition, spearheading a campaign against the Policing and Crime Act which gave police greater powers to “arrest us for soliciting, force us into “rehabilitation”, raid our flats, get us evicted, and steal our earnings and property. It also criminalised clients." 

Currently the English Collective of Prostitutes is opposing the new Welfare Reform law which abolishes income support as this is the only benefit that mothers and victims of domestic violence rely on. As ECP tells AWID, “Most sex workers are mothers trying to do our best for our children. Mothers should be supported not attacked.”

“We are in touch with sex workers all over the world. The situation of those of us in the Global South and those of us who work the streets, often black women, other women of colour and/or immigrant women, has always been our starting point.”

ECP, an AWID institutional member since 2014, is also part of the International Prostitutes Collective.


Watch Niki Adams of ECP talk about decriminalisation of sex work in Soho.

 

Connect:

Cuatro décadas haciendo campaña por la seguridad y los derechos de lxs trabajadorxs sexuales

Cuatro décadas haciendo campaña por la seguridad y los derechos de lxs trabajadorxs sexuales

Desde 1975 el English Collective of Prostitutes [Colectivo Inglés de Prostitutas, ECP] viene trabajando a nivel nacional e internacional contra la criminalización del trabajo sexual y para lograr condiciones de trabajo más seguras para lxs trabajadorxs sexuales. ECP ha respaldado a mujeres y otrxs trabajadorxs sexuales que enfrentaban cargos por prostitución, órdenes de clausura, órdenes civiles por comportamiento antisocial (ASBO por sus siglas en inglés) y por el mantenimiento de burdeles.


No somos criminales

«Somos mujeres que trabajamos o hemos trabajado en diferentes áreas de la industria del sexo - tanto en las calles como en locales.»

ECP tiene sede en el Reino Unido y hace incidencia por la abolición de las leyes que criminalizan a lxs trabajadorxs sexuales y a sus familias y por la eliminación de sus antecedentes penales. También  trabaja para lograr viviendas, alternativas económicas y beneficios y sueldos más altos para que lxs trabajadorxs sexuales tengan la posibilidad de dejar ese trabajo si así lo desean.

Haciendo frente al poder del estado

La lucha por los derechos de lxs trabajadorxs sexuales ha sido continua y ya lleva varias décadas. Se requiere valentía para luchar contra leyes criminalizadoras aprobadas por autoridades estatales y aplicadas por el poder policial. La valentía que ha demostrado ECP en sus muchos años de defensa y resistencia a menudo ha dado buenos resultados.

En 1982, durante 12 días, 50 mujeres del Colectivo ocuparon una iglesia en Londres para protestar contra las acciones ilegales de la policía, y también contra la violencia y el racismo hacia lxs trabajadorxs sexuales. En 1995 y con el apoyo de Women Against Rape [Mujeres Contra la Violación], ECP ganó un caso que sentó precedente (y que fue el primer juicio por violación iniciado por una organización a título particular) después de que las autoridades declinaron procesar a un violador en serie que atentaba específicamente contra trabajadorxs sexuales. Y hace diez años, luego del asesinato de cinco mujeres en Ipswich, el colectivo lanzó la Safety First Coalition [Coalición por la Seguridad Ante Todo], una campaña en contra de la Ley sobre Delito y Vigilancia Policial que daba mayor poder a la policía para «arrestarnos por prostitución, obligarnos a ir a ‘rehabilitación’, hacer redadas en nuestros apartamentos, conseguir que nos desalojaran y robar nuestros ingresos y bienes. También criminalizaba a los clientes». 

Actualmente, el Colectivo Inglés de Prostitutas se opone a la nueva Ley de Reforma de la Asistencia Social que suprime el apoyo a la renta, porque las madres y víctimas de violencia doméstica dependen de esta única prestación. Según lo que explicaron a AWID, «La mayoría de lxs trabajadorxs sexuales somos madres intentando hacer lo mejor para nuestrxs hijxs. A las madres se las debe apoyar y no atacar.»

«Estamos en contacto con trabajadorxs sexuales de todo el mundo. Nuestro punto de partida siempre ha sido la situación de aquellxs de nosotrxs que estamos en el Sur Global y de las que trabajamos en las calles, a menudo mujeres negras, otras mujeres de color y/o inmigrantes».

ECP, afiliada institucional de AWID desde 2014, también es parte del International Prostitutes Collective [Colectivo Internacional de Prostitutas].


Mira un video en el que Niki Adams del ECP habla (en inglés) sobre la despenalización del trabajo sexual en Soho.


Conéctate:

Féminisme, maternité et combat pour l’égalité de genre

Féminisme, maternité et combat pour l’égalité de genre

« Dans notre combat pour l’égalité, nous avons tendance à oublier que les femmes sont aussi des mères (si elles ont choisi de l’être). Nous ne devons pas avoir honte de notre capacité à donner naissance à un être humain. Les droits des mères font aussi partie des droits des femmes. Être une mère et être une féministe n’est pas contradictoire », affirme Aleksandra Miletić-Šantić, une avocate qui élève seule ses trois enfants.


Aleksandra est originaire de Mostar en Bosnie-Herzégovine. Elle vit actuellement à Sarajevo, où elle exerce en tant que point focal du Programme de formation aux droits de l’homme pour les professionnels du droit du Conseil de l’Europe. Elle est aussi spécialiste du suivi et de l’évaluation des programmes de développement.

