UN Women / Flickr (CC BY-NC-ND 2.0)
Guatemala - Rural Women Diversify Incomes and Build Resilience
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Domaines prioritaires

Aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.

Construction d’économies féministes

La construction d’économies féministes a pour objet de créer un monde où l’air est respirable et l’eau buvable, où le travail est significatif et où nous bénéficions de soins pour nos communautés et nous-mêmes, où chacun-e peut jouir de son autonomie économique, sexuelle et politique.  


Dans ce monde où nous vivons aujourd’hui, l’économie continue de s’appuyer sur le travail de soins non rémunéré et sous-évalué des femmes au service des autres. La poursuite de la “croissance” ne fait que développer l’extractivisme--un modèle de développement fondé sur l’extraction et l’exploitation massives des ressources naturelles, qui continue de détruire les populations et la planète tandis qu’elle concentre les richesses entre les mains des élites mondiales. Parallèlement, l’accès aux soins de santé, l’éducation, les salaires décents et la sécurité sociale sont réservés à une poignée de privilégiés. Ce modèle économique repose sur la suprématie blanche, le colonialisme et le patriarcat.

En adoptant la seule « approche pour l’autonomisation économiques des femmes», on ne fait guère qu’intégrer davantage les femmes dans ce système. Cela peut constituer un moyen temporaire de survie. Nous devons semer les graines d’un nouveau monde possible pendant que nous abattons les murs du monde existant.


Nous croyons en la capacité des mouvements féministes à créer de vastes alliances entre mouvements qui leur permettent d’oeuvrer pour le changement. En multipliant les propositions et visions féministes, nous cherchons à construire les nouveaux paradigmes d’économies plus justes.

Notre approche doit être interconnectée et intersectionnelle, car nous ne pourrons jouir d’aucune autonomie sexuelle et corporelle tant que chacun·e d’entre nous ne jouira pas de ses droits économique ni d’une autonomie financière. Nous voulons travailler avec celles et ceux qui s’opposent à la montée mondiale de la droite conservatrice et des fondamentalismes religieux et la contrent, car tant que nous n’aurons pas ébranlé les fondements même du système actuel, aucune économie ne saura être juste.


Nos Actions

Notre travail conteste le système de l’intérieur et met en évidence ses injustices fondamentales.

  • Promouvoir des programmes féministes : Nous nous opposons au pouvoir des entreprises et à l’impunité concernant les violations des droits humains en travaillant avec des allié-e-s afin de nous assurer que les perspectives féministes, relatives aux droit des femmes et à la justice de genre sont intégrées dans les espaces politiques. A titre d’exemple, vous pouvez vous informer sur le futur instrument juridiquement contraignant concernant “les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains” au Conseil des droits humains des Nations Unies.

  • Mobiliser des actions solidaires : Nous oeuvrons à renforcer les liens qui existent entre les mouvements féministes et les mouvements en faveur de la justice fiscale, y compris à réclamer les ressources publiques perdues à cause de flux financiers illicites afin de garantir une justice de genre et sociale.

  • Enrichir nos connaissances : Nous fournissons aux Défenseuses des droits humains (WHRD) des informations stratégiques qui s’avèrent vitales dans la lutte contre le pouvoir des entreprises et l’extractivisme. Nous contribuerons à développer une base de connaissances autour du financement local et mondial et les mécanismes d’investissements qui alimentent l’extractivisme.

  • Créer et élargir les alternatives : Nous participons et mobilisons nos membres et nos mouvements à envisager des économies féministes et à partager nos savoirs, nos pratiques et nos programmes féministes en faveur d’une justice économique.


« La révolution corporative s’effondrera si nous refusons d’acheter ce qu’ils nous vendent: leurs idées, leurs versions de l’histoire, leurs guerres, leurs armes, leur notion d’inéluctabilité. Un autre monde est non seulement possible, mais il est aussi déjà en bonne voie. Quand tout est tranquille, je peux l’entendre respirer. » Arundhati Roy, War Talk.

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Y aura-t-il un soutien pour les supports ou autres frais engendrés par la préparation des ateliers ?

Vous pouvez vous attendre à disposer de l’ensemble des supports et accessoires d’ateliers et présentations habituels : tableau de papier, marqueurs, notes repositionnables, en plus de rétroprojecteurs et d’équipement audiovisuel. Tout équipement supplémentaire est à la charge de la personne ou organisation qui propose l’activité. L’équipe logistique de l’AWID sera disponible pour répondre à vos questions et vous conseiller.

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Suivez-nous!

À travers des événements en présentiel, des lives sur nos réseaux sociaux, un stand d'exposition et bien plus encore, nous visons à nous rassembler, amplifier et soutenir les voix et la participation de nos membres et allié.e.s.

Ensemble, nous allons Récuperer Notre Pouvoir Féministe et centrer les alternatives et visions féministes autour d'économies basées sur les soins des personnes et de la planète. 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour plus de détails sur la façon de participer ! Participez aux conversations en utilisant les hashtags #AWIDatCSW68 et #RécupererNotrePouvoirFéministe

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Remerciements

L’AWID remercie chaleureusement les nombreuses personnes dont les idées, analyses et contributions ont permis de rédiger la recherche "Où est l’argent pour l’organisation des mouvements féministes?" et les actions de plaidoyer au fil des années.

En premier lieu, et avant tout, nos profonds remerciements aux membres et activistes de l’AWID ayant pris part aux consultations WITM et piloté cette enquête à nos côtés, partageant si généreusement leur temps, leurs analyses et ouvrant leur cœur.

Notre gratitude va également aux mouvements féministes, aux allié·es et aux fonds féministes, et notamment, sans s’y limiter, au Black Feminist Fund, au Pacific Feminist Fund, à ASTRAEA Lesbian Foundation for Justice, à FRIDA Young Feminist Fund, à Purposefulau Kosovo Women’s Networkau Human Rights Funders Networkau Dalan Fund et à PROSPERA International Network of Women's Funds pour vos études et recherches rigoureuses sur l’état du financement de l’organisation des mouvements, vos analyses pointues et vos incessantes actions de plaidoyer en faveur de davantage de financement de meilleure qualité et de plus de pouvoir pour l’organisation des mouvements féministes et de genre dans tous les contextes.

