Jean-Marc Ferré | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
A general view of participants at the 16th session of the Human Rights Council in Geneva, Switzerland.

Human Rights Council (HRC)

The Human Rights Council (HRC) is the key intergovernmental body within the United Nations system responsible for the promotion and protection of all human rights around the globe. It holds three regular sessions a year: in March, June and September. The Office of the UN High Commissioner for Human Rights (OHCHR) is the secretariat for the HRC.

The HRC works by:

  • Debating and passing resolutions on global human rights issues and human rights situations in particular countries

  • Examining complaints from victims of human rights violations or activist organizations on behalf of victims of human rights violations

  • Appointing independent experts (known as “Special Procedures”) to review human rights violations in specific countries and examine and further global human rights issues

  • Engaging in discussions with experts and governments on human rights issues

  • Assessing the human rights records of all UN Member States every four and a half years through the Universal Periodic Review

Learn more about the HRC


AWID works with feminist, progressive and human rights partners to share key knowledge, convene civil society dialogues and events, and influence negotiations and outcomes of the session.

With our partners, our work will:

◾️ Monitor, track and analyze anti-rights actors, discourses and strategies and their impact on resolutions

◾️ Raise awareness of the findings of the 2017 and 2021 OURs Trends Reports.

◾️Support the work of feminist UN experts in the face of backlash and pressure

◾️Advocate for state accountability
 
◾️ Work with feminist movements and civil society organizations to advance rights related to gender and sexuality.
 

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3. Créez votre sondage

Après avoir évalué la capacité et les objectifs de recherche de votre organisation, vous pourriez choisir entre autres méthodes de collecte de données, de mener une enquête pour vos recherches.

Dans cette section  :

Pourquoi réaliser un sondage ?

Un sondage constitue un excellent moyen de rassembler des informations sur chacune des organisations afin de capter les tendances collectives.

Par exemple, la taille du budget d’une organisation ne vous renseigne pas beaucoup sur une tendance de financements destinés aux droits des femmes. En revanche, si vous connaissez les budgets de 100 ou 1 000 organisations, vous pouvez commencer à tracer le portrait de la situation collective du financement à l’appui des droits des femmes.

Alors que vous élaborez votre sondage, gardez à l’esprit le cadre de référence de votre recherche établi dans la section précédente.

N’oubliez pas :  Votre cadre vous aide à déterminer quels renseignements vous tentez d’obtenir avec votre sondage. Les données recueillies devraient vous permettre de réaliser vos objectifs, de répondre à vos questions principales et de créer vos produits finaux.

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Déterminez la population que vous visez

C'est une étape importante : plus vous identifiez clairement la population que vous souhaitez sonder, plus vous pourrez affiner vos questions.

Selon vos objectifs de recherche, vous pourriez créer des sondages distincts auprès des organisations de droits des femmes, des baillerus de fonds et des donateurs. Vous pourriez également concentrer votre sondage sur les groupes de femmes et mener des interviews auprès des bailleurs de fonds et des donateurs, puisque la réalisation d’un sondage auprès de chaque population peut exiger des ressources considérables.

Il se peut que les questions posées aux groupes de femmes diffèrent de celles que vous posez aux bailleurs de fonds. Si vous prévoyez de sonder plus d’une population, nous vous invitons à adapter votre collecte de données en fonction de chacune d’entre elles.

Dans le même temps, certaines des questions principales posées à chaque population pourraient se chevaucher pour permettre une analyse comparative des réponses obtenues.

Sondage en ligne

Si vous pouvez atteindre votre population cible en ligne, il est utile et efficace d’élaborer un sondage en ligne.

Nous recommandons deux outils en ligne, qui proposent des versions gratuites :

Survey Gizmo vous permet de convertir vos données en format accessible SPSS, un logiciel statistique utile dans le cadre d’une analyse avancée des données.

La-les personne-s chargée-s de l’analyse des données sera-seront la-les mieux placé-e-s pour déterminer quels sont les outils les plus appropriés à votre recherche en fonction des compétences du personnel et des plans d’analyse.

Pour faciliter l’accessibilité, considérez la possibilité de produire un formulaire en version PDF, que vous pourrez joindre à un courriel. Cela permettra aux organisations qui ont des connexions Internet sporadiques, ou à celles qui doivent payer son utilisation à la minute, de télécharger l’sondage et de la remplir hors ligne.

Sondage sur papier

Vous pourriez décider que l’approche en ligne n’est pas assez accessible ou inclusive pour la population visée.

Dans ce cas, vous devrez élaborer un sondage sur papier et des méthodes pour atteindre les populations qui ne sont pas « branchées » (par le truchement d’activités communautaires ou par la poste avec des enveloppes-réponses préaffranchies).

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Élaborez vos questions

Facilitez la tâche de ceux et celles qui répondront à votre sondage.

1. Questions courtes et claires

Si les questions sèment la confusion ou exigent des réponses complexes, vous risquez de constater que les gens ne terminent pas le sondage ou encore qu’ils fournissent des réponses inutilisables pour votre analyse.

Veillez à ce que les questions ne demandent qu’un élément d’information à la fois.

