Domaine prioritaire : Co-Création des réalités féministes
Que sont les réalités féministes ?
Les réalités féministes sont les exemples concrets des mondes justes que nous sommes en train de co-créer. Elles existent aujourd’hui, dans les manières, dont les personnes et les mouvements vivent, luttent et se construisent.
Ces réalités féministes vont au-delà de la résistance aux systèmes oppressifs pour nous montrer à quoi ressemble un monde sans domination, sans exploitation et sans suprématie.
Ce sont ces histoires-là que nous voulons mettre en lumière, partager et amplifier à travers notre aventures des réalités féministes.
Transformer des visions en des expériences vécues
Au travers de cette initiative, nous voulons:
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Créer et élargir les alternatives: Ensemble, nous créons de l’art et des expressions artistiques qui placent au centre et célèbrent l’espoir, l’optimisme, la guérison et l’imagination radicale que les réalités féministes inspirent.
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Enrichir nos connaissances: Nous documentos, démontrons & diffusons des méthodologies qui permettront d’identifier les réalités féministes de nos différentes communautés.
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Promouvoir des programmes féministes: Nous élargissons et approfondissons notre réflexion et notre organization collectives afin de promouvoir des solutions et des systèmes justes incarnant les valeurs et les visions féministes.
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Mobiliser des actions solidaires: Nous incitons les mouvements féministes, en faveur des droits humaines et de la justice de genre et leurs allié-e-s à partager, échanger et co-créer des réalités, des récits et des propositions féministes lors du 14ème Forum international de l’AWID.
Le Forum international de l’AWID
Bien que nous mettions l’accent sur le processus avant, pendant et après les quatre jour du Forum, c’est lors de l’événement lui-même que la magie opère. Grâce à l’unique énergie des participant·e·s et à l’opportunité de rassembler les gens.
Nous espérons que le prochain Forum :
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Construira le pouvoir des réalités féministes, en nommant, célébrant, amplifiant et en alimentant l’énergie autour des expériences et propositions qui font émerger les possibilités et nourrissent notre imagination
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Remplira nos puits d’énergie et d’inspiration comme le carburant de notre activisme et de notre résilience pour les droits et la justice
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Renforcera la connectivité, la réciprocité et la solidarité au sein des divers mouvements féministes et avec les mouvements en faveur des droits et de la justice.
En savoir plus sur le processus du Forum
Contenu lié
Pourquoi l’AWID a-t-elle décidé de changer le lieu du Forum de Bali à Taipei ?
Fin 2019, les événements en Indonésie - notamment les signes d’intensification de la militarisation et de reculs des droits LGBTQ – nous ont amené·e·s à questionner la capacité de l’AWID à maintenir un environnement sécurisé et accueillant pour les divers·es participant·e·s que nous voulons rassembler au Forum.
Après un examen attentif, la Direction de l’AWID a décidé en novembre 2019 de faire évoluer le lieu de tenue du 14ème Forum international de l’AWID, de Bali à Taipei.
Taipei dispose de fortes capacités logistiques et est accessible pour beaucoup de voyageurs·ses (avec une facilitation de procédure de visa électronique pour les conférences internationales).
Pour plus d’informations :
- Lisez notre communiqué du 10 décembre 2019 sur le changement de lieu du Forum
- Apprenez-en plus sur le choix de Taipei pour tenir le 14ème Forum de l’AWID
Barin Kobane
Barin était membre de l’unité de combat exclusivement féminine des Unités de protection du peuple kurde (YPG).
Elle a été tuée alors qu’elle était en service actif.
La journaliste libanaise Hifaa Zuaiter a écrit : « Barin représente tout ce que nous avons entendu à propos du courage des femmes kurdes et sa mort représente bien plus que le meurtre d’un-e rival-e ou une perte résultant d’une lutte politique ou ethnique. L’exhibition monstrueuse de sa dépouille par un groupe de rebelles syriens provient du fait qu’en tant que femme combattant sur un champ de bataille réservé aux hommes, elle a osé menacer l’hégémonie masculine ».
Riham Al-Bader
Riham était avocate et activiste engagée à suivre de près la question des violations des droits au Yémen.
Elle a travaillé avec d'autres activistes pour fournir de la nourriture et de l'eau aux civils piégés par les milices houthies dans la banlieue de la ville de Taiz.
Riham a été tuée en février 2018. La cause de son décès, soit par la main d’un tireur d'élite ou par un tir de mortier, n’a pas été confirmée. Personne n'a été tenu responsable de son meurtre.
Florence Adong-Ewoo
Florence était une militante des droits des personnes handicapées qui travaillait avec plusieurs organisations de femmes handicapées en Ouganda.
