Adolfo Lujan | Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Mass demonstration in Madrid on International Women's Day
Multitudinaria manifestación en Madrid en el día internacional de la mujer

Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Promotion des droits universels et de la justice

Eradiquer les fascismes et les fondamentalismes

Partout sur la planète, les défenseur·e·s féministes, des droits des femmes et de la justice de genre remettent en question les programmes des acteurs fascistes et fondamentalistes. Ces forces opprimantes prennent pour cibles les femmes, les personnes non conformes dans leur identité de genre, leur expression et/ou orientation sexuelle, ainsi que d’autres communautés opprimées.


Les idéologies discriminatoires sapent et s’emparent de nos systèmes et normes en termes de droits humains de manière à ce que seuls certains groupes aient l’exclusivité des droits. Face à cela, l’initiative Promotion des droits universels et de la justice (Advancing Universal Rights and Justice, AURJ) s’attache à promouvoir l’universalité des droits - le principe fondamental selon lequel les droits humains sont le bien de chaque être humain, quelle que soit son identité, et ce sans exception.

Nous créons un espace pour permettre aux mouvements et à nos allié·e·s féministes, en faveur des droits humains et de la justice de genre de se reconnaître, d’élaborer des stratégies et de recourir à des actions collectives afin de contrecarrer l’influence et l’impact des acteurs anti-droits. Nous cherchons également à faire avancer les cadres, les normes et les propositions féministes et relatifs aux droits des femmes, ainsi qu’à protéger et promouvoir l’universalité des droits.  


Nos actions

A travers cette initiative, nous visons à :

  • Enrichir nos connaissances : Dans le cadre du rôle de premier plan que nous assurons sur la plateforme collaborative, l’Observatoire de l'universalité des droits (Observatory on the Universality of Rights, OURs), l’AWID soutient les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre en diffusant et vulgarisant des connaissances et des messages clés concernant les acteurs anti-droits, leurs stratégies et leur impact au sein des organismes internationaux de protection des droits humains.

  • Promouvoir des programmes féministes : Nous faisons des alliances avec des partenaires au sein d’espaces internationaux dédiés aux droits humains, notamment le Conseil des droits de l’homme, la Commission de la population et du développement, la Commission de la condition de la femme et l’Assemblée générale de l’ONU.

  • Créer et élargir les alternatives : Nous impliquons nos membres afin de garantir que les engagements, les résolutions et les normes à l’échelle internationale sont reflétées et réintroduites dans l’organisation d’autres espaces à l’échelle locale, nationale et régionale.

  • Mobiliser des actions solidaires : Nous agissons aux côtés de défenseuses des droits humains (women human rights defenders, WHRD), y compris de défenseur·e·s trans et intersexes et de jeunes féministes, et oeuvrons à contester les fondamentalismes et les fascismes tout en attirant l’attention sur les situations à risque.   

 

 

Contenu lié

Snippet FEA Principles of Work (FR)

Principes

DE TRAVAIL

Snippet - Podcast Playlist Season 1 (FR)

Qu'est-ce que le Forum international de l'AWID ?

Le Forum international de l’AWID est un événement phare que l’association organise tous les trois ou quatre ans. C'est la plus importante manifestation au monde entièrement consacrée aux mouvements féministes et de justice de genre dans toute leur diversité. Il s'agit d'un rassemblement mondial qui réunit activistes féministes, mouvements alliés, universitaires, bailleurs de fonds et décideur·e·s politiques. Les forums se tiennent successivement dans différentes régions et différents pays du sud mondial.

Y aura-t-il des rassemblements régionaux, thématiques ou autres avant le Forum ?

Nous pensons que oui ! Le processus de planification n'en est qu'à ses débuts, alors restez à l'écoute car les plans sont en pleine préparation.

CFA 2023 - Themes - FR

Les thèmes

Nous acceptons les candidatures dans toute la gamme des domaines thématiques et des intersections importantes pour les mouvements féministes et de justice de genre. Dans le formulaire de candidature, vous pourrez cocher plus d'un thème correspondant à votre activité/atelier.

