Guatemala - Rural Women Diversify Incomes and Build Resilience
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Domaines prioritaires
Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.
La construction d’économies féministes a pour objet de créer un monde où l’air est respirable et l’eau buvable, où le travail est significatif et où nous bénéficions de soins pour nos communautés et nous-mêmes, où chacun-e peut jouir de son autonomie économique, sexuelle et politique.
Dans ce monde où nous vivons aujourd’hui, l’économie continue de s’appuyer sur le travail de soins non rémunéré et sous-évalué des femmes au service des autres. La poursuite de la “croissance” ne fait que développer l’extractivisme--un modèle de développement fondé sur l’extraction et l’exploitation massives des ressources naturelles, qui continue de détruire les populations et la planète tandis qu’elle concentre les richesses entre les mains des élites mondiales. Parallèlement, l’accès aux soins de santé, l’éducation, les salaires décents et la sécurité sociale sont réservés à une poignée de privilégiés. Ce modèle économique repose sur la suprématie blanche, le colonialisme et le patriarcat.
En adoptant la seule « approche pour l’autonomisation économiques des femmes», on ne fait guère qu’intégrer davantage les femmes dans ce système. Cela peut constituer un moyen temporaire de survie. Nous devons semer les graines d’un nouveau monde possible pendant que nous abattons les murs du monde existant.
Nous croyons en la capacité des mouvements féministes à créer de vastes alliances entre mouvements qui leur permettent d’oeuvrer pour le changement. En multipliant les propositions et visions féministes, nous cherchons à construire les nouveaux paradigmes d’économies plus justes.
Notre approche doit être interconnectée et intersectionnelle, car nous ne pourrons jouir d’aucune autonomie sexuelle et corporelle tant que chacun·e d’entre nous ne jouira pas de ses droits économique ni d’une autonomie financière. Nous voulons travailler avec celles et ceux qui s’opposent à la montée mondiale de la droite conservatrice et des fondamentalismes religieux et la contrent, car tant que nous n’aurons pas ébranlé les fondements même du système actuel, aucune économie ne saura être juste.
Nos Actions
Notre travail conteste le système de l’intérieur et met en évidence ses injustices fondamentales.
Promouvoir des programmes féministes : Nous nous opposons au pouvoir des entreprises et à l’impunité concernant les violations des droits humains en travaillant avec des allié-e-s afin de nous assurer que les perspectives féministes, relatives aux droit des femmes et à la justice de genre sont intégrées dans les espaces politiques. A titre d’exemple, vous pouvez vous informer sur le futur instrument juridiquement contraignant concernant “les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains” au Conseil des droits humains des Nations Unies.
Mobiliser des actions solidaires : Nous oeuvrons à renforcer les liens qui existent entre les mouvements féministes et les mouvements en faveur de la justice fiscale, y compris à réclamer les ressources publiques perdues à cause de flux financiers illicites afin de garantir une justice de genre et sociale.
Enrichir nos connaissances : Nous fournissons aux Défenseuses des droits humains (WHRD) des informations stratégiques qui s’avèrent vitales dans la lutte contre le pouvoir des entreprises et l’extractivisme. Nous contribuerons à développer une base de connaissances autour du financement local et mondial et les mécanismes d’investissements qui alimentent l’extractivisme.
Créer et élargir les alternatives : Nous participons et mobilisons nos membres et nos mouvements à envisager des économies féministes et à partager nos savoirs, nos pratiques et nos programmes féministes en faveur d’une justice économique.
« La révolution corporative s’effondrera si nous refusons d’acheter ce qu’ils nous vendent: leurs idées, leurs versions de l’histoire, leurs guerres, leurs armes, leur notion d’inéluctabilité. Un autre monde est non seulement possible, mais il est aussi déjà en bonne voie. Quand tout est tranquille, je peux l’entendre respirer. » Arundhati Roy, War Talk.
Notre hommage en ligne met à l’honneur cinq défenseuses des droits humains assassinées au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Ces défenseuses étaient avocates ou militantes et ont œuvré pour les droits des femmes ou pour les droits civils. Leur mort met en évidence les conditions de travail souvent difficiles et dangereuses dans leurs pays respectifs. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour commémorer la vie, le travail et l’activisme de ces femmes. Faites circuler ces mèmes auprès de vos collègues et amis ainsi que dans vos réseaux et twittez en utilisant les hashtags #WHRDTribute et #16Jours.
