Left
Half
Left

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

La mémoire comme forme de résistance : un hommage

L’hommage se présente sous forme d’une exposition de portraits d’activistes du monde entier qui ne sont plus parmi nous qui ont lutté pour les droits des femmes et la justice sociale. 


En 2020, nous adoptons une démarche légèrement différente 

Cette année, tout en continuant à convoquer la mémoire de celleux qui ne sont plus parmi nous, nous souhaitons célébrer leur héritage et souligner les manières par lesquelles leur travail continue à avoir un impact sur nos réalités vécues aujourd’hui.

49 nouveaux portraits de féministes et de défenseur·e·s viennent compléter la gallerie. Bien que de nombreuses des personnes que nous honorons dans cet hommage sont décédé·e·s du fait de leur âge ou de la maladie, beaucoup trop d’entre iels ont été tué·e·s à cause de leur travail et de qui iels étaient.

Les histoires des activistes à l'honneur dans cet Hommage font vivre leur héritage et continuent d'inspirer le travail et l’action de nos mouvements.

Visiter notre exposition virtuelle

Les portraits de l'édition 2020 ont été illustrés par Louisa Bertman, artiste et animatrice qui a reçu plusieurs prix.

L’AWID tient à remercier nos membres, les familles, les organisations et les partenaires qui ont contribué à cette commémoration. Nous nous engageons auprès d’elleux à poursuivre le travail remarquable de ces féministes et défenseur·e·s et nous ne ménagerons aucun effort pour que justice soit faite dans les cas qui demeurent impunis.

« Ils ont essayé de nous enterrer. Ils ne savaient pas que nous étions des graines » - Proverbe mexicain

L'Hommage a été inauguré en 2012

Le premier hommage aux défenseur-e-s des droits humains a pris la forme d’une exposition de portraits et de biographies de féministes et d’activistes disparu·e·s lors du 12e Forum international de l’AWID en Turquie. Il se présente maintenant comme une gallerie en ligne, mise à jour chaque année.

Depuis, 467 féministes et défenseur-e-s des droits humains ont été mis·es à l'honneur.

Visiter notre exposition virtuelle

Contenu lié

Snippet FEA Linda Porn Bio (EN)

Linda Porn is yet another heroine of feminist union organizing and sex worker activism nationally (in Spain) and transnationally.

Originally from Mexico, she has been living in Spain since the 2000s. She is a sex worker, an activist, a single mother and a multidisciplinary artist. Drawing from these different identities, she uses performance, video art and theater to vizibilize struggles at the intersections of transfeminism, sex work, migration, colonialism and motherhood.

She combines art and sex work while caring for her daughter as a single mother.

Linda also belongs to sex workers collectives that fight for their rights, such as the OTRAS union and CATS Murcia. She also co-founded the group 'Madrecitas' - that visibilises and denounces racist institutional violence against migrant families. Violence to which she and her daughter were subjected as a sex worker and migrant single mother.

You can follow her art work here.

Sylvia Rivera

Sylvia Rivera était une militante pour les droits civiques, travestie et travailleuse du sexe.

Connue comme la drag queen de couleur de New York, Sylvia était une infatigable et féroce défenseure des marginalisé·e·s et exclu·e·s au début des années 1970, alors que le mouvement pour les « droits des gays » prenait de l’ampleur aux États-Unis.

Dans un discours bien connu prononcé pour Chistopher Street Day en 1973, Sylvia s’est exclamée, parmi une foule de membres de la communauté LGBT : 

« Vous me dites tous d’aller me cacher, la queue entre les jambes.
Je ne supporterai plus ces conneries.
On m’a battue.
On m’a cassé le nez.
On m’a jetée en prison.
J’ai perdu mon travail.
J’ai perdu mon appartement.
Tout ça pour la libération gay, et vous me traitez de la sorte?
C’est quoi votre putain de problème à tous?
Réfléchissez à ça! » 

En 1969, à l’âge de 17 ans, Sylvia a participé aux célèbres émeutes de Stonewall en jetant, paraît-il, le deuxième cocktail molotov en signe de protestation contre la descente de la police dans le bar gay de Manhattan. Elle a continué à être une figure centrale des soulèvements qui ont suivi, organisant des rassemblements et ripostant aux brutalités policières.