Lors de la tourmente des années 1992-1995, pendant lesquelles la Bosnie-Herzégovine était déchirée par la guerre, Aleksandra était correspondante au War Studio de Mostar pour la Radio-télévision nationale basée à Sarajevo. Ce studio pluriethnique avait été créé dans l’objectif de redonner espoir aux habitants de la ville et il contribuait aux efforts pour préserver une vie culturelle et artistique malgré les conditions anormales. Le studio a dû fermer suite à un attentat, et en 1993 il a été complètement détruit lorsque l’immeuble dans lequel il se trouvait, qui abritait également le quartier général de l’armée de Bosnie-Herzégovine, a été incendié.

Son passé de journaliste et le conflit armé qu’elle a vécu alors qu’elle était une jeune femme ont fait d’elle une militante passionnée de la construction de la paix. De par ses fonctions actuelles elle participe activement à la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité. Elle a conçu et organisé des programmes de formation sur le genre et la sécurité, et elle collabore avec le Bureau de ONU Femmes en Bosnie-Herzégovine pour que soient créés des mécanismes de genre au niveau national favorisant la mise en œuvre de la Résolution 1325.

« Dans un monde idéal, être féministe serait la moindre des corrections car il serait considéré comme normal que toutes et tous aient les mêmes droits et les mêmes libertés. Tous les droits - civils, sociaux, économiques et politiques. »

Ces 15 dernières années, Aleksandra a œuvré à l’amélioration des droits humains en Bosnie-Herzégovine, et elle a été l’une des toutes premières conseillères en matière de genre auprès des missions de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union Européenne (UE). En tant que conseillère en matière de genre auprès de la Mission de police de l’Union européenne (MPUE) en Bosnie-Herzégovine, elle a mis en place un plan d’action pour l’intégration de la dimension du genre ; un outil axé sur l’amélioration du statut du personnel féminin, et qui visait aussi à intégrer la question du genre dans les activités entreprises par la MPUE au titre de son mandat en Bosnie-Herzégovine.

Aleksandra rêve d’un monde meilleur et c’est ce qui la motive dans sa vie professionnelle :

« Je rêve d’un monde où chacune et chacun pourra réaliser pleinement son potentiel, où personne ne connaîtra la pauvreté et l’insécurité. Malheureusement, alors qu’il y tant d’années que les instruments des droits humains fondamentaux ont été mis en place, le mode de vie n’est toujours pas une affaire de choix personnel. »

Aleksandra est membre de l’AWID depuis février 2014.

« Je suis devenue membre de l’AWID car sa mission et la façon dont elle la met en œuvre correspondent en tout point à mon idéal. J’apprécie aussi la façon dont l’AWID traite ses membres, en accordant la même attention à chacun d’entre eux sans aucun préjugé. Grâce à cela, chaque membre se sent un acteur/une actrice important-e du changement. »


Pour la contacter, vous pouvez écrire à membership@awid.org et/ou la retrouver dans l'annuaire des membres en ligne.

Feminism, motherhood and the struggle for gender equality

Feminism, motherhood and the struggle for gender equality

“In our struggle for equality, we tend to forget that women are also mothers (if they chose to be).  We should not be ashamed of our ability to give birth to a human being. The rights of mothers are also women's rights. Being a mother and a feminist is not a contradiction” says Aleksandra Miletić-Šantić, a lawyer and single mother of three children.


Aleksandra is originally from Mostar in Bosnia and Herzegovina (BH). She currently lives and works in Sarajevo as a BH focal point person for the Council of Europe’s Human Education for Legal Professionals Programme. She is also a specialist in the Monitoring and Evaluation of Development Programmes.

The years 1992-1995 was a tumultuous period in war torn Bosnia and Herzegovina when Aleksandra worked as a War Studio of Mostar correspondent for the Sarajevo-based Radio-Television BH. The multi-ethnic Studio had been created with the goal of being a source of optimism to citizens and as part of an attempt to preserve cultural and artistic life under abnormal conditions.  This studio was attacked and subsequently closed. In 1993 it was permanently destroyed when the building it occupied with the Headquarters of the BH Army was set on fire.

Aleksandra’s journalistic background and experience of living through armed conflict as a young woman has made her a passionate advocate for peace building.

In her current professional capacity she works on the implementation of the United Nations (UN) Security Council Resolution 1325 on Women, Peace and Security. She has designed and facilitated training programs on gender and security, and also engages with the UN Women Office in BH to support national gender mechanisms in the implementation of the Resolution 1325.

“In the ideal world, being a feminist would be a matter of decency as it would be considered normal that all people have the same rights and liberties. That would include all rights - civil, social, economic and political.”

For the past 15 years, Aleksandra has been working on the improvement of human rights in BH, and was one of the pioneer gender advisors for the Common Security and Defence Policy missions of the European Union (EU).

In her role as gender advisor for the EU Police Mission (EUPM) in BH she introduced the action plan for gender mainstreaming as a tool that focuses on improving the internal position of women staff members, while integrating gender in the EUPM mandate activities in BH.

Aleksandra’s dream of a better world drives her in the work she does:

“My dream is a world where everybody will be able to achieve their full potential, where not a single person will know about poverty or insecurity. Sadly, so many years after the adoption of basic human rights instruments, a way of life is still not a matter of individual choice.”

Aleksandra has been an AWID member since February 2014.