S'il vous plaît cliquez sur chaque image ci-dessous pour voir une version plus grande et pour télécharger comme un fichier
En 2021, l’AWID, comme beaucoup d’autres organisations, a dû faire face aux répercussions de la pandémie mondiale en cours sur notre façon de travailler et notre rôle en ces temps particuliers. L’année nous a appris trois leçons essentielles sur la façon de traverser cette période en tant qu’organisation mondiale de soutien au mouvement féministe.
Grâce au dialogue et aux échanges indispensables à son travail, l’AWID a mis en relation des milliers de personnes avec des féministes du monde entier.
Notre expérience en 2021 nous a permis de constater que l’AWID jouait un rôle important et quelque peu unique dans la création et le maintien d’une communauté féministe mondiale transcendant les identités et les thèmes.
Une fois que vous aurez analysé l’ensemble des données issues du sondage, des interviews, de la recherche documentaire et possiblement d’autres sources, vous pourrez créer votre produit final.
Votre produit final sera le document qui synthétisera, analysera et posera un regard critique sur vos données. Ce sera la composante que vous partagerez avec votre communauté afin de présenter et d’expliquer votre recherche à votre auditoire.
À l’AWID, nous rédigeons fréquemment un rapport complet qui analyse chaque ensemble de données et qui synthétise tous nos résultats pour ensuite créer des produits plus concis comme des infographies et des sommaires (expliqué plus loin dans la section « Finalisez et mettez en forme »).
1. Écrivez clairement
Organisez vos données comme si vous vouliez raconter une histoire. Vous pouvez suivre l’ordre de votre sondage. Vous pouvez également regrouper certaines questions qui mènent à votre conclusion de façon cohérente et progressive.
Adaptez votre langage à votre public. Employez un langage universel et évitez le jargon ou les termes trop techniques.
L’importance de la révision
La personne chargée de la révision relira votre document, s’assurera qu’il est rédigé de manière concise, procédera à la vérification des faits, soulèvera les incohérences qui doivent être résolues, assurera la fluidité du texte et suggérera éventuellement des titres.
Il est préférable que cette personne connaisse et comprenne votre travail WITM, sans être engagée dans la recherche. Ainsi, elle apportera au document une nouvelle perspective.
2. Rendez-le attrayant
Créez des tableaux et des graphiques à l’aide des données recueillies. Ce type de documents visuels est très utile pour faire ressortir les principaux résultats de votre recherche et pour valider votre analyse.
Utilisez des images pertinentes qui illustrent vos propos.
Mettez en évidence les principaux chiffres et/ou les témoignages percutants.
Rappel : Plus votre produit est accessible, plus les gens auront envie de le lire…et de le partager!
À cette étape, vous avez recueilli toutes vos données, vous les avez analysées et vous avez transformé ces renseignements en produit final, probablement en un long rapport.
1. Peaufinez vos résultats
Avant de passer à la prochaine étape, vous devriez partager votre produit final avec les organisations, les activistes et les donateurs qui vous conseillent.
C’est le moment idéal pour vérifier les aspects suivants :
Est-ce qu’il manque des points clés à votre analyse des tendances et du panorama actuels du financement ?
Est-ce qu’il manque des points clés à vos conclusions ?
Y a-t-il des données inexactes qui doivent être corrigées ?
Y a-t-il des suggestions de nature générale sur la manière de renforcer le rapport afin d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de référence de la recherche.
Lorsque vous aurez intégré toutes les réactions de vos conseillers et conseillères, assurez-vous de présenter le document à la personne chargée des révisions.
Vous aurez ainsi en main la version finale et complète de votre rapport. Si vous prévoyez de publier votre rapport final en d’autres langues, il est temps de le faire traduire.
2. Encouragez les réactions
Les personnes qui vous conseillent seront probablement très occupées. Assurez-vous de leur accorder un délai raisonnable lorsque vous leur demandez de commenter le texte.
Soyez brefs et spécifiques lorsque vous sollicitez des commentaires, de sorte qu’il leur soit facile d’y répondre. Si vous le souhaitez, vous pouvez simplement copier et coller la liste des points que nous vous avons fournie.