En 1970, Sylvia a collaboré avec Marsha P. Johnson à la création de Street Transvestite Action Revolutionaries (S.T.A.R.), collectif et organisation politique qui mettait sur pied des projets de soutien mutuel pour les personnes trans vivant dans la rue, celles et ceux aux prises avec la toxicomanie ou en détention, et spécialement pour les personnes trans de couleur et celles et ceux vivant dans la pauvreté. 

Refusant les étiquettes, Sylvia a incité les personnes du mouvement de libération gay à penser différemment, et ce, tout au long de sa vie. Elle a déclaré : 

« J’ai quitté ma maison en 1961, à l’âge de 10 ans. Je me suis démenée sur la 42e rue. Le début des années 1960 n’était pas génial pour les drag queens, les garçons efféminés ou les garçons qui se maquillaient comme on le faisait. À l’époque, on se faisait battre par la police, par tout le monde. Je n’ai pas vraiment fait mon coming out en tant que drag queen avant la fin des années 1960. C’était vraiment la débandade lorsque des drag queens se faisaient arrêter. Je me rappelle la première fois où je me suis fait arrêter, je n’étais même pas habillée entièrement en drag. Je marchais dans la rue et les flics m’ont tout simplement attrapée. Les gens maintenant prétendent que je suis une lesbienne, parce que je suis avec Julia, ce à quoi je leur je réponds : « Non, je suis juste moi. Je ne suis pas une lesbienne. » J’en ai marre d’être étiquetée. Je ne suis même pas en faveur de l’étiquette de transgenre. J’en ai marre de vivre avec des étiquettes. Je veux juste être qui je suis. Je suis Sylvia Rivera »

Par son activisme et son courage, Sylvia Rivera a présenté un miroir où se reflétait tout ce qui n’allait pas dans la société, mais aussi la possibilité d’une transformation. Sylvia est née en 1951 et décédée en 2002.

Forum anchors (Forum page)

Forum Anchors

The AWID Forum will be organized around 6 interconnected topics. These ‘anchors’ center feminist realities.

Explore

Actores anti-derechos

Capítulo 4

Una red compleja de actores anti-derechos, en constante evolución, está ejerciendo cada vez más influencia en los espacios internacionales y en las políticas nacionales. Respaldados a menudo por financiaciones poco transparentes, estos actores construyen alianzas tácticas sobre distintos temas y cruzando diferentes regiones y credos para aumentar su impacto.

Image from #GenderAndSex Conference
© HazteOir.org/Flickr
23.02.2018 I Congreso Internacional sobre Género, Sexo y Educación (#GenderAndSex Conference)

Estamos viendo actores fascistas y fundamentalistas que, si bien tienen un discurso nacionalista, son completamente transnacionales en lo que respecta a sus basamentos ideológicos, sus alianzas políticas y sus redes de financiamiento. En algunos casos, estos grupos están respaldados por flujos financieros poco transparentes vinculados con grandes empresas o con partidos políticos de extrema derecha. Sin embargo, también crean alianzas estratégicas, que incluyen, en algunos casos, segmentos de los movimientos feministas y por los derechos de las mujeres, y se distancian de los elementos más evidentemente extremistas para parecer más legítimos. Los actores anti-derechos también se expanden y replican su estilo de organización antiderechos (ya sea a través de campañas y grupos de presión, o de litigios estratégicos) en todo el planeta.

Índice de contenidos

  • CitizenGo
  • Alliance Defending Freedom (ADF)
  • Financiación de actores antiderechos
  • Los vínculos entre feministas trans-excluyentes y fundamentalistas cristianxs
  • Ejercicio: Esquematicemos el panorama
  • Historia de movimiento de resistencia: Catolicadas, una poderosa herramienta de comunicación para promover la igualdad de género y los derechos sexuales y reproductivos

Leer el capítulo completo

What Our Members Say - ES

Lo que dicen nuestrxs miembrxs

Snippet FEA Principles of work Human Rights (ES)

Una persona hablando por un altavoz.

DERECHOS HUMANOS

Yamile Guerra

Yamile Guerra was a well-known lawyer, community leader and political activist in the Santander region of Colombia.

She was actively working to resolve disputes between local communities and developers, advocating against illegal land appropriation. Yamile had occupied various political posts, including as the Secretary General for the Santander government in Bogota and also aspired for the Mayor’s Office of Bucaramanga. In the last few years of her life, Yamile became increasingly active in environmental causes, particularly in the defense of the biodiverse wetlands of Santurbán against development, a region which supplies nearly 2 million people with freshwater.

According to her family and friends, Yamile received daily threats against her life and had asked the authorities for protection. 

