Anit-Racism Movement (ARM) / Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Domaines prioritaires
Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.
L'enquête "Où est l'argent?" #WITM est maintenant en ligne ! Plongez dans l'enquête et partagez votre expérience du financement de votre organisation avec des féministes du monde entier.
Les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et leurs allié-e-s du monde entier s’opposent au pouvoir et imaginent de nouvelles politiques de libération. Des ressources économiques et politiques aux actes quotidiens de résistance et de survie, les contributions qui viennent nourrir ce travail revêtent de nombreuses formes.
L’initiative de l’AWID, Ressources des mouvements féministes (Resourcing Feminist Movements, RFM), met en lumière l’écosystème de financement actuel, qui va des modèles d’attribution des ressources auto-générée aux voies de financement officielles.
A travers nos recherches et analyses, nous examinons de quelles façons les pratiques de financement pourraient mieux servir nos mouvements. Nous faisons une étude critique des contradictions propres au “financement” de la transformation sociale, compte tenu notamment de la répression politique croissante, des programmes anti-droits et du pouvoir grandissant des entreprises. Mais surtout, nous élaborons des stratégies collectives en appui à des mouvements fleurissants, solides et résilients.
Nos Actions
Reconnaissant la richesse de nos mouvements et répondant au contexte actuel, nous oeuvrons à:
Créer et élargir les alternatives : Nous développons les pratiques de financement qui accordent une place prépondérante aux priorités des activistes et impliquons un large éventail de donateurs et d’activistes dans la création de nouveaux modèles dynamiques d’attribution de ressources en faveur des mouvements féministes, en particulier dans un contexte qui voit l’espace de participation de la société civile diminuer considérablement.
Enrichir nos connaissances : Nous explorons, échangeons et consolidons nos connaissances sur la façon dont les mouvements attirent, organisent et utilisent les ressources qui leur sont nécessaires pour entreprendre des changements significatifs.
Plaider : Nous travaillons en partenariat, comme avec le Count Me In! Consortium, afin d’influencer les programmes de financement et permettre aux mouvements féministes d’être en dialogue direct pour déplacer le pouvoir et l’argent.
Bessy Ferrera a défendu sans relâche les droits humains des personnes trans, travailleuses du sexe et séropositives au Honduras.
Bessy était aussi membre d’Arcoíris, une organisation qui soutient la communauté LGBTI+. Elle était en outre la personne référente de la plateforme Derechos aquí y Ahora (les droits ici et maintenant) au Honduras et plaidait fermement en faveur d’une pleine citoyenneté pour les personnes trans, ainsi que pour l’adoption d’une loi sur l’identité de genre qui permettrait aux personnes trans de changer légalement d’identité de genre.
« Depuis le début de l’année [2019], la communauté trans a été victime d’une série d’attaques, parce qu’elle a défendu et demandé des droits. » Rihanna Ferrera (sœur de Bessy)
Bessy était une travailleuse du sexe qui a été tuée par balle par deux hommes, au début du mois de juillet 2019, alors qu’elle travaillait dans les rues Comayagüela. Ses assaillants ont par la suite été arrêtés.
Bessy fait partie des nombreux·ses activistes des droits LGBTI+ du Honduras, assassiné·e·s en raison de leur identité et de leur travail, parmi qui se trouvent : Cynthia Nicole, Angy Ferreira, Estefania "Nia" Zuniga, Gloria Carolina Hernandez Vasquez, Paola Barraza, Violeta Rivas et Sherly Montoya.
Le cas de Bessy incarne l’injustice, de même qu’un problème plus large de violence systémique à laquelle se confronte la communauté LGBTI+ au Honduras, puisque l’État ne parvient pas à garantir l’offre de droits ni à fournir une protection. Cela est à l’origine d’une culture de l’impunité.
Malgré les risques auxquels sont confronté.e.s les activistes LGBTI+ au Honduras, tous et toutes continuent leur travail pour défier et résister à la violence, ainsi que pour combattre la stigmatisation et la discrimination au quotidien.
« Si je meurs, il faut que ce soit pour quelque chose de bien, pas pour une futilité. Je ne veux pas mourir en fuyant, en étant lâche. Si je meurs, je veux que les gens disent que je suis mort·e en me battant pour ce qui m’appartient » - membre d’Arcoíris
Snippet FEA Brisa Escobar Quote (FR)
« Mes rêves et mes objectifs ont toujours été les mêmes que ceux de Lohana Berkins : que la coopérative continue à exister et non à fermer. Continuez à offrir cet endroit à nos collègues travesti, à leur donner du travail et un lieu de soutien»
Doris Valenzuela Angulo était une activiste sociale, leader et défenseure des droits humains afrodescendante de Buenaventura, en Colombie. Elle faisait partie du réseau national Comunidades Construyendo Paz en Colombia (CONPAZ, Communautés construisant la paix en Colombie) composé d’organisations présentes dans les communautés affectées par le conflit armé œuvrant en faveur de la non-violence et la justice socio-environnementale.
Doris s’opposait à la violence paramilitaire continue, aux pressions incessantes des mégaprojets cherchant à déplacer sa communauté, et à la complicité de l’État. Confrontée à l’un des contextes les plus difficiles de son pays, elle joua un rôle de premier plan dans l’initiative de résistance non-violente sans précédent Espacio Humanitario Puente Nayero, un lieu urbain conçu pour assurer la cohésion communautaire, la sécurité, la créativité et l’action collective.
Ce combat non-violent unique en son genre des familles de l’Espacio Humanitario Puente Nayero attira l’attention et le soutien des agences tant locales qu’internationales. En septembre 2014, la Commission interaméricaine des droits de l’Homme accorda des mesures de protection préventives à la communauté, ordonnant au gouvernement colombien d’adopter des mesures nécessaires en vue de protéger la vie et l’intégrité physique des habitant·e·s. Les menaces et la violence des paramilitaires se poursuivirent néanmoins. Malgré l’assassinat de son fils Cristian Dainer Aragón Valenzuela en juillet 2015,Doris continua à mettre toute son énergie à éviter le recrutement forcé des enfants et des jeunes par les néo-militaires. Elle devint alors également une cible, recevant constamment des menaces pour son activisme et le travail qu’elle accomplissait.