Si vous publiez en plusieurs langues, assurez-vous que vos conseillers et conseillères vérifient la ou les versions finales traduites de vos produits.
Il s’agit d’une contribution considérable de la part de vos conseillers et conseillères. Pensez à leur offrir une forme de reconnaissance.
• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• 1 éditeur-trice (spécialisé-e web si vous créez des prduits en ligne)
• Traducteur(s)-trice(s), si vous réalisez votre recherche en différentes langues
Ressources requises :
• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Note conceptuelle (définie par votre cadre de référence)
• Résultats préliminaires de votre sondage
• Questions d'interview
• Résultats de vos interview
• Données de votre recherche documentaire
• Toutes les données utilsées dans le rapport
Kamee est un·e artiste interdisciplinaire, narrateur·rice, producteur·rice, interprète, organisateur·rice, soignant·e, “queerdo” et sorcier·ère. Né·e dans une famille arménienne déplacée de la région d’Asie du Sud-Ouest et Afrique du Nord et élevé·e dans une banlieue immigrante de Toronto, son travail s’imprègne de pratiques relationnelles et génératives orientées vers la réhabilitation ancestrale, la fiction visionnaire et le futurisme diasporique. Kamee est titulaire de diplômes en cinéma, en sciences politiques et en art-thérapie, auxquels s’ajoute un Doctorat en Psychologie Communautaire et de Libération. Iel a créé, produit, tourné et présenté un vaste ensemble de travaux qui comprennent l’animation d’ateliers, les arts visuels et médiatiques, des performances et des expositions mises en scène et immersives, des magazines, des anthologies et des films. Ses projets ont été soutenus par des organismes de financement locaux et nationaux à travers le Canada, les États-Unis et l'Arménie. Kamee a été écrivain·e nominé·e Pushcart et ancien·ne élève littéraire du VONA et du Banff Centre for Arts. Iel fut primé·e pour avoir créé des pièces de théâtre qui ont été publiées dans des anthologies ayant reçu le prix Lambda. Les documentaires qu'iel a produit ont été soutenus par Sundance, Visions du Réel, HotDocs et Catapult. Kamee vit actuellement entre l'Arménie et le Canada.
Position
Cheffe des Arts et Expressions Créatives du Forum
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Les membres de l’AWID s’engagent à la CSW61
Les Etats membres et les défenseur-e-s et organisations des droits des femmes se réuniront au siège des Nations Unies à New York du 13 au 24 mars pour la 61ème édtion de la Commission de la condition de la femme, afin d’aborder le thème de l’« autonomisation économique des femmes » dans le cadre de l'objectif 5 pour le développement durable.
Alors que nous avons hâte de retrouver quelques un-e-s d'entre vous à New-York, nous souhaitons aussi impliquer celles et ceux qui ne peuvent pas être présent-e-s à la CSW et être votre porte-voix dans les espaces pertinents.
Poursuivez votre lecture pour savoir comment participer à la CSW aux côtés de l’AWID, que vous soyez sur place ou non.
Participez à une prise de contrôle artistique !
C'es un plaisir pour nous que Nayani Thiyagarajah, membre de l’AWID, assistera à la CSW cette année et qu’elle sera en charge du compte Instagram de l’AWID.
Là-bas, elle sera disponible pour rencontrer d’autres membres qui pourront éventuellement figurer sur notre Instagram. Elle explorera par ailleurs les possibilités d’inclure certain-e-s membres de l’AWID dans un court-métrage sur le thème ‘le privé est politique’, qui retracera l’histoire de la participation de Nayani à la CSW de cette année.
Nayani Thiyagarajah
Qui est Nayani?
Nayani Thiyagarajah est une directrice, productrice et écrivaine qui se consacre à porter des histoires à l’écran. Fille de la diaspora tamoule, elle appelle désormais Toronto sa ville. Pendant plus de 10 ans, Nayani a travaillé dans l’industrie des arts et de la culture. Son premier long-métrage documentaire indépendant, Shadeism: Digging Deeper (2015), fut présenté en première au Festival international du film de Zanzibar, où il obtint le Prix spécial du jury. Avec son partenaire de production Camaro West, Nayani a récemment lancé [RE]FRAME, une compagnie de production basée à Atlanta et à Toronto qui s’attache à reformuler les récits concernant les noir-e-s, les autochtones et d’autres personnes de couleur à travers des narrations portées à l’écran.