Rejoignez la communauté mondiale de féministes qui s’expriment sur l’état du financement, exigeant davantage de financement de meilleure qualité et de pouvoir pour les féministes dans le monde entier.

L’enquête WITM est-elle accessible aux personnes en situation de handicap?

Oui, elle est accessible aux personnes ayant une diversité de capacités d’audition, de mouvement, de vision et cognitives.

Puis-je communiquer cette enquête à d’autres?

Oui, n’hésitez pas à le faire! Nous vous encourageons à communiquer le lien vers l’enquête à vos réseaux. Plus les points de vue exprimés et collectés seront divers, plus notre compréhension du paysage du financement de l’organisation des mouvements féministes sera exhaustive.

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OURs et ses ami·es à l’Espace de Solidarité Féministe

✉️ Sur invitation uniquement

📅 Mardi 11 mars 2025
🕒 14.00h-16.00h EST

🏢 Chef's Kitchen Loft with Terrace, 216 East 45th St 13th Floor New York

Organisé par : Consortium de l’Observatoire sur l'universalité des droits (OURs)

Conseil des Droits de l'Homme (CDH)

​​​​​​Le Conseil des droits de l'homme (CDH) est un organe intergouvernemental clé du système des Nations Unies, responsable de la promotion et la protection des droits humains autour du globe. Il se réunit  trois fois par an en session ordinaire, en Mars, Juin et Septembre. Le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) constitue le secrétariat pour le CDH.

Le CDH :

  • Débat et adopte des résolutions sur les questions globales des droits humains ainsi que sur la situation des droits humains dans des pays particuliers

  • Examine les plaintes des victimes de violations des droits humains et des organisations activistes, au nom des victimes de violations des droits humains

  • Nomme des experts indépendants (que l'on connaît sous le nom de « Procédures Spéciales ») pour réviser les cas de violation des droits humains dans des pays spécifiques, ainsi que pour examiner et suivre des questions globales relatives aux droits humains

  • Prend part à des discussions avec les experts et les gouvernements sur les questions de droits humains

  • Évalue les bilans des États membres de l'ONU en matière de droits humains tous les quatre ans et demi, dans le cadre de l'examen périodique universel.

En savoir plus sur le CDH


Session actuelle: CDH 44

La prochaine session du CDH a lieu à Genève, en Suisse, du 30 juin au 17 juillet 2020.

AWID travaille avec des partenaires féministes, progressistes et du domaine des droits humains pour partager nos connaissances clé, convoquer dialogues et évènements avec la société civile, et influencer les négociations et les résultats de la session.

Avec nos partenaires, notre travail consiste à :


◾️ Suivre, surveiller et analyser les acteurs, discours et stratégies anti-droits et leur impact sur les résolutions du CDH.

◾️ Co-développer un plaidoyer collectif pour contrer les acteurs anti-droits et discuter plus en détails les résultats du Rapport de tendances 2017 du OURs

◾️ Soutenir, coordoner et développer de manière collaborative le Caucus féministe qui émerge au CDH.

 

 

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Land: A Common Good for Economic Development

Land: A Common Good for Economic Development

“Land is an asset which needs to be carefully managed and handled for the benefit of current and future generations.” - WATED

In the Kola village of Kisarawe district in Eastern Tanzania, Women’s Action Towards Economic Development (WATED) managed to secure 15 acres of land in 2014. Many seeds of growth can be nurtured by this land, it can provide work, livelihood, sustainability, and knowledge. The organization envisions this growth in the form of a training center specifically focusing on issues of “women´s economic empowerment and to that effect land”.

"Our focus is on land because results received from monitoring land rights for women in Ulanga and Kisarawe informed us that women rely on land to sustain their families, but unfortunately many do not know their rights and how to facilitate them."

Rural women, roundtables, and land ambassadors

Team of Women Ambassadors

For the past few years, since their establishment at the end of 2013, WATED has been working closely with women in rural settings, as well as with the local government on issues concerning land rights and economic justice. Rural women are a focus group for the organization as the majority of them “are residing in rural communities and these are the areas that have been earmarked for the development sector.” This sector includes fields such as agriculture and mining for example, mining being one of the predominant industries in Tanzania with nine major mines.

WATED has created ‘Land Rights for Rural Women’, a training program, developed to give voice, and support women  in ensuring  their rights to own land, and to enhance their capacity on issues of land rights. With the program the organization also aims to start a working partnership with the government, as well as legal and interested partners, to ensure that women’s issues are placed on the agenda. It’s important for “women to help other women to inherit land as part of their right and to be able to use that land for economic advancement of their families.” Part of the training includes learning about legal protection against cultural and investment practices which undermine women’s land ownership rights.

“Given the nature of African land, where many have ancestral connection, it is important to take into account the interests of those dwelling in the identified/earmarked areas of development.”

Many of the identified development areas have traditionally been used for agricultural practices, and because some of the investment is in extractive industries (EIs), it is crucial that communities, and women in particular, are engaged and equally included in all the decision-making processes. “We find that EIs are directly linked to land rights, hence issues of consent and due compensation that should be equally considered as it is provided in Land Act.”

To take into account women’s interests and needs, WATED conducted roundtable discussions on extractive industries (EIs) and women’s land rights. Participants included female lawyers and other professionals to discuss the impact of EIs, both in terms of opportunities and challenges. The aim was also to identify issues which related to investments and EIs, and how women can holistically participate and economically, both as investors and service providers. Additionally, the roundtable group looked at potential impacts of EI investment and the  effects on water resources and climate change.

Viewing of land at Kisarawe

WATED’s projects have so far trained 400 women, and there is a team of 20 ambassadors focusing on “empowering women and the community to ensure that land gives equal economic value to both women and men.” They look into starting farming activities and pay attention to investment agreements, taking into account particularly women’s economic needs and making sure their perspectives are part of discussions and future decisions.

Roadblocks

Besides building success stories as part WATED’s work, there are certain roadblocks in terms of sustaining their land rights project. One of the challenges is the lack of information given to the public and communities in terms of decision making, especially concerning EIs and investment.

“Most agreements are not transparent, and citizens are not really involved in discussion, let alone in decision making processes. The established institutions give way (as per existing laws) to corporate establishments to get a license and at times exemptions (TAX).”

