Mass demonstration in Madrid on International Women's Day
Multitudinaria manifestación en Madrid en el día internacional de la mujer
Domaines prioritaires
Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.
Partout sur la planète, les défenseur·e·s féministes, des droits des femmes et de la justice de genre remettent en question les programmes des acteurs fascistes et fondamentalistes. Ces forces opprimantes prennent pour cibles les femmes, les personnes non conformes dans leur identité de genre, leur expression et/ou orientation sexuelle, ainsi que d’autres communautés opprimées.
Les idéologies discriminatoires sapent et s’emparent de nos systèmes et normes en termes de droits humains de manière à ce que seuls certains groupes aient l’exclusivité des droits. Face à cela, l’initiative Promotion des droits universels et de la justice (Advancing Universal Rights and Justice, AURJ) s’attache à promouvoir l’universalité des droits - le principe fondamental selon lequel les droits humains sont le bien de chaque être humain, quelle que soit son identité, et ce sans exception.
Nous créons un espace pour permettre aux mouvements et à nos allié·e·s féministes, en faveur des droits humains et de la justice de genre de se reconnaître, d’élaborer des stratégies et de recourir à des actions collectives afin de contrecarrer l’influence et l’impact des acteurs anti-droits. Nous cherchons également à faire avancer les cadres, les normes et les propositions féministes et relatifs aux droits des femmes, ainsi qu’à protéger et promouvoir l’universalité des droits.
Nos actions
A travers cette initiative, nous visons à :
Enrichir nos connaissances : Dans le cadre du rôle de premier plan que nous assurons sur la plateforme collaborative, l’Observatoire de l'universalité des droits (Observatory on the Universality of Rights, OURs), l’AWID soutient les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre en diffusant et vulgarisant des connaissances et des messages clés concernant les acteurs anti-droits, leurs stratégies et leur impact au sein des organismes internationaux de protection des droits humains.
Promouvoir des programmes féministes : Nous faisons des alliances avec des partenaires au sein d’espaces internationaux dédiés aux droits humains, notamment le Conseil des droits de l’homme, la Commission de la population et du développement, la Commission de la condition de la femme et l’Assemblée générale de l’ONU.
Créer et élargir les alternatives : Nous impliquons nos membres afin de garantir que les engagements, les résolutions et les normes à l’échelle internationale sont reflétées et réintroduites dans l’organisation d’autres espaces à l’échelle locale, nationale et régionale.
Mobiliser des actions solidaires : Nous agissons aux côtés de défenseuses des droits humains (women human rights defenders, WHRD), y compris de défenseur·e·s trans et intersexes et de jeunes féministes, et oeuvrons à contester les fondamentalismes et les fascismes tout en attirant l’attention sur les situations à risque.
Benoîte était une journaliste, écrivaine et militante féministe française.
Elle a publié plus de 20 romans et de nombreux essais sur le féminisme
Son premier livre « Ainsi Soit-Elle » a été publié en 1975. Le livre explore l’histoire des droits des femmes ainsi que la misogynie et la violence à l’égard des femmes.
Son dernier livre, « Ainsi Soit Olympe de Gouges», a exploré la question des droits des femmes pendant la Révolution française, se concentrant sur la figure de l’ancienne féministe française Olympe de Gouges. De Gouges fut guillotinée en 1793 pour avoir défié l'autorité des hommes et publié la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » deux ans auparavant.
Promouvoir les programmes féministes : principales avancées en matière de genre et de sexualité
Chapitre 1
Alors que les fondamentalismes, les fascismes et autres systèmes d’oppression se métamorphosent et trouvent de nouvelles tactiques et stratégies pour consolider leur pouvoir et influence, les mouvements féministes persévèrent et célèbrent leurs victoires nationales, régionales et internationales.
La [MB1] reconnaissance en 2019 par le Conseil des droits de l’Homme du droit à l’intégrité et à l’autonomie corporelles, par exemple, a marqué une étape cruciale. Des résolutions du Conseil sur la discrimination envers les femmes et les filles admettent cependant un recul lié à des groupes de pression rétrogrades, des conceptions idéologiques ou un détournement de la culture ou la religion pour s’opposer à l’égalité de leurs droits. Des avancées féministes sont aussi notées dans le travail des Procédures spéciales, qui soulignent notamment l’obligation des États de contrer les doctrines de l’idéologie du genre, rappellent à l’ordre les antidroits qui détournent des références à la « culture », et signalent que les convictions religieuses ne peuvent pas servir à justifier la violence ou la discrimination.