“She was very very aware of this issue [land litigation] and she said many times that she felt insecure.” - Alixon Navarro Munoz, journalist and friend of Guerra family

On July 20, 2019 Yamile was shot to death by two men in Floridablanca, Santander. She had just finished discussing a land dispute with them. A suspect was later arrested for her murder and admitted to being paid to carry out her assassination. According to reports, Yamile was the third member of her family to have been killed in relation to land disputes. Her father, Hernando Guerra was murdered several years previously.

Yamile’s assassination is part of a wave of violence and systematic killing of hundreds of social activists and human rights defenders in Colombia. According to the Institute for Development and Peace Studies (INDEPAZ), at the time of Yamile’s death, over 700 community leaders and human rights activists had been killed since the country signed a peace agreement in August 2016. Most were murdered for confronting illegal drug trafficking and mining operations, with indigenous people, Afro-Colombians and women human rights defenders being most at risk. 

Less than a week after Yamile’s death, thousands of Colombians marched all over towns and cities, holding up black and white photos of activists who had been killed, with signs that read: "Without leaders there can be no peace" and "No more bloodshed”.

Yamile Guerra was only 42 years old at the time of her assassination. 

Incarnations Transnationales | Note des éditeurices

Des mots perdus 

Chinelo Onwualu
Ghiwa Sayegh
Chinelo Onwualu Ghiwa Sayegh

« Lorsque nous avons désespérément besoin de changement, comme c’est le cas dans la maladie et l’insurrection, notre langage se vide de sa complexité et se réduit à l’essentiel... Mais à mesure que la maladie et la révolution persistent, le langage fabriqué en elles et à leur sujet s’approfondit, laisse entrer plus de nuances, absorbé par l’expérience profondément humaine qu’est de rencontrer de ses propres limites sur le site de la fin du monde. »
Johanna Hedva


Lorsque nous avons commencé à imaginer un tel numéro avec Nana Darkoa, à l’approche du festival Crear | Résister | Transform : un festival dédié aux mouvements féministes ! de l’AWID, nous sommes parti·e·s d’une question qui relève davantage d’une observation de l’état du monde – un désir de déplacer le terrain : pourquoi nos sexualités et nos plaisirs continuent-ils d’être apprivoisés et criminalisés, alors même qu’on nous répète sans cesse qu’ils n’apportent ni valeur ni progrès? Nous sommes arrivé·e·s à la conclusion que lorsqu’elles sont incarnées, quelque chose dans nos sexualités va à l’encontre d’un ordre mondial qui continue à se manifester par des contrôles aux frontières, des apartheids vaccinaux, un colonialisme d’occupation, un nettoyage ethnique et un capitalisme rampant. Pouvons-nous donc parler du potentiel perturbateur de nos sexualités? Pouvons-nous encore le faire lorsque, pour être financé·e·s, nos mouvements sont cooptés et institutionnalisés?

Lorsque notre travail incarné devient un profit entre les mains de systèmes que nous cherchons à démanteler, il n’est pas étonnant que nos sexualités et nos plaisirs soient une fois de plus relégués à la marge – surtout lorsqu’ils ne sont pas assez rentables. À plusieurs reprises au cours de la production de ce numéro, nous nous sommes demandé ce qui se passerait si nous refusions de nous plier aux services essentiels du capitalisme. Mais pouvons-nous oser poser cette question, lorsque nous sommes épuisé·e·s par le monde? Peut-être que nos sexualités sont si facilement rejetées parce qu’elles ne sont pas considérées comme des formes de soins. Peut-être que ce dont nous avons besoin, c’est de réimaginer le plaisir comme une forme de soin radical – un soin qui est également anticapitaliste et anti-institutionnel.

Alors que nous entrons dans notre deuxième année complète de pandémie mondiale, notre approche des incarnations transnationales a dû se concentrer sur un seul constat politique : prendre soin est une forme d’incarnation. Et parce qu’à l’heure actuelle, une grande partie de notre travail se fait sans tenir compte des frontières entre nous et en nous-mêmes, nous sommes toustes incarné·e·s de manière transnationale – et nous échouons toustes. Nous ne parvenons pas à prendre soin de nous-mêmes et, plus important encore, à prendre soin les un·e·s des autres.

Cet échec n’est pas de notre fait. 