Elle a également occupé le poste de présidente de l’Association des femmes handicapées du district de Lira, ainsi que du caucus des conseillères du district de Lira. Formée en tant que conseillère pour personnes handicapées et parents d'enfants handicapés, elle a soutenu de nombreux projets appelant à une plus grande représentation des personnes handicapées.
Elle est morte dans un accident de moto.
Molara Ogundipe
« Mais quand le maître
s’est-il laissé éloigner du pouvoir?
Quand un système a-t-il jamais été brisé
par l’acceptation?
Quand le CHEF te remettra-t-il le pouvoir avec amour?
À Jobourg, à Cancun, à l’ONU? », Molara Ogundipe.
Dans un entretien à la Foire internationale du livre du Ghana en 2010, Molara Ogundipe s’est présentée avec ces mots : « ... Je suis une Nigériane. J’ai vécu absolument partout, sauf en Union soviétique et en Chine ».
À travers les continents et les pays, la professeure Ogundipe a enseigné la littérature comparée, l’écriture, le genre et les études anglaises, se servant de la littérature comme outil de transformation sociale, de même que pour revisiter les relations de genre.
Penseuse, écrivaine, rédactrice, critique sociale, poète et activiste féministe, Molara Ogundipe est parvenue à allier le travail théorique et l’action créative et la créativité. Elle est considérée comme l’une des principales voix critiques du(des) féminisme(s) africain(s), des études de genre et de la théorie littéraire.
Molara est connue pour avoir créé le concept de « stiwanisme », à partir de l’acronyme STIWA, pour Social Transformations in Africa Including Women (transformations sociales en Afrique incluant les femmes), reconnaissant la nécessité de « s’éloigner de la définition du ou des féminismes en lien avec l’Euro-Amérique ou avec toute autre région, et de la déclamation de loyautés ou déloyautés ».
Avec son ouvrage fondateur « Re-creating Ourselves » de 1994 (publié sous le nom de Molara Ogundipe-Leslie), Molara Ogundipe a laissé derrière elle un immense éventail de connaissances qui ont décolonisé le discours féministe et « recentré les femmes africaines sur leurs récits entiers et complexes... menées par une exploration de la libération économique, politique et sociale des femmes africaines et la restauration de la capacité d’agir féminine dans plusieurs cultures en Afrique ».
À propos des difficultés rencontrées en tant que jeune universitaire :
« Lorsque j’ai commencé à parler et à écrire sur le féminisme à la fin des années soixante et soixante-dix, on me considérait comme une bonne et admirable fille qui s’était égarée, une femme dont l’esprit avait été gâté par trop d’apprentissages ».
Molara Ogundipe s’est démarquée grâce à son leadership alliant activisme et université. En 1977, elle comptait parmi les fondatrices de l’AAWORD (Association of African Women for Research and Development). En 1982, elle fonde WIN (Women in Nigeria) pour défendre des « droits économiques, sociaux et politiques » entiers pour les Nigérianes. Elle crée et dirige ensuite la Foundation for International Education and Monitoring, et passe plusieurs années à oeuvrer au comité de rédaction de The Guardian.
Ayant grandi avec les Yoruba, leurs traditions, leur culture et leur langue, elle a un jour déclaré :
« Je pense que célébrer la vie, célébrer les personnes qui décèdent après une vie bien remplie est l’un des plus beaux aspects de la culture yoruba ».
Le nom de fête « oiki » de Molara en yoruba était Ayike. Née le 27 décembre 1940, Molara est décédée à l’âge de 78 ans, le 18 juin 2019 à Ijebu Igbo, dans l’État d’Ogun au Nigeria.
Maritza Quiroz Leiva
Maritza Quiroz Leiva était une activiste sociale, leader communautaire et défenseure des droits des femmes afro-colombienne. Comptant parmi les 7,7 millions de Colombien·ne·s déplacé·e·s internes par 50 années de conflit armé, Maritza a dédié son travail de plaidoyer au soutien des droits des autres, particulièrement au sein de la communauté afro-colombienne ayant souffert deviolations et déplacements similaires.
Maritza était responsable adjointe du Conseil de victimes Santa Marta et une voix importante pour celles et ceux qui défendaient la justice dans leur communauté, réclamant réparation pour la torture, les enlèvements, les déplacements et les violences sexuelles subis par les victimes tout au long du conflit armé. Elle aégalement été active au sein du mouvement pour la redistribution des terres et la justice foncière en Colombie.
Le 5 janvier 2019, Maritza a été tuée par deux personnes armées qui se sont introduites à son domicile. Elle avait 60 ans.
Maritza s’ajoute ainsi aux cinq autres activistes et leaders colombien·ne·s assassiné·e·s au cours de la seule première semaine de 2019. Un total de 107 défenseur·e·s des droits humains ont été tué·e·s cette année-là dans le pays.