“I have become an AWID member as its mission and the way it is implemented strongly correspondents to my ideals. I also cherish the way AWID treats its members by paying due attention to every single member regardless of any basis. It makes every member feel as an important actor of change.”  

Feminismo, maternidad y la lucha por la igualdad de género

Feminismo, maternidad y la lucha por la igualdad de género

«En nuestra lucha por la igualdad, tendemos a olvidar que las mujeres también son madres (si así lo deciden). No deberíamos sentirnos avergonzadas por tener la capacidad de dar a luz a un ser humano. Los derechos de las madres son también parte de los derechos de las mujeres. Ser madre y feminista no es una contradicción», dice Aleksandra Miletić-Šantić, abogada y madre soltera de tres hijas/os.


Aleksandra es oriunda de Mostar, Bosnia y Herzegovina (BH). Actualmente vive y trabaja en Sarajevo como la persona de contacto en BH para el programa Human Rights Education for Legal Professionals [Formación en Derechos Humanos para Profesionales del Derecho] del Consejo de Europa. Aleksandra también es especialista en el seguimiento y evaluación de programas de desarrollo.

El período que va de 1992 a 1995 fue tumultuoso en una Bosnia y Herzegovina devastada por la guerra. Aleksandra trabajó en la estación de radio War Studio [Estudio de Guerra] de Mostar como corresponsal para la Radio-Televisión BH de Sarajevo. Era una estación de radio multiétnica que había sido creada con el objetivo de ser una fuente de optimismo para la ciudadanía y de preservar la vida cultural y artística en una situación anormal, pero que fue atacada y posteriormente cerrada. En 1993, la estación fue destruida para siempre cuando incendiaron el edificio que ocupaba junto al Cuartel General del Ejército de BH.

Su experiencia como periodista y como mujer joven que vivió durante un conflicto armado ha hecho que hoy día Aleksandra sea una ferviente defensora de la consolidación de la paz. En su actual rol como profesional, trabaja en la implementación de la Resolución 1325 del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas (ONU) sobre Mujeres, Paz y Seguridad. Aleksandra ha diseñado y facilitado programas de capacitación sobre género y seguridad y colabora con la Oficina de ONU Mujeres en BH para apoyar  a los organismos estatales que se ocupan del género en la implementación de la Resolución 1325 a nivel nacional.

«En un mundo ideal, ser feminista sería simplemente una cuestión de decencia, ya que sería considerado normal que todas las personas tuvieran los mismos derechos y libertades. Esto incluiría todos los derechos—civiles, sociales, económicos y políticos.»

Durante los últimos quince años, Aleksandra ha trabajado para mejorar los derechos humanos en BH y ha sido una de las asesoras pioneras en temas de género para las misiones de la Política Común de Seguridad y Defensa de la Unión Europea (UE). En su rol como asesora en género para la Misión de Policía de la UE en BH, Aleksandra introdujo el plan de acción para la transversalización de género como una herramienta enfocada a mejorar la situación del personal femenino al interno de la organización, al mismo tiempo que incorporaba temas de género en el mandato de la Misión para sus actividades en BH.

El sueño de Aleksandra por lograr un mundo mejor es lo que la impulsa a hacer el trabajo que hace:

«Mi sueño es un mundo donde todas las personas puedan alcanzar su máximo potencial y donde nadie sepa lo que son la pobreza o la inseguridad. Lamentablemente, tantos años después de haber adoptado las herramientas básicas de derechos humanos todavía hay personas que no tienen la libertad de elegir de qué forma quieren vivir.»

Aleksandra es afiliada a AWID desde febrero de 2014.

«Me afilié a AWID porque su misión y la forma en que la implementan coinciden totalmente con mis ideales. También valoro la forma como AWID trata a su membresía, prestando la debida atención a cada una/o, independientemente de quienes sean. Eso hace todas/os sientan que son agentes de cambio importantes.”  


Para comunicarte con ella, por favor envía un mensaje a membership@awid.org y/o encuéntrala en nuestro directorio en línea.

WE-Change: Stronger voices of LBT women in the Caribbean

WE-Change: Stronger voices of LBT women in the Caribbean

Across the Caribbean, advocacy for the recognition and fulfillment of Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender (LGBT) rights occur in a non-inclusive, homophobic and transphobic context.


Women’s Empowerment for Change (WE-Change), an AWID member since their launch in May 2015, works on raising awareness and defending the rights of lesbian, bisexual and transgender (LBT) women in Jamaica and the Caribbean. The organisation is women-led and community-based. Recognising that LGBT advocacy spaces in the Caribbean are largely dominated by and focused on men - and women are often marginalized -, 20 LBT women founded WE-Change with the aim of strengthening the women’s movement within the LGBT community and increasing the participation of LBT women in social justice advocacy in Jamaica and the region.

“More and more LGBT people [are] standing for their rights, for equality before the law, for equity in social services and protection, and demanding that they be treated with the inherent dignity with which they were born. I am one of those LGBT people. And I remain committed to eliminating all forms of stigma and discrimination against my community in general and against the women in my community in particular.” – Latoya Nugent, Co-founder and Associate Director of WE-Change

Within just a couple of months of existence, the group organised legal literacy training sessions on domestic violence, training of facilitators on responding to and addressing gender-based violence and intimate partner violence, and a training on the Domestic Violence Act. Hosted in partnership with the Jamaica Forum of Lesbians, All-Sexuals and Gays (J-FLAG), watch what these participants had to say.