Par exemple :

  • Quel est le budget de votre organisation cette année ?
    Réponse facile : la personne peut aisément trouver l’information pour son organisation et la question ne demande qu’un élément d’information.
  • Quel pourcentage de votre budget proviendra de sources probables de financement pour votre organisation, mais qui ne sont pas encore confirmées ? 
    Question qui prête à confusion et réponse difficile : vous demandez une liste de sources de financement non confirmées ou un pourcentage du financement qui est probable mais non confirmé ?
    Ces renseignements sont difficiles à obtenir : la personne devra calculer les pourcentages qu’elle n’a peut-être pas sous la main, augmentant ainsi le risque qu’elle ne termine pas le sondage.

2. Langage simple et universel

Plusieurs mots ou acronymes qui vous sont familiers pourraient être totalement inconnus des personnes qui répondront à votre sondage, par exemple, « mobilisation des ressources », « ODD » ou « S&E ». Assurez-vous de choisir un langage plus universel pour formuler vos questions.

S’il vous faut employer le jargon, des phrases ou des mots que vos collègues connaissent bien, mais qui ne sont pas largement adoptés, fournissez une définition qui rendra votre sondage plus facile à comprendre.

Assurez-vous d’écrire en toutes lettres les acronymes que vous utilisez. Par exemple, si vous parlez de S&E, écrivez ou dites « Suivi et évaluation ».

3. Questions « ouvertes » et questions « fermées »

Questions fermées :

Une seule réponse est possible (comme « oui » ou « non » ou encore un nombre). Les personnes qui remplissent le sondage ne peuvent répondre en utilisant leurs propres termes et devront généralement choisir parmi des catégories prédéterminées que vous aurez créées, ou encore saisir un nombre précis. Les réponses aux questions fermées sont plus faciles à mesurer collectivement et elles sont fréquemment quantitatives.

Exemple d’une question fermée : Quel est le budget de votre organisation ?

Questions ouvertes :

Il s’agit de questions qualitatives, souvent descriptives. Les personnes répondent à ces questions en utilisant leurs propres termes. Ce sont des questions qui se prêtent mieux aux interviews qu’aux sondages.

Ces questions sont plus difficiles à analyser sur le plan collectif que ne le sont les questions fermées, particulièrement si votre échantillon est vaste. Cependant, si les questions ouvertes sont très précises, les réponses seront plus faciles à analyser.

Concevez Autant que possible vos questions de sondage de telle sorte que les personnes qui y répondront pourront faire leur choix à partir d’une liste d’options, plutôt que de poser des questions ouvertes. Vous gagnerez du temps sur le plan du nettoyage et de l’analyse des données.

Exemple d’une question ouverte : Cette année, à quels défis particuliers avez-vous fait face en matière de levée de fonds ?

Familiarisez-vous avec les différents genres de questions

Il existe plusieurs manières de poser des questions ouvertes. En voici quelques exemples, que vous pouvez étudier pour déterminer le genre de questions qui correspond le mieux aux types de données que vous souhaitez recueillir :

  • Les questions à choix multiples : la personne peut choisir une ou plusieurs options que vous présentez.
  • Échelles de notation : la personne accorde une note sur une échelle que vous aurez prédéterminée.
    Pour ce qui est de ce genre de questions, assurez-vous d’expliquer clairement ce que signifient les chiffres les plus élevés et les moins élevés de l’échelle.
  • Classement : la personne choisira et organisera un certain nombre de réponses que vous aurez prédéterminées.

En savoir plus sur les différents types de questions

4. Organisation logique

Si vous prévoyez de mener cette recherche à intervalles réguliers (par exemple, tous les deux ans), nous vous recommandons d’élaborer un sondage de base que vous pourrez répéter afin de suivre les tendances au fil du temps.

Ensemble 1 : Questions de présélection

Cette présélection permet d’identifier les personnes pouvant répondre au sondage.

Les sondages en ligne que nous avons proposés vous permettent de mettre fin au sondage si la personne qui y répond ne satisfait pas à vos critères d’admissibilité. Au lieu de remplir le sondage, ces personnes seront dirigées vers une page où on les remercie de leur intérêt, tout en leur expliquant que ce sondage est destiné à un type différent de répondant-e-s.

Par exemple, il se peut que vous ne souhaitiez sonder que les groupes de droits des femmes d’un lieu particulier. Les questions de présélection peuvent déterminer le lieu où se trouve la personne et éviter que les gens qui sont autre part ne poursuivent le sondage.

Ensemble 2 : Questions standardisées de base sur la démographie

Ces questions recueillent des données propres à la personne qui répond, comme le nom et le lieu de l’organisation. Ces données peuvent chevaucher les réponses aux questions de présélection.

Si les ressources le permettent, vous pouvez stocker ces réponses dans une base de données et ne poser ces questions que la première année où une organisation participe à votre sondage.

Ainsi, lorsque vous répèterez le sondage ultérieurement, les organisations pourront remplir plus facilement et rapidement le formulaire, augmentant ainsi les chances qu’il soit complètement rempli.

Ensemble 3 : Questions standardisées et obligatoires sur le financement

Ces questions vous permettront de réaliser le suivi sur la durabilité des revenus et du financement. Si votre sondage est menée annuellement ou tous les deux ans, vous pourrez ainsi capter les tendances au fil du temps.

Ensemble 4 : Questions sur des enjeux particuliers

Ces questions tiennent compte du contexte actuel. Elles peuvent se référer aux changements survenus sur la scène politique ou économique. Elles peuvent être facultatives et liées au financement, portant notamment sur les attitudes à l’égard de la levée de fonds.