Beaucoup de nos parents considéraient le travail comme une transaction, quelque chose à donner en échange d’une compensation et d’une garantie de soins. Et bien que cet échange n’ait pas toujours été respecté, nos parents ne s’attendaient pas à ce que leur travail les comble. Iels avaient leurs loisirs, leurs passe-temps et leurs communautés pour cela. Aujourd’hui, nous, leurs enfants, qui avons été conditionné·e·s à penser que notre travail est intimement lié à notre passion, n’avons pas de telles attentes. Nous considérons le travail et les loisirs comme une seule et même chose. Pour un trop grand nombre d’entre nous, le travail en est venu à incarner tout notre être. 

Cependant, le capitalisme hétéropatriarcal ne nous valorise pas, et encore moins notre travail ou nos sexualités. C’est un système qui ne fera qu’exiger toujours plus, jusqu’à votre mort. Et quand vous mourrez, il vous remplacera par quelqu’un·e d’autre. L’attente d’être en ligne 24 heures sur 24 signifie que nous ne pouvons tout simplement pas nous échapper du travail, même lorsque nous le souhaitons. Cette commercialisation du travail, qui le dissocie de la personne, a infiltré tous les aspects de nos vies et se perpétue même dans les milieux les plus féministes, les plus radicaux et les plus révolutionnaires.

Les attentes capitalistes ont toujours été particulièrement pernicieuses pour les corps qui ne correspondent pas à leur idéal. Et celleux qui cherchent à consolider leurs pouvoirs ont utilisé la pandémie comme une occasion de cibler les femmes, les minorités sexuelles et toustes celleux qu’iels considèrent comme des moins que rien.

Ce numéro spécial existe à cause, et certainement en dépit, de cela.

Presque tous les contributeur·ice·s et membres du personnel se sont surpassé·e·s. Chaque article est le fruit d’une passion, mais aussi d’un incroyable épuisement. De manière très concrète, ce numéro est une incarnation du travail transnational – et dans le monde numérique dans lequel nous vivons, tout travail est devenu un travail transnational. Alors que nous devons faire face à de nouvelles frontières qui ne brisent pas un ordre ancien mais le réifient, nous avons fait l’expérience directe, aux côtés de nos contributeurs, de la façon dont le capitalisme épuise nos limites – comment il devient difficile de construire des arguments cohérents, en particulier lorsque ceux-ci sont soumis à une date limite. Nous avons collectivement perdu les mots – parce que nous sommes perdu·e·s pour les mondes.

Se sentir perdu et seul dans le monde du capitalisme hétéropatriarcal est exactement la raison pour laquelle nous devons réévaluer et repenser nos systèmes de soins. À bien des égards, nous avons transformé ce numéro en une mission visant à trouver du plaisir dans les soins. Parce qu’il est devenu plus difficile de construire des arguments cohérents, les moyens visuels et créatifs sont passés au premier plan. Nombreux·ses sont celleux qui, ayant l’habitude d’écrire, se sont tourné·e·s vers ces médias pour produire des connaissances et couper court au brouillard mental qui nous a toustes enveloppé·e·s. Nous avons fait intervenir d’autres voix, en plus de celles que vous avez entendues au festival, afin d’ouvrir de nouvelles conversations et d’élargir nos horizons. 

Alors que nous sommes privé·e·s de nos mots, il est de notre devoir politique de continuer à trouver des moyens de nous maintenir et de prendre soin de nous-mêmes et des autres. Une grande partie de nos réalités actuelles tente de nous effacer et de nous déplacer, tout en continuant à exploiter notre travail. Notre incarnation, par conséquent, devient une forme de résistance; c’est le début de nous-mêmes trouvant notre voie en dehors et en dedans de nous.

Woman with hijab-squiggle

Snippet - CSW69 Image - FR

Snippet FEA Title Main (FR)

 

 

 

Les Économies Féministes

QUE NOUS ADORONS

 

 

Binta Sarr

Binta Sarr fue una activista por la justicia social, económica, cultural y política, y una ingeniera hidráulica en Senegal. Después de 13 años en la administración pública, Binta dejó ese camino para trabajar con mujeres rurales y marginadas.

Fue de este compromiso que surgió la Association for the Advancement of Senegalese Women [Asociación para el Avance de las Mujeres Senegalesas] (APROFES, por sus siglas en inglés), un movimiento y organización de base que Binta fundó en 1987. Uno de sus principales enfoques fue la formación de dirigentes, en relación no solo con las actividades económicas, sino también con los derechos de las mujeres y el acceso a los puestos de toma de decisiones.