Les incessantes agressions et menaces de mort dont elle était l’objet forcèrent Doris à quitter la Colombie. Elle vécut en Espagne de février 2017 à février 2018, dans le cadre du programme de protection temporaire d’Amnesty International pour les défenseur·e·s des droits humains en danger.
Doris a été assassinée en avril 2018 à Murcie, en Espagne, par son ex-compagnon. Elle n’avait que 39 ans.
Hommages :
« Doris, cette année passée avec toi nous a montré combien une personne peut avoir la capacité de transformer et créer de l’espoir en dépit des événements profondément négatifs et dévastateurs qui jalonnent sa vie... Nous poursuivons notre engagement à défendre tous les droits humains. Ton courage et ta lumière nous guideront toujours. » - Montserrat Román, Amnesty International, Groupe de La Palma, Espagne
Extrait de « Mots pour Doris Valenzuela Angulo », d’Elsa López
« ... Tu le savais. Tu l’as toujours su. Et malgré tout cela, tu as résisté sans faillir à tant d’injustice, de misère, de persécution. Tu t’es élevée, fière et acharnée, contre ceux qui continuaient à vouloir que tu abandonnes tout espoir, que tu t’abaisses, que tu te rendes. Debout, tu as réclamé haut et fort ta liberté et la nôtre, qui était la tienne. Rien ni personne n’est parvenu à paralyser tes efforts pour changer le monde et le rendre plus généreux et plus vivable. Tu vis parmi nous, aujourd’hui plus vivante que jamais malgré la mort. Tu vis encore par tes actes, par ton courage, par ta grandeur lorsque tu pleurais pour cette terre promise que tu invoquais à chacun de tes cris, pour tous ces déserts que tu as habités. Toi. Toujours en vie. Doris Valenzuela Angulo.
Ce ne sont que des mots. Je sais. Je le sais, moi aussi. Mais les mots nous unissent, nous protègent, nous donnent la force et le soutien nécessaires pour continuer à aller vers la lumière que tu défendais tant... »
Snippet FEA Workers demonstrations in Georgia 3 (FR)
Isabel Cabanillas de la Torre était une jeune artiste et activiste féministe très appréciée de Ciudad Juárez, au Mexique. Elle était connue pour ses belles peintures textiles, très expressives. Les yeux faisaient partie des représentations emblématiques de son travail. Ses peintures murales ont métamorphosé les immeubles décrépis et laissés à l’abandon du centre-ville de Ciudad Juárez, ornant leurs façades de messages de vie et de commentaires politiques.
Isabel voulait, à travers son art et son activisme politique, attirer l’attention sur les violences basées sur le genre omniprésentes dans sa ville natale. Elle était bénévole dans le réseau Mesa de Mujeres pour l’Observatoire citoyen sur le genre, qui supervise le travail des juges, procureurs et avocats de la défense dans les affaires de féminicides et autres violations basées sur le genre. Elle était également membre de Hijas de su Maquilera Madre, un collectif féministe dont le nom fait référence aux filles de mères qui travaillent dans les maquiladoras, ou zones de traitement pour l’exportation. Certaines de ces mères ont figuré parmi les premières victimes de féminicide dans la ville.
Le dernier projet d’Isabel, toujours en cours, était une installation artistique pour protester contre une entreprise canadienne qui cherchait à extraire du cuivre dans le désert de Samalayuca.
Le 18 janvier 2020, Isabel a été tuée par balle alors qu’elle rentrait chez elle à vélo dans le centre de Juárez, dansce qui semble avoir été un acte ciblé, son corps ayant été retrouvé à côté de son vélo.
Le meurtre d’Isabel a déclenché une nouvelle vague d’indignation contre les féminicides dans la région, des centaines de personnes ont manifesté jusqu’au pont frontalier entre le Mexique et les États-Unis, le bloquant pendant des heures et scandant « Ni Una Menos » (pas une de plus) alors que des collectifs féministes continuaient de manifester contre les meurtres de femmes dans tout le pays. Au cours de la seule année 2019, 3 142 femmes et filles ont été tuées au Mexique. Un grand nombre ont été spécifiquement ciblées du fait de leur genre.
Elle adorait faire du vélo.
« Le vélo était son symbole de liberté. Il symbolisait le fait d’être libre dans les rues. » - Marisol (une amie d’Isabel)
Snippet FEA Union Otras (FR)
SYNDICAT OTRAS
L’Organisation Sindicale des Travailleur·euses du Sexe (Organización Sindical de Trabajadoras del Sexo, OTRAS) est le premier syndicat de travailleur·euses du sexe de l'histoire de l'Espagne. Le syndicat est née de la nécessité de garantir les droits sociaux, juridiques et politiques des travailleur·euses du sexe dans un pays où les mouvements d'extrême droite se renforcent au jour le jour.
Après des années de lutte contre le système juridique espagnol et les groupes abolitionnistes du travail du sexe qui ont appelé à sa fermeture, OTRAS a finalement obtenu son statut légal de syndicat en 2021.
Son objectif? Décriminaliser le travail du sexe et garantir des conditions et des environnements de travail décents pour tous·tes les travailleur·euses du sexe.
Le syndicat représente plus de 600 travailleur·euses du sexe, dont beaucoup de personnes immigrantes, racialisées, trans, queer, ou de genre non-conforme.
Snippet FEA No feminist economies without feminist unions (FR)
Pas d’économies féministes sans syndicats féministes!
Par le biais de l'organisation syndicale, Sopo, Sabrina et Linda se battent non seulement pour les droits des femmes, des travailleur·euses essentiel·les, des travailleur·euses migrant·e·s et des travailleur·euses du sexe, mais pour les droits de tous·tes les travailleur·euses .
La lutte pour mettre fin à l'exploitation des travailleur·euses est une lutte féministe. C’est pourquoi il n’y a pas d’économies féministes sans syndicats féministes.
Quand pourrai-je m'inscrire au Forum ? Combien coûte l'inscription ? Que comprennent les frais d'inscription ?
Les inscriptions commenceront début 2024. Nous annoncerons bientôt la date exacte et les tarifs d'inscription. L'inscription comprendra la participation au Forum, et inclura le déjeuner et les collations (le petit-déjeuner sera fourni par les hôtels), ainsi qu’un dîner sur place.
Je n’ai pas trouvé de réponse à ma question
Pour toute question supplémentaire, veuillez utiliser notre formulaire de contact. Nous continuerons d’actualiser ce document en fonction des questions que nous recevrons de votre part !