”WE-Change envisions a society where the rights of every person are recognised, respected, and protected, and where duty bearers and caregivers commit to creating an enabling environment for every person to contribute to the sustainable development of Jamaica.”

While working on creating alternative and safe spaces for the vocalisation of the LBT community and reducing homophobia and transphobia, WE-Change also promotes self-care and wellness through dance, yoga and fitness boot camp classes. During the ‘dancerobics’ for example participants were taught “several dance moves to the tune of new soca and dancehall hits.” And to celebrate love during #Pride2015, the women of WE-Change made this video because #LoveWins!

Region
The Caribbean
Source
WE-Change

WE-Change: Las voces de las mujeres LBT* en el Caribe se escuchan más fuerte

WE-Change: Las voces de las mujeres LBT* en el Caribe se escuchan más fuerte

En todo el Caribe, la incidencia por el reconocimiento y la realización de los derechos de lesbianas, gays, personas bisexuales y trans* (LGBT*) tiene lugar en un contexto excluyente, homofóbico y transfóbico.


Women’s Empowerment for Change [Empoderamiento de las Mujeres para el Cambio, WE-Change], afiliada a AWID desde su creación en mayo de 2015, crea conciencia acerca de los derechos de las mujeres lesbianas, bisexuales y trans* (LBT*) en Jamaica y el Caribe y los defiende. Es una organización de base comunitaria, liderada por mujeres. Veinte mujeres LBT* crearon WE-Change con el objetivo de fortalecer el movimiento de mujeres dentro de la comunidad LGBT* e incrementar la participación de las mujeres LBT* en la promoción y defensa de la justicia social en Jamaica y la región, reconociendo que en el Caribe los espacios de incidencia LGBT* en general están dominados por los hombres, se centran en ellos y suelen marginar a las mujeres.

“Las personas LGBT* cada vez defienden más sus derechos, la igualdad ante la ley, la equidad en los servicios sociales y la protección, y exigen ser tratadas con la dignidad intrínseca con la que nacieron. Yo soy una de esas personas LGBT*. Y tengo un compromiso permanente con la eliminación de todas las formas de estigma y discriminación contra mi comunidad en general y contra las mujeres de mi comunidad en particular”. – Latoya Nugent, Cofundadora y Directora Adjunta de WE-Change

A los pocos meses de haber sido creado, este grupo organizó sesiones de capacitación en nociones básicas de derecho aplicado a la violencia doméstica y sobre la Ley de Violencia Doméstica, además de preparar a facilitadoras para que supieran cómo dar respuesta a y abordar la violencia de género y la causada por la pareja. Para esta actividad se asoció con el Jamaica Forum of Lesbians, All-Sexuals and Gays [Foro Jamaiquino de Lesbianas, Pansexuales y Gays, J-FLAG]; aquí podrás escuchar lo que dijeron las participantes (en inglés).

“WE-Change quiere una sociedad en la que se reconozcan, respeten y protejan los derechos de cada persona, y en la que garantes de obligaciones y proveedores de cuidados se comprometan a crear un ambiente que permita a todas las personas aportar al desarrollo sostenible de Jamaica”.

Al mismo tiempo que procura crear espacios alternativos y seguros en los que la comunidad LBT* pueda expresarse y reducir la homofobia y la transfobia, WE-Change también promueve el autocuidado y el bienestar a través de clases de danza, el yoga y entrenamiento físico (fitness boot camp). Por ejemplo: en la ‘danza aeróbica’, a las participantes se les enseñan “distintos pasos de danza al ritmo de los últimos éxitos de la soca y el dancehall (géneros musicales caribeños)”. Y para celebrar el amor durante #Pride2015 [Orgullo 2015], las mujeres de WE-Change hicieron el video siguiente (en inglés) porque ¡#LoveWins [El amor triunfa]!

Region
El Caribe
Source
WE-Change

WE-Change: faire entendre les voix des femmes LBT dans les Caraïbes

WE-Change: faire entendre les voix des femmes LBT dans les Caraïbes

Dans les Caraïbes, le plaidoyer en faveur de la reconnaissance et du respect des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans* (LGBT) s’effectue dans un climat homophobe, transphobe et non-inclusif.


L’organisation Women’s Empowerment for Change - WE-Change (l’autonomisation des femmes pour le changement), membre de l’AWID depuis sa création en mai 2015, œuvre pour sensibiliser et défendre les droits des femmes lesbiennes, bisexuelles et trans* (LBT) en Jamaïque et dans les Caraïbes. Cette organisation communautaire est dirigée par des femmes. Sur la base du constat que la majorité des espaces dédiés à la sensibilisation en faveur des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans* (LGBT) sont dominés par et centrés sur les hommes et que les femmes y sont souvent marginalisées, une vingtaine de femmes LBT ont créé WE-Change, avec l’objectif de renforcer le mouvement des femmes au sein de la communauté LGBT et d’augmenter la participation des femmes LBT aux actions de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de la justice sociale en Jamaïque et dans la région.