"Las poblaciones de base deben organizarse, movilizarse, asumir el control ciudadano y exigir la gobernabilidad democrática en todos los sectores del espacio público. La prioridad de los movimientos sociales debe ir más allá de la lucha contra la pobreza y debe centrarse en programas de desarrollo articulados y coherentes en consonancia con los principios de los derechos humanos, teniendo en cuenta al mismo tiempo sus necesidades y preocupaciones tanto a nivel nacional como subregional y desde una perspectiva de integración africana y mundial". - Binta Sarr

Partiendo de la convicción de Binta de que el cambio fundamental de la condición de la mujer requiere una transformación de las actitudes masculinas, APROFES adoptó un enfoque interdisciplinario,  al utilizar la radio, los seminarios y el teatro popular, además de proporcionar una educación pública innovadora y  brindar apoyo cultural a las acciones de sensibilización. Su compañía de teatro popular representó piezas originales sobre el sistema de castas en el Senegal, el alcoholismo y la violencia conyugal. Binta y su equipo también analizaron la conexión crucial entre la comunidad y el mundo en general.

"Para APROFES, se trata de estudiar y tener en cuenta las interacciones entre lo micro y lo macro, lo local y lo global y también, las diferentes facetas del desarrollo. Desde la esclavitud hasta la colonización, el neocolonialismo y la mercantilización del desarrollo humano, la mayor parte de los recursos de África y del Tercer Mundo (petróleo, oro, minerales y otros recursos naturales) están todavía bajo el control de carteles financieros y las otras multinacionales que dominan este mundo globalizado". - Binta Sarr

Binta fue una de las integrantes fundadoras de la sección femenina de la Asociación Cultural y Deportiva Magg Daan. Recibió distinciones del Gobernador Regional y del Ministro de Hidrología por su "devoción por la población rural".

Nacida en 1954 en Guiguineo, un pequeño pueblo rural, Binta falleció en septiembre de 2019.


Tributos:

"La pérdida es inconmensurable, el dolor es pesado y profundo, pero resistiremos para no llorar a Binta; no lloraremos a Binta, mantendremos la imagen de su amplia sonrisa en todas las circunstancias, para resistir e inspirarnos en ella, para mantener, consolidar y desarrollar su obra..." - Página de Facebook de Aprofes, 24 de septiembre de 2019.

"¡Adiós Binta! Creemos que tu inmenso legado será preservado." - Elimane FALL , presidente de ACS Magg-Daan

FRMag - Freeing the Church

Libérer l’église et décoloniser la bible pour les femmes de Papouasie occidentale

par Rode Wanimbo

Seigneur, nous sommes indignes. C’est nous qui avons péché car Ève a mangé le fruit dans le jardin d’Eden.  (...)

Lire


< illustration : « Offrandes pour les vies Noires » par Sokari Ekine

الفرح للعالم: ستّة أسئلة مع نايكي ليدان

أجرت المقابلة تشينيلو أونوالو
ترجمة فيفيان عقيقي

Decorative Element


Naike Ledan Portrait

نايكي ليدان، مدافعة عن العدالة الاجتماعية وناشطة نسوية ملتزمة، تتمتع بـ 20 عامٍ من الخبرة في مجال الدفاع عن حقوق الإنسان والعدالة الصحية وتمكين المرأة، والنضال من أجل الوصول الشامل إلى الخدمات الأساسية والإدماج الاجتماعي، فضلاً عن بناء قدرات المجتمع المدني. قامت بعمل مكثف في كندا وغرب وجنوب إفريقيا وهايتي في مجال الدفاع عن الحقوق المدنية، وبناء القدرات لمنظمات المجتمع المدني، مع التأكيد على المحددات الاجتماعية للإقصاء الهيكلي. إنها تقدر مبادئ القيادة المشتركة والمساحات المعادية للاستعمار والقمع والأبوية.

Article Cover for A Joy to the World: Six Questions with Naike Ledan

السؤال الأوّل: تُعَدّين ناشطة في قضايا حقوق العابرين/ات جنسياً؛ أشعر بالفضول لمعرفة كيف عبّدتِ مسيرتك.

