
Nelly Amaya

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale.
La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».
Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.
Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.
L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.
En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».
Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.
Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »
Al unirme a AWID, espero poder ayudar a la movilización del movimiento feminista. No solo para las mujeres privilegiadas, sino para TODAS las mujeres y activistas feministas.- Angelina Mootoo, feminista interseccional y caribeña, Guyana/EEUU
Não. Tem por base a história de 20 anos da AWID de mobilizar mais financiamento de maior qualidade para mudanças sociais lideradas por feministas e é a terceira edição do nosso inquérito “Onde está o dinheiro para organização feminista?”. O nosso objetivo é repetir o inquérito WITM a cada 3 anos.
Xena Scullard es una feminista queer de la Colonia del Cabo (Ciudad del Cabo), en Sudáfrica. Se identifica con el pronombre «ella» y como humana queer de color del pueblo camissa, y actualmente está desenredando los hilos del borrado el desplazamiento y los legados coloniales vivos. Durante los últimos trece años, ha sido activista en diferentes movimientos de organizaciones de base, colectivas feministas informales y espacios filantrópicos. Algunos momentos destacados han sido: la organización del encuentro global de activistas de Astraea de 2023, la facilitación de la planificación estratégica centrada en la justicia restaurativa con la Love Alliance Partner Network, y la organización del Global Student & Youth Caucus en 2022. Es una facilitadora feminista, diseñadora de procesos, coordinadora e ideadora. Cree en el poder disruptivo de los procesos colectivos para desafiar las agendas capitalistas que buscan crear competencia y otredad entre las personas. Es SeniorAtlantic Global Fellow por la Equidad Racial, y cofundadora y organizadora del Queer Feminist Film Festival. Xena es Directora de Shakura Consulting, que es una compañía de creatividad espacial construida con sus hermanes queer y feministas para canalizar el trabajo de consultoría de objetivos. Está obsesionada con la creación conjunta de proyectos centrados en la justicia sanadora y en el rearmado de lo desmembrado.
par Gabrielle Tesfaye
Quand j’ai créé mon court-métrage d’animation The Water Will Carry Us Home, mon esprit était branché sur un monde magique de résilience téméraire et de sirènes ancestrales transformant leurs cicatrices/plaies les plus profondes en une nouvelle vie. Le film se déroulant à l’époque du commerce transatlantique de l’esclavage, j’ai eu envie de montrer l’histoire de l’esclavage américain, telle qu’elle n’a jamais été racontée précédemment. Je voulais offrir à mes ancêtres la commémoration qu’iels n’ont jamais reçue, et j’avais comme motivation de m’approprier l’histoire qui continue à nous dépeindre comme des victimes désemparées. Je voulais simplement raconter la vérité. En me réappropriant et en réimaginant notre histoire et notre point de vue, je guérissais en même temps les traumatismes générationnels dont nous souffrons aujourd’hui. C’est cet important travail que font de très nombreuses femmes du continent africain et de la diaspora africaine, donnant vie à nos Réalités féministes collectives.
J’ai mené des recherches très systématiques pour la réalisation de ce film, et en consultant ce qui avait été écrit, j’ai vu ce qui ne l’avait pas été. À plusieurs reprises, j’ai eu l’impression d’être confrontée à un mur en essayant de trouver quelque chose qui n’y était pas, et c’est dans ces lacunes que j’ai pris conscience que les conteuses d’aujourd’hui comblent les vides. Les histoires les plus utiles se cachent dans l’art contemporain, dans les films et dans le folklore de la diaspora africaine.
The Water Will Carry Us Home s’est ainsi déplacé dans le monde entier, dans les cœurs de la diaspora. Le film m’a également menée ici, en tant que commissaire des projections de films africains et de la diaspora pour l’initiative de cocréation de Réalités féministes de l’AWID. En sélectionnant ces films, j’étais à la recherche d’histoires totalement uniques, crues et représentatives du pouvoir féministe en action. Avec les trois courts-métrages et le long, ces films révèlent des histoires parmi des communautés d’Afrique et de la diaspora, notamment en Éthiopie, en Ouganda, en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud et au Kenya. Ces films présentent les femmes africaines comme elles sont réellement : autogouvernées et autonomisées par l’objectif sans filtre de leur travail.