  • Corps libres, esprits libres : tout ce qui concerne l'autonomie corporelle, le genre et la sexualité, la santé et les droits reproductifs, la liberté face à la violence basée sur le genre, la liberté de vivre en sécurité, le plaisir et la joie dans nos divers corps, identités et communautés, et bien d'autres choses encore.
  • Résister aux antidroits : localement et globalement, les féministes montrent la voie en résistant à toutes les formes d'oppressions intersectionnelles, y compris les fascismes, les fondamentalismes et les régimes autoritaires; nous avons beaucoup à partager et à élaborer des stratégies les un.e.s avec les autres.
  • Mouvements et organisation : apprenons à connaître nos mouvements respectifs. De la navigation du pouvoir (interne et externe) aux stratégies de protection face à la répression des femmes et des défenseuses.eurs des droits humains et de genre, de la construction d'alliances aux formes créatives et réussies d'organisation, apprenons et inspirons-nous les un.e.s des autres.
  • Justice économique et économies féministes : ce thème englobe tous les efforts féministes visant à transformer nos économies, depuis la remise en question des modèles extractifs dominants et la défense des droits des travailleuses.eurs jusqu'à l'incarnation et la mise en œuvre de pratiques et d'alternatives économiques féministes dans la vie de tous les jours.
  • Financement/ressourcement de l'activisme : l'obtention des financements nécessaires est un défi commun pour les mouvements du monde entier. Décortiquons ensemble l'écosystème du financement féministe, de l'analyse critique aux expériences de première main et aux moyens pratiques de financer le travail féministe.
  • Climat, justice environnementale, terre et eau : la justice écologique et climatique a des racines profondes dans beaucoup de nos mouvements et communautés; des traditions anciennes aux visions futuristes, des villages écologiques aux campagnes pour mettre fin à l'extractivisme et à la justice en matière de santé, nous invitons à un éventail complet d'activités sur tous les aspects de la justice climatique et environnementale.
  • Militarisation, guerre et conflit : nous souhaitons mettre en lumière l'organisation, l'analyse et les expériences féministes souvent en première ligne de la réponse aux crises et de l'aide au maintien de la viabilité, de la communauté et de la justice dans les moments les plus durs de la guerre et des conflits prolongés.
  • Décolonisation : la décolonisation est au cœur de chacun de nos thèmes, mais elle constitue également un programme féministe clé de résistance et de construction du monde dans de nombreuses réalités coloniales et postcoloniales.
  • Réalités numériques et technologies féministes : nous nous réjouissons de pouvoir célébrer les incroyables initiatives féministes qui transforment les mondes numériques, remettent en question les structures de pouvoir des grandes entreprises technologiques et démocratisent la technologie comme étant véritablement par et pour les individus.
  • Justice curative : il existe une incroyable diversité d'approches en matière de soins collectifs et de justice curative. Dans le monde entier, les professionnels.elles du soin et les mouvements se réapproprient la justice curative comme un principe politique, un ensemble de pratiques, un parcours d'apprentissage, un mode de vie, et bien d'autres choses encore.
  • Ajoutez votre thème ici!

Selon quels critères sélectionnez-vous les activités ?

Ces informations sont disponibles dans notre Appel à activités, et notamment sa section intitulée « Ce qu’il faut savoir ».

Snippet - CSW68 - AWID In-Person Exhibit Booth - FR

Kiosque d'exposition en personne de l'AWID

📅 Mardi 12 mars
🕒 de 9 h à 17 h HNE

🏢 Armenian Cultural Center, 630 2e avenue, coin de la 35e rue

Snippet - WITM Why now_col 2 - FR

Le financement des mouvements féministes est indispensable à la mise en place d’une présence plus juste et pacifique et d’un avenir libéré. Au cours de la dernière décennie, les bailleurs de fonds se sont engagés à verser bien plus d’argent en faveur de l’égalité des genres, mais 1 % seulement des financements philanthropiques et de développement a réellement été destiné à financer directement les changements sociaux menés par des féministes (ressource en anglais).

