Flickr/Leonardo Veras (CC BY 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Protection de la famille

Contexte

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale. 

La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».

Les initiatives visant à la « Protection de la famille » reposent sur :

  • la montée du traditionalisme,
  • la montée du conservatisme culturel, social et religieux,
  • l’existence d’une hostilité vis-à-vis des droits humains des femmes, des droits sexuels, des droits des enfants et enfin des droits des personnes dont l’identité de genre et l’orientation sexuelle ne sont pas conformes aux normes.

Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.

Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.


Notre approche

L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.

En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».

Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.  

Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »

Contenu lié

2. Frame your research

Le cadre de référence de votre recherche vous guidera tout au long du processus de recherche. Le document de référence que vous élaborez peut aussi servir de note de synthèse destinée aux personnes qui vous conseillent et à vos partenaires, ainsi qu’à une demande de financement aux éventuels donateurs.

Dans cette section

Avant de mener toute recherche :

Le cadre de votre recherche pourra évoluer avec le temps, alors que vous peaufinez vos questions et recueillez de nouvelles informations. Cependant, le fait de créer un cadre de recherche dès le départ vous permettra de travailler à partir d’une base solide.


Objectifs

Afin que votre recherche WITM ait une base solide, il est important de définir clairement ce que vous souhaitez accomplir.

Par exemple, l’un des objectifs de la recherche mondiale WITM de l’AWID consistait à fournir des données rigoureuses afin de prouver ce que nous savions déjà par ouï-dire : que les organisations de droits des femmes sont sous-financées, et de surcroît de façon marquée. Ces données nous permettraient selon nous d’être en meilleure position pour influencer les prises de décisions des bailleurs de fonds.

Vos objectifs pourraient être les suivants :

  • Générer des données précises et concrètes sur les réalités et les tendances de financement afin de confirmer ou d’infirmer les mythes existants.
  • Mieux comprendre les différences entre les perspectives des donateurs et celles des organisations de droits des femmes.
  • Influencer l’allocation des fonds par les donateurs.
  • Ajouter une perspective essentielle aux principaux débats entourant le financement.
  • Explorer la collaboration entre les donateurs et les organisations de droits des femmes sur les questions qui émergent de la recherche.

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Questions principales

Structurez votre processus de recherche à l’aide de questions clés auxquelles seule votre recherche puisse répondre et limitez ces questions à un laps de temps spécifique (p. ex. la dernière année, les derniers cinq ans, etc.).

Tenez compte des aspects suivants :

  • Sur quels sujets précis voulez-vous en apprendre davantage et quelle hypothèse aimeriez-vous vérifier ? Le fait de rédiger ces questions facilitera votre processus de réflexion.
  • Existe-t-il des recherches à ce sujet ? Si c’est le cas, il se peut qu’il ne soit pas opportun de mener une recherche WITM, à moins que vous estimiez que la recherche actuelle n’est pas assez complète ou spécifique.  
  • Quelle période voulez-vous couvrir lors de votre analyse ? Votre analyse portera-t-elle uniquement sur la dernière année, ou sur plusieurs années antérieures, par exemple au cours des cinq dernières années ?
  • Prévoyez-vous de répéter votre enquête pour recueillir des données ultérieurement ?

Le fait de choisir une période spécifique pour votre recherche peut mener à des résultats plus précis qu’ils ne le seraient si vous travailliez avec un calendrier ouvert. De plus, la décision de répéter ou non votre recherche à intervalles réguliers vous permettra de fixer des repères de collecte de données, facilitant la reproduction et la comparaison au fil du temps.

Principales questions qui ont guidé le processus de recherche WITM de l’AWID :

  • Quelle est la situation actuelle quant à la durabilité financière des organisations de droits des femmes à travers le monde ?
  • Quelles sont les tendances externes et internes qui influent sur les décisions de financement des donateurs à l’appui des organisations et des mouvements de femmes ?

