 
  Ofelia Maria Mosquera Usuga
 
  Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale.
La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».
Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.
Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.
L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.
En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».
Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.
Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »

 
   
  «Yo no planeaba ser una cantante, el canto planeó estar en mí.» - Dorothy Masuka (entrevista de Mail & Guardian)
Una de estas canciones, titulada «Dr. Malan» (por el político pro-apartheid D.F. Malan) fue prohibida. Luego, en 1961, grabó «Lumumba», una canción sobre el asesinato del líder anticolonial Patrice Lumumba. El trabajo y el activismo de Dorothy atrajeron la atención de la División Especial de la policía sudafricana, y fue forzada a un exilio político que se prolongaría durante tres décadas. Durante ese tiempo, trabajó con grupos independentistas, incluido el Congreso Nacional Africano. En 1992, cuando el apartheid comenzó a desmoronarse y Nelson Mandela fue liberado de prisión, Dorothy regresó a Sudáfrica.
Su trabajo incluye la primera canción que grabó, en 1953, titulada «Hamba Notsokolo», que fue un éxito durante la década de 1950, y hoy es un clásico muy valorado. También escribió «El Yow Phata Phata», una canción que fue adaptada por Miriam Makeba, quien hizo de «Pata, Pata» un hit internacional.
Arraigados en la resistencia, la música y el activismo de Dorothy (popularmente conocida como «Auntie Dot» [«Tía Dot»]) estaban entretejidos, y dejaron un legado magnífico e inspirador.
Dorothy falleció en Johannesburgo el 23 de febrero de 2019 a la edad de 83 años, por problemas de salud.
Entrevista a Dorothy Masuka de Mail & Guardian (en inglés)
Escucha su música:
Cette œuvre est la collaboration photographique et illustrative réalisée par Siphumeze et Katia pendant le confinement. Elle se penche sur les récits de sexe et de plaisir des queers noirs, le bondage, le sexe protégé, les jouets, la santé mentale et le sexe et bien d'autres choses encore. Elle a été créée pour accompagner l'anthologie Touch.
 
   
  Esther Mwikali habitait dans le village de Mithini, dans le comté de Murang’a au Kenya. Activiste des droits fonciers, importante et appréciée, elle travaillait sur les abus à l’égard de squatters vivant sur des terres revendiquées par des magnats. Esther a participé à une enquête qui comprenait également des violations de droits fonciers à Makaya par de puissants individus.
Suite à l’absence d’Esther lors d’une réunion de village, une équipe de patrouille est partie à sa recherche. Le 27 août 2019, deux jours après sa disparition, on retrouva son corps dans une ferme proche de sa propriété, montrant des signes de torture. Elle fut sauvagement assassinée.
« Esther était reconnue pour son travail auprès des membres de la communauté, empêchant les évictions de terres revendiquées des magnats. Les activistes du coin n’ont aucun doute sur le lien entre son meurtre et les luttes constantes pour les terres dans la région. C’est un tragique rappel de la fréquence alarmante d’assassinats extrajudiciaires régulièrement menés au Kenya » - Global Wittness Report, juillet 2020
« Nous associons la mort de Mwikali aux luttes pour les terres par ici. Nous demandons au gouvernement de mener une enquête sur ce sujet au plus tôt. » - James Mburu, porte-parole des squatters
« Des mesures devraient être prises à l’égard des individus suspectés d’avoir menacé les squatters, et notamment la famille Mwikali. » - Alice Karanja, National Coalition of Human Rights Defenders (coalition nationale des défenseur·e·s des droits humains)
« L’impact de son travail et sa ténacité demeureront encore en vie pour les prochaines décennies au Kenya. CJGEA console avec les personnes endeuillées et appelle à la justice. » - Center for Justice and Governmental Action (Centre pour la justice et l’action gouvernementale, CJGEA) communiqué de presse, 13 septembre 2019
 
  This journal edition in partnership with Kohl: a Journal for Body and Gender Research, will explore feminist solutions, proposals and realities for transforming our current world, our bodies and our sexualities.
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AWID (L'hommage originel de African Women's Development Fund): En mémoire d'une guerrière : Prudence Mabele
 