Par exemple, l'enquête mondiale WITM de l’AWID en 2011 posait des questions sur les nouvelles tendances en matière de financements que le secteur privé accordait aux « femmes et aux filles ».

5. Moins de 20 minutes

Les sondages les plus courts sont les meilleurs : votre sondage ne devrait pas dépasser 20 minutes afin de respecter l’emploi du temps des répondants-tes et de leur permettre d’y répondre complètement.

Il peut être tentant de poser une multitude de questions en espérant recueillir un grand nombre d’informations. Cependant, les sondages trop longs sont fatigants et risquent de lasser les personnes répondantes ou encore de les éloigner de votre organisation.

De plus, plus vous aurez de questions plus votre sondage sera laborieux à analyser.

6. Simple et intéressante

  • Avant de commencer, informez les participants du temps qu’il leur faudra pour remplir le questionnaire.
  • Précisez le genre d’informations dont ces personnes auront besoin pour le remplir afin qu’elles leur soient facilement accessibles (par exemple, si vous demandez des données financières, dites-le dès le départ pour que les personnes soient préparées).
  • Demandez des renseignements que les organisations peuvent facilement se procurer et vous fournir : par exemple, les organisations pourraient avoir du mal, ou être dans l’impossibilité de vous fournir des renseignements financiers d’il y a 20 ans.
  • Proposez des mesures incitatives pour convaincre la population ciblée de remplir le questionnaire, comme le tirage d’un prix.
    Par exemple, dans le cadre de le sondage mondiale WITM de 2011, l’AWID a organisé un tirage dont le prix était un billet d’avion aller-retour pour participer au Forum de l’AWID.
     

Conseils généraux

  • Demandez des détails budgétaires précis plutôt que d’offrir une échelle (selon notre expérience, les montants spécifiques sont plus utiles lors de l’analyse).
  • Précisez la devise ! Si nécessaire, dans les réponses sur les aspects financiers, demandez à tout le monde de convertir leurs réponses dans la même devise ou demandez aux personnes qui répondent au sondage de préciser la devise qu’elles utilisent.
  • Assurez-vous de recueillir assez de renseignements démographiques sur chaque organisation, afin de contextualiser les résultats et de nuancer les tendances dégagées.
    Par exemple : Si vous analysez où est l’argent dans un pays particulier, il sera utile de savoir d’où provient chacune des organisations et/ ou à quel niveau (rural, urbain, local, national) elles évoluent. Cela permet de capter les tendances les plus importantes, comme la plus grande disponibilité des fonds pour les groupes urbains.

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Testez et traduisez

1. Vos conseiller-ère-s

Le fait de mobiliser vos partenaires dès le départ vous permettra d’établir des relations plus approfondies et assurera une recherche plus inclusive et de meilleure qualité.

Ces personnes vous fourniront des commentaires sur la version préliminaire de votre sondage, piloteront les mises à l’essai et examineront l’analyse préliminaire des résultats de le sondage et d’autres collectes de données.

Ces conseiller-ère-s annonceront également le sondage à leurs publics lorsqu’elle sera prête à être lancée. Si vous prévoyez un sondage en plusieurs langues, assurez-vous de compter sur des partenaires qui parlent ces langues.

Si vous choisissez de collecter vos données à l’aide d’un sondage et d’interviews, les partenaires qui vous auront guidé dans la conception de votre sondage peuvent aussi être interviewé-e-s.

2. Version préliminaire et test

Lorsque la version préliminaire de votre sondage est terminée, testez-la auprès de vos partenaires avant de la présenter à votre population cible. Vous serez ainsi en mesure de détecter et d’ajuster les problèmes techniques ou les questions prêtant à confusion.

De plus, vous pourrez mesurer concrètement le temps nécessaire pour remplir le formulaire.

3. Traduction

Lorsque le sondage est achevé et qu’il a été testé dans votre langue maternelle, il peut être traduit.

Assurez-vous de tester les versions traduites de votre sondage. Dans un souci de clarté, certaines des personnes qui testeront le sondage devront la traduire dans leur langue maternelle.

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Ciblez la population pertinente

1. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon représente le nombre de personnes ayant rempli votre sondage.

Votre échantillon devrait refléter les caractéristiques de la population plus vaste que vous souhaitez analyser.

Par exemple : Imaginons que vous souhaitez analyser les millions de groupes de droits des femmes à Valyria, mais  vous n’avez ni le temps ni les ressources pour sonder chaque groupe.
Vous pouvez à la place ne sonder que 500 groupes. Ces groupes seront l’échantillon représentatif de tous les groupes de femmes de la région.

Tailles d’échantillons recommandées

  • 100 personnes participantes ou moins : tend à ne pas être fiable.
  • 250 à 400 : générera des résultats relativement exacts.
  • Plus de 400 : entièrement adéquat et permettra également une analyse précise des sous-groupes (par exemples, les groupes d’âge).

Bien qu’il ne soit pas nécessaire de déterminer la taille exacte de votre échantillon avant de lancer votre sondage, le fait de l’avoir estimé vous permettra de déterminer le moment où vous aurez atteint un nombre suffisant de répondant-e-s ou si vous devez prévoir un prolongement des dates de le sondage possible, si vous estimez que vous n’avez pas contacté assez de personnes.