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Types de données

Maintenant que vous avez défini vos questions principales, vous pouvez déterminer les types de données qui vous aideront à répondre à ces questions. Ainsi, vous serez en mesure de planifier le reste du calendrier de votre recherche WITM.

Par exemple, est-ce que vous mènerez une enquête qui couvre une vaste proportion de votre population prioritaire ? Est-ce que vous analyserez les demandes de financement que les bailleurs de fonds reçoivent dans une région particulière ? Est-ce que vous procéderez à des interviews (recommandé) ? En déterminant quelles sont les données dont vous avez besoin, vous pourrez entrer en contact avec des parties externes qui vous fourniront ces données dès le départ, et serez à même de planifier en conséquence l’ensemble de votre calendrier. Nous vous suggérons les sources de données suivantes :

  • Les sondages que vous élaborez à l’intention des organisations de droits des femmes et des donateurs.
  • Les données sur les demandes et l’allocation de subventions issues des cycles de financement des donateurs.
  • Interviews auprès d’important-e-s activistes, organisations et donateurs.
  • Données sur les donateurs de la part des organisations membres, comme le Foundation Center (en angalis), des groupes de donateurs régionaux ou nationaux qui ont des affinités avec vous ou votre organisation.

La diversité des ensembles de données constitue un excellent moyen de créer une analyse robuste et riche.

Par exemple, les données de l’Enquête mondiale de l’AWID en 2011 sont les piliers de nos récentes analyses. Cependant, nous avons également recueilli des données d’interviews sur le terrain, avec des donateurs, des activistes ou des organisations de droits des femmes.

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Produits finaux

L’élaboration d’un plan initial sur les produits que vous créerez vous permettra non seulement de fixer votre calendrier, mais vous donnera également une idée des ressources dont vous aurez besoin.

Par exemple, produirez-vous uniquement un rapport de recherche ou créerez-vous également des infographies, des dépliants et des présentations ? Selon les produits que vous choisirez, vous aurez peut-être à recourir à des sociétés de conception graphique, à prévoir des manifestations, etc.

Ces produits seront également les outils que vous utiliserez pour atteindre vos objectifs. Ainsi, il est important de garder ces objectifs à l’esprit. Par exemple, votre recherche WITM a-t-elle pour unique objectif de servir d’outil de plaidoyer visant à influencer les bailleurs de fonds ? Si tel est le cas, vos produits devraient vous permettre de mobiliser les bailleurs de fonds de manière significative.

 Exemples de produits :

  • Rapport complet à distribuer aux principaux bailleurs de fonds et organisations.
    Traditionnellement, la recherche WITM de l’AWID s’est centrée sur un long rapport, à partir duquel étaient tirés d’autres produits plus concis – voir le reste de la liste.
  • Infographies pour une distribution virale en ligne.
  • Courtes animations présentant les principaux résultats.
  • Dépliant(s)pour détailler les principaux résultats et messages.
  • Articles et articles de blog présentant les principaux résultats afin de susciter l’intérêt envers le rapport plus long.
  • Séminaires et webinaires présentant les principaux résultats.

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Conclusion : Etablir un cadre de recherche vous donnera une vue d’ensemble

Le fait d’établir un cadre de recherche portant sur les objectifs, les questions principales, les types de données et les produits finaux vous permettra de créer un calendrier bien planifié, de préparer vos ressources à l’avance et de fixer un budget réaliste.

Cette démarche facilitera les interactions avec les partenaires externes, tout en vous permettant de gérer plus aisément les contretemps inattendus.


Étape précédente

1. Rassemblez vos ressources

Étape suivante

3. Créez votre sondage


Temps estimé :

• 1 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche

Ressources disponibles :

Exemple 1 : Cadre de référence d’une recherche
Exemple 2 : Cadre de référence d’une recherche


Étape précédente

1. Rassemblez vos ressources

Étape suivante

3. Créez votre sondage


Êtes-vous prêts-tes ?

