
Venecia Natinga

Les jeunes activistes féministes jouent un rôle crucial au sein des organisations et des mouvements pour les droits des femmes à travers le monde. Ce sont elles qui soulèvent les nouveaux problèmes auxquels les féministes sont confrontées aujourd'hui. Leur force, leur créativité et leur adaptabilité sont vitales pour assurer la viabilité des organisations féministes.
Pourtant, elles sont confrontées à toute une série d’obstacles particuliers, notamment l'accès limité au financement et au soutien, le manque de possibilités de renforcement des capacités et une augmentation considérable des agressions sur les jeunes défenseuses des droits humains. Ces obstacles entraînent un manque de visibilité qui rend leur intégration et leur participation effective au sein des mouvements pour les droits des femmes encore plus difficiles.
Le Programme d’activisme des jeunes féministes de l'AWID a été mis en place pour veiller à ce que les voix des jeunes femmes soient entendues et représentées dans le discours féministe. Nous voulons faire en sorte que les jeunes féministes aient un meilleur accès à du financement, à des opportunités de renforcer leurs capacités et aux processus internationaux.
En plus de soutenir directement les jeunes féministes, nous travaillons également avec des activistes des droits des femmes de tout âge pour élaborer des modèles et des stratégies d’organisation multigénérationnelles plus efficaces.
Nous souhaitons que les jeunes féministes puissent jouer un rôle actif dans les prises de décisions qui concernent leurs droits. Nos actions incluent :
Favoriser la mise en commun et le partage d'informations par la Plateforme de jeunes féministes. Étant donné l'importance des médias en ligne pour le travail des jeunes féministes, notre équipe a lancé la Plateforme de jeunes féministes en mai 2010. Elle a pour objectifs d’échanger des renseignements, de renforcer les capacités des membres par le truchement de webinaires et de discussions en ligne, et d'encourager la consolidation d’une communauté de jeunes féministes.
Soutenir la recherche et le renforcement des connaissances sur l'activisme des jeunes féministes, pour accroître la visibilité et l'influence de leur activisme au sein et entre les mouvements pour les droits des femmes et auprès d'autres acteurs-trices clés, tels les donateurs.
Faire la promotion de la collaboration multigénérationnelle, en explorant de meilleures façons de travailler ensemble.
Inciter les jeunes féministes à s’engager dans les processus internationaux relatifs au programme de développement, notamment ceux des Nations Unies.
S’assurer leur collaboration dans tous les domaines prioritaires de l'AWID, y compris le Forum, pour faire en sorte que leurs contributions, leurs perspectives, leurs besoins et leur activisme se traduisent dans les débats, les politiques et les programmes qui les concernent.
« J’ai subi des violences sexuelles, des blessures physiques et d’autres formes de violence lorsque je manifestais sur les lignes de front. Mais je ne m’arrêterai jamais, tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas de régime civil au Soudan. Nous devons arrêter la militarisation de l’État. Nos corps ne doivent plus être traités comme des champs de bataille »
déclarait Amal*, une manifestante de 23 ans**
Les femmes sont à la tête de la révolution au Soudan depuis quatre ans. Leur leadership ne s’est pas limité à la rue : elles étaient la force motrice de la résistance continue à tous les niveaux. Les femmes et les jeunes féministes sont devenues la conscience alerte du mouvement pour le changement et la démocratisation au Soudan. Dès la première manifestation contre l’ancien régime dans la ville d’Aldmazein, dans la région en conflit du Nil Bleu, le 13 décembre 2018, de jeunes écolières sont devenues les porte-voix réclamant la fin de 30 années de dictature militaire et de Frères musulmans.
Le mouvement féministe mené par de jeunes femmes âgées de 16 à 35 ans a créé une révolution au sein de la révolution incessante depuis quatre ans au Soudan. Les voix des jeunes femmes qui occupent l’espace dans les rues, sur les réseaux sociaux, au sein de la société civile et des organisations politiques sont suffisamment fortes pour avoir remodelé l’opinion publique et questionné les normes sociales. Les discussions sur les violences sexuelles et basées sur le genre et les tabous de la violence domestique et des processus décisionnels dominés par les hommes sont devenues des débats courants pour la première fois dans l’histoire du Soudan. Les équipes de football féminines, les femmes porte-parole de comités de la résistance et les syndicats professionnels dirigés par des femmes sont quelques-uns des faits saillants de la nouvelle vague du mouvement féministe au Soudan. Des jeunes femmes se définissant fièrement et publiquement comme féministes est le gain le plus important, dans un pays dirigé depuis trois décennies par un islam fondamentaliste. De jeunes hommes soutenant l’activisme féministe et s’identifiant eux-mêmes comme féministes est un autre progrès qu’il convient de souligner.
Ce progrès n’est pas sans coût, tout comme il n’est pas parfait. Les activistes féministes, les groupes et les activistes se retrouvent face aux difficultés typiques rencontrées dans les contextes conservateurs et affectés par des conflits. Mais l’impact du mouvement des jeunes féministes au Soudan mérite d’être encensé. Dépasser les obstacles internes des différences de culture, de religion et des conflits historiques est un défi en soi, que les jeunes féministes au Soudan semblent relever activement. La création d’écoles féministes au Darfour et dans le Kordofan révèle la trajectoire unique du travail des jeunes féministes au Soudan, dont nous pouvons tirer des enseignements.
Il n’est pas possible de nommer les jeunes femmes à la tête de ces efforts et les groupes de femmes actives sur le terrain, du fait des nombreuses préoccupations sécuritaires suite au coup d’État militaire toujours en cours. Mais leur résilience, leur force et leur courage devront figurer dans les livres d’histoire. Ces jeunes femmes audacieuses à la tête de la résistance dans les rues, derrière leurs écrans, dans différentes professions et sur différents terrains d’activisme façonnent l’avenir du Soudan. Les jeunes féministes au Soudan créent de nouveaux espaces pour que des récits et des discours féministes restructurent la distribution du pouvoir, dans ses aspects politiques, économiques et sociaux.