2. Niveau de participation

Un élément qui est encore plus important que la taille de l’échantillon est le nombre de personnes de la population ciblée qui seront en mesure de participer à un sondage.

Si de larges portions ou d’importantes tranches de la population sont systématiquement exclues (soit en raison de la langue, de l’accessibilité, du moment, de problèmes de base de données, d’accès à l’Internet ou d’autres facteurs), il est impossible de mesurer précisément la fiabilité statistique des données de sondage.

Dans notre exemple : vous devez vous assurer que tous les groupes de femmes de Valyria ont eu l’occasion de participer à le sondage.

Si un segment des groupes de femmes de Valyria n’utilise par l’Internet, et que vous recrutez des participant-e-s uniquement à partir de méthodes en ligne, vous ignorez alors dans votre échantillon final une tranche considérable de la population ciblée. Par conséquent, votre échantillon n’est pas représentatif de tous les groupes de femmes de Valyria.

Vous ne pouvez tirer de conclusions exactes de vos données si des tranches de population sont exclues de votre échantillon. L’utilisation d’un échantillon représentatif, vous permettra d’éviter cette erreur.

3. Bases de données et liste de contacts

Pour connaître la composition des groupes de femmes dans votre région de recherche (région, population, etc.), il pourrait être utile d’examiner les bases de données.

  • Certains pays pourraient avoir des bases de données sur tous les organismes sans but lucratif inscrits, ce qui vous permettra de connaître l’ensemble de votre population.
  • Si les bases de données ne sont pas disponibles, vous pouvez générer votre propre liste de groupes de votre région d’intérêt. Commencez par les réseaux et les coalitions et demandez-leur de vous aiguiller vers d’autres groupes qui ne font pas partie de leurs membres.

C’est en connaissant la composition générale des groupes de femmes que vous avez l’intention de cibler que vous aurez une meilleure idée de l’allure que prendra votre échantillon : il devrait représenter une mini-version de la population d’ensemble.

Une fois que les personnes auront répondu au sondage, vous pourrez mesurer si la population que vous avez touchée (votre taille d’échantillon) correspond à la composition de l’ensemble de la population ciblée. Si ce n’est pas le cas, vous pourriez choisir de déployer des activités de sensibilisation auprès des tranches de population qui selon vous ont été exclues ou prolonger la période d’ouverture de votre sondage.

L’incertitude face à la représentativité de votre échantillon ne doit pas vous paralyser : faites tous les efforts pour étendre votre recherche le plus loin et le plus largement possible.

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Étape précédente

2. Cadrez votre recherche

Étape suivante

4. Recueillez et analysez vos données


Temps estimé :
• 2 - 3 mois
Personnel requis :
• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• Traducteur(s)-trice(s), si vous voulez traduire votre sondage
• 1 personne (ou plus) pour diffuser le sondage auprès des populations choisies
• 1 personne (ou plus) chargée de l'analyse des données
Ressources requises :
• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Un prix de récompense pour encourager les gens à répondre à votre sondage (optionnel)
• Une marque de reconnaissance pour vos conseillers-ères (optionnel)
Ressources disponibles :
Survey Monkey ou Survey Gizmo (en anglais)
Exemple : Enquête mondiale WITM

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Étape suivante

4. Recueillez et analysez vos données


Êtes-vous prêts-tes ?

Télécharger la Boîte à outils en PDF

Snippet FEA Lohana Berkins (FR)

L'une des dirigeantes fondatrices de la coopérative était Lohana Berkins, une militante, défenseuse et promotrice de l'identité trans. Lohana a joué un rôle crucial dans la lutte pour les droits des personnes trans et travestis.

Grâce à sa lutte, entre autres choses, l'approbation de la loi sur l'identité de genre a été obtenue. C'est l'une des lois les plus progressistes au monde, garantissant les droits fondamentaux des personnes trans et des travestis. Désormais, les personnes peuvent changer de nom et de sexe avec un affidavit et ont accès à des soins de santé complets sans intervention/approbation judiciaire ou médicale (Outright International, 2012).

Molara Ogundipe

"Pero, ¿ fue el maestro alguna vez 
seducido por el poder?
¿Alguna vez se rompió
 un sistema con aceptación ?
¿Cuándo el JEFE te entregará el poder con amor?
¿En Jo'Burg, en Cancún o en la ONU? - Molara Ogundipe

En una entrevista, realizada en la Feria Internacional del Libro de Ghana de 2010, Molara Ogundipe se presentó con estas palabras "...Soy una nigeriana. He vivido, posiblemente, en todo el mundo, excepto en la Unión Soviética y China".

A través de los diferentes continentes y países, la profesora Ogundipe enseñó literatura comparada, escritura, género y filología inglesa, y utilizó la literatura como vehículo para la transformación social y el replanteamiento de las relaciones de género.

Molara Ogundipe, como pensadora, escritora, editora, crítica social, poeta y activista feminista, logró combinar el trabajo teórico con la creatividad y la acción práctica. Se la considera una de las principales voces críticas de los feminismos africanos, los estudios de género y la teoría literaria.  