Clone of Clone of CFA 2023 - Hybrid like never before: in person - FR
Hybride comme jamais auparavant
Pour la première fois, le Forum de l'AWID propose trois modes de participation :
En personne
Les participant.e.s se réuniront à Bangkok, en Thaïlande. Nous sommes impatient.e.s de vous y retrouver!
Si la langue des signes utilisée pour l’activité n’est pas la langue des signes internationale, y aura-t-il un appui en interprétation dans d’autres langues des signes ?
Si votre activité est acceptée, l’équipe de l’AWID vous contactera pour évaluer et répondre aux besoins d’interprétation et d’accessibilité pour votre activités.
Snippet - WITM Who should - FR
Qui devrait participer à cette enquête?*
L’enquête s’adresse aux groupes, organisations et mouvements qui travaillent spécifiquement, ou principalement, à la défense des droits des femmes, des personnes LBTQI+ et pour la justice de genre dans tous les contextes, à tous les niveaux, dans toutes les régions. Si c’est un des principaux piliers du travail de votre groupe, collectif, réseau ou tout autre type d’organisation, que votre structure soit déclarée ou non, récemment constituée ou plus ancienne, nous vous invitons à participer à cette enquête.
*Nous ne collectons pas les réponses à titre individuel ou de fonds féministes et pour les femmes à l’heure actuelle.
Il y a 47 questions au total, dont 27 obligatoires* et 20 autres facultatives. La plupart sont des questions à choix multiple. Nous vous invitons à répondre à toutes les questions.
Puis-je vous contacter si j’ai des questions ou des inquiétudes?
Si vous avez des questions ou des inquiétudes, merci de nous contacter par le biais de ce formulaire, en indiquant « Enquête WITM » dans l’objet de votre message. Vous pouvez également nous écrire à witm@awid.org.
Snippet - Feminist Mixer - FR
Rencontre féministe : speed dating pour féministes !
Les défenseuses des droits humains s’auto-identifient comme des femmes ou des personnes lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes (LBT*QI) ou autres qui défendent les droits. Elles sont exposées à des risques et à des menaces de nature genrée à cause du travail qu’elles accomplissent en faveur des droits humains et/ou en conséquence directe de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.
Les défenseuses des droits humains subissent une violence et une discrimination systématique du fait de leur identité, mais aussi à cause de la lutte indéfectible qu’elles mènent en faveur des droits, de l’égalité et de la justice.
Le programme Défenseuses des droits humains collabore avec des partenaires internationaux et régionaux ainsi qu’avec les membres de l’AWID pour éveiller les consciences à propos de ces risques et menaces, pour plaider en faveur de mesures féministes et holistiques de protection et de sécurité et enfin pour promouvoir activement une culture du souci de soi et du bien-être collectif au sein de nos mouvements.
Les risques et menaces qui planent sur les défenseuses
Les défenseuses des droits humains sont exposées aux mêmes types de risques que toutes les autres personnes qui défendent les droits humains, les communautés et l’environnement. Mais elles se heurtent également à des violences fondées sur le genre et à des risques spécifiques de nature genrée parce qu’elles remettent en cause les normes de genre en vigueur au sein de leur culture et de leur société.
En défendant les droits, les défenseuses des droits humains sont exposées aux risques suivants :
les agressions physiques et la mort
les tentatives d’intimidation et le harcèlement, y compris dans les espaces en ligne
le harcèlement judiciaire et la criminalisation
l’épuisement
Une approche holistique et collaborative de la sécurité
Nous travaillons en collaboration avec des réseaux internationaux et régionaux ainsi qu’avec nos membres pour :
éveiller les consciences à propos des violations des droits humains et abus dont sont victimes les défenseuses des droits humains ainsi que de la violence systémique et de la discrimination qu’elles subissent ;
renforcer les mécanismes de protection et faire en sorte que des réactions plus efficaces et plus rapides s’organisent quand des défenseuses sont en danger.
Nous travaillons à la promotion d’une approche holistique de la protection des défenseuses, qui suppose notamment :
de mettre l’accent sur l’importance du souci de soi et du bien-être collectif, et de reconnaître le fait que ces notions peuvent revêtir une signification différente dans chaque culture ;
de documenter les violations dont sont victimes les défenseuses des droits humains dans une perspective féministe intersectionnelle ;
de promouvoir la reconnaissance et la célébration du travail et de la résilience des défenseuses des droits humains dans la société ; et
de construire des espaces civiques propices au démantèlement des inégalités structurelles, sans restrictions ni obstacles.
Nos actions
Nous souhaitons contribuer à l’avènement d’un monde plus sûr pour les défenseuses des droits humains, leurs familles et leurs communautés. Nous pensons que le fait que les défenseuses œuvrent en faveur des droits et de la justice ne devrait pas leur faire courir de risques ; leur action devrait être appréciée et célébrée.
Promouvoir la collaboration et la coordination entre organisations de défense des droits humains et des droits des femmes au niveau international, et ce dans le but de d’apporter des réponses plus efficaces dans le domaine de la sureté et du bien-être des défenseuses des droits humains ;
Soutenir les réseaux régionaux de défenseur-es et les organisations, parmi lesquels l’Initiative mésoaméricaine des défenseuses des droits humains et la Coalition des défenseuses des droits humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, dans leur travail de promotion et de renforcement de l’action collective en faveur de la protection des défenseuses – en mettant en avant l’importance de la création de réseaux de solidarité et de protection, de la promotion du souci de soi ainsi que du plaidoyer et de la mobilisation en faveur de la sécurité des défenseuses ;
Faire en sorte que les défenseur-e-s des droits humains et les risques qui les menacent soient plus visibles et mieux reconnus, en rassemblant des informations sur les agressions dont elles sont victimes et en produisant et diffusant des documents sur leurs luttes, leurs stratégies et les difficultés qu’elles rencontrent ;
Organiser des réponses urgentes fondées sur la solidarité internationale dès que des défenseuses des droits humains sont en danger, par le biais de nos réseaux internationaux et régionaux mais aussi grâce à nos membres.
«Ahora sé que somos simplemente hijas e hijos del universo».
El camino de Menke Meijer a menudo fue escabroso. «Tenía muchísimos palos en la rueda, gente que intentaba detenerme, pero todo eso me sirvió para poner más empeño y llegar cada vez más lejos», afirma. La suya es una historia de fortaleza, dedicación, visión, paciencia, liberación y superación de múltiples obstáculos.