The Water Will Carry Us Home carried itself around the world into the hearts of the Diaspora. It also led me here, as the curator of the African and Diaspora film screenings of AWID’s Co-Creating Feminist Realities initiative. Whilst curating this collection of films, I looked for stories that were completely unique, raw and representational of feminist power in action. Consisting of three shorts and one feature, they reveal stories through many communities in Africa and the diaspora, including Ethiopia, Uganda, The Democratic Republic of Congo, South Africa and Kenya. These films reposition African women as what they truly are- self governing and empowered through the unfiltered lens of their work.
« Un récit incroyablement beau, attentif et finement observateur de la connexion entre l'Afrique et sa diaspora formée par la traite transatlantique d’esclaves. L'univers visuel qu'il crée est tout simplement magnifique... un écho de la fusion des traditions spirituelles et du temps non linéaire qui montre comment nous vivons encore les moments du passé qui ont formé de « nouveaux » mondes de négritudes pour la diaspora. »
- Jessica Horn, stratège féministe panafricain·e, écrivain·e et cocréateur·rice de The temple of her skin (Le temple de sa peau)
«...vraiment unique, brut et représentatif du pouvoir féministe en action. »
- Collectif Hers is Ours (La sienne est nôtre), organisateur du Festival Outsider Moving Art & Film
Notre documentaire Women Hold Up the Sky, créé par la WoMin African Alliance, raconte l’histoire de femmes activistes en Ouganda et en République démocratique du Congo qui réclament activement leurs droits fonciers menacés localement par les mines et autres activités d’extraction. Le film expose certes la corruption liée à l’extractivisme, mais partage enfin ce qui fait tant défaut sur les écrans : la manière dont les femmes africaines de la base s’organisent activement, créent des stratégies et mènent des analyses au sein de leur communauté, pour créer des alternatives axées sur les femmes et menées par la communauté. Margaret Mapondera, de WoMin, l’explique de manière très poétique : ce sont les « gardiennes des terres, des forêts, des eaux, des rivières et des territoires; les façons selon lesquelles les femmes détiennent et transmettent leurs histoires/les histoires des femmes de notre passé et de nos avenirs; les manières à la fois puissantes et transformatrices d’être femme s’incarnent dans leurs relations entre elles, avec l’environnement et avec elles-mêmes ».
« Une œuvre cinématographique rafraîchissante et indispensable qui met en évidence les nombreuses façons dont les femmes africaines se rassemblent pour créer des alternatives dirigées par les femmes et axées sur la communauté… Le combat est engagé et les femmes en détiennent la clé. »
- Collectif Hers is Ours (La sienne est nôtre), organisateur du Festival Outsider Moving Art & Film
Pumzi, de la réalisatrice Wanuri Kahiu acclamée par la critique, établit un pont entre l’Afrique et la science-fiction en se centrant sur le climat et l’environnementalisme. Pumzi imagine un monde futuriste où l’humanité aura été contrainte de s’installer sur une autre planète. Si Pumzi semble afro-futuriste et nouveau pour l’Afrique en surface, Kahiu révèle que la science-fiction et le fantastique ont toujours existé dans les récits africains, mais qu’ils n’ont simplement jamais été reconnus. Kahiu crée un monde où les femmes cherchent les vérités et sont les héroïnes qui nous guident dans un monde nouveau, soit à l’opposé des images qui placent les femmes en tant que victimes de la guerre et de la destruction. À l’inverse, Pumzi rédige le récit de femmes africaines qui se sauvent elles-mêmes et résolvent leurs propres problèmes, qui ne s’arrêtent à aucun prix dans la poursuite des visions énigmatiques qu’elles insufflent dans leurs rêves.
« Un film de science-fiction africain pionnier, situant les femmes comme scribes du futur et ouvrant nos visions vers d'autres mondes, d'autres univers que nous pourrions occuper en tant qu'Africain·e·s - un exercice toujours important à réaliser lorsqu’on envisage les modes de sortie de crises actuelles. »
- Jessica Horn, stratège féministe panafricain·e, écrivain·e et cocréateur·rice de The temple of her skin (Le temple de sa peau)
Le seul long métrage du programme, Finding Sally, se déroule dans l’Éthiopie des années 1970, à l’époque de la Terreur rouge. Il documente l’étonnante histoire de la tante de la réalisatrice Tamara Mariam Dawit, l’activiste Sally Dawit. Le film nous raconte l’incroyable aventure de Sally, jeune et courageuse activiste qui évolue dans les années les plus violentes de l’histoire de l’Éthiopie. L’histoire de Sally révèle non seulement la gravité de l’époque, mais ses réflexions sur sa propre évolution en tant que jeune femme. Dawit a intentionnellement fait abstraction des voix d’hommes dans son film, pour se centrer sur le point de vue et le regard des femmes. L’histoire de l’Éthiopie a si souvent, et si longtemps, été racontée par des hommes que la réalisation de cette puissante histoire protège la réalité en rendant honneur au point de vue féministe. Dawit explique que « [l]es femmes pendant la révolution et la guerre ne sont souvent mentionnées qu’en tant qu’épouse de quelqu’un, ou que cuisinière ou secrétaire. Je voulais observer et montrer l’activisme autour de la révolution, uniquement à travers les mémoires et les voix des femmes ». Finding Sally démontre la réappropriation de l’histoire que réclament les cinéastes actuelles. C’est un embrasement de pouvoir féministe et de nos réalités connectées, à travers l’histoire.