« De plus en plus de personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans* (LGBT) se mobilisent pour faire valoir leurs droits, pour l’égalité devant la loi, pour l’équité en matière de services et de protection sociale et exigent d’être traitées avec la dignité qui leur est due. Je suis une de ces personnes LGBT et je m’engage en faveur de l’élimination de tout forme de stigmatisation et de discrimination contre ma communauté en général et contre les femmes de ma communauté en particulier. » Latoya Nugent, Co-fondatrice et Directrice associée de WE-Change

Deux mois à peine après sa création, le groupe a déjà organisé des ateliers de formation sur les aspects juridiques de la violence domestique, une formation de formatrices sur la manière de traiter et de répondre à la violence basée sur le genre et à la violence dans les relations intimes, ainsi qu’une formation sur la loi relative à la violence domestique. Ces sessions ont été co-organisée avec le Jamaica Forum of Lesbians, All-Sexuals and Gays ou J-FLAG (forum jamaïcain des personnes lesbiennes, bisexuelles et gaies). Découvrez ce que les participantes en ont pensé. (en anglais)

« WE-Change envisage une société où les droits de chaque personne sont reconnus, respectés, et protégés et où les responsables et le personnel soignant s’engagent à créer un environnement propice dans lequel chaque personne peut contribuer au développement durable de la Jamaïque. »

En parallèle de la création d’espaces alternatifs et sécurisants pour que la communauté LBT puisse s’exprimer et pour faire reculer l’homophobie et la transphobie, WE-Change promeut également le souci de soi et le bien-être grâce à des cours de danse, de yoga et des sessions de fitness intensives. Pendant les ‘dancerobics’ par exemple, les participantes ont pu apprendre « des mouvements de danse sur les nouveaux tubes de soca et de dancehall ». Pour célébrer l’amour pendant la #Pride2015, les femmes de WE-Change ont réalisé cette vidéo (en anglais) car #LoveWins (l’amour triomphe) !

Region
Les Caraïbes
Source
WE-Change

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Rapport Annuel 2013

Notre rapport annuel 2013 retrace les temps forts du travail que nous avons réalisé au cours de l'année, afin de contribuer à l'avancement des droits des femmes et de l'égalité des genres à travers le monde.  

Nous présentons ici certains points saillants de notre analyse du contexte mondial, la position que nous adoptons en tant qu’organisation associative féministe mondiale dans ce contexte, les résultats que nous souhaitons atteindre et l’organisation de notre travail dans le but d’atteindre ces résultats.

2. Frame your research

Le cadre de référence de votre recherche vous guidera tout au long du processus de recherche. Le document de référence que vous élaborez peut aussi servir de note de synthèse destinée aux personnes qui vous conseillent et à vos partenaires, ainsi qu’à une demande de financement aux éventuels donateurs.

Dans cette section

Avant de mener toute recherche :

Le cadre de votre recherche pourra évoluer avec le temps, alors que vous peaufinez vos questions et recueillez de nouvelles informations. Cependant, le fait de créer un cadre de recherche dès le départ vous permettra de travailler à partir d’une base solide.


Objectifs

Afin que votre recherche WITM ait une base solide, il est important de définir clairement ce que vous souhaitez accomplir.

Par exemple, l’un des objectifs de la recherche mondiale WITM de l’AWID consistait à fournir des données rigoureuses afin de prouver ce que nous savions déjà par ouï-dire : que les organisations de droits des femmes sont sous-financées, et de surcroît de façon marquée. Ces données nous permettraient selon nous d’être en meilleure position pour influencer les prises de décisions des bailleurs de fonds.

Vos objectifs pourraient être les suivants :

  • Générer des données précises et concrètes sur les réalités et les tendances de financement afin de confirmer ou d’infirmer les mythes existants.
  • Mieux comprendre les différences entre les perspectives des donateurs et celles des organisations de droits des femmes.
  • Influencer l’allocation des fonds par les donateurs.
  • Ajouter une perspective essentielle aux principaux débats entourant le financement.
  • Explorer la collaboration entre les donateurs et les organisations de droits des femmes sur les questions qui émergent de la recherche.

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Questions principales

Structurez votre processus de recherche à l’aide de questions clés auxquelles seule votre recherche puisse répondre et limitez ces questions à un laps de temps spécifique (p. ex. la dernière année, les derniers cinq ans, etc.).

Tenez compte des aspects suivants :

  • Sur quels sujets précis voulez-vous en apprendre davantage et quelle hypothèse aimeriez-vous vérifier ? Le fait de rédiger ces questions facilitera votre processus de réflexion.
  • Existe-t-il des recherches à ce sujet ? Si c’est le cas, il se peut qu’il ne soit pas opportun de mener une recherche WITM, à moins que vous estimiez que la recherche actuelle n’est pas assez complète ou spécifique.  
  • Quelle période voulez-vous couvrir lors de votre analyse ? Votre analyse portera-t-elle uniquement sur la dernière année, ou sur plusieurs années antérieures, par exemple au cours des cinq dernières années ?
  • Prévoyez-vous de répéter votre enquête pour recueillir des données ultérieurement ?

Le fait de choisir une période spécifique pour votre recherche peut mener à des résultats plus précis qu’ils ne le seraient si vous travailliez avec un calendrier ouvert. De plus, la décision de répéter ou non votre recherche à intervalles réguliers vous permettra de fixer des repères de collecte de données, facilitant la reproduction et la comparaison au fil du temps.

Principales questions qui ont guidé le processus de recherche WITM de l’AWID :

  • Quelle est la situation actuelle quant à la durabilité financière des organisations de droits des femmes à travers le monde ?
  • Quelles sont les tendances externes et internes qui influent sur les décisions de financement des donateurs à l’appui des organisations et des mouvements de femmes ?