Pour viser l’abondance, et rompre ce cycle d’insuffisance chronique, l’enquête WITM est une invitation pour les activistes féministes et défenseur·ses de la justice de genre à se lancer dans l’aventure de la collecte de données probantes et d’arguments en faveur de la mobilisation de davantage d’argent, de meilleure qualité, et de réappropriation du pouvoir au sein de l’écosystème actuel du financement. En solidarité avec les mouvements qui continuent à être invisibilisés, marginalisés et empêchés d’accéder à des financements de base, à long terme, flexibles et reposant sur la confiance, l’enquête WITM souligne l’état actuel de la mobilisation de ressources, remet en question les fausses solutions, et identifie les changements à opérer au sein des modèles de financement afin que les mouvements s’épanouissent et relèvent les défis complexes de notre époque.

Comment puis-je accéder à l’enquête?

L’enquête est disponible sur KOBO, une plateforme en source libre de collecte, gestion et visualisation de données. Pour y participer, il vous suffit de cliquer ici sur le lien de l’enquête et de suivre les indications pour répondre aux questions. 

J’ai répondu aux questions de l’enquête mais j’ai changé d’avis et souhaite annuler notre participation, comment puis-je faire?

Si, quelle qu’en soit la raison, vous souhaitez que votre participation soit annulée et vos réponses supprimées, vous en avez le droit. Merci de nous contacter par le biais de ce formulaire, en indiquant « Enquête WITM (Où est l’argent?) » dans l’objet de votre message. Nous annulerons votre participation et supprimerons vos réponses.

Snippet - Blog post Quote_FR

« Poursuivons notre dynamique de solidarité, d’espoir et d’imagination radicale. »

- Beijing+30 et la CSW : adopter une lecture féministe des multiples défis de notre époque

Lisez l’article ici

Clone of Snippet - WITM About the survey - FR

In 2023, feminist and 
women's rights organizations 
had a median annual budget of $22,000

In contrast, over $1 billion went to three anti-rights groups 2021-2022, with funding for anti-gender networks still rising.1

1 Global Philanthropy Project, 2024

Défenseur-e-s des droits humains

Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.

Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.


Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses

Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.

En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :

  • les agressions physiques et la mort
  • les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
  • le harcèlement judiciaire et la criminalisation
  • l’épuisement

Une approche holistique et collaborative de la sécurité

Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :

  • éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
  • renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.

Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :

  • de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
  • de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
  • de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
  • de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.

Nos actions

Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.

  • Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;

  • Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;

  • Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;

  • Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.

Contenu lié

À propos du Forum international de l'AWID

Plus qu'un événement !

Le Forum international de l'AWID est un événement mondial qui offre aux participant·e·s une occasion unique de se rencontrer, tisser des alliances, de faire la fête et d’apprendre des autres dans une ambiance stimulante, riche en émotions et en toute sécurité.

Forum international de l'AWID, à Costa de Sauipe, Brésil, 2016

De plus en plus, nous nous efforçons de penser le processus du Forum au-delà des limites de l’événement lui-même. Nous ouvrons des discussions avec des partenaires et renforçons des alliances tout au long de l’année. Nous essayons d’être au plus proches des mouvements locaux pour comprendre leurs difficultés et co-créer des solutions.

Le Forum de l’AWID un espace propice aux discussions en profondeur, qui repousse nos limites internes et externes et favorise le développement personnel et professionnel, en plus de renforcer nos mouvements pour la justice sociale, de genre et les droits des femmes.

Nous envisageons ce moment de rencontre comme une réponse à l’urgence de favoriser un engagement plus marqué et une action mieux concertée entre les organisations féministes, les défenseur·e·s des droits des femmes et les autres activistes de justice sociale. Pour nous, le Forum est plus qu’un événement. Il nourrit nos réflexions respectives et nous aide à cerner des initiatives concrètes dans lesquelles les mouvements féministes et peuvent s’engager avec d’autres acteurs·trices.

Au départ un événement national d’environ 800 personnes, le Forum rassemble aujourd'hui plus de 2 000 féministes, des dirigeant·e·s communautaires, des activistes de justice sociale et des bailleurs de fonds du monde entier. 