نشأتُ في هايتي حتّى بلغت سنّ الثامنة عشرة، ثمّ عشتُ في مونتريال لمدّة 19 عاماً. في العام 2016 عدتُ إلى هايتي معتقدة أنني سوف أعود إلى الوطن، لكن المكان تغيّر، وكان عليّ التكيّف مجدّداً. لم أُعِدْ ربط الصلات مع العائلة وأصدقاء الطفولة بالطريقة التي كنت أتوقّعها. عدت كمُغتربة مع ظروف عمل مريحة، وبقيت أشعر أنني غريبة لفترة طويلة جداً. لكن في الوقت نفسه، شعرت أنني في وطني بسبب اللغة، وحتى الصمت المألوف، وعدم اضطراري إلى تبرير غنائي لشارة إعلان تجارية – تعلمين... تلك الأمور التي نتشاركها، تلك الطاقة، تلك المساحة، وتلك الروح.

عودتي إلى حبّ الذات – أو ما أسمّيه "ولادة جديدة" – التي تتزامن مع ولادة طفلي الأوّل، وولادة نفسي، ووقوعي في حبّ حبيبتي الكويرية. (مصدر الصورة: نايكي ليدان)​​​​​​

 ما ساعدني في ذلك هو حبّي للعمل في كافة أنحاء البلاد، وتوثيق معارف الناس. لذلك تركت مساحتى المريحة، وأصبحت مديرة قطرية لمنظّمة إقليمية كويرية. تركَّز معظم عملي على إيجاد الموارد وبناء قدرات المجتمع المدني. بنيتُ استراتيجيتي على الذهاب إلى الريف، والبحث عن كلّ المنظّمات الصغيرة، والمساعدة في بناء قدراتها وتمويلها. لم أكن مُهتمّة بالسياسيين وبمصافحتهم والتقاط الصور معهم <ضحكة>. كان لديّ حليف رائع: شارلوت جودي، الناشط الكويري الذي قُتِل قبل ثلاث سنوات في منزله. تقرّبنا كثيراً بعد حظر مهرجان أفلام أفرو كويرية في هايتي كنا نخطّط له. أحدث المهرجان ضجّة كبيرة، وأثار نقاشات عن الكويرية في كلّ مكان، لذلك قدّمني شارلوت إلى منظّمات المجتمع المدني الصغيرة، المُنتشرة في كلّ ركن من البلاد. كان عليّ أن أكون هناك لمساعدة المنظّمة (المنظّمات)، على التسجيل بشكل قانوني أو بناء خطّتها الاستراتيجية. جعلتني هذه الأعمال ناشطة كويرية، وبالتالي ناشطة في قضايا المتحوّلين/ات جنسياً. مع ذلك لا أسمّي نفسي ناشطة. إنّها كلمة ثقيلة كما تعلمين. لكنّها الصفة التي يناديك بها الناس. أعتقد أنني مجرّد عاشقة ومقاتلة <ضحكة>.

السؤال الأوّل: أخبريني عن ورشة العمل التي نظّمتها للمهرجان مع AWID. ما هو مضمونها وسياقها؟

وعيي الذاتي العميق خلال سنوات طفولتي، وانخراطي في البحث عن أسباب انعدام المساواة والظلم في سنّ مُبكرة جدّاً (في الرابعة من عمري تقريباً). (مصدر الصورة: نايكي ليدان))

ا تتحدّث وسائل الإعلام الدولية عن هايتي، لكن مع وجود بيئة سياسية سيّئة فإن البيئة الاقتصادية تكون أكثر كارثية. نظراً لانتمائي إلى الطبقة الوسطى في هايتي، وتحدّثي بلغات عدّة، وامتلاكي جوازات سفر مختلفة، تردّدت بدايةً في أخذ هذه المساحة. غالباً ما أرى نفسي كجسر، لا شخص يتحدّث عن نفسه. لذلك دعوت سيمي، شابّة لامعة متحوّلة جنسياً من خارج بورت أو برنس، لتأخذ المساحة وتتحدّث عن نفسها، وترشدنا إلى واقع النساء المتحوّلات في هايتي. انتهى بنا الأمر بعقد جلسة عن النسوية غير الشمولية – أو كما أسمّيها المساحات النسوية الرسمية – وكيف أن الفتيات المتحوّلات في هايتي لا يملكن مساحات للمساهمة في التعريف عن المرأة ومشاركة واقعها. من هنا، كان مهرجان AWID فرصة لي لإعطاء مساحة للنساء اللواتي يجب أن يحصلن على فرص. أمضينا وقتاً رائعاً؛ احتسينا النبيذ أثناء جلستنا عبر الإنترنت، وشاركتنا سيمي، التي ساعدتني في إدارة الجلسة، بما يعنيه أن تكوني طفلة/ فتاة/ امرأة متحوّلة في مراحل مختلفة من حياتها، وتحدّثت عن أخطار الشارع والفقر والإقصاء والفشل في ظهورها كامرأة بعد التحوّل، وأيضاً عن انتصاراتها.