Plus sérieusement, il convient de mentionner que Nayani a un rire étrange, qu’elle est assez maladroite et qu’elle a toujours la tête dans les nuages. Pour elle, c’est une chance incroyable d’inventer des histoires pour l’écran et de s’amuser à faire croire, et de pouvoir en vivre. Elle croit en l’amour par-dessus tout.
Vous avez envie de rencontrer Nayani et d’être pris-e en compte pour figurer dans son film ?
Envoyez un e-mail à membership@awid.org en précisant dans la ligne d’objet « CSW: Prise de contrôle artistique »
Avant le 13 mars 2017
Merci d’inclure votre nom complet et votre lieu de résidence.
Vous ne pouvez pas assister à la CSW ? Exprimez-le !
Si vous êtes dans l’incapacité d’assister à la CSW61 en raison d’une interdiction de voyager, qu’elle ait été imposée par l’administration Trump ou par votre propre gouvernement, n’hésitez pas à nous faire part de votre histoire.
Envoyez-nous les messages que vous voulez voir diffusés dans les espaces des Nations Unies autour du financement, de l’impact du rétablissement de la règle du bâillon mondiale (Global Gag Rule) et de la nécessité de rejeter les fondamentalismes religieux. Vous pouvez adresser vos messages sous les formats suivants :
vidéo : elle ne devra pas durer plus de deux minutes et devra être envoyée via un partage de fichier en ligne (par exemple dropbox, google drive)
audio : il ne durera pas plus de deux minutes et sera envoyé via un partage de fichier en ligne (par exemple dropbox, google drive)
image : vous pouvez partager une photo ou une affiche de votre message
texte : il ne pourra pas faire plus de 200 mots et devra être intégré dans le corps d’un e-mail ou dans un document word
Envoyez-nous votre message !
Envoyez un e-mail à membership@awid.org, en précisant en ligne d’objet « CSW: Exprimez-le ! »
Avant le 15 mars 2017
Rencontrez d’autres membres à la CSW61
Les membres de l’AWID nous disent combien les rencontres qui se font entre membres à la CSW sont précieuses. Dans un lieu de plaidoyer tellement immense, il est utile de rencontrer et d’échanger avec les autres, y compris avec des activistes travaillant sur des questions semblables, ou venant du même pays ou de la même région. Nous reconnaissons que les rencontres sont fondamentales dans la construction des mouvements.
Vous souhaitez être mis-e-s en contact avec d’autres membres à la CSW61 ?
Envoyez un e-mail à membership@awid.org, en précisant en ligne d’objet « CSW: Membres de l’AWID »
NOTE : Veuillez nous transmettre vos coordonnées complètes (nom, pays) et nous indiquer si vous nous autorisez à communiquer votre adresse mail aux autres membres qui souhaiteraient entrer en contact à la CSW.
Prenez une photo !
Si vous participez à la CSW, partagez-nous ce que vous y voyez ! Montrez-le nous en capturant un instant qui reflète l'energie de l'espace de la CSW, que ce soit lors d'une conférence ou en dehors. Nous avons l'intention de publier vos images usr nos réseaux sociaux et de les partager sur notre site.
Vous pouvez nous envoyer :
des photographies en couleur ou en noir & blanc
avec leur titre (si vous souhaitez)
et une légende (pas plus de 100 mots) qui raconter l'histoire de votre photo.
Veuillez aussi inclure :
votre nom complet et votre pays d'origine
faites-nous aussi savoir si vous nous autorisez à partager tout ou partie de ces informations
Partagez vos images !
Envoyez un e-mail à membership@awid.org en précisant en ligne d’objet « CSW: Prenez une photo ! »
Pendant toute la CSW ou rapidement après, jusqu'au jeudi 28 mars 2017.