Le prochain forum de l'AWID aura lieu du 11 au 14 janvier 2021 à Taipei, Taiwan.

En savoir plus


Les Forums précédents

2016 : Horizons féministes : Construire un pouvoir collectif pour les droits et la justice (Costa de Sauipe, Brésil) 

Participant-e-s au Forum des féminismes noirs, Brésil 2016

Compte tenu de la complexité du monde d'aujourd'hui, le Forum de l'AWID 2016 ne s'est pas concentré sur un « problème » particulier mais a plutôt exploré comment créer des moyens efficaces de travailler ensemble !

Malgré le contexte difficile dans lequel s’est déroulé le Forum de 2016 (l’épidémie de Zika, la grève au ministère des Affaires étrangères brésilien, la destitution de la présidente Dilma Rousseff et l’instabilité qui a suivi), il a rassemblé plus de 1800 participant-e-s issu-e-s de 120 pays et territoires de toutes les régions du monde.

Ce qu’il s’est passé au Forum 2016:

  • Pour 96 % des participant·e·s qui ont répondu à l’enquête d’évaluation du Forum, le Forum a représenté une source majeure d’inspiration et d’énergie.
  • Quelque 98 % des participant·e·s ont considéré qu’il s’agissait d’un espace de rassemblement important pour les mouvements féministes et ont exprimé l’espoir que l’AWID continue d’organiser de tels forums.
  • 59 % des répondant·e·s au sondage d’évaluation du Forum ont déclaré être très satisfai·e·s du Forum et 34 % assez satisfait·e·s.
  • Plus de 150 sessions ont été organisées sous divers formats et sur une variété de sujets allant de l’intégrité physique et de la liberté corporelle, en passant par la violence de genre sur le lieu de travail et les stratégies visant à renforcer le pouvoir collectif.
  • Le premier Forum des Féminismes noirs juste avant le Forum de l’AWID lui-même a rassemblé 250 féministes noires du monde entier pour co-créer un espace important afin de construire et de renforcer les relations transnationales et intergénérationnelles

Lisez en détail les accomplissement du Forum de l’AWID 2016 :

Téléchargez le rapport d’évaluation


 

2012 - Transformer le pouvoir économique pour avancer les droits des femmes et la justice (Istanbul, Turquie)

Forum international de l'AWID, au Cap, Afrique du Sud, 2008

Le 12e Forum de l’AWID s’est tenu à Istanbul en Turquie en 2012, avec pour thème central Transformer le pouvoir économique pour avancer les droits des femmes et la justice. Ce Forum fut le plus important et le plus diversifié de l’histoire, rassemblant quelque 2 239 activistes pour les droits des femmes en provenance de 141 pays différents. Parmi elles-eux, environs 65 % venaient de pays du Sud, près de 15 % étaient des jeunes femmes de 30 ans et moins, alors que 75 % participaient au Forum pour la première fois.  

Le Forum s’est focalisé sur la transformation du pouvoir économique pour faire progresser les droits des femmes et la justice en proposant plus de 170 activités incluant des ateliers de formation en économie féministe, en passant par toute une séries d’ateliers de discussion et autres tables rondes solidaires autour de 10 grandes questions cruciales.

Dans l’élan du Forum, nous avons transformé la page qui lui était dédiée en un outil multimédia en ligne qui intègre également les contenus générés par les participant-e-s sur toutes les composantes du Forum. 