«Diría que doy batalla en dos frentes: el primero es la lucha por la igualdad de género y el segundo la lucha contra una historia de colonización y racismo».
Menke en la Gran Muralla China
Como mujer métis de un «entorno muy pobre», Menke enfrentó numerosos obstáculos; para ella, el principal desafío fue «tan solo ser mujer, y en ciertos casos ser mujer indígena». Debió hacer frente al sexismo y al racismo. El estigma y los peligros que se derivan del racismo incidieron en su forma de encontrar su lugar y su identidad como mujer originaria. «Mi familia era bastante renuente a hablar de nuestros orígenes», pero finalmente gracias al esfuerzo de Menke, «comenzó a abrirse al tema». Durante sus estudios de pregrado y de grado, Menke tomó todos los cursos que pudo sobre los Pueblos Originarios de Canadá para aprender más sobre sus raíces.
«He trabajado profundamente para descolonizarme y ayudar a mi familia a reivindicar nuestras identidades».
Parte de ese trabajo fueron las decisiones que tomó, y la más grande e importante fue la de «estudiar». Sabía que eso «constituía una apuesta peligrosa, porque implicaba asumir una deuda abultada», pero también se dio cuenta de que, en comparación con su experiencia anterior de trabajar por un salario mínimo, con el estudio se le abría un camino más promisorio.
«Escogí seguir mis pasiones sin importar las dificultades. Eso cambió para bien no solo la persona que soy, sino mi vida entera».
Menke obtuvo una licenciatura en Historia en la Universidad de Concordia (Montreal), con una Beca/Distinción por mérito Gordon Ritchie. Sin embargo, mientras estudiaba la esclavitud, las guerras y los genocidios se sintió frustrada y quiso «entrar en acción» más allá de los libros. Por eso, decidió hacer una maestría en Estudios sobre Paz y Resolución de Conflictos en la Universidad de Waterloo, enfocando su trabajo de tesis en género, conflictos y consolidación de la paz; género y ayuda humanitaria; y sobre todo en las mujeres de China.
«En las dos ramas de mi familia, soy la primera mujer en obtener una licenciatura y una maestría. Estoy rompiendo barreras de género y raciales. Nunca me había sentido tan viva y realizada. Me siento liberada».
En China, Menke realizó un pasantía de cinco meses de duración con ONU Mujeres, que en su opinión fue «una experiencia extraordinaria en lugares extraordinarios». Durante ese tiempo, fue convocada por la Universidad de Tsinghua en Beijing como oradora invitada para el evento Lean In MBA donde, a través de su propia historia, habló (disponible en inglés) de la superación de las barreras con las que tropiezan las mujeres cuando quieren estudiar. Contó que «Fui criada en la pobreza por una madre soltera y tuve que hacer frente a muchos desafíos para avanzar en mi educación».
La motivación de Menke para superar diversos desafíos y luchar por el cambio fue, en buena parte, la ira que le despertaron los obstáculos que se le presentaban en el camino. «La ira puede ser destructiva, pero también puede ser creativa. Los desafíos me enfadan, pero también me empujan a luchar por algo mejor».
Luchar por algo mejor significa también tener muchos sueños «para todas las mujeres, sin importar si son blancas, negras, asiáticas o de cualquier otro color, credo o condición social». Menke desea que «el mundo valide a las mujeres», pues «nada es más movilizador como que te digan que eres un ser humano como cualquier otro».
Algunos datos más sobre Menke
Tuvo oportunidad de formar parte del equipo que ayudó a crear el Global Peace Centre Canada [GPCC, Centro Mundial para la Paz de Canadá] en Waterloo, fundado por el director de la Maestría en Estudios sobre Paz y Resolución de Conflictos, Ziauddin Yousafzai (padre de Malala Yousafzai). La visión y el objetivo del GPCC son lograr la paz y la educación para todos los niños y las niñas.
Menke nació en la Columbia Británica, creció en Quebec y actualmente reside en Ontario, Canadá.
Lee un cuento escrito por Menke
Menke escribió un cuento titulado «Feeding Wolves», (disponible en inglés) basado en su vida como mujer métis y en las experiencias de los pueblos originarios en Canadá. Sobre el cuento, Menke expresó que «Solo tres de sus personajes son mujeres ... Eso lo hice a propósito no solo para poner en evidencia el tema del patriarcado que está muy presente en la sociedad de los colonos incluso hasta hoy, sino también para mostrar de qué manera las mujeres están ausentes de la narrativa...».
« Je sais maintenant que nous sommes toutes et tous simplement des enfants de l’univers. »
Le parcours de Menke Meijer a été semé d’embûches. « On m’a mis une quantité inimaginable de bâtons dans les roues, de nombreuses personnes ont tenté de m’arrêter. Mais ils ont seulement réussi à me faire déployer davantage d’énergie pour aller encore plus loin », déclare-t-elle. Son existence a été faite de force, de dévouement, de vision, de patience, de libération et, pour cela, elle a dû surmonter de multiples obstacles.
« Je dirais que je me bats sur deux fronts : le premier étant la lutte pour l’égalité de genre et le second, la lutte contre toute une histoire de colonisation et de racisme. »
Menke sur la Grande Muraille de Chine
Femme de la nation métis (lien en anglais) et « d’origine très pauvre », Menke a été confrontée à de nombreux obstacles, le défi le plus grand qu’elle ait eu à relever étant « le simple fait d’être une femme et, dans certains cas, d’être une femme aborigène ». Elle a souffert du sexisme et du racisme. La stigmatisation et les dangers qui prennent leur source dans le racisme ont pavé le chemin qui lui a permis de se positionner et de définir son identité de femme aborigène. « Les membres de ma famille étaient réticent-e-s à parler de nos origines » mais finalement, grâce aux efforts déployés par Menke, ils/elles ont « commencé à s’ouvrir sur ce sujet ». Pendant ses études universitaires de premier cycle et des cycles supérieurs, Menke a choisi de suivre tous les cours existants sur le thème des peuples des Premières Nations du Canada, dans le but d’en apprendre davantage sur ses origines.