Molara acuñó el concepto de "estiwanismo" a partir de las siglas STIWA (Social Transformations in Africa Including Women) [Transformaciones Sociales en África Incluyendo a las Mujeres], con el fin de reconocer la necesidad de “alejar la definición del feminismo y los feminismos en relación con Euro-América u otro lugar, y declamar lealtades o deslealtades". Con su obra fundamental, "Recreándonos Nosotras Mismas", de 1994, Molara Ogundipe (publicada bajo el nombre de Molara Ogundipe-Leslie) dejó tras de sí un inmenso cuerpo de conocimientos que descolonizó el discurso feminista y "re-centró a las mujeres africanas en sus completas y complejas narrativas... guiadas por una exploración de la liberación económica, política y social de las mujeres africanas y la restauración de la agencia femenina en las diferentes culturas de África".

Comentando los retos a los que se enfrentó como joven académica, dijo:

"Cuando empecé a hablar y escribir sobre el feminismo a finales de los años sesenta y en los setenta, se me veía como una chica buena y admirable que se había extraviado, una mujer cuya cabeza se había arruinado con un exceso de aprendizaje".

Molara Ogundipe se destacó por su liderazgo a la hora de combinar el activismo con el mundo académico; en 1977 fue una de las fundadoras de la Asociación de Mujeres en la Investigación y el Desarrollo, AAWORD (por sus siglas en inglés),. En 1982 fundó Mujeres en Nigeria, WIN (por sus siglas en inglés), con el fin de abogar por un acceso pleno a los "derechos económicos, sociales y políticos" para las mujeres nigerianas. Posteriormente, estableció y dirigió la Fundación Internacional para la Educación y el Monitoreo y pasó muchos años en el consejo editorial del periódico The Guardian.

Luego de haber crecido con el pueblo yoruba, sus tradiciones, cultura e idioma, dijo una vez:

"Creo que la celebración de la vida, de las personas que mueren después de una vida llena de logros, es uno de los aspectos más hermosos de la cultura yoruba".

El nombre de alabanza yoruba 'Oiki' de Molara era Ayike. Molara nació el 27 de diciembre de 1940 y falleció el 18 de junio de 2019 a la edad de 78 años, en Ijebu-Igbo, Estado de Ogun, Nigeria.

Snippet - WITM To share - AR

لمشاركة تجاربكم/ن المعاشة بما يتعلق بتمويل منظمتكم/ن

9. Advocate and tell the world!

The results of your research will also shape your advocacy – for example, your results will have revealed which sectors fund the most and which sectors you feel need donor education.

In this section

Build your advocacy strategy

In the “Frame your research” section of this toolkit we recommend that you plot out what goals you hope to accomplish with your research. These goals will allow you to build an advocacy strategy once your research is complete.

An advocacy strategy is a plan of distributing your research results in a way that allows you to accomplish your goals, falling under the broader goal of advocating with key sectors to make positive changes for resources for women’s rights organizing.

Using the goals defined in your research framing:

  • List the potential groups of contacts who can be interested in your research results
  • For each group, explain in one sentence how they can help you achieve your goal.
  • For each group, mark what tone you are supposed to use to talk to them (formal professional, commentary casual, do they understand the field’s jargon?)
  • List every media that can allow you to reach these audiences, in the proper tone (social media to build community feeling, press release for official announcement to a general audience, etc.)

From this list – as exhaustive as possible, chose which ones are the most efficient for achieve your goals. (See below for specific examples of audiences and advocacy methods)

Once you have a strategy, you can start the dissemination.

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Reach out to your network

To disseminate your results, reach out first to the contacts through whom you distributed your survey, as well as to all your survey and interview participants.

  • First, take this opportunity to thank them for contributing to this research.
  • Share with them the main survey results and analysis.
  • Make it easy for them to disseminate your product through their networks by giving them samples of tweets, Facebook posts or even a short introduction that they could copy and paste on their website.

Do not forget to state clearly a contact person and ask for a confirmation once they have published it.

On top of making you able to track who disseminated your report, it will help build stronger relationships within your network.

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Adapt your strategy to the sector

As an example, we present below a list of sectors AWID engages in advocacy.

  • Use this list as a point of departure to develop your own sector-specific advocacy plan.
  • Create an objective for what you hope to accomplish for each sector.
  • Be sure to add any additional sectors to this list that are relevant for your particular research, such as local NGOs or local governments, for example.

Your list of advisory organizations and individuals will also be useful here. They can help you disseminate the report in different spaces, as well as introduce you to new organizations or advocacy spaces.

1. Women’s rights organizations

Sample objectives: Update women’s rights organizations on funding trends; brainstorm collaborative efforts for resource mobilization using research findings; influence how they approach resource mobilization

Examples of possible advocacy methods:

  • Offer seminars, learning cafés or other events throughout your region, in relevant languages, in order to update women’s rights organizations with the findings of your research.

  • If you can’t physically reach everyone in your region, think about setting-up a webinar and online presentations.

  • Present your findings at larger convenings, such as the Commission on the Status of Women (CSW).

  • Beyond your own organizations’ newsletters and website, write articles on different platforms that are frequented by your target audience.
    Some examples: World Pulse, OpenDemocracy, feministing.

2. Bilaterals and multilaterals

Sample Objective: Raising awareness about how funding is not meeting established commitments and how this sector needs to improve funding mechanisms to finance women’s rights organizing.

Identify which bilateral & multilaterals have the most influence on funding – this could include local embassies.

Examples of possible advocacy methods:

  • Enlist ally organizations and influential individuals (some may already be your advisors for this research process) to do peer education.
  • Seek their assistance to disseminate research finding widely in large multilaterals (like the UN).
  • Present at and/or attend influential spaces where bilaterals and multilaterals are present, such as GENDERNET .
  • Publish articles in outlets that are read by bilaterals and multilaterals such as devex, Better Aid, Publish What You Pay.