Veena Singh est une insulaire fidjienne, une féministe et une femme de couleur. Veena est née,a grandi dans une petite ville rurale aux Fidji et s a des origines ethniques mixtes (sa mère est une femme autocthone fidjienne, son père fidjien d’ascendence indienne) . Elle est professionnelle féministe du développement et une ardente défenseuse de « l’évolution des pouvoirs pour créer un changement positif » ainsi que de la « construction d'une économie de la bienveillance ». Ses expériences professionnelles se concentrent principalement dans les secteurs des droits humains, de l'égalité de genre et de l'inclusion sociale. Elle dispose de plus de 18 ans d'expérience de travail spécifique sur les droits des femmes et des enfants, les femmes, la paix et la sécurité (RCSNU 1325), la sécurité humaine, le développement et les médias communautaires. Veena a travaillé et a été bénévole au sein de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) basées aux Fidji avant de rejoindre SPC-Fiji Women's Rights Movement (Mouvement des droits des femmes aux Fidji), FemLINKPacific , la Croix rouge des Fidji et Save the Children (Fidji) .
Veena a en plus travaillé sur un large spectre de domaines et de problématiques de développement, dont l'accès à la justice, la prévention des conflits et la consolidation de la paix, la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR), la participation politique des femmes, leur leadership et leur prise de décision, et plus récemment dans le champ des statistiques de genre. Grâce à son travaille, elle a pu étroitement collaborer avec des professionnel·le·s du développement, des féministes, des activistes, des représentant·e·s gouvernementaux·ales et des agent·e·s de la paix dans les régions du Pacifique, de l'Asie, de l'Europe et de l'Afrique. En dehors du bureau, elle aime travailler à la promotion et à la protection de l'environnement; sensibiliser à la santé mentale et au bien-être positif, et passer du temps à écrire.
Elle est maman de 11 chats, fière porteuse de saris et collectionneuse de cartes postales. Veena observe de manière réfléchie l'orientation des activités féministes aux Fidji et dans ses propres organisations, et cherche, comme elle le décrit, « à décoloniser son esprit et le 'soi' par une autoréflexion radicale ». Mais surtout, et en premier lieu, il lui importe de publier des écrits plus parlants qui la relieront à la diaspora du Pacifique. Veena est titulaire d'un diplôme en développement communautaire de l'Université Murdoch (en Australie) et d'un diplôme de troisième cycle en politique sociale de l'Université nationale des Fidji.
Pourquoi l’AWID a-t-elle choisi de tenir le Forum à Taipei ?
Les recherches à distance et les consultations menées auprès de nos allié·e·s nous ont permis d’éliminer plusieurs options de la région.
Nous avons ensuite organisé une série complète de visites au Népal, en Malaisie, au Sri Lanka, en Thaïlande, en Indonésie et (plus tard) à Taïwan. Sur place, chaque visite comprenait non seulement un examen de l’infrastructure logistique, mais aussi des réunions avec des activistes et des groupes féministes locales·aux afin de mieux comprendre la situation et leur analyse des risques et opportunités potentielles quant à un Forum de l’AWID dans leur contexte.
Durant nos visites sur place, nous avons rencontré de formidables mouvements féministes locaux, divers et dynamiques.
Ils ont souvent exprimé des sentiments partagés entre risques et opportunités liées à la visibilité apportée par un événement comme le Forum. Durant l’une des réunions, les activistes présent·e·s soulignèrent à l'unanimité, au cours des 30 premières minutes, que le Forum de l’AWID pouvait entraîner de nombreux contrecoups, que les droits LGBTQ étaient un sujet politique particulièrement sensible et que les groupes fondamentalistes chercheraient de toutes leurs forces à interrompre l’événement. Lorsque nous répliquâmes « ok, donc vous ne pensez pas que ce soit une bonne idée », leur réponse également unanime fut « bien sûr que si, nous voulons changer les récits !».
Il était difficile d’entendre et de voir dans certains endroits le nombre d’activistes féministes qui voulaient utiliser l’opportunité de visibilité d’un tel événement comme levier, prêt·e·s à faire face aux risques locaux ; mais l’accueil de près de 2000 personnes venues du monde entier nécessitait de prendre en compte d’autres calculs de risque et de faisabilité.
Nous avons également débattu de questions sur ce qu’implique l’organisation d’un forum féministe en cohérence avec les principes d’inclusion, de réciprocité et d’autodétermination, là où les politiques et les pratiques étatiques vont généralement à leur encontre (même si les représentant·e·s des Ministères du Tourisme ont tenté ardemment de concilier ce point).
Nous avons pris en considération l’infrastructure au regard des opportunités éventuelles permettant d’insuffler un élan pour certaines priorités féministes nationales, ainsi que le contexte politique du pays.