« J’ai travaillé dur pour me décoloniser par moi-même et pour aider ma famille à se réapproprier son identité. »
Pour accomplir ce travail, Menke a notamment dû prendre des décisions, parmi lesquelles la plus grande et la plus importante a été « la décision de poursuivre (s)es études ». Elle était consciente du fait que ce choix « étaient un pari risqué, parce que les prêts étudiants créent un lourd endettement ». Mais elle savait aussi que, en comparaison avec les emplois au salaire minimum qu’elle avait occupés, le chemin qui s’ouvrait devant elle serait beaucoup plus gratifiant.
« J’ai fait le choix de vivre mes passions, quel qu’en soit le prix. Cela m’a changée dans le sens positif du terme, et cela a changé ma vie. »
Menke a obtenu une licence en histoire à l’Université Concordia de Montréal, et a remporté la bourse Gordon Ritchie, une récompense fondée sur le mérite. Mais, en étudiant l’esclavage, les guerres et les génocides, elle s’est sentie frustrée. En plus de se plonger dans les livres, elle voulait « agir ». Elle a donc décidé de préparer un master en études de la paix et des conflits à l’Université de Waterloo, son mémoire de master portant principalement sur les thèmes suivants : le genre dans les conflits et la consolidation de la paix, le genre dans l’aide humanitaire et, plus particulièrement, les femmes en Chine.
« Je suis la première femme des deux branches de ma famille à être titulaire d’une licence universitaire et d’un master. J’ai brisé les barrières du genre et de la race. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante et aussi accomplie. Je me sens libérée. »
En Chine, Menke a effectué un stage de cinq mois au sein de l’ONU Femmes, « une expérience extraordinaire dans un environnement extraordinaire », déclare-t-elle. Pendant cette période, elle a été invitée par la Tsinghua University de Beijing à s’exprimer lors d’un événement Lean In destiné aux étudiant-e-s de MBA. Par le biais de sa propre histoire, elle a évoqué les moyens de forcer les « barrages » qui empêchent les femmes de poursuivre leurs études. Elle a notamment partagé sa propre histoire en ces mots : « j’ai été élevée dans la pauvreté par une mère célibataire. J’ai dû surmonter de nombreux obstacles pour parfaire ma formation. »
Dans son travail sur les moyens de surmonter des difficultés multiples et de tendre vers le changement, Menke a été motivée par la colère, celle qu’elle a ressentie face aux difficultés qu’elle a elle-même dû surmonter. « Le peur peut détruire, mais elle peut aussi être source de création. Les défis auxquels j’ai été confrontée m’ont mise en colère, mais ils m’ont aussi poussée à tendre vers le meilleur. »
C’est précisément parce qu’elle tend vers le meilleur que Menke a de nombreux rêves « pour toutes les femmes, qu’elles soient blanches, noires, asiatiques ou de n’importe quelle couleur, peu importent leurs convictions religieuses et leur chemin de vie. » Menke veut que « le monde reconnaisse les femmes », car « rien n’est plus touchant que de s’entendre dire qu’on est juste un être humain ».
Quelques éléments complémentaires au sujet de Menke
Elle a eu la possibilité de faire partie de l’équipe qui a contribué à la création du Global Peace Centre Canada (GPCC) de Waterloo, un projet mené à l’initiative du directeur du programme de master en études de la paix et des conflits, Ziauddin Yousafzai (le père de Malala Yousafzai). La vision et la finalité du GPCC sont la paix et l’éducation pour tous les garçons et toutes les filles.
Menke est née en Colombie-Britannique, a grandi à Québec et vit maintenant dans l’Ontario, au Canada.
Lisez la nouvelle écrite par Menke
Menke a écrit une nouvelle intitulée « Feeding Wolves » (Nourrir les loups). Elle est basée sur sa vie de femme de la nation métis et sur le vécu des peuples aborigènes du Canada. À ce sujet, Menke a déclaré : « seuls trois des personnages sont des femmes… il s’agit d’un parti pris volontaire car je voulais aller plus loin que de simplement traiter du patriarcat, un thème encore très présent dans la société coloniale. Je voulais montrer que les femmes sont absentes du récit. »
“Now I know we are all simply children of the universe.”
Menke Meijer’s path was often rocky. “I had mountains of sticks put in my wheels, people trying to stop me, but it has only helped me push harder and further”, she says. Her story is one of strength, dedication, vision, patience, liberation, and one of breaking down multiple barriers.
“I would have to say I’m fighting two fronts: the first being the fight for gender equality and the second being the fight against a history of colonization and racism.”
Menke at the Great Wall of China
As a Métis woman from a “very poor background”, Menke faced numerous obstacles, seeing her biggest challenge as “simply being a woman, and in certain cases being an aboriginal woman”. She has been confronted with sexism and racism. The stigma and dangers rooted in racism have influenced her way in finding her position and identity as an aboriginal woman. “My family was quite reluctant to speak about our origins” but eventually through Menke’s efforts they “started to open up on the subject.” During her undergraduate and graduate studies, Menke took all the courses she could on the subject of First Peoples in Canada in order to learn more about her origins.
“I’ve been working hard on decolonizing myself and helping my family in reclaiming our identities.”
Part of this work were decisions Menke took, and the biggest and most important being her “decision to pursue education”. She was aware that this “meant a dangerous gamble with hefty student debt” but she also realized that, in comparison to her previous experience in minimum wage work, this was a much more rewarding journey for her.
“I picked to pursue my passions no matter the hardship. It has changed who I am positively, as well as my life.”
Menke obtained a Bachelor’s degree in History from Concordia University in Montreal, winning a merit-based Gordon Ritchie Award/Scholarship. Yet, while studying about slavery, war, and genocide she felt frustrated and in addition to books, she wanted to “take action”. Menke decided to pursue a Master’s degree in Peace and Conflict Studies at the University of Waterloo, focusing her Master’s work on gender in conflict and peacebuilding, gender in humanitarian aid, and especially on women in China.
“I’m the first woman to hold a Bachelor’s and a Master’s degree on both sides of my family. I’m breaking down gender and racial barriers. I’ve never felt so alive and accomplished. I feel liberated.”
In China, Menke completed a five-month internship with UN Women, for her “an extraordinary experience in extraordinary settings.” During this time, she was invited as a guest speaker at Tsinghua University in Beijing for the Lean In MBA event where, through her own story, she spoke about overcoming ‘roadblocks’ women face in seeking education. As part of her story she shared, “I was raised by a single mother in poverty and had to face many challenges to further my education”.