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Sainimili Naivalu

"He dado testimonio de la discriminación que vi en las calles, he sufrido burlas y abusos verbales ahí. También he hecho numerosas amistades y he conocido a mucha gente. Puede que haya peligros ahí fuera, pero soy una  sobreviviente y aquí es donde estaré por ahora." - Sainimili Naivalu

Sainimili Naivalu fue una feminista y activista por los derechos de las personas con discapacidades de la aldea de Dakuibeqa en la isla de Beqa, Fiji.

Exigió a las autoridades políticas y a otras partes interesadas que proporcionaran políticas y servicios favorables a la movilidad de las personas con discapacidad, como la construcción de rampas en pueblos y ciudades para aumentar su accesibilidad. Sin embargo, las barreras físicas no fueron las únicas que Sainimili se esforzó por cambiar. Por experiencia propia, sabía que era necesario que se produjeran cambios más complejos en las esferas sociales y económicas. Muchos de los retos a los que se enfrentan las personas con discapacidad tienen su origen en actitudes que llevan a la discriminación y al estigma.

Como sobreviviente y luchadora, Sainimili contribuyó a la creación conjunta de realidades feministas que fomentasen la inclusión y cambiasen las actitudes hacia las personas con discapacidad. Como afiliada a la Asociación de Lesiones de la Espina Dorsal de Fiji (SIA, por sus siglas en inglés) y a través del proyecto del Foro para Personas con Discapacidades del Pacífico “Pacífico Habilita”, Sainimili asistió a la formación de la Organización Internacional del Trabajo "Inicie su Negocio" en Suva, lo que le permitió transformar sus ideas en su propio negocio. Fue emprendedora en el puesto 7 del mercado de Suva, donde ofrecía servicios de manicura,  y también se encargaba del puesto del mercado de las mujeres de SIA, donde vendía artesanías, sulus y otros objetos. El plan de Sainimili era expandir su negocio y convertirse en una importante empleadora de personas con discapacidad.

Además de su activismo, también fue medallista y campeona juvenil de tenis de mesa.

Sainimili era única, con una personalidad vivaz. Siempre podías saber si Sainimili estaba en una habitación porque su risa y sus historias eran los primero que notabas. - Michelle Reddy

Sainimili falleció en 2019.

Snippet - WITM FAQ - ES

Preguntas frecuentes

Snippet FEA Bauen Hotel (ES)

Solo un año después de su fundación, las integrantes de Nadia Echazú comenzaron a trabajar en la alta costura y organizaron un desfile de moda en el histórico Hotel Bauen.

Mostraron cinco modelos y algunas trabajadoras de la cooperativa textil desfilaron con sus propios diseños.

Esto fue revolucionario no sólo porque estaban diseñando alternativas a la moda convencional, sino también porque estaban creando ropa accesible e inclusiva para cuerpos trans y travesti.

¡No hay economías feministas sin ropa que nos haga sentir increíbles y cómodxs!

6. Menez une recherche documentaire

La recherche documentaire peut se dérouler tout au long de votre initiative. Elle peut vous aider à encadrer vos travaux, à choisir des questions de sondage et à comprendre vos résultats.

Dans cette section

Préciser le contexte

La réalisation de recherches documentaires tout au long de votre initiative peut vous aider à encadrer vos travaux, à choisir les questions de sondage et à vous fournir une clarté contextuelle, tout en rehaussant votre compréhension des résultats de votre sondage. Vous pourriez notamment comparer les similarités et les différences entre les résultats de votre sondage et l’information diffusée par la société civile et les donateurs.

Il se peut que vous déceliez des tendances dans les résultats de votre sondage et que vous souhaitiez mieux les comprendre.

Par exemple, vos données de sondage pourraient révéler que les budgets des organisations diminuent, mais cela ne vous dit pas pour quelle raison cette situation se produit. L’analyse des publications vous donne un contexte et vous révèle certaines des raisons pour lesquelles ces tendances surviennent.

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Exploiter les connaissances existantes

La recherche documentaire garantit également que vous appuyez votre recherche sur les connaissances existantes touchant à votre sujet d’intérêt, confirmant ainsi la validité et la pertinence de vos résultats.