Dans beaucoup d’endroits, suivre le contexte donnait des impressions de balancier pouvant pencher vers l’ouverture et la sécurité des débats féministes à un moment donné, et vers la répression totale et la xénophobie l’instant d’après, sacrifiant les priorités féministes dans les négociations politiques cherchant à apaiser l’extrême droite ou les forces anti-droits.
Ce processus a donné lieu à des réflexions sur le contexte extrêmement difficile pour l’activisme des droits des femmes et de la justice de genre au niveau mondial.
Les défis de la région Asie-Pacifique nous ont amené à nous demander : ne serait-ce pas plus simple de tenir le Forum dans une autre région ?
Pour autant, nous ne pourrions aujourd’hui organiser un Forum de l’AWID à Istanbul comme nous l’avions fait en 2012, ou au Brésil comme en 2016.
Malgré toute cette complexité, l’AWID a finalement choisi Taipei comme lieu de Forum car :
La ville offre un certain degré de stabilité et de sécurité aux divers·e·s participant·e·s du Forum que nous voulons rassembler.
Elle dispose aussi de capacités logistiques importantes, en plus d’être accessible pour beaucoup de voyageurs·ses (avec une facilitation de procédure de visa électronique pour les conférences internationales).
Le mouvement féministe sur place est accueillant vis-à-vis du Forum et désire s’engager avec des féministes du monde entier.
L’organisation du Forum de l’AWID implique pour nous la création et la disposition d’un espace qui s’ajuste au mieux à une diversité de formes d’expression de solidarité, d’indignation, d’espoir et d’inspiration. Celles-ci sont au cœur de nos mouvements féministes.
Actuellement, Taipei nous semble donc être l’emplacement de la région Asie-Pacifique qui nous permet au mieux de bâtir un espace sécurisé et désobéissant pour notre communauté féministe mondiale.
Le fait est qu’il n’existe pas d’emplacement idéal dans le monde actuel pour tenir un Forum qui se concentre sur les Réalités féministes. Peu importe où nous irons, nous devrons construire cet espace ensemble !
Khaoula Ksiksi est une fervente défenseuse de la justice, de l’équité et de la libération. Dans son rôle de conseillère en matière de genre, d’égalité, de diversité et d’inclusion (GEDI), elle œuvre à faire de l’inclusion une réalité concrète, pas simplement un concept politique, au sein des programmes humanitaires et des interventions en situation de crise. Elle collabore avec diverses équipes pour combattre l’oppression structurelle en déployant des approches audacieuses et transformatrices qui s’appuient sur les expériences vécues.
Son activisme a débuté au cœur du mouvement antiraciste tunisien. Au sein de l’organisation Mnemty, elle a contribué à l’adoption de la première législation anti-discrimination du pays, obligeant la société tunisienne à reconnaître l’existence de l’injustice raciale. Par la suite, elle a co-fondé le collectif Voix des Femmes Tunisiennes Noires, une initiative visant à valoriser le leadership des femmes noires, à développer des réseaux de solidarité et à revendiquer une visibilité dans une société qui tend à les réduire au silence.
Khaoula est également l’une des fondatrices de Falgatna, un mouvement queer-féministe radical qui œuvre pour la défense des droits OSIGEGCS, tout en apportant son soutien aux communautés LGBTQI+ par des actions directes, des stratégies de cyberrésistance et un plaidoyer centré sur les survivant·es.
Auparavant, elle a dirigé des projets régionaux féministes et de justice climatique à la Fondation Rosa Luxemburg en Afrique du Nord et de l’Ouest.
Son travail est guidé par une conviction profonde : personne n’est libre tant que nous ne le sommes pas toustes. Son activisme est à la fois un combat et une lettre d’amour à son peuple, à ses communautés et au monde que nous méritons.
Bien plus de la moitié de la population mondiale est aujourd’hui dirigée par l’extrême droite. C’est sur cette toile de fond que défenseur·e·s des droits humains et féministes luttent pour « tenir bon », protéger le multilatéralisme et le système international des droits humains, alors que leurs engagements les exposent à de violentes répressions. Ces institutions sont cependant de plus en plus soumises aux intérêts du secteur privé. Les grandes entreprises, surtout les sociétés transnationales, siègent à la table des négociations et occupent des fonctions de leadership dans plusieurs institutions multilatérales, l’ONU notamment. Le lien entre ultranationalisme, restriction de l’espace civique et emprise des entreprises a un impact considérable sur la réalisation ou non des droits humains pour tout le monde.