3. Private foundations

Sample Objective: Expand the quality and quantity of support for women’s rights organizations.

Examples of possible advocacy methods:

4. Women’s funds

Sample Objective: Encourage them to continue their work at higher scale.

Examples of possible advocacy methods:

  • Hold presentations at the women’s funds in your region and in countries that you hope to influence.
  • Disseminate your research findings to all women’s funds that impact the region, priority issue or population you are focusing on.
  • Consider doing joint efforts based on the results of the findings. For example, you could propose to collaborate with a fund to develop an endowment  that closes the funding gaps found in your research.

5. Private sector and new donors

Sample Objective: Increase their understanding of the field and encourage coherence between their philanthropic interests and business practice.

Examples of possible advocacy methods:

  • Enlist ally organizations and influential individuals (some may already be your advisors for this research process) to do peer education.
  • Arrange meetings with influential private actors to present your research findings.
  • Host your own meeting, inviting private sector actors, to share the findings and to advocate for your position.

Make sure to adapt your presentations, propositions and applications to each targeted group.

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8. Finalize and format


Are you ready to start your own research?

We strongly recommend referring to our Ready to Go worksheet to assess your own advancement.


Estimated time:

• 1-2 years, depending on advocacy goals

People needed:

• 1 or more communications person(s)

Resources needed:       

• List of spaces to advertise research
• List of blogs and online magazines where you can publish articles about your research finding
• List of advisors
• Your WITM information products
Sample of Advocacy Plan


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8. Finalize and format


Ready to Go? Worksheet

Download the toolkit in PDF

Snippet FEA Bauen Hotel (EN)

Only a year after it was founded, the members of Nadia Echazú started to work in haute couture and organized a fashion show in the historic Bauen Hotel.

They showcased five models and some workers of the textile cooperative walked down the runway with their own designs.

This was revolutionary not only because they were designing alternatives to mainstream fashion, but also because they were creating accessible, inclusive clothes for all trans and travesti bodies.

Feminist economies should also be about feeling amazing and comfortable in the clothes we are wearing.

Yamile Guerra

Yamile Guerra était une avocate bien connue, leader communautaire et activiste politique dans la région de Santander en Colombie.

Activement impliquée dans la résolution de litiges entre les communautés locales et les promoteurs immobiliers, elle s’est battue contre l’appropriation des terres illégale. Yamile a occupé plusieurs fonctions politiques, dont celle de secrétaire générale du gouvernement de Santander à Bogota, et s’était également présentée comme candidate à la mairie de Bucaramanga. Au cours des dernières années de sa vie, Yamile s’était de plus en plus impliquée dans les causes environnementales, et particulièrement celle de la défense de la biodiversité des zones humides de Santurbán, une région qui approvisionnait près de deux millions de personnes en eau potable, contre les promoteurs du développement économique.

D’après sa famille et ses ami·e·s, Yamile recevait quotidiennement des menaces de mort et avait demandé la protection des autorités.

« Elle était tout à fait consciente de la question [du litige foncier] et avait à plusieurs reprises mentionné qu’elle se sentait en danger. » - Alixon Navarro Muñoz, journaliste et amie de la famille Guerra

Le 20 juillet 2019, Yamile a été tuée par balles par deux hommes à Floridablanca, Santander. Elle venait de clore une discussion avec eux en lien avec le litige foncier. Un suspect a ensuite été arrêté pour son meurtre, lequel a admis avoir été payé pour organiser son assassinat. Selon des rapports, Yamile est la troisième membre de sa famille a avoir été assassinée, en lien avec des litiges fonciers. Son père, Hernando Guerra, avait lui aussi été assassiné plusieurs années auparavant.

L’assassinat de Yamile s’inscrit dans une vague de violences et de meurtres systématiques de centaines d’activistes sociaux et défenseur·e·s des droits humains en Colombie. L’Institut d’études sur le développement et la paix (INDEPAZ) rapporte qu’au moment du décès de Yamile, plus de 700 leaders communautaires et activistes pour les droits humains ont été tué·e·s depuis la signature en août 2016 d’un traité de paix par la Colombie. La plupart furent assassiné·e·s pour s’être opposé·e·s à des trafics de drogue et des opérations minières; y compris les peuples autochtones, les Afro-Colombiens et les défenseures des droits humains étant les plus exposé·e·s.

Moins d’une semaine après le décès de Yamile, des milliers de Colombien·ne·s ont manifesté dans les petites et grandes villes, brandissant des photos en noir et blanc d’activistes tué·e·s, et sur lesquelles était écrit : « Il ne peut y avoir de paix sans leaders » et « Fini les bains de sang ».

 Yamile Guerra n’avait que 42 ans au moment de son assassinat.

Snippet - WITM Start the survey 1 - AR

 

Globe

الاستطلاع متاح باللغات العربية، الإنجليزية، الفرنسية، البرتغالية، الروسية والاسبانية!

Economía solidaria

Definición

La economía solidaria (que incluye la economía cooperativa y la llamada economía del don) es un marco alternativo que adquiere formas diferentes según el contexto y está siempre abierto a los cambios.