Malgré l’immensité de la violence, la résurgence d’un islam fondamentaliste, la militarisation et la réduction des espaces civiques, les activistes féministes au Soudan restent ancrées dans leurs sororités. Elles demeurent une incroyable source d’inspiration pour les mouvements féministes à travers le monde.
Nazik Awad
* Amal est un pseudonyme afin de protéger la jeune activiste citée.
** Le Soudan vit une révolution constante depuis 2018. Une nouvelle vague a démarré après le coup d’État militaire du 25 octobre 2021.
Alejandra se passionne pour les droits des femmes et la justice de genre. Elle rêve de créer un monde qui place le soin en son cœur, celui des personnes comme celui de la nature. Experte féministe en droits humains, elle a travaillé dans des domaines en lien avec le genre, le climat, la justice sociale et économique au sein de diverses organisations internationales. Ses domaines d’expertise comprennent le développement des connaissances et la co-création, la recherche, la facilitation et le plaidoyer. Elle est titulaire d’un master en droits humains de l’université d’Essex et a rédigé et co-élaboré de nombreuses publications, dont l’article « Enraged: Women and Nature » («Enragée: Femmes et Nature ». La campagne Feminist Activism Without Fear (Activisme Féministe Sans Peur) s’appuie sur des entretiens et des recherches menés par Alejandra. Originaire d’Argentine, elle a vécu et travaillé dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique latine au cours des vingt dernières années. Alejandra aime la photographie, la mer, préparer des gâteaux avec sa fille et déguster des plats du monde entier. En tant que mère, elle met un point d’honneur à briser le cycle des schémas répétitifs transgénérationnels. Alejandra puise son énergie et son inspiration auprès des femmes extraordinaires qui font partie de sa vie, et qui vivent aux quatre coins du monde.
Du 2 au 5 décembre 2024, à Bangkok, en Thaïlande ! Nous nous rassemblerons au Centre national de convention de la Reine Sirikit (QSNCC) et aussi virtuellement en ligne.
some text some text some text some text some text some text some text some text some text some text some text some text
Cuando miles de feministas se unen, creamos una fuerza arrolladora de solidaridad que tiene el poder de cambiar el mundo. El Foro de AWID será un momento para que descansemos y nos recuperemos juntas, nos conectemos más allá de las fronteras y descubramos nuevas y osadas direcciones estratégicas.
La fecha y el lugar se anunciarán el próximo año, tan pronto como podamos. Estamos emocionades y sabemos que ustedes también lo están. ¡Manténganse al tanto!
¡Asegúrate de seguirnos en las redes sociales y suscríbete a nuestra lista de correo para mantenerte al día!
Please calculate your costs of travel to Bangkok, accommodations and per diem, visa, any accessibility needs, and incidentals, on top of a registration fee that will be announced soon. Hotels in the Sukhumvit area in Bangkok range from USD$50 to $200 per night, double occupancy.
AWID members receive a discount at registration, so if you are not a member yet, we invite you to consider becoming a member and joining our global feminist community.
Anti-rights actors adopt a double strategy. As well as launching outright attacks on the multilateral system, anti-rights actors also undermine human rights from within. Anti-rights actors engage with the aim of co-opting processes, entrenching regressive norms, and undermining accountability.
Cette histoire raconte comment un groupe toujours plus diversifié de féministes du Pacifique s’est organisé au fil des ans pour participer aux Forums de l’AWID et comment ce qu’elles ont découvert, appris et vécu au cours de ce processus les a transformées à la fois personnellement, en tant qu’organisations et en tant que mouvement. Elle illustre à quel point les Forums sont des espaces offrant aux régions qui ont tendance à être mondialement marginalisées ou ignorées la possibilité d’établir une forte présence au sein du mouvement féministe, laquelle peut ensuite être reproduite dans d’autres espaces internationaux de défense des droits des femmes.
Actualmente contamos en nuestra membresía con cientos de organizaciones destacadas e innovadoras que trabajan en temas relacionados con los derechos de las mujeres y el desarrollo. Los criterios de afiliación son los mismos que para las personas a título individual, aunque las cuotas y los beneficios son diferentes, con el fin de atender a las necesidades de las instituciones afiliadas.
Somos plenamente conscientes de los obstáculos prácticos y la angustia emocional asociada con los viajes internacionales, especialmente desde el Sur Global. AWID está trabajando con la Oficina de Convenciones y Exhibiciones de Tailandia para brindar apoyo a lxs participantes del Foro en la obtención de visas. En el momento de la inscripción se facilitará más información sobre esta ayuda para la obtención de visados, incluidos los datos de contacto para saber dónde y cómo solicitarla.
Contenido relacionado
Reporteros sin Fronteras: India: Asesinada la periodista Gauri Lankesh
Global Voices: Asesinan a Gauri Lankesh, periodista crítica con la derecha india, a la entrada de su casa
En esta historieta de la ilustradora Sophia, se puede seguir a nuestra superheroína feminista que recupera las narrativas capturadas por lxs actores anti-derechos en distintos lugares y salva al mundo.
The Forum was a key space for the Indigenous Women’s Movement (IWM) in its relationship to feminism. At AWID Forums, they developed engagement strategies that would then apply at other spaces like the United Nations. In that process, both indigenous women and feminists movements were transformed: new voices and issues emerged and feminists started to change their discourses and practices around land rights and spirituality, they understood collective rights better, and included the IWM in their events and agendas. Mónica Alemán and María Manuela Sequeira, from the IWM, shared this story of change.