Vos résultats pourraient être complémentaires ou contradictoires par rapport aux connaissances actuelles, mais ils doivent faire référence aux données existantes sur le sujet.

Pour que votre recherche soit complète et englobe tout le panorama du financement qui entoure votre sujet, examinez une gamme de secteurs de financement.

Vous pouvez notamment considérer :

  • Les fonds pour les femmes
  • Les fondations privées et publiques
  • Les organisations non gouvernementales internationales (ONGI)
  • Les agences bilatérales et multilatérales
  • Les acteurs et actrices du secteur privé
  • Les philanthropes
  • Les groupes de financement participatif

Inclure tout secteur pertinent dans le cadre de référence de votre recherche.

Par exemple, vous pourriez décider qu’il est important d’effectuer des recherches sur les organisations non gouvernementales (ONG) locales.

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Sources éventuelles d’information pour la recherche documentaire (liste non exhaustive)

1. Sites Web et rapport annuels des donateurs

Voici des sources directes d’information sur les actions des bailleurs de fonds qui contiennent habituellement des renseignements sur les politiques et les budgets. Si vous réalisez vos recherches avant d’interviewer les donateurs, vos questions seront mieux ciblées et vos interviews plus solides.

2. Sources d’information en ligne

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Étape précédente

5. Menez des interviews

Étape suivante

7. Synthétisez les résultats de votre recherche


Temps estimé :

• 1-2 mois

Personnel requis :

• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche


Étape précédente

5. Menez des interviews

Étape suivante

7. Synthétisez les résultats de votre recherche


Êtes-vous prêts-tes ?

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Sylvia Rivera

Sylvia Rivera était une militante pour les droits civiques, travestie et travailleuse du sexe.

Connue comme la drag queen de couleur de New York, Sylvia était une infatigable et féroce défenseure des marginalisé·e·s et exclu·e·s au début des années 1970, alors que le mouvement pour les « droits des gays » prenait de l’ampleur aux États-Unis.

Dans un discours bien connu prononcé pour Chistopher Street Day en 1973, Sylvia s’est exclamée, parmi une foule de membres de la communauté LGBT : 

« Vous me dites tous d’aller me cacher, la queue entre les jambes.
Je ne supporterai plus ces conneries.
On m’a battue.
On m’a cassé le nez.
On m’a jetée en prison.
J’ai perdu mon travail.
J’ai perdu mon appartement.
Tout ça pour la libération gay, et vous me traitez de la sorte?
C’est quoi votre putain de problème à tous?
Réfléchissez à ça! » 

En 1969, à l’âge de 17 ans, Sylvia a participé aux célèbres émeutes de Stonewall en jetant, paraît-il, le deuxième cocktail molotov en signe de protestation contre la descente de la police dans le bar gay de Manhattan. Elle a continué à être une figure centrale des soulèvements qui ont suivi, organisant des rassemblements et ripostant aux brutalités policières.

En 1970, Sylvia a collaboré avec Marsha P. Johnson à la création de Street Transvestite Action Revolutionaries (S.T.A.R.), collectif et organisation politique qui mettait sur pied des projets de soutien mutuel pour les personnes trans vivant dans la rue, celles et ceux aux prises avec la toxicomanie ou en détention, et spécialement pour les personnes trans de couleur et celles et ceux vivant dans la pauvreté. 