If the affected people are not included in the negotiations it will be difficult to reason and negotiate the terms together. One example is the 2013 Mtwara riots, “caused by lack of transparency and understanding between government and the public.”

Another challenge are cultural and traditional practices at various localities. This is due to the fact that Tanzania has more than 120 tribes, each having a certain set of traditional norms. These impact access to knowledge and legal understanding of land rights, particularly for women; as well their access to the justice system.

WATED also mentions that in addition to climate and weather effects, funding and sustainability in terms of women's rights related budgetary allocation at the local government level hamper realization of projects. Specifically, with regards to the 15 acres land in Kola village, “despite the preparation and trials to start agriculture activities, failure to have available water hinders our goals and reduces the morale of women and volunteers.” A practical solution would be to drill a water pump which will allow for flow and availability of water. “By having water women will be able to cultivate vegetables and fruits throughout the year.” This year, WATED hopes to fundraise in order to dig a well, install a water pump, and start farming.

“Land is source of life, and end of life if not properly utilized.”


This member profile has been published in connection with the upcoming 61st session of the Committee on the Status of Women (CSW) and this years’ focus theme “Women’s economic empowerment in the changing world of work”. 
Source
AWID

La tierra: Un bien común para el desarrollo económico

La tierra: Un bien común para el desarrollo económico

«La tierra es un activo que debe ser tratado y administrado cuidadosamente para el beneficio de las generaciones actuales y futuras». – WATED

En la aldea de Kola, distrito de Kisarawe, en el este de Tanzania, Women’s Action Towards Economic Development (WATED, La Acción de las Mujeres hacia el Desarrollo Económico) logró asegurar 15 acres de tierra en 2014. Esta porción de tierra albergar y alimentar a muchas semillas en crecimiento; puede proporcionar trabajo, sustento, sostenibilidad y conocimiento. La organización prevé este crecimiento en forma de un centro de capacitación enfocado específicamente en los temas de «empoderamiento económico de las mujeres y, en este sentido, la tierra constituye uno de esos temas».

«Nuestro enfoque se centra en la tierra, porque los resultados obtenidos al monitorear los derechos a la tierra de las mujeres en Ulanga y Kisarawe pusieron al descubierto que las mujeres dependen de la tierra para sostener a sus familias, pero lamentablemente muchas de ellas no conocen sus derechos ni como facilitarlos».

Mujeres rurales, mesas redondas y embajadorxs de la tierra

Equipo de embajadorxs

Durante los últimos años, desde su creación a finales de 2013, WATED ha estado trabajando de cerca con mujeres en las zonas rurales, así como con el gobierno local en cuestiones relacionadas con los derechos a la tierra y la justicia económica. Las mujeres rurales son un grupo focal para la organización, ya que la mayoría de ellas «residen en comunidades rurales y éstas son las zonas que han sido asignadas al sector de desarrollo». Este sector incluye áreas como la agricultura y la minería, por ejemplo, siendo la minería una de las industrias más predominantes en Tanzania con nueve minas principales.

WATED ha creado un programa de capacitación sobre «los derechos a la tierra para las mujeres rurales», desarrollado para dar voz y apoyar a las mujeres para garantizar sus derechos a ser dueñas de su propia tierra y mejorar su capacidad en temas relacionados a los derechos a la tierra. Con el programa, la organización también tiene como objetivo iniciar una asociación de trabajo con el gobierno, así como con otras contrapartes legales e interesadas, para asegurar que cuestiones pertinentes a las mujeres sean incluidas en la agenda. Es importante que «las mujeres ayuden a otras mujeres a ejercer el derecho a heredar la tierra que les pertenece y que la puedan usar para el desarrollo económico de sus propias familias». Parte de la capacitación incluye que las mujeres aprendan sobre la protección legal contra las prácticas culturales y de inversión que socavan sus derechos a la propiedad de la tierra. 

«Dada la naturaleza de la tierra africana, donde muchxs tienen una conexión ancestral, es importante tener en cuenta los intereses de quienes tienen sus viviendas en las zonas de desarrollo identificadas/asignadas».

Muchas de las zonas de desarrollo identificadas se han utilizado tradicionalmente para las prácticas agrícolas, y debido a que parte de la inversión es en industrias extractivas (IE), es crucial que las comunidades, y las mujeres en particular, participen y estén equitativamente incluidas en todos los procesos de toma de decisiones. «Vemos que las IE están directamente vinculadas a los derechos sobre la tierra, por lo tanto cuestiones de consentimiento y compensación justa deben ser consideradas de una manera equitativa como lo dicta la Ley de Tierras».

Para tener en cuenta los intereses y necesidades de las mujeres, WATED organizó mesas redondas para discutir sobre las industrias extractivas (IE) y los derechos de las mujeres sobre la tierra. Lxs participantes incluyeron mujeres abogadas y otrxs profesionales quienes discutieron el impacto de las IE, tanto en términos de oportunidades como de desafíos. También tuvieron como objetivo identificar cuestiones relacionadas con las inversiones y las IE, y cómo las mujeres pueden participar de manera integral y económicamente, tanto como inversionistas como proveedoras de servicios. Además, el grupo de la mesa redonda examinó los impactos potenciales de la inversión de las IE y los efectos sobre los recursos hídricos y el cambio climático.

Hasta ahora, los proyectos de WATED han capacitado a 400 mujeres y hay un equipo de 20 embajadorxs que se enfoca en «empoderar a las mujeres y a la comunidad para asegurar que la tierra le de igual valor económico tanto a las mujeres como a los hombres». Examinan las actividades agrícolas que están empezando y prestan atención a los acuerdos de inversión, teniendo en cuenta en particular las necesidades económicas de las mujeres y asegurándose de que sus perspectivas formen parte de las discusiones y decisiones futuras.

Barreras

Además de construir historias de éxito, como parte del trabajo de WATED también existen ciertas barreras que obstaculizan la sostenibilidad de su proyecto de derechos sobre la tierra. Uno de los desafíos es la falta de información al público y a las comunidades en cuanto a la toma de decisiones, especialmente en lo concerniente a las IE y la inversión.