Emprise des entreprises : le pouvoir débridé des entreprises met nos droits en danger
Répression et restriction des espaces civiques pour les activistes féministes et les défenseur·e·s des droits humains des femmes et des personnes LGBTIQ+
Histoire du mouvement de la résistance. L’Article 16 de la CEDAW : vers une réforme des codes de la famille discriminatoires dans les contextes musulmans
Notre travail est de portée internationale. Nous collaborons étroitement avec nos membres et d’autres organisations pour les droits des femmes et autres allié-e-s, tant au niveau local que national et régional. Nous faisons en sorte que leurs réalités nourrissent notre travail.
Nous avons des bureaux au Mexique et au Canada.
Notre équipe est répartie dans plus de 15 pays aux quatre coins de la planète.
Dix des treize membres de notre conseil d’administration proviennent de pays du Sud.
Clone of Incarnations Transnationales | Note des éditeurices
Des mots perdus
Chinelo Onwualu
Ghiwa Sayegh
« Lorsque nous avons désespérément besoin de changement, comme c’est le cas dans la maladie et l’insurrection, notre langage se vide de sa complexité et se réduit à l’essentiel... Mais à mesure que la maladie et la révolution persistent, le langage fabriqué en elles et à leur sujet s’approfondit, laisse entrer plus de nuances, absorbé par l’expérience profondément humaine qu’est de rencontrer de ses propres limites sur le site de la fin du monde. » Johanna Hedva
Lorsque nous avons commencé à imaginer un tel numéro avec Nana Darkoa, à l’approche du festival Crear | Résister | Transform : un festival dédié aux mouvements féministes ! de l’AWID, nous sommes parti·e·s d’une question qui relève davantage d’une observation de l’état du monde – un désir de déplacer le terrain : pourquoi nos sexualités et nos plaisirs continuent-ils d’être apprivoisés et criminalisés, alors même qu’on nous répète sans cesse qu’ils n’apportent ni valeur ni progrès? Nous sommes arrivé·e·s à la conclusion que lorsqu’elles sont incarnées, quelque chose dans nos sexualités va à l’encontre d’un ordre mondial qui continue à se manifester par des contrôles aux frontières, des apartheids vaccinaux, un colonialisme d’occupation, un nettoyage ethnique et un capitalisme rampant. Pouvons-nous donc parler du potentiel perturbateur de nos sexualités? Pouvons-nous encore le faire lorsque, pour être financé·e·s, nos mouvements sont cooptés et institutionnalisés?
Lorsque notre travail incarné devient un profit entre les mains de systèmes que nous cherchons à démanteler, il n’est pas étonnant que nos sexualités et nos plaisirs soient une fois de plus relégués à la marge – surtout lorsqu’ils ne sont pas assez rentables. À plusieurs reprises au cours de la production de ce numéro, nous nous sommes demandé ce qui se passerait si nous refusions de nous plier aux services essentiels du capitalisme. Mais pouvons-nous oser poser cette question, lorsque nous sommes épuisé·e·s par le monde? Peut-être que nos sexualités sont si facilement rejetées parce qu’elles ne sont pas considérées comme des formes de soins. Peut-être que ce dont nous avons besoin, c’est de réimaginer le plaisir comme une forme de soin radical – un soin qui est également anticapitaliste et anti-institutionnel.
Alors que nous entrons dans notre deuxième année complète de pandémie mondiale, notre approche des incarnations transnationales a dû se concentrer sur un seul constat politique : prendre soin est une forme d’incarnation. Et parce qu’à l’heure actuelle, une grande partie de notre travail se fait sans tenir compte des frontières entre nous et en nous-mêmes, nous sommes toustes incarné·e·s de manière transnationale – et nous échouons toustes. Nous ne parvenons pas à prendre soin de nous-mêmes et, plus important encore, à prendre soin les un·e·s des autres.
Cet échec n’est pas de notre fait.