Refusant les étiquettes, Sylvia a incité les personnes du mouvement de libération gay à penser différemment, et ce, tout au long de sa vie. Elle a déclaré : 

« J’ai quitté ma maison en 1961, à l’âge de 10 ans. Je me suis démenée sur la 42e rue. Le début des années 1960 n’était pas génial pour les drag queens, les garçons efféminés ou les garçons qui se maquillaient comme on le faisait. À l’époque, on se faisait battre par la police, par tout le monde. Je n’ai pas vraiment fait mon coming out en tant que drag queen avant la fin des années 1960. C’était vraiment la débandade lorsque des drag queens se faisaient arrêter. Je me rappelle la première fois où je me suis fait arrêter, je n’étais même pas habillée entièrement en drag. Je marchais dans la rue et les flics m’ont tout simplement attrapée. Les gens maintenant prétendent que je suis une lesbienne, parce que je suis avec Julia, ce à quoi je leur je réponds : « Non, je suis juste moi. Je ne suis pas une lesbienne. » J’en ai marre d’être étiquetée. Je ne suis même pas en faveur de l’étiquette de transgenre. J’en ai marre de vivre avec des étiquettes. Je veux juste être qui je suis. Je suis Sylvia Rivera »

Par son activisme et son courage, Sylvia Rivera a présenté un miroir où se reflétait tout ce qui n’allait pas dans la société, mais aussi la possibilité d’une transformation. Sylvia est née en 1951 et décédée en 2002.

Snippet - WITM to claim - RU

Чтобы заявить о себе как об эксперте по вопросам ресурсного обеспечения феминистских движений

Snippet FEA The fight for a world full of workplaces (FR)

La lutte pour un monde rempli de lieux de travail exempts de toute forme de discrimination, de stigmatisation et d'exclusion est une lutte noble. Un monde où le travail sexuel est décriminalisé et reconnu comme travail en fait partie intégrante.

Un monde où tous·tes les travailleur·euses ont des conditions de travail sûres, des salaires décents et peuvent jouir des mêmes droits tels que l'accès à la santé, le droit à la retraite, aux congés maladie, aux vacances, à la sécurité de l'emploi et plus encore, quels que soient leur genre, leur race, leur origine ethnique, leur âge ou leurs capacités. Les droits du travail sont des questions féministes, et les syndicats féministes jouent un rôle clé dans la promotion des droits juridiques, du travail et économiques de tous·tes les travailleur·euses, en particulier les travailleur·euses migrant·e·s, les travailleur·euses domestiques, les travailleur·euses informel·les et les travailleur·euses du sexe. Ce sont ces personnes qui ont récemment été touchées de manière disproportionnée par la pandémie, sa crise des soins, les confinements, les couvre-feux ainsi que la surveillance et la répression policière accrue. Nous vous présentons ici les histoires de militantes féministes et syndicalistes qui se battent pour de meilleures conditions de travail et un monde meilleur pour tous·tes.

5 Major Threats

In the current context, we have identified five major threats to the struggle towards feminist just economies.


1. Financialisation of the world economy.

“Financialisation refers to the increasing importance of financial markets, financial motives, financial institutions, and financial elites in the operation of the economy and its governing institutions both at the national and international levels”. - Gerald Epstein

Epstein Gerald A. 2006: Financialization and the World Economy. Edward Elgar Publishing.

Financial institutions exert a strong influence over economic governance and the direction of development policy. The growing dominance of the corporate sector and international financial institutions in defining local and global public policies, has resulted in the capture of the State in the interest of capital. The current financial system, including controversial credit and debt policies, are integral to the reproduction and expansion of capital accumulation processes.

This raises important questions of how to regulate and re-think the global financial system, not only to avoid serious negative consequences of debt-driven crises,but to allow for sustainable livelihoods and the realization of economic and social rights without retrogression.

For more details, see the article by Balakrishnan and Heintz  “Debt, Power, and Crisis: Social Stratification and the Inequitable Governance of Financial Markets

2. Harmful trade agreements.

For the past 20 years, trade agreements (both bilateral or multilateral) have expanded their role demonstrating increased interest in Intellectual Property Rights (IPR) to be given to corporations.

IPR has clearly benefitted transnational corporations with huge impacts on the ability of poorer nations and peoples to realize human rights, notably:

  • the right to food,
  • the right to conserve,
  • the right to use and sell seeds, and
  • the right to access to essential medicines.