Sommaire
Niveau national
Sphères mondiales
Exercice : Cartographions et célébrons nos victoires!
Ana était un ardente défenseure des droits des femmes et travaillait avec un large éventail de femmes au sein d’organisations de terrain ainsi que dans le secteur privé.
Elle croyait en la construction de ponts entre les secteurs. Ana était membre du Réseau national de promotion de la femme (RNPM) et participait activement à l'élaboration de nombreux programmes sociaux traitant de questions telles que la santé et les droits sexuels et reproductifs.
Un futur alternatif est possible, il nous suffit de continuer à y croire
Par Michel’le Donnelly
Le festival féministe Crear | Résister | Transform en septembre a été une véritable bouffée d'air frais en ces temps incertains, turbulents et douloureux.
L'espace créé par ce festival était absolument nécessaire. Nécessaire pour les âmes de ceux et celles qui cherchent du réconfort en ces temps les plus sombres. Nécessaire pour ceux et celles qui rêvent d’une communauté dans ce qui ressemble à un monde de plus en plus isolé et, par-dessus tout, nécessaire pour ceux et celles qui luttent contre les systèmes qui ont mis nombre d'entre nous à genoux, surtout au cours de ces deux dernières années.
«La crise n'est pas une nouveauté pour les mouvements féministes et sociaux, nous avons une longue histoire de survie face à l'oppression et cela fait longtemps que nous construisons nos communautés et nos propres réalités.»
Plaider pour des visions et des réalités alternatives à celle dans laquelle nous vivons actuellement constitue un élément fondamental du programme féministe. De nombreuses personnes extraordinaires œuvrent à explorer d'autres façons d'exister dans ce monde. Ces alternatives sont axées sur les personnes. Elles sont équitables et justes. Ces mondes sont remplis d'amour, de tendresse et d'attention. Les visions esquissées sont presque trop belles à imaginer, mais nous devons nous forcer à le faire car c'est la seule façon de continuer.
Au cours des dix derniers mois, j'ai eu la chance incroyable de travailler avec un collectif féministe qui ne se contente pas d'imaginer une réalité alternative, mais qui la vit activement. Nous nous inspirons du travail de nombreux autres mouvements féministes à travers le monde qui n'ont pas laissé le patriarcat capitaliste et suprémaciste blanc mettre un frein à leurs visions. Ce collectif m'a permis de tenir le coup alors que je ne demandais qu’à m'effondrer. À l'instar de l'histoire partagée par Maria Bonita le quatrième jour du festival, la libération à laquelle les mouvements féministes m’ont donné accès est bien trop importante pour que je sois la seule à en bénéficier. C'est quelque chose qui se partage, que nous devons crier sur les toits pour permettre aux autres de nous rejoindre.
Le quatrième jour du festival a été marqué par une conversation captivante entre Felogene Anumo, Dr. Dilar Dirik, Nana Akosua Hanson et Vandana Shiva, qui a encouragé les participant·e·s au festival à croire qu’un avenir alternatif était non seulement possible, mais qu'il était, de fait, urgent. Les féministes parlent de mondes alternatifs depuis tant d'années; entendre les panélistes en parler s’est avéré instructif, mais aussi réconfortant. Réconfortant dans le sens où je me suis sentie en sécurité à l’idée de savoir qu’il existe vraiment des réseaux féministes mondiaux solides travaillant au-delà des frontières internationales et nationales, cherchant à décoloniser les cadres établis de nos réalités actuelles.
À quoi ressemble une réalité alternative?
Au cours de la session, Dr Dirik a souligné le fait que la croyance, le sacrifice et la patience sont d’une nécessité absolue si l’on veut abolir les systèmes oppressifs dans lesquels nous vivons actuellement. Collaboration, partenariat, créativité, solidarité et autonomie. Ce sont les piliers essentiels de la construction d'une société féministe mondiale et ils devraient être adoptés par tous les mouvements féministes du monde.
Des exemples pratiques de ces réalités peuvent être trouvés à travers le monde, notamment le Mouvement des femmes Soulaliyate pour les droits fonciers. Ce mouvement, qui fait référence aux femmes tribales du Maroc vivant sur des terres collectives, représente la première mobilisation communautaire à l’échelle nationale pour les droits fonciers au Maroc. Bien qu’initialement assez restreint, le mouvement s'est transformé en un programme national qui a remis en question la nature genrée des lois régissant les terres dans le pays. En 2019, le groupe a contribué à la refonte du cadre législatif national sur la gestion des biens communautaires par l'adoption de trois séries de lois garantissant l'égalité entre les femmes et les hommes.