Much of Menke’s work towards overcoming multiple challenges and striving for change has been pushed by anger, coming from obstacles that were in her way. “Anger can be destructive, but it can also be creative. My challenges anger me, but they also push me to strive for better.”
Striving for better also means having many dreams “for all women, no matter they be white, black, Asian, or any colour, creed or walk of life”. Menke wants “the world to validate women” as “nothing is more moving than being told that you are just a human”.
A bit more about Menke
She had the opportunity to be part of a team that helped establish the Global Peace Centre Canada (GPCC) in Waterloo, initiated by the director of the Master’s of Peace and Conflict Studies program Ziauddin Yousafzai (and Malala Yousafzai’s father). The vision and goal of the GPCC are peace and education for all boys and girls.
Menke was born in British-Columbia, grew up in Quebec and is currently living in Ontario, Canada.
Read Menke’s short story
She wrote a short story entitled “Feeding Wolves”, based on her life as a Métis woman and aboriginal peoples’ experiences in Canada. About the story Menke said that “only three characters are female…I did this on purpose to not only expose a theme of patriarchy that is strongly present in settler society even to this day, but to show how the women are missing from the narrative...”
A menudo, las poblaciones marginadas y las personas que viven en la pobreza se enfrentan a muchos obstáculos para acceder a la justicia, como por ejemplo los costos elevados de los trámites legales, la discriminación y la falta de información en general. Por esto, el acceso a la justicia se ha convertido en una mercancía de las personas acaudaladas e influyentes más que en un derecho de toda la ciudadanía. En este sentido «como sociedad global no hemos avanzado verdaderamente después del feudalismo», afirma la Global Alliance for Legal Aid (GALA, la Alianza Mundial por la Asistencia Letrada).
Para cambiar algunas de las desigualdades imperantes en el acceso a la justicia, GALA — una asociación de juristas — presta asistencia jurídica gratuita y promueve los litigios de interés público para quienes más lo necesitan, en especial en los países del sur global.
«GALA: donde no hay activistas que sean islas».
Iniciativas mundiales en curso
En general, para determinados grupos e individuos resulta difícil encontrar asistencia letrada gratuita. Esto incluye a víctimas de la apropiación de tierras, de la contaminación ambiental o a quienes que padecen otros daños físicos producto de comportamientos ilegales gubernamentales o corporativos; a mujeres maltratadas que buscan presentar una demanda de divorcio; o a quienes han sido víctimas de estafa por prestadores de servicios financieros no regulados. Por ejemplo, como resultado de un esquema piramidal en Uganda, miles de personas han perdido millones de dólares. GALA actualmente representa a 3000 de las víctimas de ese esquema. Para ello trabaja con su contraparte local, la máxima autoridad de la Facultad de Comercio/Derecho de la Universidad de Makerere en Kampala.
«Las temáticas de las que se ocupa GALA cubren desde los litigios de interés público a favor de las víctimas de fraude financiero, hasta la prevención y la defensa contra la apropiación de tierras, la protección ambiental, la reforma penitenciaria, los derechos de las mujeres y las viudas, los derechos de las personas migrantes y la asistencia jurídica para personas pobres.»
GALA nos cuenta que en Uganda, como consecuencia del fraude cometido por falsas entidades de microfinanzas , «se suicidaron varias víctimas» y que «los delincuentes están viviendo en libertad, disfrutando de los frutos de su estafa y el Estado no los ha procesado». Esto se debe a que «han pagado a jueces y políticos, pero las personas pobres no pueden pagar para tener justicia». Además de trabajar en Uganda, GALA ha forjado una nueva alianza en Kuwait y tiene iniciativas en marcha en Granada.
Planes para establecer centros de asistencia letrada
Además de las iniciativas actuales de GALA, la asociación planea extenderse a la India y a Grecia, la ‘cuna de la democracia’. Para GALA, que los tribunales griegos «exijan a las personas que desean hacer cumplir sus derechos que paguen un arancel en función del valor potencial del caso que interpongan» es sencillamente «antidemocrático e inconstitucional». Se trata sin dudas de un obstáculo para que las franjas más marginadas y pobres de la sociedad puedan realizar sus derechos. Por eso, uno de los proyectos que GALA está pensando desarrollar en Grecia consiste en la creación de centros de asistencia letrada.
«Lo que hemos encontrado hasta ahora es que en aquellos lugares en los que GALA está trabajando no existen clínicas ni profesionales que brinden asistencia letrada (gratuita)».
Esto requiere desde luego no solo mucha planificación sino además financiamiento. GALA está trabajando ahora en un estudio de viabilidad en Kampala y otro en Granada para comenzar a prestar asistencia jurídica y establecer sus propios centros. Es difícil de imaginar pero GALA nos dijo que en Granada (con una población de 100 000 habitantes) «no se presta ningún tipo de asistencia jurídica: existen únicamente 12 penalistas que defienden a personas acusadas» y ninguna Facultad de Derecho.
«La única universidad ‘local’ es en realidad una escuela de medicina de los Estados Unidos». GAL
Representante de derechos humanos (en Granada) Milton Coy y Jami Solli, Directora Ejecutiva de GALA
Frente a situaciones y contextos tan difíciles como los que describió GALA, la asociación comenzará desde cero pero con la determinación de brindar asistencia e información letradas “«tanto a las personas acusadas y que se encuentran cumpliendo prisión preventiva es espera del juicio, como a las víctimas de delitos». La asociación está considerando buscar el apoyo de estudiantes de derecho de otros países quienes trabajarían bajo la supervisión de un abogado o abogada local y de la Grenada Human Rights Association [Asociación de Derechos Humanos de Granada], afiliada a GALA.
En Uganda, GALA prevé que en 2016 podría comenzar a brindar asistencia jurídica a través de estudiantes de derecho bajo la supervisión de un profesor o profesora o profesional en ejercicio y a través de la contraparte local de GALA, la máxima autoridad de la Facultad de Comercio/Derecho de la Universidad de Makerere. ¡Mantente en contacto para conocer las novedades!