In addition, agriculture import liberalisation resulting in an influx of cheap goods jeopardise women’s self-employed farmers in poor countries and food security. Investment protection clauses included in trade agreements limit the policy space of national governments to create and enforce regulations on issues as crucial as environmental protection, labour rights, and the duration of copyrights.

Feminist movements have been, and are, at the forefront of resistance to these agreements exposing its pitfalls.

(See for example, the reactions by feminist networks around the globe to both the Transatlantic and TransPacific Trade and Investment Partnership Agreement negotiations.)

3. Unprecedented scale of threat to ecosystems and biodiversity.

The commodification of the Earth’s resources and resulting environmental degradation and climate change produced by decades of aggressive industrialisation, plunder and extractivism of the world’s resources, have damaged biodiversity and ecological resilience. These damages are now threatening the existence of human society itself.

The international community has failed to address production and consumption patterns sitting at the root of the problem. Instead, governments –with the support of large corporations interested in making a profit - are leaning towards a “green economy” approach promoting “energy-efficient technologies” (including nuclear energy, biofuels, genetically modified organisms and geo-engineering) and carbon trade schemes as the silver bullet.

4.Commodification of land and accelerating global phenomenon of land and resource grabbing.

While the processes of land and resource appropriation is not new – in fact, they are central struggles in colonial histories- what is new is the advanced means by which land and natural resource wealth are becoming commodities in new markets.

International Financial Institutions play a central role in promoting land markets in developing countries. These institutions finance land reforms that enable powerful actors to use land for speculative gain in exchange of meagre promises of jobs and growth. Land-grabbing has far reaching negative impacts on local peoples’ access to essential goods and services apart from displacement and environmental degradation that are associated with it.

People who are resisting land grabbing, among them women human rights defenders, face diverse forms of violence including physical attacks and sexual abuse, on a daily basis.

5. Entrenched patriarchal foundations that structure the capitalist system

This patriarchal foundation is particularly hegemonic in today’s neoliberal models.

The many ways in which political economy and development are connected to sexuality or gender is evident: think how capitalism defines what can even be characterized as labour and ties human worth to wage-labour productivity.

For the most part, women’s position in the global economy continues to be one of gender-based labour exploitation with women’s work undervalued in precarious jobs, domestic subsistence, reproduction, and in unwaged household production.  Because reproductive labour has been naturalized as women's unpaid work, it has provided an immense subsidy to capitalism at the same time as a source of gender oppression and subjugation.

This situation is aggravated by the fact that as social protection mechanisms begin to dwindle, women’s care burden increases.

Further, the phenomenon of global migration spurred on by thousands of economic refugees escaping oppressive poverty across the globe is not estranged to that of capitalist gender power relations. Remittances become a major source of development financing for the families and communities, but at a major cost for women migrants who struggle to earn a living wage in their new country.

In the same vein, we have seen how patriarchal capitalist systems are using violence and oppression to maintain their status quo. Rising global expenditures in militarism and violence, both perpetrated by state and non-state actors, is increasingly used to control dissent, women’s bodies and voice and settle economic, political and social disputes.

Across the world, violence, incarceration and discrimination disproportionately targets

  • women, communities of colour,
  • indigenous peoples,
  • people with disabilities,
  • sex workers,
  • impoverished people, and
  • LGBTQI people.

An intersectional analysis linking gender, race, ethnicity, age, ability, nationality, sexual orientation and gender identity, among other status is needed to challenge structural violence and its links with a capitalist global system.

A profound crisis in the current global governance system is also evident in the feeble inter-governmental agreements reached and how they often lack the most fundamental accountability mechanisms. The multilateral system that served global governance before is failing to respond to the current multiple crises. The same system continues to be deeply undemocratic, with increasing presence and power by corporations occupying the spaces where States used to be.

Rethinking, Renewing & Reactivating

These threats challenge feminists to re-think our framework and strategies. To renew and reactivate our commitment to movement building with others for a just economy.

They challenge us to consider broad agendas for socio-economic transformations, from a feminist perspective, in ways that address the realities of the majority of the impoverished. Now is the time to bring about change for a just economy and to address the persistent systemic challenges.