Leah Tumbalang
Leah Tumbalang était une femme lumad de Mindanao, aux Philippines. L’histoire du peuple autochtone Lumad recouvre des générations de résistance à l'exploitation minière à grande échelle par les entreprises, la protection des domaines ancestraux, des ressources et de la culture, et la lutte pour le droit à l'autodétermination.
Leah était une leader lumad, ainsi qu’une dirigeante du Kaugalingong Sistema Igpasasindog tu Lumadnong Ogpaan (Kasilo), une organisation paysanne lumad plaidant contre l'arrivée des sociétés minières à Bukidnon, dans la province de Mindanao. Elle s’est montrée inébranlable dans son activisme antimines, militant avec ferveur contre les effets dévastateurs de l'extraction minière sur l'environnement et les terres des peuples autochtones. Leah était également une organisatrice de la liste du parti Bayan Muna, membre du parti politique de gauche Makabayan.
Depuis près d’une décennie, Leah (ainsi que d’autres membres de Kasilo) recevait des menaces du fait qu'elle codirigeait l'opposition contre le déploiement de groupes paramilitaires soupçonnés d’être soutenus par des intérêts miniers.
« En tant que leader des Lumad au sein de leur communauté, elle est au premier plan pour lutter en faveur de leurs droits à la terre ancestrale et à l'autodétermination ». - Organisation régionale lumad de Kalumbay
Être en première ligne de la résistance implique également souvent d’être la cible de violences et victime de l’impunité. Leah a non seulement reçu de nombreuses menaces de mort, mais elle a été assassinée le 23 août 2019 à Valencia, dans la province de Bukidnon.
Selon un rapport de Global Witness, « les Philippines sont le pays à avoir été le plus touché en chiffre absolu » pour ce qui est des meurtres d’activistes écologistes en 2018.
Lisez le rapport du Global Witness, publié en juillet 2019
Reason to join 6
Participez au Forum international de l'AWID - un rassemblement féministe mondial majeur - et bénéficiez de réductions spéciales et de points d'entrée pour le dialogue virtuel réservés aux membres de l'AWID. Co-créé par des mouvements féministes, le Forum est un espace unique de discussion profonde et d'imagination où nous remettons en question et renforçons notre organisation, et joignons nos luttes et nos réalités féministes.
Contributors of toolkit (WITM landing page)
Nous tenons à remercier les personnes qui ont contribué à ce projet et qui ont fourni de précieux conseils :
- Angelika Arutyunova
- Cindy Clark
- Kamardip Singh
- Martin Redfern
- Pei Yao Chen
- Srilatha Batliwala
- Veronica Vidal
FRMag - Let the invisible be visible
Que l'invisible soit visible : manifeste d'un.e culturiste au genre fluide à Hong Kong
par Siufung Law
« 97...! 98…! Où est 98? 98! Veuillez revenir dans la queue!... 99! 100...! » La gérante des coulisses a demandé sans relâche à chaque athlète de faire la queue dans les coulisses humides, en sueur et surpeuplées. (...)
< illustration : « Quand iels nous verront », par Lame Dilotsotlhe
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Note des éditeurices | Des mots perdus
Note des éditeurices
Des mots perdus
Lorsque notre travail incarné devient un profit entre les mains de systèmes que nous cherchons à démanteler, il n’est pas étonnant que nos sexualités et nos plaisirs soient une fois de plus relégués à la marge – surtout lorsqu’ils ne sont pas assez rentables. À plusieurs reprises au cours de la production de ce numéro, nous nous sommes demandé ce qui se passerait si nous refusions de nous plier aux services essentiels du capitalisme. Mais pouvons-nous oser poser cette question, lorsque nous sommes épuisé·e·s par le monde? Peut-être que nos sexualités sont si facilement rejetées parce qu’elles ne sont pas considérées comme des formes de soins. Peut-être que ce dont nous avons besoin, c’est de réimaginer le plaisir comme une forme de soin radical – un soin qui est également anticapitaliste et anti-institutionnel.
#10 - Sexting like a feminist Tweets Snippet FR
Dis-le-moi en vers…

Les fleurs sont en bouton
Le printemps est ici
La révolution gronde
Et toi tu gémis
Communiquer le désir | Small Snippet FR
Communiquer le désir et autres
pratiques politiques incarnées
On pense souvent que la communication de notre désir se cantonne à l’intimité des quatre murs de nos chambres et à nos relations personnelles. Mais est-il également possible d’envisager ce genre de communication comme étant structurelle, une pratique qui éclairerait notre travail et la manière dont nous sommes, dont nous existons dans le monde?
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Co-editeurices Création graphique et illustration Stratège des communications Editrice de la langue arabe Responsable de la traduction
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Traduction arabe
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