Il est incroyablement inspirant de découvrir ces mouvements féministes qui œuvrent à faire de ces futurs alternatifs une réalité et c’est exactement ce dont nous avons besoin, en particulier lorsque nous avons à affronter le flot incessant de mauvaises nouvelles qui semble couler sans interruption.
«Le patriarcat capitaliste est comme un cancer. Il ne sait pas quand s’arrêter de croître.» - Dr Vandana Shiva
L'AWID a toujours été un mouvement inspiré par les réalités féministes dans lesquelles il nous est possible de vivre. Grâce à ses festivals, ainsi qu'au magazine et à la boîte à outils des Réalités féministes, l’AWID nous a montré une autre façon de faire les choses. Nous pouvons imaginer un monde où les soins sont prioritaires, où les économies féministes et la justice de genre sont la norme. C'est en créant des futurs alternatifs que nous ripostons, que nous résistons à la violence qui est perpétrée contre nos corps chaque jour.
Le festival Crear | Résister | Transform m’a permis de me sentir vraiment connectée aux membres d’une communauté mondiale, que je ne rencontrerai pour la plupart jamais. Le fait de savoir que nous travaillons tou·t·es à la création d'un autre monde a allumé un feu dans mon âme et j'ai hâte de voir ce que le prochain festival nous réservera.
Si vous l'avez manquée, assurez-vous de regarder la session «Elle est en route : alternatives, féminismes et un autre monde» de la quatrième journée du festival ci-dessous. Et souvenez-vous de ce que la Dr Shiva a dit avec tant d'éloquence : «L'énergie des femmes perpétuera la vie sur terre. Nous ne serons pas vaincues.»
Avril 2015: des audiences interactives avec le secteur privé et la société civile ont lieu
Des audiences interactives informelles avec le secteur privé et avec la société civile se sont respectivement tenues les 8 et 9 avril 2015, au siège de l’ONU à New York.
Les organisations de défense des droits des femmes et d’autres OSC ont souligné la faiblesse de la participation des États membres aux audiences des OSC. Le Groupe de coordination des OSC d’Addis Abeba a donc adressé à ce sujet une lettre aux co-facilitateurs (en anglais).
La seconde session de rédaction du document final d’Addis Abeba s’est tenue du 13 au 17 avril 2015, au siège de l’ONU. Les discussions se sont appuyées sur la version zéro (en anglais).
Le WWG sur le FdD a présenté aux États membres ses recommandations sur les différents thèmes du FdD (document en anglais) lors de différentes sessions officielles et manifestations parallèles. Les femmes ont exprimé leurs inquiétudes dans différents domaines clés. Elles ont notamment déploré le fait que la version zéro ne souligne qu’insuffisamment les conséquences négatives graves des crises financières, provoquées par l’instabilité des systèmes financiers internationaux, sur le développement, l’égalité et les droits humains, et en particulier sur les droits humains des femmes.
Carol Thomas était une pionnière de la défense des droits sexuels et reproductifs des femmes en Afrique du Sud. Gynécologue aguerrie et fondatrice du WomenSpace, elle pratiquait et promouvait des modes de prestation de soins aux femmes non traditionnels, en proposant des soins à la fois de haute qualité, empathiques et accessibles.
« Elle inscrivait cela non seulement dans la joie de la grossesse et des nouveaux bébés, mais également dans les angoisses de la stérilité, des accouchements prématurés et des cancers féminins et dans le déchirement des fausses couches et des mortinaissances. » -Helen Moffett
Carol fonctionnait selon de nouveaux paradigmes, mettant au centre de sa pratique les besoins des femmes ayant le moins d’accès aux services et aux droits dans la société :
« L’environnement socioéconomique dans lequel nous nous trouvons majoritairement implique que les femmes supportent un fardeau disproportionné de maladies et du chômage... En tant que femme noire précédemment désavantagée, je comprends très bien ce qui se passe dans nos communautés. » - Carol Thomas
Son entreprise sociale innovante «iMobiMaMa», s’étant mérité de nombreux prix, prend appui sur les kiosques de téléphonie mobile et la technologie interactive pour connecter directement les femmes avec les services, l’information et le soutien en soins prénataux et de santé sexuelle dans les communautés de toute l’Afrique du Sud.
Carol soutenait les femmes à la fois lors des grossesses désirées et non désirées, et a encadré de nombreux·ses infirmier·ère·s et médecins au cours de sa vie.