السؤال الأوّل: ما علاقة النساء المتحوّلات بالمنظّمات النسوية في هايتي؟ كيف كانت تجربتك في هذا السياق؟

لقد كانت تجربة النساء المتحوّلات صعبة، وفي الواقع مفجعة. من عدم الاعتراف بوجودهن إلى التعامل معهنّ بأسلوب جنسي مُتطرّف، فضلاً عن تعرّضهن للقتل من دون حتّى الإعلان عن هذه الحالات في الإعلام. وهو ما يعبّر عن مدى عدم الاعتراف بوجودهن، وعن كيفيّة محوهن. إنهنّ موجودات في كلّ مكان، لكن ليس في أماكن العمل، ولا في البيئات النسوية، ولا في بيئات المؤسّساتية. ولا حتّى في منظّمات مجتمع الميم. في الآونة الأخيرة فقط، ونتيجة حملات المناصرة، صحّحت بعض المنظّمات نوعاً ما هذه الوضعيّة. لكن لا يزال الأمر غير وارد في المساحات النسوية. ما زلنا مضطرّات للتعامل مع الخطاب الإقصائي القديم بـ»إنهنّ لسنا نساء. بالطبع، إذا نجحن في الظهور كنساء بعد عمليّات التحوّل...». إن ثقافة الفشل أو النجاح في التحوّل ليست إلّا محادثة عن إدارة المخاطر – إلى أي درجة ينجح التحوّل، وما الذي يعنيه لجسمكِ، والعنف الذي يلحق به. في الواقع الإقصائي للمتحوّلين/ات الذي نعيش فيه، ويُعاد إنتاجه في الكثير من المساحات النسوية، قد تُعتبر فتيات، وإلى حدّ معيّن، أولئلك اللواتي ينجحن في الظهور بما يتوافق مع الجنس الذي تحوّلن إليه. لكن ماذا عن الوقوع في الحبّ، وإجراء محادثة، وإخفاء الهوية الجنسية، والرغبة في الحصول على مظهر معيّن، أو مهنة معيّنة؟ في الحقيقة، أصبح العلاج بالهرمونات حديثاً عن الحدّ من المخاطر كما عبّرت سيمي في ورشة العمل. لكن ليس لدينا خيار العلاج الهرموني، ولا الإطار الطبي أو النظام لدعم أولئك الذين يرغبون في متابعته.

السؤال الأوّل: عندما تتحدّثين عن الطريقة التي يُنظر بها إلى الأشخاص المتحوّلين/ا جنسياً والكويريين/ات في المجتمع، يبدو أنها مشابهة لنظرة المجتمع في نيجيريا، حيث يبرز رهاب المثلية بعمق.

هايتي بلد مُعقّد للغاية وبطريقة جميلة جداً. لا يوجد شيء بسيط، كما تعلمين، لا يوجد شيء يُمكن القيام به بطريقة واحدة فقط. الهايتيون متسامحون للغاية – لكنّهم وفي الوقت نفسه يعانون من رهاب المثلية. سوف تجد مناطق في الريف، لا يعاني المقيمون فيها من رهاب المثلية على الإطلاق نظراً لوجود معابد فودو فيها، وهذه ديانة تحترم الحياة. أحد المبادئ الأساسية لديانة فودو هو عدم وجود ما هو صحيح أو خطأ. لفترة طويلة، كان الناس يعتقدون أن هايتي ملاذ ومكان حيث يعيش أناس متسامحون – نحن نتحدّث عن السبعينيات والثمانينيات وقبل انتشار فيروس نقص المناعة البشريّة، وحتّى التسعينيات. من ثمّ وقع زلزال العام 2010 وقتل نحو 300 ألف شخص، وبعدها تدفّقت كلّ هذه الأموال من جنوب الولايات المتّحدة عبر الإنجيليين لإعادة بناء البلاد والعثور على يسوع. لذلك، يُعدّ رهاب المثلية حديث النشأة في هايتي. في العمق، في روحية الثقافة، لا أستطيع القول إنّ هايتي معادية للمثليين. لكن في الحياة اليومية، من المؤكّد أن هناك عنفاً يقع على المثليين، وكذلك على النساء، والنساء الفقيرات، والنساء داكنات البشرة أيضاً، خصوصاً أنّ التمييز العرقيّ بارز جداً في منطقة الكاريبي.