«La mayoría de los acuerdos no son transparentes y lxs ciudadanxs no están realmente involucradxs en la discusión, ni mucho menos en los procesos de toma de decisiones. Las instituciones establecidas ceden (según las leyes existentes) ante las corporaciones para que estas obtengan una licencia y, a veces, exenciones (de impuestos)».

Si las personas afectadas no están incluidas en las negociaciones será difícil discutir y negociar los términos de manera conjunta. Un ejemplo son los disturbios de Mtwara de 2013, «causados por la falta de transparencia y entendimiento entre el gobierno y el público».

Otro desafío son las prácticas culturales y tradicionales en varias localidades. Esto se debe al hecho de que Tanzania tiene más de 120 tribus, cada una con un cierto conjunto de normas tradicionales. Estas prácticas afectan el acceso al conocimiento y la comprensión jurídica sobre los derechos a la tierra, particularmente para las mujeres; así como su acceso al sistema de justicia.

WATED también ha expresado que, además de los efectos ambientales y climáticos, el financiamiento y la sostenibilidad en términos de la asignación presupuestaria relacionada con los derechos de las mujeres a nivel del gobierno local dificultan la realización de los proyectos. Específicamente, con respecto a la tierra de 15 acres en la aldea de Kola «a pesar de la preparación y los ensayos para iniciar las actividades agrícolas, el no disponer de agua dificulta nuestras metas y reduce la confianza de las mujeres y lxs voluntarixs». Una solución práctica sería perforar para instalar una bomba de agua que permita el flujo y la disponibilidad de agua. «Al tener agua las mujeres podrán cultivar verduras y frutas durante todo el año». Este año, WATED espera recaudar fondos para cavar un pozo, instalar una bomba de agua y comenzar a cultivar.

«La tierra es fuente de vida, y el fin de la vida si no se utiliza adecuadamente».​

 


Este perfil de afiliada se ha publicado en relación con la próxima 61ª sesión de la Comisión de la Condición Jurídica y Social de las Mujeres (CSW, por sus siglas en inglés) y el tema principal de este año, «el empoderamiento económico de las mujeres en el cambiante mundo del trabajo».
Source
AWID

La terre : un bien commun utile au développement économique

La terre : un bien commun utile au développement économique

« La terre est un actif qu’il est nécessaire de gérer et d’utiliser prudemment pour le bénéfice des générations actuelles et futures » - WATED

En 2014, à Kola, un village du district de Kisarawe situé dans l’est de la Tanzanie, Women’s Action Towards Economic Development (WATED) est parvenu à assurer la protection de 15 acres de terre. Cette terre pourrait permettre de faire germer de nombreuses graines de croissance ; elle pourrait fournir du travail, des moyens de subsistance, de la durabilité et des connaissances. L’organisation envisage cette croissance sous la forme d’un centre de formation spécialisé dans les questions relatives à « l’autonomisation économique des femmes, et à la terre comme moyen d’y parvenir ». 

« Nous axons notre travail sur la terre parce que les résultats du suivi réalisé sur les droits fonciers des femmes à Ulanga et Kisarawe montrent que celles-ci utilisent la terre pour assurer la survie de leur famille. Mais, malheureusement, la plupart d’entre elles ne connaissent pas leurs droits et ne savent pas comment les faire valoir. »

Femmes des zones rurales, tables rondes et ambassadrices de la terre

Depuis sa création en 2013, WATED travaille en étroite collaboration avec les femmes des zones rurales et avec le gouvernement local sur les questions relatives aux droits fonciers et à la justice économique. L’organisation considère ces femmes comme un groupe prioritaire dans la mesure où elles résident pour la plupart « dans des communautés rurales qui sont des zones cibles du secteur du développement ». Ce secteur est notamment constitué des domaines d’activités agricoles et miniers, l’exploitation minière étant l’une des principales industries de la Tanzanie qui compte neuf mines importantes

WATED a créé un programme de formation baptisé « Droits fonciers des femmes des zones rurales ». Celui-ci a été élaboré pour faire entendre la voix de ces femmes, les aider à faire respecter leur droit à être propriétaires de terres et leur permettre d’acquérir des connaissances sur les questions relatives aux droits fonciers. Par le biais de ce programme, l’organisation souhaite également instaurer un partenariat avec le gouvernement et avec d’autres partenaires intéressés – par exemple dans le domaine juridique – pour faire en sorte que les problématiques des femmes figurent en bonne place dans les priorités politiques. Il est important que « des femmes soutiennent d’autres femmes pour les aider à faire valoir leur droit à hériter de terres et à utiliser ces dernières pour améliorer la situation économique de leur famille ». Cette formation permet également aux participantes d’en apprendre davantage sur la protection que leur offre la loi contre les pratiques culturelles et contre celles qui prévalent dans le domaine des investissements, autant de facteurs qui compromettent les droits fonciers des femmes.

« Les terres africaines ayant ceci de particulier qu’elles sont porteuses de nombreuses connexions ancestrales, il est indispensable de prendre en compte les intérêts de ceux et celles qui habitent dans les zones de développement identifiées/ciblées. »

Parmi les zones de développement identifiées, beaucoup étaient traditionnellement vouées à la pratique agricole. Et, dans la mesure où certains des investissements de développement concernent les industries extractives, il est impératif que les communautés, et les femmes en particulier, soient impliquées et actrices à part égale dans les processus de prise de décision. « Nous pensons que les industries extractives sont directement liées aux droits fonciers, et donc aux questions relatives au consentement et à la juste rémunération qui devraient être prises en considération de manière égalitaire, conformément à la loi foncière ».

Pour prendre en compte les intérêts et les besoins des femmes, WATED a organisé des tables rondes sur les industries extractives et les droits fonciers des femmes. Ces discussions ont rassemblé des femmes juristes et d’autres professionnel-le-s pour évoquer les conséquences des activités des industries extractives, parmi lesquelles les possibilités et les difficultés auxquelles elles peuvent donner naissance. Ces tables rondes visaient également à identifier les questions que soulèvent les investissements et entreprises minières ainsi que les modalités selon lesquelles les femmes peuvent prendre pleinement part à ces activités et y contribuer au plan économique, à la fois en tant qu’investisseuses et en tant que prestataires de services. De plus, le groupe de participant-e-s a examiné les conséquences potentielles des investissements relevant de l’industrie extractive ainsi que leurs effets sur les ressources en eau et le changement climatique.