On la décrivait également comme la gynécologue chez qui se rendre « pour les trans qui souhaitaient des soins trans affirmatifs. Elle savait y faire lorsque tant d’autres butaient sur les pronoms ou les mots à employer. Ses couvertures chaudes, son écoute attentive et ses mots qui tombaient toujours justes étaient vraiment réconfortants. » - Marion Lynn Stevens
On disait de Carol Thomas qu’elle était au point culminant de sa carrière lorsqu’elle est décédée, le 12 avril 2019, des complications d’une double transplantation pulmonaire.
Les très nombreux hommages qui lui ont été rendus suite à son décès inattendu faisaient mention qu’elle était, entre autres :
« un modèle à suivre, une guerrière, une innovatrice, une leader dynamique, une rebelle, une boule d’énergie, une brillante scientifique, une doctoresse bienveillante ».
Nul doute que Carol Thomas restera dans nos mémoires et que nous lui rendrons hommage pour avoir été tout cela, et bien plus.
Le calendrier féministe 2023
L'AWID fait partie d'un incroyable écosystème de mouvements féministes qui œuvrent pour la justice de genre et la justice sociale dans le monde entier. Avec notre 40e anniversaire, nous célébrons tout ce que nous avons construit au cours de ces 40 dernières années. En tant qu'organisation mondiale de soutien aux mouvements féministes, nous savons que la collaboration avec des féminismes féroces est notre moyen d'avancer, en reconnaissant à la fois la multiplicité des féminismes et la valeur d'une volonté de justice féroce et sans faille. L'état du monde et des mouvements féministes appelle à des conversations et des actions courageuses. Nous sommes impatient.e.s de travailler avec nos membres, nos partenaires et nos bailleurs de fonds pour créer les mondes auxquels nous croyons, célébrer les victoires et dire la vérité pour que le pouvoir soit au service des mouvements féministes dans le monde.
Le calendrier féministe 2023 est notre cadeau aux mouvements. Il présente les œuvres d'art de quelques-un.e.s des formidables membres de l'AWID.
Comment puis-je financer ma participation au Forum de l’AWID ? De nombreux-ses activistes n’auront pas les moyens de payer les frais relatifs au Forum – l’AWID a-t-elle pris des mesures pour leur fournir de l’assistance ?
Veuillez visiter la page « Financement » pour obtenir des idées et vous inspirer sur les façons dont financer votre participation au prochain Forum, y compris pour vous informer sur le soutien limité que l’AWID sera en mesure de fournir.
“Je n’adhère pas au concept de ‘tiers-monde’. Je fais des films pour que les gens puissent les comprendre indépendamment de leur race ou de leur couleur. Pour moi, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, c’est tout. Faire un film, c’est prendre position.” - Sarah Maldoror
Sarah Maldoror, cinéaste française d’origine antillaise, fut une pionnière du cinéma panafricain. Elle plaça ses préoccupations politiques et son engagement de longue date dans les mouvements de décolonisation au coeur de son oeuvre.
Son film révolutionnaire Sambizanga (1972), avec son “image révolutionnaire”, retrace la lutte de libération anticoloniale des activistes angolais et retranscrit le point de vue d’une femme qui se trouve dans ce moment historique.
“Pour beaucoup de cinéastes africains, le cinéma est un outil de la révolution, une éducation politique pour transformer les consciences. Il s’inscrivait dans l’émergence d’un cinéma du Tiers-Monde cherchant à décoloniser la pensée pour favoriser des changements radicaux dans la société.” - Sarah Maldoror
Au cours de sa carrière, Sarah a fondé, aux côtés d’un certain nombre d’artistes africain·e·s et caribéen·ne·s, la première compagnie de théâtre noire en France (1956). Elle a réalisé une quarantaine de films, y compris d’importants documentaires qui mettent en valeur les vies et l’oeuvre d’artistes noir·e·s, notamment celles de son ami et poète Aimé Césaire qui lui écrivit ceci:
“À Sarah Maldoror qui, caméra au poing,
combat l’oppression, l’aliénation
et défie la connerie humaine”.
Sarah a également voulu permettre aux femmes africaines de s'approprier davantage le processus de réalisation des films. Dans une interview, elle faisait remarquer :
"La femme africaine doit être partout. Elle doit être à l'image, derrière la caméra, au montage, à toutes les étapes de la fabrication d'un film. C'est elle qui doit parler de ses problèmes…”
Sarah a laissé un héritage incroyablement puissant qui doit être transmis.