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Types de données

Maintenant que vous avez défini vos questions principales, vous pouvez déterminer les types de données qui vous aideront à répondre à ces questions. Ainsi, vous serez en mesure de planifier le reste du calendrier de votre recherche WITM.

Par exemple, est-ce que vous mènerez une enquête qui couvre une vaste proportion de votre population prioritaire ? Est-ce que vous analyserez les demandes de financement que les bailleurs de fonds reçoivent dans une région particulière ? Est-ce que vous procéderez à des interviews (recommandé) ? En déterminant quelles sont les données dont vous avez besoin, vous pourrez entrer en contact avec des parties externes qui vous fourniront ces données dès le départ, et serez à même de planifier en conséquence l’ensemble de votre calendrier. Nous vous suggérons les sources de données suivantes :

  • Les sondages que vous élaborez à l’intention des organisations de droits des femmes et des donateurs.
  • Les données sur les demandes et l’allocation de subventions issues des cycles de financement des donateurs.
  • Interviews auprès d’important-e-s activistes, organisations et donateurs.
  • Données sur les donateurs de la part des organisations membres, comme le Foundation Center (en angalis), des groupes de donateurs régionaux ou nationaux qui ont des affinités avec vous ou votre organisation.

La diversité des ensembles de données constitue un excellent moyen de créer une analyse robuste et riche.

Par exemple, les données de l’Enquête mondiale de l’AWID en 2011 sont les piliers de nos récentes analyses. Cependant, nous avons également recueilli des données d’interviews sur le terrain, avec des donateurs, des activistes ou des organisations de droits des femmes.

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Produits finaux

L’élaboration d’un plan initial sur les produits que vous créerez vous permettra non seulement de fixer votre calendrier, mais vous donnera également une idée des ressources dont vous aurez besoin.

Par exemple, produirez-vous uniquement un rapport de recherche ou créerez-vous également des infographies, des dépliants et des présentations ? Selon les produits que vous choisirez, vous aurez peut-être à recourir à des sociétés de conception graphique, à prévoir des manifestations, etc.

Ces produits seront également les outils que vous utiliserez pour atteindre vos objectifs. Ainsi, il est important de garder ces objectifs à l’esprit. Par exemple, votre recherche WITM a-t-elle pour unique objectif de servir d’outil de plaidoyer visant à influencer les bailleurs de fonds ? Si tel est le cas, vos produits devraient vous permettre de mobiliser les bailleurs de fonds de manière significative.

 Exemples de produits :

  • Rapport complet à distribuer aux principaux bailleurs de fonds et organisations.
    Traditionnellement, la recherche WITM de l’AWID s’est centrée sur un long rapport, à partir duquel étaient tirés d’autres produits plus concis – voir le reste de la liste.
  • Infographies pour une distribution virale en ligne.
  • Courtes animations présentant les principaux résultats.
  • Dépliant(s)pour détailler les principaux résultats et messages.
  • Articles et articles de blog présentant les principaux résultats afin de susciter l’intérêt envers le rapport plus long.
  • Séminaires et webinaires présentant les principaux résultats.

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Conclusion : Etablir un cadre de recherche vous donnera une vue d’ensemble

Le fait d’établir un cadre de recherche portant sur les objectifs, les questions principales, les types de données et les produits finaux vous permettra de créer un calendrier bien planifié, de préparer vos ressources à l’avance et de fixer un budget réaliste.

Cette démarche facilitera les interactions avec les partenaires externes, tout en vous permettant de gérer plus aisément les contretemps inattendus.


Étape précédente

1. Rassemblez vos ressources

Étape suivante

3. Créez votre sondage


Temps estimé :

• 1 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche

Ressources disponibles :

Exemple 1 : Cadre de référence d’une recherche
Exemple 2 : Cadre de référence d’une recherche


Étape précédente

1. Rassemblez vos ressources

Étape suivante

3. Créez votre sondage


Êtes-vous prêts-tes ?

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Inna Michaeli

Biography

Inna est une activiste et sociologue féministe queer comptant de nombreuses années d'engagement profond dans les luttes féministes et LGBTQI+, l'éducation politique et l'organisation par et pour les femmes migrantes, ainsi que la libération de la Palestine et la solidarité avec cette dernière. Inna a rejoint l'AWID en 2016 et occupé différents postes, dont celui de directrice des programmes plus récemment. Basée à Berlin, en Allemagne, elle a grandi à Haïfa, en Palestine/Israël, et est née à Saint-Pétersbourg en Russie. Elle porte ces territoires politiques et cette résistance au passé et au présent colonial dans son féminisme et sa solidarité transnationale.

Inna est l'auteure de « Women's Economic Empowerment: Feminism, Neoliberalism, and the State » (« L'autonomisation Économique des Femmes : Féminisme, Néolibéralisme et l’État », Palgrave Macmillan, 2022), un ouvrage basé sur une thèse qui lui a valu un doctorat de l'Université Humboldt de Berlin. En tant qu'universitaire, elle a enseigné des cours sur la mondialisation, la production de connaissances, l'identité et l'appartenance. Inna est titulaire d'un master en études culturelles de l'Université hébraïque de Jérusalem. Elle a été membre du conseil d'administration de +972 Advancement of Citizen Journalism, et l’est actuellement pour Jewish Voice for a Just Peace in the Middle East (en Allemagne). Auparavant, Inna a travaillé avec la Coalition des Femmes pour la Paix et est une passionnée de la mobilisation des ressources pour l'activisme populaire.