Les projets WATED ont pour l’instant permis de former 400 femmes et de créer une équipe de 20 ambassadrices qui œuvrent « à l’autonomisation des femmes et de la communauté pour faire en sorte que la valeur économique de la terre soit la même pour les femmes et pour les hommes ». Ces ambassadrices s’engagent dans le démarrage d’activités agricoles familiales et analysent les accords liés aux investissements en prenant en compte les besoins économiques spécifiques des femmes et en faisant en sorte que leurs perspectives soient intégrées dans les discussions et les futures décisions.

Les barrages routiers

Outre son travail de lancement d’expériences fructueuses, WATED a fait face à un certain nombre de barrages routiers pour soutenir ses projets sur les droits fonciers. Parmi les difficultés auxquelles s’est heurtée l’organisation, on peut évoquer l’insuffisance des informations communiquées à la population et aux communautés sur les décisions prises, notamment à propos des industries extractives et des investissements.

« La plupart des accords passés manquent de transparence, et les citoyen-ne-s ne sont pas véritablement impliqué-e-s dans les discussions, et encore moins dans les processus de prise de décision. Les institutions établies laissent le champ libre aux entreprises (conformément aux lois en vigueur) dans le cadre de l’obtention des licences et, parfois, des exemptions (fiscales). » 

Faute d’implication dans les négociations des populations touchées par ces activités, il sera difficile de faire en sorte que les termes des contrats soient raisonnables et négociés. À titre d’exemple, on peut évoquer les émeutes de Mtwara en 2013, un mouvement « provoqué par un manque de transparence et une incompréhension entre le gouvernement et la population ».

Les pratiques culturelles et traditionnelles qui prévalent dans certaines localités sont un autre défi à relever. La Tanzanie compte en effet plus de 120 tribus qui fonctionnent toutes selon un ensemble spécifique de normes traditionnelles. Celles-ci ont un impact sur l’accès au savoir, sur la perception des droits fonciers, notamment ceux des femmes, et enfin sur l’accès de ces dernières au système judiciaire.

WATED signale également le fait que la mise en œuvre de leurs projets peut être compromise par les conséquences des changements climatiques et météorologiques, mais aussi par la détermination par le gouvernement local des budgets relatifs aux droits des femmes – les montants alloués et la durabilité du financement. Dans le contexte spécifique des 15 acres de terre du village de Kola, « le fait que l’eau soit disponible en quantité insuffisante fait obstacle à la réalisation de nos objectifs et atteint le moral des femmes et des bénévoles, et ce malgré notre travail préparatoire et les essais réalisés ». Il serait possible de résoudre ce problème en forant un puits équipé d’une pompe à eau qui permettrait aux acteurs concernés de disposer d’un approvisionnement en eau régulier. « Si les femmes avaient de l’eau à leur disposition, elles pourraient cultiver des légumes et des fruits tout au long de l’année. » Cette année, WATED espère pouvoir lever les fonds nécessaires pour creuser un puits, installer une pompe à eau et commencer l’exploitation agricole des terres.

« La terre est source de vie, et la vie disparaît quand la terre est mal utilisée. » 


Ce profil de membre a été publié dans le cadre du travail de réflexion sur la 61e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) qui aura lieu prochainement sur le thème suivant : « Autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en évolution ». 
Source
AWID

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L’AWID EN 2014 : Renforcer les processus d’organisation en faveur des droits des femmes dans le monde entier

L’AWID a le plaisir de partager son rapport annuel 2014.

Du renforcement des connaissances sur les enjeux liés aux droits des femmes à l’élaboration de réponses plus efficaces aux violences perpétrées contre les défenseuses des droits humains, nos efforts de l’an dernier n’ont cessé de poursuivre la consolidation des mouvements féministes et de droits des femmes du monde entier.

Consultez le rapport pour en apprendre davantage sur la façon dont nous avons renforcé les capacités de nos membres et plus largement de notre public , exercé de fortes pressions pour que les droits des femmes demeurent au premier plan des principaux processus internationaux relatifs au développement et aux droits humains, et contribué à améliorer la couverture médiatique des problématiques des droits des femmes et des processus organisationnels qui y sont liés. Le rapport propose une vue panoramique de nos projets ainsi que certains chiffres qui témoignent concrètement de notre impact.

La collaboration est au cœur de toutes nos actions et nous anticipons avec enthousiasme une autre année de travail ensemble afin de mener nos mouvements vers un niveau supérieur.


Coup d'oeil à l'intérieur du rapport

Dans un contexte de plus en plus exigeant, nous pouvons néanmoins discerner d’importants signes d’espoir de voir les priorités relatives aux droits des femmes progresser. Les activistes des droits des femmes jouent toujours un rôle crucial dans la création d’espaces au sein desquels il est possible d’exiger des changements structurels, de soutenir les communautés, de s’opposer à la violence et de préserver les acquis essentiels/ importants/majeurs. Il y a en effet des occasions à saisir pour influencer les nouveaux acteurs et mobiliser des ressources plus abondantes en faveur des organisations de droits des femmes.

Pour ce faire, il est essentiel de mener de solides actions collectives et de renforcer le processus d’organisation des activistes des droits des femmes.
 

Notre impact

  • Nous avons contribué au renforcement des connaissances sur les problématiques des droits des femmes
  • Nous avons renforcé notre communauté en ligne
  • Nous avons contribué à l’amélioration des réponses aux violences perpétrées contre les défenseuses des droits humains
  • Nous avons renforcé le mouvement grâce à des processus de travail collaboratifs
  • Nous avons exercé une pression maximale pour que les droits des femmes demeurent au premier plan des processus internationaux majeurs relatifs au développement
  • Nous avons permis aux organisations de droits des femmes d’influencer plus efficacement les donateurs et à la communauté des donateurs de mieux percevoir et comprendre les organisations de droits des femmes
  • Nous avons contribué à accroître et à améliorer la qualité de la couverture faite par les médias généralistes des problématiques des droits des femmes et des organisations actives dans ce domaine

Je suis sincèrement enchantée par tout ce qu’a réalisé l’AWID depuis 1982 et j’espère être en mesure d’apporter ma contribution, même modeste, à ce dur labeur en faveur des femmes et de l’égalité de genre. » — Aleksandra Miletic-Santic, Bosnie Herzégovine

Nos membres


Lire le rapport complet

 

3. Créez votre sondage

Après avoir évalué la capacité et les objectifs de recherche de votre organisation, vous pourriez choisir entre autres méthodes de collecte de données, de mener une enquête pour vos recherches.