«El sabor de la justicia»
Para apoyar su misión, las iniciativas en curso y las planificadas, GALA vende productos basados en el principio de comercio justo y en este momento está ofreciendo café de Uganda a través de una alianza con Thanksgiving Coffee. GALA tiene pensado vender y distribuir otros productos elaborados a partir de ese mismo principio provenientes de cada uno de los países donde brinda asistencia letrada o presta apoyo para litigios de interés público. Aquí puedes visitar la tienda de café en línea de GALA. (en inglés)
Ponte en contacto con GALA escribiendo a membership@awid.org o mediante una búsqueda en nuestro directorioen línea (con acceso permitido solo para afiliadas/os
Il est fréquent que les populations marginalisées et les personnes vivant dans la pauvreté doivent composer avec une série d’obstacles qui les empêchent d’avoir accès à la justice. Il suffit de citer les frais juridiques élevés, la discrimination et le manque généralisé d’information. Ces situations ont fait de l’accès à la justice l’apanage des gens riches et influents, plutôt qu’un droit pour tout un chacun. À cet égard, « en tant que société mondiale, nous n’avons pas réellement progressé au-delà de l’époque féodale », affirme l’Alliance mondiale pour l’aide juridique (Global Alliance for Legal Aid, GALA).
Afin de contribuer à modifier certaines des inégalités actuelles sur le plan de l’accès à la justice, GALA, une alliance de juristes, offre gratuitement des services d’aide juridique et de défense de l’intérêt public pour ceux qui en ont le plus besoin, particulièrement dans les pays de l’hémisphère sud.
« GALA : où aucun et aucune activiste n’est une île. »
Initiatives mondiales actuelles
Certains groupes et individus éprouvent souvent des difficultés à trouver de l’aide juridique gratuite. On peut notamment évoquer les victimes d’accaparement des terres; les personnes subissant des préjudices découlant de la pollution environnementale ou d’autres lésions corporelles en raison de la conduite gouvernementale illégale ou du comportement des grandes sociétés; les femmes dont on a abusé qui souhaitent divorcer; ou encore les personnes qui ont été leurrées par des fournisseurs de services financiers non réglementés. Par exemple, suivant la mise en place d’un système pyramidal en Ouganda, des milliers de personnes ont perdu des millions de dollars. GALA représente actuellement 3 000 victimes de ce système, en collaborant avec son partenaire local, la direction de la faculté de droit/d’administration de l’Université Makerere de Kampala.
« Les enjeux qui préoccupent GALA ont une vaste portée et ils touchent entre autres aux sphères suivantes : la défense de l’intérêt public pour les victimes de fraudeurs financiers; la défense et la prévention liées à l’accaparement des terres; la protection environnementale; la réforme carcérale; les droits des femmes et des veuves; les droits des migrants; et l’aide juridique destinée aux personnes vivant dans la pauvreté. »
GALA nous affirmait qu’en Ouganda, à la suite d’une fraude impliquant de fausses institutions de microfinance, « plusieurs victimes se sont suicidées » et que « les criminels vivent au vu et au su de tous, profitant des fruits de leurs délits, l’État n’ayant intenté aucune poursuite à leur endroit ». Il en est ainsi parce qu’ils « ont soudoyé les juges et les politiciens, alors que les personnes pauvres ne peuvent se permettre de payer pour obtenir justice ». En plus des efforts investis en Ouganda, l’alliance a établi un nouveau partenariat au Koweït et dirige des initiatives en cours à la Grenade.
Créer des cliniques d’aide juridique
Outre les initiatives qui occupent actuellement GALA, l’alliance planifie des percées en Inde et en Grèce, le ‘berceau de la démocratie’. L’alliance estime tout simplement non démocratique et inconstitutionnel le fait que les tribunaux grecs « exigent que les personnes voulant faire valoir leurs droits versent un cautionnement en fonction de l’éventuelle valeur de la cause ». Il s’agit d’un obstacle évident à l’application des droits au sein des tranches marginalisées et pauvres de la société. Ainsi, l’un des projets qu’envisage GALA porte sur la création de cliniques d’aide juridique.
« À ce jour, nous avons constaté que dans les endroits où GALA est à l’œuvre, il n’existe pas de cliniques d’aide juridique ni d’avocats et avocates pro bono. »
Évidemment, ce projet exige non seulement une solide planification, mais également du financement. GALA est à élaborer une étude de faisabilité à Kampala et à la Grenade afin de commencer à offrir de l’aide juridique et à établir ses propres cliniques. Il est difficile de se l’imaginer, mais l’alliance nous a indiqué qu’à la Grenade (population de 100 000 habitants), « il n’existe absolument aucun service d’aide juridique sur l’île, [il n’y a] que 12 avocat-e-s de la défense » et aucune faculté de droit. En fait :
« L’université ‘locale’ est en fait une faculté de médecine américaine. » - GALA
Représentant des droits humains (à la Grenade) Milton Coy et Jami Solli, Directrice exécutive de GALA
Dans le contexte et l’environnement si pénibles que décrit GALA, l’alliance devra bâtir à partir de zéro. Elle est néanmoins déterminée à offrir de l’aide et de l’information juridiques « à la fois aux personnes accusées, incarcérées ‘en détention provisoire’ et en attente de procès et aux victimes de crimes ». GALA examine la possibilité de solliciter le soutien d’étudiant-e-s en droit d’autres pays qui seraient supervisés par un avocat ou une avocate de la localité. Elle souhaite également l’appui de la Grenada Human Rights Association, affiliée à GALA.
Toujours en Ouganda, GALA prévoit de commencer à offrir de l’aide juridique en 2016, avec l’aide d’étudiant-e-s en droit supervisés par un professeur de droit ou un praticien du domaine. Le projet sera réalisé en collaboration avec son partenaire local, soit la direction de la faculté de droit/d’administration de l’Université Makerere. Restez attentifs à cette évolution!
« Un goût de justice »
Pour soutenir sa mission, ainsi que les initiatives en cours et celles qui sont planifiées, GALA vend des produits de commerce équitable, notamment du café provenant d’Ouganda, par l’entremise d’un partenariat avec ThanksgivingCoffee. L’alliance prévoit de vendre et distribuer d’autres produits de commerce équitable afin de proposer un produit de chaque pays où elle offre de l’aide juridique ou soutient une cause d’intérêt public. Vous pouvez visiter ici la boutique de café en ligne tenue par GALA.
Connectez-vous :
Obtenez plus de renseignements sur GALA en visitant son site Web et sa page Facebook.