See also

Where does the project come from?

Our vision

Yamile Guerra

Yamile Guerra was a well-known lawyer, community leader and political activist in the Santander region of Colombia.

She was actively working to resolve disputes between local communities and developers, advocating against illegal land appropriation. Yamile had occupied various political posts, including as the Secretary General for the Santander government in Bogota and also aspired for the Mayor’s Office of Bucaramanga. In the last few years of her life, Yamile became increasingly active in environmental causes, particularly in the defense of the biodiverse wetlands of Santurbán against development, a region which supplies nearly 2 million people with freshwater.

According to her family and friends, Yamile received daily threats against her life and had asked the authorities for protection. 

“She was very very aware of this issue [land litigation] and she said many times that she felt insecure.” - Alixon Navarro Munoz, journalist and friend of Guerra family

On July 20, 2019 Yamile was shot to death by two men in Floridablanca, Santander. She had just finished discussing a land dispute with them. A suspect was later arrested for her murder and admitted to being paid to carry out her assassination. According to reports, Yamile was the third member of her family to have been killed in relation to land disputes. Her father, Hernando Guerra was murdered several years previously.

Yamile’s assassination is part of a wave of violence and systematic killing of hundreds of social activists and human rights defenders in Colombia. According to the Institute for Development and Peace Studies (INDEPAZ), at the time of Yamile’s death, over 700 community leaders and human rights activists had been killed since the country signed a peace agreement in August 2016. Most were murdered for confronting illegal drug trafficking and mining operations, with indigenous people, Afro-Colombians and women human rights defenders being most at risk. 

Less than a week after Yamile’s death, thousands of Colombians marched all over towns and cities, holding up black and white photos of activists who had been killed, with signs that read: "Without leaders there can be no peace" and "No more bloodshed”.

Yamile Guerra was only 42 years old at the time of her assassination. 

Snippet - WITM Why now_col 2 - RU

Обеспечение ресурсами феминистских движений имеет основополагающее значение для обеспечения более справедливого и мирного настоящего и свободного будущего.

За последнее десятилетие спонсоры выделили значительно больше средств на обеспечение гендерного равенства, однако лишь 1% средств, выделенных на благотворительность и развитие был направлен непосредственно на поддержку социальных изменений, проводимых под руководством феминисток.

В солидарности с движениями, которые по-прежнему остаются невидимыми, маргинализированными и не имеют доступа к основному, долгосрочному, гибкому и основанному на доверии финансированию, данный опрос освещает фактическое состояние ресурсного обеспечения, выявляет ошибочные решения и указывает на то, как необходимо изменить модели финансирования, чтобы движения процветали и решали сложные задачи современного мира.

Snippet FEA Workers demonstrations in Georgia 1 (EN)

This photo shows four people with posters at a protest and in the middle a woman with a megaphone speaking

Reivindicar los bienes comunes

Definición

La activista y académica Soma Kishore Parthasarathy señala que existen diversas formas de pensar los bienes comunes.

En un sentido más convencional, se los entiende como recursos naturales destinados a ser usados por quienes dependen de su uso. Sin embargo, el concepto de «bienes comunes» se ha expandido para incluir recursos como los conocimientos, la herencia, la cultura, espacios virtuales e incluso el clima. Es un concepto anterior al régimen de propiedad individual y que aportó las bases para la organización social. Las definiciones que aportan las entidades gubernamentales limitan su alcance a los recursos de la tierra y materiales.

El concepto de los bienes comunes se apoya en la práctica cultural de compartir espacios de subsistencia y recursos como dones de la naturaleza, para el bien común, y para la sostenibilidad de lo que es común a todxs.

Contexto

Los bienes comunes de la humanidad están cada vez más amenazados porque las naciones y fuerzas del mercado continúan colonizándolos, explotándolos y ocupándolos.