Beaucoup de nos parents considéraient le travail comme une transaction, quelque chose à donner en échange d’une compensation et d’une garantie de soins. Et bien que cet échange n’ait pas toujours été respecté, nos parents ne s’attendaient pas à ce que leur travail les comble. Iels avaient leurs loisirs, leurs passe-temps et leurs communautés pour cela. Aujourd’hui, nous, leurs enfants, qui avons été conditionné·e·s à penser que notre travail est intimement lié à notre passion, n’avons pas de telles attentes. Nous considérons le travail et les loisirs comme une seule et même chose. Pour un trop grand nombre d’entre nous, le travail en est venu à incarner tout notre être.
Cependant, le capitalisme hétéropatriarcal ne nous valorise pas, et encore moins notre travail ou nos sexualités. C’est un système qui ne fera qu’exiger toujours plus, jusqu’à votre mort. Et quand vous mourrez, il vous remplacera par quelqu’un·e d’autre. L’attente d’être en ligne 24 heures sur 24 signifie que nous ne pouvons tout simplement pas nous échapper du travail, même lorsque nous le souhaitons. Cette commercialisation du travail, qui le dissocie de la personne, a infiltré tous les aspects de nos vies et se perpétue même dans les milieux les plus féministes, les plus radicaux et les plus révolutionnaires.
Les attentes capitalistes ont toujours été particulièrement pernicieuses pour les corps qui ne correspondent pas à leur idéal. Et celleux qui cherchent à consolider leurs pouvoirs ont utilisé la pandémie comme une occasion de cibler les femmes, les minorités sexuelles et toustes celleux qu’iels considèrent comme des moins que rien.
Ce numéro spécial existe à cause, et certainement en dépit, de cela.
Presque tous les contributeur·ice·s et membres du personnel se sont surpassé·e·s. Chaque article est le fruit d’une passion, mais aussi d’un incroyable épuisement. De manière très concrète, ce numéro est une incarnation du travail transnational – et dans le monde numérique dans lequel nous vivons, tout travail est devenu un travail transnational. Alors que nous devons faire face à de nouvelles frontières qui ne brisent pas un ordre ancien mais le réifient, nous avons fait l’expérience directe, aux côtés de nos contributeurs, de la façon dont le capitalisme épuise nos limites – comment il devient difficile de construire des arguments cohérents, en particulier lorsque ceux-ci sont soumis à une date limite. Nous avons collectivement perdu les mots – parce que nous sommes perdu·e·s pour les mondes.
Se sentir perdu et seul dans le monde du capitalisme hétéropatriarcal est exactement la raison pour laquelle nous devons réévaluer et repenser nos systèmes de soins. À bien des égards, nous avons transformé ce numéro en une mission visant à trouver du plaisir dans les soins. Parce qu’il est devenu plus difficile de construire des arguments cohérents, les moyens visuels et créatifs sont passés au premier plan. Nombreux·ses sont celleux qui, ayant l’habitude d’écrire, se sont tourné·e·s vers ces médias pour produire des connaissances et couper court au brouillard mental qui nous a toustes enveloppé·e·s. Nous avons fait intervenir d’autres voix, en plus de celles que vous avez entendues au festival, afin d’ouvrir de nouvelles conversations et d’élargir nos horizons.
Alors que nous sommes privé·e·s de nos mots, il est de notre devoir politique de continuer à trouver des moyens de nous maintenir et de prendre soin de nous-mêmes et des autres. Une grande partie de nos réalités actuelles tente de nous effacer et de nous déplacer, tout en continuant à exploiter notre travail. Notre incarnation, par conséquent, devient une forme de résistance; c’est le début de nous-mêmes trouvant notre voie en dehors et en dedans de nous.
Le quatrième Dialogue de haut niveau sur le financement du développement s’est tenu les 23 et 24 mars 2010sur le thème Le Consensus de Monterrey et la Déclaration de Doha sur le financement du développement : état de la mise en œuvre et responsabilités futures. Dans ce cadre, quatre tables rondes ont été organisées sur les sujets suivants : la réforme des systèmes monétaires et financiers internationaux, l’impact de la crise financière sur les investissements étrangers directs, le commerce international et les flux financiers privés et enfin le rôle de la coopération financière et technique pour le développement – dont celui des nouvelles sources de financement du développement – dans l’optimisation de la mobilisation des ressources nationales et internationales en faveur du développement.
Un dialogue interactif informel a également permis à différentes parties prenantes de se concentrer sur le lien qui unit le financement du développement et les objectifs du Millénaire pour le développement.