Visitez l'archive web du Forum 2012


Tous les Forums

  • 2016 : Horizons féministes : Construire un pouvoir collectif pour les droits et la justice (Costa de Sauipe, Brésil). Lire le résumé du rapport d'évaluation du Forum 2016
  • 2012 : Transformer le pouvoir économique pour avancer les droits des femmes et la justice (Istanbul)
  • 2008 : Le Pouvoir des mouvements (Le Cap, Afrique du Sud). Lisez le Rapport du Forum 2008
  • 2005 : Comment survient le changement ? (Bangkok, Thaïlande)
  • 2002 : Réinventer la mondialisation (Guadalajara, Mexique)
  • 1999 : Propositions innovantes pour l’égalité et la justice (États-Unis)
  • 1996 : L’après-Beijing : Des paroles aux actes (États-Unis)
  • 1993 : Joindre nos forces pour développer des visions communes (États-Unis)
  • 1991 : Travailler ensemble, apprendre ensemble : Un dialogue Nord-Sud (États-Unis)
  • 1989-1990 : L’autonomisation mondiale des femmes (États-Unis)
  • 1987 : Aller de l’avant : Propositions innovantes pour la recherche, l’action et les politiques de développement (États-Unis)
  • 1985 : Femmes créatrices de richesse : Transformer le développement économique (États-Unis)
  • 1983 : Les Femmes dans le développement (WID) (Washington D.C., États-Unis)

Faire progresser les mouvements

En Europe de l’Ouest et du Sud-Est ces défenseuses des droits humains ont voué leur vie à mener des campagnes ou des recherches. Elles ont été membres de différents mouvements pour la paix ou pour les droits des femmes et ont contribué à les faire évoluer par le biais de l'action politique, de l’activisme social ou à travers la danse. Nous les remercions infiniment pour l'héritage qu'elles nous ont laissé. Nous vous invitons à vous joindre à l’AWID pour rendre hommage à ces femmes, à leur activisme et à l’héritage qu’elles nous ont laissé. Faites ces mèmes auprès de vos collègues et amis ainsi que dans vos réseaux et en twittez en utilisant les hashtags #WHRDTribute et #16Jours.


S'il vous plaît cliquez sur chaque image ci-dessous pour voir une version plus grande et pour télécharger comme un fichier 

[scald=2453:sdl_editor_representation]

 

2022: Transitions, Sources d’Inspiration et Pouvoir du Collectif

Notre plan stratégique, intitulé “ Les réalités féministes ”, est arrivé à son terme à la fin de l’année 2022. Au cours des cinq dernières années, ce cadre audacieux nous a incité·es à aller au-delà des avenirs féministes et à reconnaître les solutions féministes et les modes de vie qui existent déjà, ici et maintenant. Des réalités qu’il convient de mettre en avant, de célébrer et de populariser. Le projet de récits multimédias Les économies féministes que nous adorons et la plateforme de connaissances Our:Resource sur les modalités autonomes d’obtention de ressources pour l’activisme féministe sont deux exemples de ce travail visionnaire, toujours profondément collectif avec une grande diversité de mouvements féministes.

Téléchargez le rapport annuel 2022


Couverture du rapport annuel 2022 de l'AWID. La couverture est bleu clair et montre un groupe de personnes se donnant la main. Au-dessus du texte « Transitions, Sources  d’Inspiration et Pouvoir du Collectif », il y a un demi-cercle formé de petites lunes, représentant les transitions.

L’année 2022 a été marquée par de nombreuses transitions pour l’AWID. 

En faisant le bilan de ces derniers mois, nous vous invitons à célébrer avec nous des aboutissements heureux et des débuts prometteurs. Les changements et les transitions sont parties prenantes de la vie et des mouvements, que nous voulons accueillir avec intention et soins.

Téléchargez le rapport annuel 2022

Les 5 principales menaces qui pèsent sur nous

Dans le contexte actuel, nous avons cerné cinq grandes menaces à la lutte pour des économies justes d’un point de vue féministe :


1. La financiarisation de l'économie mondiale

« La financiarisation fait référence à l'importance croissante des marchés financiers, des intérêts financiers, des institutions financières et des élites de la finance dans le fonctionnement de l'économie et de ses institutions de gouvernance, sur la scène nationale et internationale. » Gerald Epstein

Epstein Gerald A. 2006 ; Financialization and the World Economy, Editions Edward Elgar, en anglais seulement.