Dans cette section  :

Pourquoi réaliser un sondage ?

Un sondage constitue un excellent moyen de rassembler des informations sur chacune des organisations afin de capter les tendances collectives.

Par exemple, la taille du budget d’une organisation ne vous renseigne pas beaucoup sur une tendance de financements destinés aux droits des femmes. En revanche, si vous connaissez les budgets de 100 ou 1 000 organisations, vous pouvez commencer à tracer le portrait de la situation collective du financement à l’appui des droits des femmes.

Alors que vous élaborez votre sondage, gardez à l’esprit le cadre de référence de votre recherche établi dans la section précédente.

N’oubliez pas :  Votre cadre vous aide à déterminer quels renseignements vous tentez d’obtenir avec votre sondage. Les données recueillies devraient vous permettre de réaliser vos objectifs, de répondre à vos questions principales et de créer vos produits finaux.

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Déterminez la population que vous visez

C'est une étape importante : plus vous identifiez clairement la population que vous souhaitez sonder, plus vous pourrez affiner vos questions.

Selon vos objectifs de recherche, vous pourriez créer des sondages distincts auprès des organisations de droits des femmes, des baillerus de fonds et des donateurs. Vous pourriez également concentrer votre sondage sur les groupes de femmes et mener des interviews auprès des bailleurs de fonds et des donateurs, puisque la réalisation d’un sondage auprès de chaque population peut exiger des ressources considérables.

Il se peut que les questions posées aux groupes de femmes diffèrent de celles que vous posez aux bailleurs de fonds. Si vous prévoyez de sonder plus d’une population, nous vous invitons à adapter votre collecte de données en fonction de chacune d’entre elles.

Dans le même temps, certaines des questions principales posées à chaque population pourraient se chevaucher pour permettre une analyse comparative des réponses obtenues.

Sondage en ligne

Si vous pouvez atteindre votre population cible en ligne, il est utile et efficace d’élaborer un sondage en ligne.

Nous recommandons deux outils en ligne, qui proposent des versions gratuites :

Survey Gizmo vous permet de convertir vos données en format accessible SPSS, un logiciel statistique utile dans le cadre d’une analyse avancée des données.

La-les personne-s chargée-s de l’analyse des données sera-seront la-les mieux placé-e-s pour déterminer quels sont les outils les plus appropriés à votre recherche en fonction des compétences du personnel et des plans d’analyse.

Pour faciliter l’accessibilité, considérez la possibilité de produire un formulaire en version PDF, que vous pourrez joindre à un courriel. Cela permettra aux organisations qui ont des connexions Internet sporadiques, ou à celles qui doivent payer son utilisation à la minute, de télécharger l’sondage et de la remplir hors ligne.

Sondage sur papier

Vous pourriez décider que l’approche en ligne n’est pas assez accessible ou inclusive pour la population visée.

Dans ce cas, vous devrez élaborer un sondage sur papier et des méthodes pour atteindre les populations qui ne sont pas « branchées » (par le truchement d’activités communautaires ou par la poste avec des enveloppes-réponses préaffranchies).

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Élaborez vos questions

Facilitez la tâche de ceux et celles qui répondront à votre sondage.

1. Questions courtes et claires

Si les questions sèment la confusion ou exigent des réponses complexes, vous risquez de constater que les gens ne terminent pas le sondage ou encore qu’ils fournissent des réponses inutilisables pour votre analyse.

Veillez à ce que les questions ne demandent qu’un élément d’information à la fois.

Par exemple :

  • Quel est le budget de votre organisation cette année ?
    Réponse facile : la personne peut aisément trouver l’information pour son organisation et la question ne demande qu’un élément d’information.
  • Quel pourcentage de votre budget proviendra de sources probables de financement pour votre organisation, mais qui ne sont pas encore confirmées ? 
    Question qui prête à confusion et réponse difficile : vous demandez une liste de sources de financement non confirmées ou un pourcentage du financement qui est probable mais non confirmé ?
    Ces renseignements sont difficiles à obtenir : la personne devra calculer les pourcentages qu’elle n’a peut-être pas sous la main, augmentant ainsi le risque qu’elle ne termine pas le sondage.

2. Langage simple et universel

Plusieurs mots ou acronymes qui vous sont familiers pourraient être totalement inconnus des personnes qui répondront à votre sondage, par exemple, « mobilisation des ressources », « ODD » ou « S&E ». Assurez-vous de choisir un langage plus universel pour formuler vos questions.

S’il vous faut employer le jargon, des phrases ou des mots que vos collègues connaissent bien, mais qui ne sont pas largement adoptés, fournissez une définition qui rendra votre sondage plus facile à comprendre.

Assurez-vous d’écrire en toutes lettres les acronymes que vous utilisez. Par exemple, si vous parlez de S&E, écrivez ou dites « Suivi et évaluation ».

3. Questions « ouvertes » et questions « fermées »

Questions fermées :

Une seule réponse est possible (comme « oui » ou « non » ou encore un nombre). Les personnes qui remplissent le sondage ne peuvent répondre en utilisant leurs propres termes et devront généralement choisir parmi des catégories prédéterminées que vous aurez créées, ou encore saisir un nombre précis. Les réponses aux questions fermées sont plus faciles à mesurer collectivement et elles sont fréquemment quantitatives.

Exemple d’une question fermée : Quel est le budget de votre organisation ?

Questions ouvertes :

Il s’agit de questions qualitatives, souvent descriptives. Les personnes répondent à ces questions en utilisant leurs propres termes. Ce sont des questions qui se prêtent mieux aux interviews qu’aux sondages.

Ces questions sont plus difficiles à analyser sur le plan collectif que ne le sont les questions fermées, particulièrement si votre échantillon est vaste. Cependant, si les questions ouvertes sont très précises, les réponses seront plus faciles à analyser.