« La responsabilité nous incombe, de nous souvenir de ces femmes qui nous ont précédé·e·s et de leur brillant travail, pour ne pas être oubliées comme les milliers de femmes qui l’ont déjà été en menant le bon combat. Sally est une sacrée femme, pourvu qu’elle ne soit jamais oubliée. »
- Collectif Hers is Ours (La sienne est nôtre), organisateur du Festival Outsider Moving Art & Film
Inscrivez-vous ici pour regarder ce film du 18 au 22 juin
Ces films constituent maintenant une partie importante de ma psyché. Ils me poussent à continuer à créer des alternatives puissantes vers la justice depuis l’intérieur. Ils affirment que je suis une femme dans un monde de femmes, tenant les cieux à bout de bras et construisant activement des Réalités féministes indestructibles. Ces films sont davantage que des histoires d’Africaines. Tout le monde peut s’y référer, ils sont source d’inspiration et donnent l’exemple de Réalités féministes pour nous toustes dans le monde entier.
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Tasseography is the study of coffee grounds and/or tea leaves for the act of divination. It is a practice that has been passed down through the women on my Armenian side of the family and was taught to me by my mother, she from her mother, and so on. As I would watch my Nana read the coffee grounds from the Armenian coffee prepared for family and friends, I would notice how often times she would see what she would want to say. These prints say some of the things I want to see in the world; I hope you do too.
This print celebrates the resilience, sacrifice and strength of SWANA freedom fighters throughout history and the solidarity that exists. It was originally inspired by an article I read about an exhibition held in Tatvan, a district of Bitlis that was highlighting the Armenian presence in the region. My ancestors are from Bitlis, now within the borders of modern day Turkey.
Tasseography (the study of reading coffee grounds) is a cultural practice that Armenian women have used for hundreds of years to speak among and to each other, a coded language to open up conversations, to build inter-relatedness and weave connections.
Through labor and union organizing, Sopo, Sabrina and Linda are not only fighting for the rights of essential workers, women workers, migrant workers and sex workers, but the rights of all workers.
The fight to end workers’ exploitation is a feminist struggle, and shows us that there are no feminist economies without feminist unions.
Olajumoke ‘Jay’ Abdullahi and Kym Oliver are revolutionary feminists in more ways than one. (...)
artwork: “Bloomed” by Titash Sen >
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Una exposición de Nicole Barakat que encarna su reconexión con los objetos de la diáspora de sus tierras ancestrales en la región del Sudoeste Asiático y África del Norte (SWANA, por sus siglas en inglés).
Barakat presenta una colección de obras textiles como manifestaciones de su práctica de conectarse con los objetos desplazados, y a menudo robados, que son exhibidos en colecciones de museos occidentales que incluyen el Museo del Louvre de París, el Museo Británico de Londres y el Nicholson Museum de Sydney.
Para burlar a los guardianes y fisurar las vitrinas que retienen estos objetos ancestrales, Barakat recupera formas de conocimiento precoloniales, no lineales y receptivas que son, a menudo, devaluadas y desestimadas por las instituciones coloniales y patriarcales, utilizando la adivinación con la borra del café, el trabajo con los sueños, la escucha intuitiva y las conversaciones con los objetos mismos (fuente).
por Amal Amer
Rezo con mi familia por primera vez en seis años envueltx en un keffiyah que recogí de un contenedor de basura. (...)
arte: «Angels go out at night too» [Los ángeles también salen de noche], Chloé Luu >
"Creemos que este es el momento para continuar organizándonos desde la solidaridad, la esperanza y la imaginación radical."
- Beijing+30 & CSW: La construcción de significados feministas en tiempos de policrisis