Les institutions financières exercent une forte influence sur la gouvernance économique et l’orientation des politiques de développement. La domination croissante du secteur des entreprises et des institutions financières internationales, dans le cadre de la définition des politiques publiques locales et mondiales, a abouti à la prise en otage de l'État dans l'intérêt du capital. Le système financier actuel, en ce compris les politiques controversées de crédit et d’endettement, font partie intégrante de l'expansion et de la reproduction des processus d'accumulation du capital.

Cela soulève des questions importantes sur la façon de réglementer et de repenser le système financier mondial, non seulement pour éviter les conséquences désastreuses des crises de la dette, mais également pour permettre des moyens de subsistance durables et la réalisation des droits économiques et sociaux sans périodes de recul.

Pour plus de détails, voir l'article de Balakrishnan et Heintz Debt, Power, and Crisis: Social Stratification and the Inequitable Governance of Financial Markets (Dette, pouvoir et crise : la stratification sociale et la gouvernance inéquitable des marchés financiers), disponible en anglais uniquement.


2. Des accords commerciaux nuisibles

Au cours des 20 dernières années, les cadres des accords commerciaux (bilatéraux ou multilatéraux) ont été élargis, démontrant un intérêt accru pour les droits de propriété intellectuelle (DPI) à octroyer aux sociétés.
 
Les droits de propriété intellectuelle ont clairement bénéficié aux sociétés multinationales, causant d'énormes répercussions sur la capacité des nations et des peuples les plus pauvres à réaliser les droits humains, notamment :

  • le droit à l'alimentation
  • le droit de préserver
  • le droit d'utiliser et de vendre des semences
  • le droit d'accès aux médicaments essentiels

En outre, la libéralisation de l'importation des produits agricoles a entraîné un afflux de produits bon marché et compromis l’emploi des agriculteur-trice-s indépendants dans les pays pauvres, ainsi que la sécurité alimentaire. Les dispositions de protection de l'investissement inscrites aux accords commerciaux limitent la marge de manœuvre des gouvernements nationaux leur permettant de créer et de faire respecter des règlements sur des questions aussi cruciales que la protection de l'environnement, le droit du travail et la durée des droits d'auteur.

En exposant les pièges de ces accords, les mouvements féministes ont été et sont toujours à la fine pointe de la résistance.

(Voir par exemple, les réactions de réseaux féministes du monde entier contre les négociations relatives au Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) et au Partenariat transpacifique (PTP) (en anglais).


3. Les écosystèmes et la biodiversité menacés à une échelle sans précédent

La marchandisation des ressources de la Terre, la dégradation environnementale et le changement climatique qui résultent de décennies d'industrialisation agressive, du pillage et de l'extraction liée aux ressources de la planète, ont endommagé la biodiversité et la résilience écologique. Ces dommages menacent maintenant l'existence de la société humaine elle-même.

La communauté internationale n'a pas réussi à modifier les modes de production et de consommation qui sont à la racine du problème. Au lieu de cela, les gouvernements, avec le soutien de grandes entreprises intéressées au profit, penchent en faveur d’une «économie verte». Cette approche favorise les « technologies économes en énergie » (y compris l'énergie nucléaire, les biocarburants, les organismes génétiquement modifiés et la géo-ingénierie) et les systèmes d’échanges de droits d’émission de carbone comme solutions miracles.

4. La marchandisation des terres et l’accélération du phénomène mondial de l’accaparement des terres et des ressources

Les phénomènes d’accaparement des terres et de l'appropriation des ressources ne sont pas nouveaux et les résistances étaient déjà au cœur de l’histoire coloniale. Ce qui est nouveau, c’est la rapidité et la manière dont les terres et les ressources naturelles sont devenues des marchandises pour de nouveaux marchés.

Les institutions financières internationales jouent un rôle central dans la promotion des marchés fonciers dans les pays en développement. Ces institutions financent des réformes agraires qui permettent à de puissants acteurs financiers de faire main-basse sur des terres à des fins spéculatives en échange de maigres promesses d'emplois et de croissance. L'accaparement des terres a de profondes répercussions négatives sur l'accès des populations locales aux biens et services essentiels, sans compter les déplacements forcés et la dégradation de l'environnement qui y sont associés.