Position
Codirectrice Exécutive
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Récupérer les biens communs

Définition

Comme le remarque l’activiste et chercheuse Soma Kishore Parthasarathy, il existe des conceptualisations diverses de la notion de biens communs.

De manière conventionnelle, ils sont définis comme des ressources naturelles se trouvant en dehors du domaine privé et dont l'usage est affecté à ceux et celles qui en dépendent. Aujourd’hui, ce concept a été élargi pour comprendre, outre les ressources naturelles, les ressources liées aux savoirs, au patrimoine, à la culture, aux espaces virtuels, et même au climat. Le concept de biens communs est antérieur au régime de la propriété privée et il représentait le fondement de l'organisation de la société. Les définitions données actuellement par les entités gouvernementales limitent ce cadre aux ressources foncières et matérielles.

Le concept de biens communs repose sur la pratique culturelle du partage d'espaces de vie et des ressources envisagés comme des cadeaux de la nature, destinés au bien commun et à la viabilité de ces biens communs.

Le contexte

Les biens communs de l’humanité sont de plus en plus menacés par les nations et les forces du marché qui les colonisent, les exploitent et les occupent.

Dans certains contextes favorables, les «biens communs» ont le potentiel d’habiliter les femmes, en particulier les femmes opprimées économiquement, à jouir d’autonomie par rapport à la manière de négocier leurs multiples besoins et aspirations.

Perspective féministe

Le patriarcat est renforcé lorsque les femmes et d'autres genres opprimés se voient refuser l'accès aux biens communs et au contrôle de ces derniers.

Par conséquent, une économie féministe cherche à rétablir les droits légitimes des communautés vis-à-vis de ces ressources communes. Cette autonomie leur permet de subvenir à leurs besoins, tout en faisant progresser des systèmes de gouvernance plus égalitaires par rapport à l'utilisation de ces ressources. Une économie féministe reconnaît le rôle des femmes et offre l’égalité des chances par rapport à la prise de décision : les femmes ont un accès égalitaire à ces ressources.


Pour en savoir plus sur cette proposition :

Sanyu Awori

Biography

Sanyu est une féministe panafricaine basée à Nairobi, au Kenya. Elle a passé la dernière décennie à soutenir les mouvements syndicaux, féministes et de défense des droits humains en faveur de la redevabilité des entreprises, de la justice économique et de la justice de genre. Elle a travaillé avec le Business & Human Rights Resource Centre, IWRAW Asia Pacific et la Commonwealth Human Rights Initiative. Elle est titulaire d’un master en droits humains et d’une licence en droit de l’Université de Nottingham. Ses écrits ont été publiés dans le Business and Human Rights Journal, Human Rights Law Review, Open Global Rights, Open Democracy et d’autres encore. Pendant son temps libre, elle adore se promener en forêt et chasser les papillons.

Position
Cheffe de l’Initiative de Construction d’Économies Féministes
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Points d’ancrages thématiques

La cadre des Réalités Féministes du Forum repose sur six points d’ancrages thématiques. Chaque point d’ancrage met les réalités, les expériences et les visions féministes au coeur du continuum entre résistance et proposition, lutte et alternative. Nous cherchons à explorer ensemble ce qui constitue nos réalités féministes et ce qui leur permet de se répandre dans les différentes sphères de nos vies.

Ces réalités se manifestent sous forme de modes de vie pleinement articulés, de rêves et d'idées en devenir, ou encore d'expériences et de moments précieux. 


Plus que des thèmes isolés, les points d’ancrage sont des conteneurs interconnectés à l’effet des activités du Forum. Nous prévoyons de nombreuses activités à l’intersection de ces thèmes, des différentes luttes, communautés et mouvements. Encore provisoires, les descriptions continuent d’évoluer au fur et à mesure que le parcours des Réalités Féministes se poursuit.

Ressources pour les communautés et les mouvements  et justice économique 

Ce point d’ancrage met l’accent sur la façon dont nous répondons à nos besoins fondamentaux et assurons les ressources qui nous sont nécessaires pour prospérer, en tant qu’individus,  communautés et mouvements, d’une manière qui prenne soin des personnes et de la nature en priorité. Nous entendons par “ ressources ” l’alimentation, l’eau et l’air pur, ainsi que l’argent, le travail, l’information, la connaissance, le temps et autres. 

S’appuyant sur la résistance féministe face au système économique d’exploitation et d’extractivisme, ce point d’ancrage met en lumière les propositions, expériences et pratiques féministes puissantes et inspirantes concernant l’organisation de notre vie économique et sociale. L’alimentation et la souveraineté alimentaire ainsi que les visions féministes du travail et des systèmes commerciaux justes et durables ne constituent que quelques-unes des questions qui feront l’objet de notre exploration. Nous ferons courageusement  face aux contradictions qui émergent de la nécessité de survivre dans des systèmes économiques répressifs.  

Ce point d’ancrage intègre le financement et le ressourcement pour les organisations et les mouvements dans une vaste analyse féministe de la justice économique et de la création de richesses. Il examine comment déplacer les ressources là où elles sont nécessaires, de la justice fiscale et du revenu de base à différents modèles de philanthropie et au ressourcement créatif  et autonome des mouvements.