Concevez Autant que possible vos questions de sondage de telle sorte que les personnes qui y répondront pourront faire leur choix à partir d’une liste d’options, plutôt que de poser des questions ouvertes. Vous gagnerez du temps sur le plan du nettoyage et de l’analyse des données.

Exemple d’une question ouverte : Cette année, à quels défis particuliers avez-vous fait face en matière de levée de fonds ?

Familiarisez-vous avec les différents genres de questions

Il existe plusieurs manières de poser des questions ouvertes. En voici quelques exemples, que vous pouvez étudier pour déterminer le genre de questions qui correspond le mieux aux types de données que vous souhaitez recueillir :

  • Les questions à choix multiples : la personne peut choisir une ou plusieurs options que vous présentez.
  • Échelles de notation : la personne accorde une note sur une échelle que vous aurez prédéterminée.
    Pour ce qui est de ce genre de questions, assurez-vous d’expliquer clairement ce que signifient les chiffres les plus élevés et les moins élevés de l’échelle.
  • Classement : la personne choisira et organisera un certain nombre de réponses que vous aurez prédéterminées.

En savoir plus sur les différents types de questions

4. Organisation logique

Si vous prévoyez de mener cette recherche à intervalles réguliers (par exemple, tous les deux ans), nous vous recommandons d’élaborer un sondage de base que vous pourrez répéter afin de suivre les tendances au fil du temps.

Ensemble 1 : Questions de présélection

Cette présélection permet d’identifier les personnes pouvant répondre au sondage.

Les sondages en ligne que nous avons proposés vous permettent de mettre fin au sondage si la personne qui y répond ne satisfait pas à vos critères d’admissibilité. Au lieu de remplir le sondage, ces personnes seront dirigées vers une page où on les remercie de leur intérêt, tout en leur expliquant que ce sondage est destiné à un type différent de répondant-e-s.

Par exemple, il se peut que vous ne souhaitiez sonder que les groupes de droits des femmes d’un lieu particulier. Les questions de présélection peuvent déterminer le lieu où se trouve la personne et éviter que les gens qui sont autre part ne poursuivent le sondage.

Ensemble 2 : Questions standardisées de base sur la démographie

Ces questions recueillent des données propres à la personne qui répond, comme le nom et le lieu de l’organisation. Ces données peuvent chevaucher les réponses aux questions de présélection.

Si les ressources le permettent, vous pouvez stocker ces réponses dans une base de données et ne poser ces questions que la première année où une organisation participe à votre sondage.

Ainsi, lorsque vous répèterez le sondage ultérieurement, les organisations pourront remplir plus facilement et rapidement le formulaire, augmentant ainsi les chances qu’il soit complètement rempli.

Ensemble 3 : Questions standardisées et obligatoires sur le financement

Ces questions vous permettront de réaliser le suivi sur la durabilité des revenus et du financement. Si votre sondage est menée annuellement ou tous les deux ans, vous pourrez ainsi capter les tendances au fil du temps.

Ensemble 4 : Questions sur des enjeux particuliers

Ces questions tiennent compte du contexte actuel. Elles peuvent se référer aux changements survenus sur la scène politique ou économique. Elles peuvent être facultatives et liées au financement, portant notamment sur les attitudes à l’égard de la levée de fonds.

Par exemple, l'enquête mondiale WITM de l’AWID en 2011 posait des questions sur les nouvelles tendances en matière de financements que le secteur privé accordait aux « femmes et aux filles ».

5. Moins de 20 minutes

Les sondages les plus courts sont les meilleurs : votre sondage ne devrait pas dépasser 20 minutes afin de respecter l’emploi du temps des répondants-tes et de leur permettre d’y répondre complètement.

Il peut être tentant de poser une multitude de questions en espérant recueillir un grand nombre d’informations. Cependant, les sondages trop longs sont fatigants et risquent de lasser les personnes répondantes ou encore de les éloigner de votre organisation.

De plus, plus vous aurez de questions plus votre sondage sera laborieux à analyser.

6. Simple et intéressante

  • Avant de commencer, informez les participants du temps qu’il leur faudra pour remplir le questionnaire.
  • Précisez le genre d’informations dont ces personnes auront besoin pour le remplir afin qu’elles leur soient facilement accessibles (par exemple, si vous demandez des données financières, dites-le dès le départ pour que les personnes soient préparées).
  • Demandez des renseignements que les organisations peuvent facilement se procurer et vous fournir : par exemple, les organisations pourraient avoir du mal, ou être dans l’impossibilité de vous fournir des renseignements financiers d’il y a 20 ans.
  • Proposez des mesures incitatives pour convaincre la population ciblée de remplir le questionnaire, comme le tirage d’un prix.
    Par exemple, dans le cadre de le sondage mondiale WITM de 2011, l’AWID a organisé un tirage dont le prix était un billet d’avion aller-retour pour participer au Forum de l’AWID.
     

Conseils généraux

  • Demandez des détails budgétaires précis plutôt que d’offrir une échelle (selon notre expérience, les montants spécifiques sont plus utiles lors de l’analyse).
  • Précisez la devise ! Si nécessaire, dans les réponses sur les aspects financiers, demandez à tout le monde de convertir leurs réponses dans la même devise ou demandez aux personnes qui répondent au sondage de préciser la devise qu’elles utilisent.
  • Assurez-vous de recueillir assez de renseignements démographiques sur chaque organisation, afin de contextualiser les résultats et de nuancer les tendances dégagées.
    Par exemple : Si vous analysez où est l’argent dans un pays particulier, il sera utile de savoir d’où provient chacune des organisations et/ ou à quel niveau (rural, urbain, local, national) elles évoluent. Cela permet de capter les tendances les plus importantes, comme la plus grande disponibilité des fonds pour les groupes urbains.

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Testez et traduisez

1. Vos conseiller-ère-s

Le fait de mobiliser vos partenaires dès le départ vous permettra d’établir des relations plus approfondies et assurera une recherche plus inclusive et de meilleure qualité.

Ces personnes vous fourniront des commentaires sur la version préliminaire de votre sondage, piloteront les mises à l’essai et examineront l’analyse préliminaire des résultats de le sondage et d’autres collectes de données.

Ces conseiller-ère-s annonceront également le sondage à leurs publics lorsqu’elle sera prête à être lancée. Si vous prévoyez un sondage en plusieurs langues, assurez-vous de compter sur des partenaires qui parlent ces langues.