En algunos contextos favorables, los «bienes comunes» tienen el potencial de habilitar una posición de autonomía sobre todo para las mujeres bajo opresión económica desde la que pueden negociar sus múltiples necesidades y aspiraciones.

Perspectiva feminista

Cuando a las mujeres y a otros géneros oprimidos se les niega el acceso a los bienes comunes y la posibilidad de controlarlos, se refuerza el patriarcado.

Por eso, una economía feminista busca restaurar los derechos legítimos de las comunidades a estos recursos comunes. Esa autonomía les permite mantenerse a sí mismas al mismo tiempo que desarrollan sistemas más igualitarios de gobernabilidad y de uso de esos recursos. Una economía feminista reconoce los roles de las mujeres y les ofrece las mismas oportunidades para tomar decisiones, es decir, las coloca en igualdad de condiciones como demandantes de esos recursos.


Para leer más acerca de esta propuesta:

Binta Sarr

Binta Sarr fue una activista por la justicia social, económica, cultural y política, y una ingeniera hidráulica en Senegal. Después de 13 años en la administración pública, Binta dejó ese camino para trabajar con mujeres rurales y marginadas.

Fue de este compromiso que surgió la Association for the Advancement of Senegalese Women [Asociación para el Avance de las Mujeres Senegalesas] (APROFES, por sus siglas en inglés), un movimiento y organización de base que Binta fundó en 1987. Uno de sus principales enfoques fue la formación de dirigentes, en relación no solo con las actividades económicas, sino también con los derechos de las mujeres y el acceso a los puestos de toma de decisiones.

"Las poblaciones de base deben organizarse, movilizarse, asumir el control ciudadano y exigir la gobernabilidad democrática en todos los sectores del espacio público. La prioridad de los movimientos sociales debe ir más allá de la lucha contra la pobreza y debe centrarse en programas de desarrollo articulados y coherentes en consonancia con los principios de los derechos humanos, teniendo en cuenta al mismo tiempo sus necesidades y preocupaciones tanto a nivel nacional como subregional y desde una perspectiva de integración africana y mundial". - Binta Sarr

Partiendo de la convicción de Binta de que el cambio fundamental de la condición de la mujer requiere una transformación de las actitudes masculinas, APROFES adoptó un enfoque interdisciplinario,  al utilizar la radio, los seminarios y el teatro popular, además de proporcionar una educación pública innovadora y  brindar apoyo cultural a las acciones de sensibilización. Su compañía de teatro popular representó piezas originales sobre el sistema de castas en el Senegal, el alcoholismo y la violencia conyugal. Binta y su equipo también analizaron la conexión crucial entre la comunidad y el mundo en general.

"Para APROFES, se trata de estudiar y tener en cuenta las interacciones entre lo micro y lo macro, lo local y lo global y también, las diferentes facetas del desarrollo. Desde la esclavitud hasta la colonización, el neocolonialismo y la mercantilización del desarrollo humano, la mayor parte de los recursos de África y del Tercer Mundo (petróleo, oro, minerales y otros recursos naturales) están todavía bajo el control de carteles financieros y las otras multinacionales que dominan este mundo globalizado". - Binta Sarr

Binta fue una de las integrantes fundadoras de la sección femenina de la Asociación Cultural y Deportiva Magg Daan. Recibió distinciones del Gobernador Regional y del Ministro de Hidrología por su "devoción por la población rural".

Nacida en 1954 en Guiguineo, un pequeño pueblo rural, Binta falleció en septiembre de 2019.


Tributos:

"La pérdida es inconmensurable, el dolor es pesado y profundo, pero resistiremos para no llorar a Binta; no lloraremos a Binta, mantendremos la imagen de su amplia sonrisa en todas las circunstancias, para resistir e inspirarnos en ella, para mantener, consolidar y desarrollar su obra..." - Página de Facebook de Aprofes, 24 de septiembre de 2019.

"¡Adiós Binta! Creemos que tu inmenso legado será preservado." - Elimane FALL , presidente de ACS Magg-Daan