Gouvernance, responsabilisation et justice 

Nous cherchons à créer de nouvelles visions et à amplifier les réalités et les expériences existantes en termes de gouvernance féministe, de justice et de responsabilisation. Face à la crise mondiale et à la montée du fascisme et du fondamentalisme, ce point d’ancrage se concentre sur les modèles, les pratiques et les idées féministes, radicales et émancipatrices d’organisation de la société et de la vie politique, à l’échelle locale et mondiale. 

Ce point d’ancrage explorera les aspects de la gouvernance, depuis les expériences féministes du municipalisme jusqu'à nos visions du multilatéralisme, en passant par la construction d'institutions situées à l’extérieur des États-nations. Nous échangerons nos expériences concernant les processus judiciaires et de responsabilisation au sein de nos communautés, nos organisations et nos mouvements, notamment les modèles de justice réparatrice, communautaire et transformatrice qui rejettent la violence étatique et le complexe carcéro-industriel. 
En nous concentrant sur les expériences de voyages, de migrations et de refuges ainsi que sur l’organisation féministe, nous voulons un monde sans régimes frontaliers mortels; un monde où la circulation y est libre et les voyages passionnants.  

Réalités digitales 

Le rôle de la technologie dans nos vies ne cesse de croître et la frontière entre les réalités en ligne et hors ligne continue de s’estomper. Les féministes se servent largement des technologies et des espaces en ligne pour construire la communauté, apprendre les un-e-s des autres et mobiliser l’action.  Grâce aux espaces en ligne, nous pouvons repousser les limites de notre monde physique. En revanche,, les communications digitales appartiennent majoritairement à des sociétés n’assumant qu’une part de responsabilité mineure vis-à-vis des utilisateurs-trices : l’exploration de données, la surveillance et les atteintes à la sécurité sont devenues la norme, de même que la violence et le harcèlement en ligne. 

Ce point d’ancrage explore les opportunités et les enjeux féministes qui existent au sein des réalités digitales. Nous nous pencherons sur les alternatives qui se présentent face aux plateformes privées qui dominent l’horizon digital, ainsi que sur les stratégies de bien-être pour la navigation d’espaces en ligne et les utilisations de la technologie comme moyen de surmonter les problèmes d’accessibilité. Nous examinerons ce que la technologie peut apporter en termes de plaisir, de confiance et de relations.

Corps, plaisir et bien-être 

Les réalités féministes règnent également en nous-mêmes: il s’agit de l’expérience incarnée. Le contrôle dont font l’objet notre travail, notre reproduction et notre sexualité est toujours au coeur des structures patriarcales, cis-hétéro-normatives et capitalistes. Face à cette répression, des personnes de genre, de sexualité et d’habiletés différentes  organisent des rencontres, créent des espaces et conçoivent des sous-cultures destinées à la joie, à la sollicitude, au plaisir et à une profonde appréciation mutuelle et de soi-même.  

Ce point d’ancrage explorera les idées, les récits, les inventions et les expressions culturelles du consentement, du pouvoir et du désir des femmes, des personnes transgenres, non-binaires, transexuelles et intersexuées dans différentes sociétés et cultures. 

Nous échangerons des stratégies visant à obtenir les droits en termes de santé reproductive et la justice, et exposerons des pratiques sociales facilitatrices et respectueuses de l’autonomie, l’intégrité et la liberté corporelles. Ce point d’ancrage relie différentes luttes et différents mouvements afin de partager nos perceptions et nos expériences de ce que sont le bien-être et le plaisir.

Planète et êtres vivants 

Imaginez une planète féministe. Quel est le son de l’eau, l’odeur de l’air, le contact de la terre?  Quelles sont les relations entre la planète et les êtres vivants, y compris les êtres humains? Les réalités féministes sont celles d’une justice environnementale et climatique.  Les luttes féministes, autochtones, décoloniales et écologiques puisent souvent leurs racines dans des visions transformatives ainsi que dans la relation entre la nature et les êtres. 

Ce point d’ancrage se concentre sur le bien-être de notre planète et s’interroge sur les façons dont les êtres humains ont interagi avec elle et l’ont transformée. Nous voulons explorer les aspects des savoirs traditionnels et de la biodiversité dans le cadre de la préservation d’une planète féministe, et acquérir des connaissances sur les pratiques féministes dans le domaine de la décroissance, la pratique des communs, les modèles d’économies parallèles, l’agro-écologie et les initiatives en termes de souveraineté alimentaire et énergétique.  

Organisation féministe 

Bien que nous considérions tous ces points d’ancrage comme étant reliés, celui-ci est véritablement transversal; nous vous invitons donc à ajouter une dimension organisationnelle à tous les points d’ancrage auxquels les activités que vous proposez sont liées. 

Comment se déroule l’organisation féministe dans le monde aujourd’hui? Cette question porte notre attention sur les acteurs, la dynamique du pouvoir, les ressources, le leadership, les économies dans lesquelles nous sommes intégré-e-s, notre compréhension de la justice et de la responsabilisation, l'ère numérique et les expériences que nous faisons de l'autonomie, du bien-être et des soins collectifs. Nous espérons, à travers tous ces points d’ancrage, créer un espace de réflexion sincère autour de la répartition du pouvoir et des ressources et de la négociation au sein de nos propres mouvements.


Le Forum est un processus collaboratif

Le Forum se veut bien plus qu’un événement de quatre jours. C’est un arrêt de plus dans un parcours de renforcement de mouvement autour des réalités féministes, lequel a déjà commencé et continuera bien au-delà des dates du Forum.

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