Si vous choisissez de collecter vos données à l’aide d’un sondage et d’interviews, les partenaires qui vous auront guidé dans la conception de votre sondage peuvent aussi être interviewé-e-s.

2. Version préliminaire et test

Lorsque la version préliminaire de votre sondage est terminée, testez-la auprès de vos partenaires avant de la présenter à votre population cible. Vous serez ainsi en mesure de détecter et d’ajuster les problèmes techniques ou les questions prêtant à confusion.

De plus, vous pourrez mesurer concrètement le temps nécessaire pour remplir le formulaire.

3. Traduction

Lorsque le sondage est achevé et qu’il a été testé dans votre langue maternelle, il peut être traduit.

Assurez-vous de tester les versions traduites de votre sondage. Dans un souci de clarté, certaines des personnes qui testeront le sondage devront la traduire dans leur langue maternelle.

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Ciblez la population pertinente

1. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon représente le nombre de personnes ayant rempli votre sondage.

Votre échantillon devrait refléter les caractéristiques de la population plus vaste que vous souhaitez analyser.

Par exemple : Imaginons que vous souhaitez analyser les millions de groupes de droits des femmes à Valyria, mais  vous n’avez ni le temps ni les ressources pour sonder chaque groupe.
Vous pouvez à la place ne sonder que 500 groupes. Ces groupes seront l’échantillon représentatif de tous les groupes de femmes de la région.

Tailles d’échantillons recommandées

  • 100 personnes participantes ou moins : tend à ne pas être fiable.
  • 250 à 400 : générera des résultats relativement exacts.
  • Plus de 400 : entièrement adéquat et permettra également une analyse précise des sous-groupes (par exemples, les groupes d’âge).

Bien qu’il ne soit pas nécessaire de déterminer la taille exacte de votre échantillon avant de lancer votre sondage, le fait de l’avoir estimé vous permettra de déterminer le moment où vous aurez atteint un nombre suffisant de répondant-e-s ou si vous devez prévoir un prolongement des dates de le sondage possible, si vous estimez que vous n’avez pas contacté assez de personnes.

2. Niveau de participation

Un élément qui est encore plus important que la taille de l’échantillon est le nombre de personnes de la population ciblée qui seront en mesure de participer à un sondage.

Si de larges portions ou d’importantes tranches de la population sont systématiquement exclues (soit en raison de la langue, de l’accessibilité, du moment, de problèmes de base de données, d’accès à l’Internet ou d’autres facteurs), il est impossible de mesurer précisément la fiabilité statistique des données de sondage.

Dans notre exemple : vous devez vous assurer que tous les groupes de femmes de Valyria ont eu l’occasion de participer à le sondage.

Si un segment des groupes de femmes de Valyria n’utilise par l’Internet, et que vous recrutez des participant-e-s uniquement à partir de méthodes en ligne, vous ignorez alors dans votre échantillon final une tranche considérable de la population ciblée. Par conséquent, votre échantillon n’est pas représentatif de tous les groupes de femmes de Valyria.

Vous ne pouvez tirer de conclusions exactes de vos données si des tranches de population sont exclues de votre échantillon. L’utilisation d’un échantillon représentatif, vous permettra d’éviter cette erreur.

3. Bases de données et liste de contacts

Pour connaître la composition des groupes de femmes dans votre région de recherche (région, population, etc.), il pourrait être utile d’examiner les bases de données.

  • Certains pays pourraient avoir des bases de données sur tous les organismes sans but lucratif inscrits, ce qui vous permettra de connaître l’ensemble de votre population.
  • Si les bases de données ne sont pas disponibles, vous pouvez générer votre propre liste de groupes de votre région d’intérêt. Commencez par les réseaux et les coalitions et demandez-leur de vous aiguiller vers d’autres groupes qui ne font pas partie de leurs membres.

C’est en connaissant la composition générale des groupes de femmes que vous avez l’intention de cibler que vous aurez une meilleure idée de l’allure que prendra votre échantillon : il devrait représenter une mini-version de la population d’ensemble.

Une fois que les personnes auront répondu au sondage, vous pourrez mesurer si la population que vous avez touchée (votre taille d’échantillon) correspond à la composition de l’ensemble de la population ciblée. Si ce n’est pas le cas, vous pourriez choisir de déployer des activités de sensibilisation auprès des tranches de population qui selon vous ont été exclues ou prolonger la période d’ouverture de votre sondage.

L’incertitude face à la représentativité de votre échantillon ne doit pas vous paralyser : faites tous les efforts pour étendre votre recherche le plus loin et le plus largement possible.

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Étape précédente

2. Cadrez votre recherche

Étape suivante

4. Recueillez et analysez vos données


Temps estimé :
• 2 - 3 mois
Personnel requis :
• 1 personne (ou plus) chargée de la recherche
• Traducteur(s)-trice(s), si vous voulez traduire votre sondage
• 1 personne (ou plus) pour diffuser le sondage auprès des populations choisies
• 1 personne (ou plus) chargée de l'analyse des données
Ressources requises :
• Liste d’organisations, de donateurs et d’activistes agissant à titre consultatif
• Un prix de récompense pour encourager les gens à répondre à votre sondage (optionnel)
• Une marque de reconnaissance pour vos conseillers-ères (optionnel)
Ressources disponibles :
Survey Monkey ou Survey Gizmo (en anglais)
Exemple : Enquête mondiale WITM

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Kasia Staszewska

Biography

Kasia soutient le travail des mouvements féministes et de justice sociale depuis 15 ans. Avant de rejoindre l'AWID, Kasia dirigeait les politiques et le plaidoyer d’ActionAid et d’Amnesty International, tout en se mobilisant avec des féministes et des groupes de justice sociale en Pologne pour l'accès à l'avortement et la lutte contre les violences aux frontières européennes. Kasia est passionnée par le ressourcement des organisations féministes dans tout leur courage, leur richesse et leur diversité. Elle partage son temps entre Varsovie et son village communautaire de bricolage dans la forêt. Elle adore les saunas et aime follement son chien Wooly.

Position
Cheffe de l’Initiative Ressourcement des Mouvements Féministes
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