Née le 19 juillet 1929, Sarah est décédée le 13 avril 2020 des suites de complications liées au coronavirus.
Téléchargez maintenant : Le calendrier féministe de l'AWID 2024
Ce calendrier nous invite à nous immerger dans le monde inspirant de l'art féministe. Chaque mois, au fur et à mesure de son déploiement délicat, il présentera les œuvres vivantes d'artistes féministes et queer de nos communautés. Leurs créations ne sont pas de simples images; ce sont des récits profonds qui résonnent avec des expériences de lutte, de triomphe et de courage indéfectible établissant notre quête collective. Ces histoires visuelles, débordantes de couleurs et d'émotions, servent à combler les distances et à tisser ensemble nos expériences diverses, nous rapprochant dans nos missions partagées.
Ce calendrier constitue notre appel à vous : utilisez-le, imprimez-le, partagez-le. Laissez-le être votre partenaire quotidien dans votre parcours, un rappel constant de notre interconnexion et de nos visions partagées pour un monde meilleur.
Laissez-le vous inspirer, tout comme il nous inspire, afin d’avancer ensemble.
« Si nous nous taisons, ils nous tuent, et si nous parlons [ils nous tuent] aussi. Alors parlons. » - Cristina Bautista, 2019
Cristina Bautista était membre de la communauté autochtone du peuple Nasa, qui vit dans la région nord du Cauca en Colombie. Elle participait à la résistance en tant que leader, défenseuse des droits fonciers, travailleuse sociale et gouverneure de la réserve autochtone Nasa de Tacueyó.
Défenseuse infatigable des droits du peuple Nasa, Cristina s’est exprimée haut et fort contre la violence à l’égard de sa communauté. Dans un discours devant les Nations Unies, elle appelait à protéger les vies des femmes autochtones et à les impliquer dans différents domaines de la vie. En 2017, Cristina était membre du Bureau des Nations Unies pour les droits humains des personnes autochtones. Le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les populations autochtones lui a octroyé une subvention en 2019.
« J’aimerais mettre en lumière la situation actuelle du peuple autochtone en Colombie, le meurtre de leaders autochtones, la répression de la contestation sociale. Au lieu d’aider, l’accord de paix a renforcé la guerre et l’exploitation de territoires sacrés en Colombie… Actuellement, nous travaillons en tant que femmes, dans presque toutes les nations autochtones, à un avenir meilleur pour nos familles. Je ne veux pas voir plus de femmes vivre dans ces conditions en milieu rural. Il nous faut des opportunités qui permettent aux femmes autochtones de participer à la vie politique, à l’économie, à la société et à la culture. J’acquiers une réelle force aujourd’hui, en voyant toutes ces femmes ici, et en voyant que je ne suis pas seule. » - Cristina Bautista, 2019
Cristina a été assassinée le 29 octobre 2019, ainsi que quatre autres membres de la garde autochtone désarmée, dans une attaque potentiellement menée par des membres de « Dagoberto Ramos », un groupe dissident FARC.
D’après Global Witness, « le nombre d’assassinats de leaders communautaires et sociaux·les a terriblement augmenté en Colombie au cours de ces dernières années ».
« La communauté nasa a prévenu à maintes reprises les autorités au sujet des menaces qui pèsent sur leur sécurité. Malgré les efforts déployés par les gouvernements colombiens successifs, les peuples autochtones continuent de faire face à d'importants risques, surtout les dirigeants communautaires ou religieux comme Cristina Bautista.» - Point presse des Nations Unies, 1er novembre 2019
Nous vous présentons une sélection motivante de puissantes histoires et d’images de transformations et de résistances créées par des activistes, des écrivain·e·s et des artistes du monde entier.
En participant à une activité exclusive pour les membres, j'ai été particulièrement touchée de voir que chacun·e y avait sa place et qu’il n’y avait pas le moindre jugement. Toute la session a été dynamique et vivante.- Kirthi Jayakumar, Fondatrice, The Gender Security Project, Inde
FRMag - My queer Ramadan
Mon Ramadan queer
par Amal Amer
Je prie en famille pour la première fois en six ans, recouvert.e d’un keffieh que j’ai déniché dans une poubelle. (...)
illustration : « Les anges aussi sortent la nuit », par Chloé Luu >
Film club - swana
Vous pouvez désormais consulter le programme du Club de cinéma féministe de l’AWID « Les incarnations féministes d’espoir et de pouvoir » - une série de films sur les réalités féministes de la région SWANA (Asie du Sud-Ouest et Afrique du Nord) sélectionnés par Esra Ozban.