السؤال الأوّل: كيف تمكّنت من إدارة الأمر؟ ما كانت استراتيجيّتك 

عودتي إلى هايتي كان جزءاً من مساري الهادف نحو التخلّص من الاستعمار، وكان محاولةً منّي لموضعة حواسي وحواس عائلتي ضمن فضاءٍ يحتوي قصص التمرّد على المعيارية وعلى واقع العنصرية ضد السود. (مصدر الصورة: نايكي ليدان)

أنا أحبّ عملي حقّاً. أحبّ العمل بشكل عام. عندما وصلت، عملت بداية مع تلك المنظّمة غير الحكومية الرهيبة لكنني قمت بعمل رائع. كنت موجودة دائماً في الريف، وأتحدّث وأتعلّم من الناس والنساء. وهو ما أسعدَ قلبي لفترة طويلة لأنني أحبّ ثقافتي بشدّة، وأحبّ الأشخاص السود، والنساء السود – النساء السود المُسنّات، والأطفال السود. يملأني الأمر بروحانية. عندما كنّا في كندا، ارتاد أطفالي مدارس البيض المرموقة. لم يتحدّثوا بلغة شعب الكريول ولا الفرنسية. أمّا الآن فإنّهم يركضون بحرّية في حديقة المنزل، ويتقاتلون بلغة الكريول. أيضاً وجدت مع الأشخاص الذين قابلتهم محاور للبقاء. خلقت روابط مع الكويريين/ات وغيرهم من غريبي الأطوار مثلي. كان الأمر رائعاً حقاً. لكنّي أعاني الآن. لم أعد أشعر بالأمان في هايتي. أسبوعياً تُسجّل نحو 40 عملية خطف في بورت أو برنس – وهو وضع مستمرّ منذ العام 2018. أصبت بنوبات من القلق والذعر. لقد حان وقت الذهاب، فيما أسأل نفسي: «أين هو الوطن؟». قضيت 19 عاماً في مونتريال لكنّني لم أشعر مطلقاً بأنني في وطني. عندما غادرت، لم أفتقدها أبداً، لذلك لا أريد العودة إليها. أيضاً بكيت كثيراً مؤخّراً كوني أشعر بأنني دخلت إلى منفى ثاني.

السؤال الأوّل:  كيف هي علاقتك مع المتعة والترفيه والراحة؟

علاقتي مع المتعة والترفيه والراحة مماثلة وواحدة. إنها لحظة أعيشها عندما أدلّل نفسي بحرارة الشمس على وجهي على سبيل المثال. هي المتعة والترفيه والراحة في الوقت نفسه.

المتعة: مساحتى المُفضّلة، ملاذ للاحتفال بنفسي، حيث أحفظ لنفسي القوّة والحقّ في أن أكون هادئة أو صاخبة خلال لحظات المتعة التي أختبرها. أنغمس بكلّ لحظة متعة، بما في ذلك، متعة الوحدة والصمت.

الترفيه: ركوب الدرّاجة، والمهرجانات الموسيقية، والأكل، وتذوّق النبيذ، المشاركة في رقصات الفودو الهايتية التقليدية. كلّها من ضمن الأنشطة العديدة التي أشارك فيها حالياً.

الراحة: هو ما أعيش من أجله. بما أنني شخص متفوّق وأحبّ العمل، فمن المفارقة أن أكون كسولة أيضاً. لا أحد يعلم بالأمر، لأن ما يرونه هو أنني أعمل بجدّ وبأكثر من طاقتي. إنهم لا يعرفون كيف يمكنني الانغماس في الكسل بشكل عميق وبلا تردّد.

Cover image for Communicating Desire
 
Explore Transnational Embodiments

This journal edition in partnership with Kohl: a Journal for Body and Gender Research, will explore feminist solutions, proposals and realities for transforming our current world, our bodies and our sexualities.

Explore

Cover image, woman biting a fruit
 

التجسيدات العابرة للحدود

نصدر النسخة هذه من المجلة بالشراكة مع «كحل: مجلة لأبحاث الجسد والجندر»، وسنستكشف عبرها الحلول والاقتراحات وأنواع الواقع النسوية لتغيير عالمنا الحالي وكذلك أجسادنا وجنسانياتنا.

استكشف المجلة