Este marco de referencia se asienta sobre los siguientes principios:

  • solidaridad, mutualismo (ayuda mutua), y cooperación
  • equidad en todas las dimensiones
  • bienestar social
  • sostenibilidad
  • democracia social y económica
  • pluralismo

En una economía solidaria, quienes producen participan en procesos económicos que guardan íntima relación con sus realidades, con la preservación del medio ambiente y la cooperación mutua.

Contexto

Según la geógrafa feminista Yvonne Underhill-Sem, la economía del don es un sistema económico en el que los bienes y servicios circulan entre las personas sin que haya acuerdos explícitos acerca de su valor o de una reciprocidad esperada en el futuro.

Lo que hay detrás del otorgamiento de dones es una relación humana, una generación de buena voluntad y el acto de prestar atención a nutrir a toda la sociedad y no solo a lo que concierne a unx mismx y su familia: se trata del colectivo.

En el Pacífico, por ejemplo, esto se manifiesta en la recolección, preparación y procesamiento de recursos terrestres y marinos para tejer alfombras, abanicos, guirnaldas y objetos ceremoniales, así como en la cría de ganado y el almacenamiento de las cosechas estacionales.

Perspectiva feminista

Las mujeres tienen diversos incentivos para involucrarse en actividades económicas y que van desde satisfacer sus aspiraciones profesionales y ganar dinero para gozar de una vida confortable en el largo plazo hasta llegar a fin de mes, pagar deudas y huir del desgaste de una vida rutinaria.

Para acomodarse a los diferentes ambientes en los que operan las mujeres, el concepto de economía solidaria está en permanente desarrollo, discusión y debate.


Para leer más acerca de esta propuesta:


 

Snippet FEA The fight for a world full of workplaces (ES)

La lucha por un mundo lleno de lugares de trabajo libres de todas formas de discriminación, estigma y exclusión es digna. Un mundo en el que el trabajo sexual sea descriminalizado y reconocido como trabajo es parte integrante de esto.

Un mundo donde todxs lxs trabajadorxs tengan condiciones de trabajo seguras, salarios dignos y puedan disfrutar de los mismos derechos como el acceso a la salud, pensiones, permisos por enfermedad, vacaciones, seguridad laboral y más, sin importar su género, raza, etnia, edad o capacidad.

Los derechos laborales son cuestiones feministas, y los sindicatos feministas desempeñan un papel clave en la promoción de los derechos legales, laborales y económicos de todxs lxs trabajadorxs, especialmente lxs trabajadorxs migrantes, lxs trabajadorxs domésticxs, lxs trabajadorxs informales y lxs trabajadorxs sexuales. Estas son personas que recientemente se han visto afectadas de manera desproporcionada por la pandemia, su crisis de cuidados, los confinamientos, toques de queda y el aumento de la vigilancia y represión policial.

Aquí les presentamos las historias de activistas feministas y sindicalistas que luchan por mejores condiciones de trabajo y mejores mundos para todxs.

Sylvia Robinson

"Life is...about living in joy - waking up with purpose, feeling our creative energy, answering your calling." - Sylvia Robinson

Sylvia Robinson, a tireless community organizer and leader, was the founder and Executive Director of The Emergence Community Arts Collective (ECAC) in Washington DC.

This hub and performance space combine education, civic engagement, arts, social and spiritual services, and sustainable environmental practices. Sylvia envisioned it as a home where “there was a balance and synergy with the activities that people needed in order to sustain life.” 

She was also one of the founding members of the Georgia Avenue Community Development Taskforce, a neighborhood group that works on social justice and organizing in Northwest DC  to make sure the community has a voice in redevelopment and gentrification in the area. 

“We're asking for affordable housing. We're asking that the small businesses that have been here for a long time don't get wiped out by new retail. We're asking for green space and space for people to get together to socialize. We're asking for streetscape improvements—better roads and lighting in the corridor.” - Sylvia Robinson about the Taskforce

Prior to becoming an organizer and after receiving a degree in computer science, Sylvia worked in air traffic control systems for over a decade. She then moved into drug and alcohol counselling, becoming increasingly engaged in community work.

“It was my call to be involved in community.”  - Sylvia Robinson

Born in Washington D.C. on 14 August 1961, Sylvia passed away on 18 September 2017 after a battle with cancer.

“Sylvia's spirit and legacy will continue to inspire this community for many years to come.” - ECAC

Body

Snippet - WITM Our objectives - RU

Задачи исследования «Где деньги?»:

1

Предоставить членам AWID, партнерам и донорам обновленный, мощный, основанный на фактических данных и ориентированный на конкретные действия анализ ресурсных реалий феминистских движений, а также текущего состояния экосистемы финансирования феминистских инициатив.

2

Выявить и продемонстрировать возможности для увеличения и улучшения финансирования феминистских организаций, выявить ошибочные решения и препятствовать тенденциям, приводящим к нехватке финансирования и/или противоречащим гендерной справедливости и межсекторальным феминистским повесткам.

3

Сформулировать феминистское видение, предложения и программы по обеспечению ресурсами.

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Un cadre alternatif pour la gouvernance économique

Le contexte

La crise économique mondiale actuelle fournit la preuve évidente que les politiques économiques des trois dernières décennies n’ont pas fonctionné.