Often, marginalized populations and people living in poverty face numerousobstacles in accessing justice, including high legal costs, discrimination and a general lack of information. This has made accessing justice more of a commodity of the wealthy and influential than a right for all. In this regard, “we as a global society have not truly progressed beyond feudal times.” says the Global Alliance for Legal Aid (GALA).
To help change some of the existent inequalities in accessing justice, GALA, an association of jurists, provides freelegal aid and public interest advocacy to those who most need it, specifically in Global South countries.
“GALA: where no advocate is an island.”
Current Global Initiatives
It is often difficult for certain groups and individuals to find free legal assistance. This includes victims of a land grab, those suffering harm due to environmental pollution or other bodily harm by illegal government or corporate conduct, abused women seeking to file for divorce, or those who have been deceived by providers of unregulated financial services. For example, as a result of a pyramid scheme in Uganda, thousands of people have lost millions of dollars. GALA currently represents 3,000 victims of this scheme by working together with its local partner, the head of the business/law faculty at Makerere University in Kampala.
"GALA’s issue scope ranges from public interest advocacy for victims of financial fraudsters; to land grab defense and prevention; environmental protection; prison reform; women’s and widow’s rights, migrants’ rights and legal aid for the poor."
GALA told us that, in Uganda, as a consequence of fraud by fake micro-finance institutions “several of the victims committed suicide” and that “the criminals are living openly, enjoying the fruits of their theft and the state has not prosecuted them.” The reason being that they have “paid off judges and politicians but the poor cannot pay for justice”. In addition to working in Uganda, the association has a new partnership in Kuwait and ongoing initiatives in Grenada.
Envisioning Legal Aid Clinics
Beyond GALA’s current initiatives, the association is planning further outreach in India and Greece, the ‘birthplace of democracy.’ The association describes simply undemocratic and unconstitutional that the Greek courts “have been requiring that persons who want to enforce their rights file a bond based on the potential value of the case.” This is a clear obstacle to enforcing rights of the marginalized and poor parts of the society. So, one of the projects GALA is thinking about are legal aid clinics.
“What we have found thus far is that in places where GALA is working, there are not any legal aid clinics or pro bono lawyers.”
This of course takes not only much planning but also funding. GALA is now working on a feasibility study in Kampala and Grenada aiming to start supplying legal aid and establishing its own clinics. It’s hard to imagine but the association told us that in Grenada (population of 100,000) “there is no legal aid provided on the island whatsoever, [there are] only 12 criminal defense lawyers” and there no law faculty. In fact:
“The ‘local’ university is in reality a US medical school.”- GALA
Grenada human rights representative Milton Coy and GALA Executive Director Jami Solli
In such a difficult case and environment, as GALA described, the association will be starting from ground zero but is determined to offer legal aid and information “both to the accused who are incarcerated ‘on remand’ awaiting trial, and to crime victims”. The association is considering seeking support of law students from other countries but with the supervision by a local lawyer and the Grenada Human Rights Association, GALA’s affiliate.
Similarly in Uganda, GALA envisions 2016 as a year where they would start providing legal aid through law students supervised by a law professor or practitioner and through GALA’s local partner, the head of the business/law faculty at Makerere University. Stay tuned for this!
“A taste of Justice”
To support its mission, ongoing and planned initiatives, GALA sells fair trade products such as its current offer, coffee from Uganda through a partnership with Thanksgiving coffee. GALA plans to establish other fair trade product sales and distribution in order to sell a product from every country where it provides legal aid or supports a public interest case. Here you can visit GALA's coffee online store.
In her own words, Ruth Acheinegeh (AWID member since 2010) is a “young woman in her early thirties, full of energy and cheerfulness in her encounters with those around her and with one leg affected by polio.”
She owns and runs a local market stall in Bamenda, Cameroon which also sells bags and clothing made by a local group of women with disabilities. This is a valuable source of financial support for Ruth, and also enables her to partly support her family.
"What keeps me going is the spirit of moving and creating a new spotlight for many more women with disabilities not only in Cameroon but all over the world, hoping to have an inclusive society for all."
Strengthen leadership skills
Staff from AWID met Ruth in August 2010 in Eugene, Oregon, United States, at the Mobility International USA’s (MIUSA) Women's Institute on Leadership and Disability (WILD) that brought together numerous women leaders with disabilities from all over the world to “strengthen leadership skills, create new visions and build international networks of support.” After returning to Cameroon, Ruth created the North West Association for Women with Disabilities, the first ever women’s group in Bamenda focusing only on women’s issues. It now counts 40 members and Ruth is passing on the knowledge she gained in Eugene in the areas of economic empowerment, health, and information and technology.
Ruth is a trail blazer, change-maker, visionary, and a traveler with an incredible sense of humor. In 2012 she participated in the 12th AWID International Forum in Istanbul Turkey which brought together a number of African women with disabilities who subsequently organised their first workshop in Malawi.
Still a big gap
And even though much work has been done and progress achieved, as Ruth points out, there is “still a big gap looking at the low literacy rate among women with disabilities” in the region. So to help advance change, in June 2015 Ruth took part in a highly competitive training-of-trainers program held by MIUSA after which she brought together 20 women with disabilities from 20 different council areas in her region. This was the first of its kind in the country and offered training in human rights, governance and management in that area. In spite of her skills, experience and educational background, including a Bachelor’s degree in Management and Accountancy from the International University Bamenda, Ruth has been unable to find work which she says is, “due to the fact that I have a disability.”
"I think that I am one of those that have the calling of changing the lives of women with disabilities all over the world, not only in my community."
Apart from managing her market stall, Ruth works with local women with disabilities to encourage them to establish economic projects and independence. Through this group she has made connections with international initiatives, global feminist activists and disability researchers which has opened new channels of learning and travel. Despite her own financial challenges and being unable to improve her own life by buying a “much-need wheelchair or new crutches”, Ruth says she “clearly holds her social and economic independence dear”.
As a woman immersed in a range of local, national and international social networks (the latter particularly through her disability work), how Ruth constitutes herself and the strength of her connections constantly shift as she “moves from daughter to sister to income provider.”
Continuing our engagement with Ruth as our member, ally and friend we are extremely excited to meet her again at our upcoming 13th AWID International Forum in Brasil! She is a co-presenter in a session on “Proper” roles and precarious lives: women with disabilities disrupting patriarchy.