Les personnes qui résistent à l'accaparement des terres, parmi lesquelles des femmes défenseuses des droits humains, sont confrontées quotidiennement à diverses formes de violence, y compris les agressions physiques et les abus sexuels.

5. Des fondements patriarcaux profondément ancrés qui soutiennent le système capitaliste

Ces fondements patriarcaux sont particulièrement hégémoniques dans les modèles néolibéraux actuels.

Les nombreuses manières dont l'économie politique et le développement sont liés à la sexualité ou au genre sont évidentes : pensez à la manière dont le capitalisme détermine ce qui est qualifié de travail et comment la ‘valeur humaine’ est fondée sur la productivité du travail salarié.

En règle générale, la position des femmes dans l'économie mondiale continue de reposer sur l’exploitation de leur travail fondée sur le genre : ce travail est sous-évalué et on retrouve essentiellement les femmes dans les emplois précaires, la sphère de la subsistance domestique et de la production non rémunérée et dans la sphère ‘reproductive’. Puisque le travail de reproduction est systématiquement associé au travail non rémunéré des femmes, il a fourni un immense soutien au capitalisme, en même temps qu’il est la source d'oppressions fondées sur le genre et l'assujettissement.

Cette situation est aggravée par le fait que dès lors où les mécanismes de protection sociale commencent à diminuer, le fardeau du travail des femmes augmente proportionnellement.

En outre, le phénomène de la migration mondiale, stimulé par des milliers de réfugiés économiques qui fuient la pauvreté endémique à travers le monde, n’est pas étranger au type de relations de pouvoir entre hommes et femmes du système capitaliste. Les fonds envoyés dans le pays d’origine deviennent une source importante de financement et de développement pour les familles et les communautés restées au pays.  Ce phénomène a un coût important pour les femmes migrantes qui luttent pour gagner un salaire décent dans leur pays d’accueil.

Dans la même veine, nous avons vu comment les systèmes capitalistes patriarcaux font usage de la violence et de l'oppression pour maintenir le statu quo. La hausse des dépenses militaires mondiales et l’escalade de la violence perpétrée à la fois par des acteurs étatiques et non étatiques, sont des stratégies adoptées pour contrôler la dissidence, le corps et la voix des femmes et régler les différends économiques, politiques et sociaux.

Partout dans le monde, la violence, l'incarcération et la discrimination ciblent de manière disproportionnée :

  • les femmes et les communautés de couleur
  • les peuples autochtones
  • les personnes handicapées
  • les travailleur-euse-s du sexe
  • les populations démunies
  • les personnes LGBT*QI

Pour contester la violence structurelle et ses liens avec un système mondial capitaliste, nous devons procéder à une analyse intersectionnelle qui tienne compte du genre, de la race/de l'origine ethnique, de l'âge, des compétences, de la nationalité, de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre des personnes, entre autres statuts.

La crise profonde du système actuel de gouvernance mondiale est également évidente lorsqu’on examine les maigres accords intergouvernementaux conclus et la façon dont ils manquent souvent de mécanismes de responsabilisation les plus fondamentaux. Le système multilatéral qui a servi la gouvernance mondiale par le passé ne parvient plus à répondre aux multiples crises actuelles. Ce même système continue d'être profondément antidémocratique, marqués par l’augmentation de la présence et de la puissance des sociétés qui occupent désormais les espaces précédemment réservés aux États.

Repenser, Renouveler et Réactiver

Ces menaces nous forcent, nous les féministes, à repenser nos perspectives et nos stratégies, à renouveler et à réactiver notre engagement pour la construction d’un mouvement en faveur d’une économie juste, en partenariat avec d'autres mouvements.

Ces menaces nous incitent à envisager, d’une perspective féministe, de vastes programmes de transformation socioéconomique qui tiennent compte des réalités de la majorité des personnes démunies. Le temps est venu d’opérer les changements nécessaires pour mettre en place une économie juste et pour relever les défis systémiques persistants.


Voir également

Quelle est l’origine de ce projet?

Notre vision