La dévastation que la crise a opéré sur les ménages les plus vulnérables dans les pays du Nord et du Sud nous rappelle que la formulation de politiques économiques et la réalisation des droits humains (économiques, sociaux, politiques, civils et culturels) ont été trop longtemps séparées l’une de l'autre. La politique économique et les droits humains ne doivent pas être des forces opposées, elles peuvent coexister en symbiose.

Les politiques macroéconomiques influencent le fonctionnement de l'économie dans son ensemble, elles façonnent la disponibilité et la distribution des ressources. Dans ce contexte, les politiques budgétaires et monétaires sont fondamentales.

Définition

  • La politique budgétaire se réfère à la fois aux recettes et aux dépenses publiques, et aux relations entre elles qui sont formulées dans le budget de l’État.

  • La politique monétaire regroupe les politiques sur les intérêts et les taux de change et la masse monétaire, ainsi que la réglementation du secteur financier.

  • Les politiques macroéconomiques sont mises en œuvre à l’aide d'instruments tels la fiscalité, les dépenses du gouvernement, et le contrôle entre la masse monétaire et le crédit.

Ces politiques affectent les taux d’intérêt et les taux de change qui ont une influence directe sur, entre autres choses, le niveau de l'emploi, l'accès à un crédit abordable et le marché du logement.

L'application d'un cadre de droits humains aux politiques macroéconomiques permet aux États de mieux se conformer à leur obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits économiques et sociaux. Les droits humains sont inscrits aux conventions internationales selon des normes universelles. Ces normes juridiques sont énoncées dans les traités des Nations Unies tels la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).

 L’Article 1 de la DUDH stipule que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».

Bien que la DUDH ait été rédigée il y a près de six décennies, sa pertinence est toujours de mise. La plupart des principes énoncés répondent aux problèmes auxquels les gens continuent d’être confrontés à l'échelle mondiale. Les questions concernant les châtiments inhumains (art. 5), la discrimination (art. 7), la propriété (art. 17), un salaire égal pour un travail égal (art. 23/2), et l'accès à l'éducation (art. 26/1) sont des questions pertinentes tant pour les pays au Sud et au Nord de l'équateur.

En particulier, les États ont l'obligation, en vertu du droit international, de respecter, de protéger et de réaliser les droits humains, y compris les droits économiques et sociaux des personnes relevant de leur compétence. Cet aspect est particulièrement pertinent aujourd'hui, compte tenu de la crise financière. Aux États-Unis, la réglementation est faussée en faveur de certains intérêts. Dans le contexte du changement social et économique actuel, l'incapacité des gouvernements à étendre leur rôle de surveillance est un échec cuisant face à l’obligation de protéger les droits humains.

Perspective féministe

Les États devraient respecter les principes clés des droits humains pour réaliser les droits économiques et sociaux. Certains de ces principes ont des implications potentiellement importantes pour la gouvernance des institutions financières et des marchés. Ces possibilités ont été sous explorées jusqu’à présent.

Les droits économiques et sociaux ont un ancrage institutionnel et juridique concret. Les traités internationaux, les déclarations mondiales, les conventions, et, dans un certain nombre de cas, les constitutions nationales ont intégré certains aspects des cadres de droits économiques et sociaux, ce qui a permis l’élaboration d’infrastructures institutionnelles au niveau du droit national et international.

Certaines personnes avancent que l’idée d’une justice mondiale n’est peut-être pas un exercice utile en raison des complexités institutionnelles en jeu. Toutefois, les institutions mondiales ont sans aucun doute des incidences sur la justice sociale, à la fois positives et négatives.

Il est utile de déterminer ce que ces éléments des cadres alternatifs impliquent pour la gouvernance économique, en particulier ceux qui sont soutenus par les institutions existantes. Le cadre des droits économiques et sociaux est un bon exemple concret : ce cadre évolue constamment et les discussions et les délibérations en cours sont nécessaires afin d'aborder les sections sous développées et les lacunes potentielles.


Pour en savoir plus sur cette proposition :

Cette section est fondée sur le blog du CWGL intitulé Applying a Human Rights Framework to Macroeconomic Policies (L'application d'un cadre de droits humains aux politiques macroéconomiques, 2012).

Snippet FEA Georgia's minimum wage (FR)

Le salaire minimum en Géorgie est l’un des plus bas dans le monde. Cette réalité touche surtout les femmes.

Non seulement le pays a un écart de rémunération important entre les genres, mais les femmes travaillent également des heures plus longues et moins réglementées avant de rentrer chez elles pour s'occuper des tâches ménagères et de leur famille. Il n'y a pas de congé de maternité, pas d'augmentation de salaire pour les heures supplémentaires, pas d'assurance-chômage, et pas de congé de maladie ou d'autre protection sociale. Sous la pression d’organisations occidentales, les partis politiques oligarchiques géorgiens ont mis en œuvre des réformes qui détruisent l'État-providence, augmentent les mesures d'austérité et aggravent l'exploitation des travailleur·euses, le tout au profit des grandes entreprises qui applaudissent le pays pour sa «facilité à faire des affaires». Les médias, cooptés par des intérêts privés et corporatifs, sont partiaux sur ces questions ou les réduisent au silence. L'organisation syndicale reste l'une des rares options pour lutter pour les droits humains fondamentaux et pour tenir l'État et les entreprises responsables des violations et persécutions quotidiennes et généralisées contre les travailleur·euses, et en particulier les femmes.

Source: Minimum-Wage et entretien avec Sopo Japaridze dans Open Democracy