   
  Sara Hegazy, a bold Egyptian LGBTQI+ rights activist, lived in a society where the members of her community, their bodies and lives often face lethal prejudice. The roots of Sara’s resistance were in the deconstruction of a dominant, oppressive and patriarchal system, and its anti-rights actors.
"[In Egypt], every person who is not male, Muslim, Sunni, straight, and a supporter of the system, is rejected, repressed, stigmatized, arrested, exiled, or killed. This matter is related to the patriarchal system as a whole, since the state cannot practice its repression against citizens without a pre-existing oppression since childhood." - Sara Hegazy wrote on March 6, 2020
The suppression of Sara’s voice by the Egyptian government reached its violent peak in 2017, when she was arrested for raising a rainbow flag at the Mashrou’ Leila (Lebanese band whose lead vocalist is openly gay) concert in Cairo. What followed were charges of joining an illegal group along with “promoting sexual deviancy and debauchery”.
"It was an act of support and solidarity — not only with the [Mashrou' Leila] vocalist but for everyone who is oppressed...We were proud to hold the flag. We wouldn't have imagined the reaction of society and the Egyptian state. For them, I was a criminal — someone who was seeking to destroy the moral structure of society." - Sara Hegazy
Sara was jailed for three months, where she was tortured and sexually assaulted. In January 2018, after being released on bail, she sought asylum in Canada where she was safe but imprisoned by the memories of the abuse and violence her body and soul had gone through.
"I left this experience after three months with a very intense, serious case of PTSD [post-traumatic stress disorder]. Prison killed me. It destroyed me." - Sara Hegazy told NPR
Sara took her own life on 14 June 2020, leaving a handwritten note in Arabic:
“To my siblings – I tried to find redemption and failed, forgive me.”
“To my friends – the experience [journey] was harsh and I am too weak to resist it, forgive me.
“To the world – you were cruel to a great extent, but I forgive.”
Her legacy and courage will be carried forward by those who love her and believe in what she fought for.
“To Sarah: Rest, just rest, spared from this relentless violence, this state-powered lethal patriarchy. In rage, in grief, in exhaustion, we resist.” - Rasha Younes, an LGBT rights researcher at Human Rights Watch. Read the complete text
Mashrou’ Leila’s lead vocalist sings tribute to Sara Hegazy
 
  Para inspirarte, te aconsejamos leer las propuestas que estamos ofreciendo antes de acercarnos tus ideas. Tal vez alguien ya haya pensado lo que quieres proponer. Puedes enviarnos tus propuestas a contribute@awid.org.
Revisaremos las propuestas que recibamos e iremos incluyendo las nuevas en este sitio de Internet.
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TeleSUR: Indigenous Woman Shot Dead in Colombia as Activists Targeted
TeleSUR: 5 Social Movements Resisting Repression in Latin America
 
   
   
  Margarita Salas, AWID
Nazik Abylgaziva, Labrys
Amaranta Gómez Regalado, Secretariado Internacional de Pueblos Indígenas frente al VIH/sida, la Sexualidad y los Derechos Humanos
Cindy Weisner, Grassroots Global Justice Alliance
Lucineia Freitas, Movimento Sem Terra
 
  Nous sommes ravis de partager notre nouveau Plan stratégique (2023-2027) avec tout le monde. Bien tôt, AWID fera une annonce pour informer notre communauté et nos membres.
L’Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID) est une organisation féministe, associative et internationale de soutien aux mouvements.
Depuis plus de 35 ans, l’AWID fait partie d’un incroyable écosystème des mouvements féministes qui oeuvrent en faveur de la justice de genre et des droits humains des femmes à travers le monde.

L’AWID imagine un monde où les réalités féministes prospèrent, où les ressources et le pouvoir sont partagés de façon à permettre à chacun-e, y compris aux générations futures, de s’épanouir et de réaliser leur plein potentiel dans la dignité, l’amour et le respect et où la Terre nourrit la vie dans toute sa diversité.
Notre mission est d’aider les mouvements féministes, en faveur des droits des femmes et de la justice de genre à s’épanouir, à être un élément moteur de l’opposition aux systèmes d’oppression et à co-créer des réalités féministes.
Nous promouvons notre travail au travers des stratégies suivantes:
Nous tirons collectivement parti de notre portée, de notre pouvoir, de nos ressources et de nos relations afin d’influencer stratégiquement les politiques et les pratiques. Nous visons à promouvoir les programmes féministes à travers les collaborations que nous menons avec les décideurs politiques, les fonda-trices-teurs et les activistes au sein des espaces régionaux et internationaux. Dans le cadre des efforts que nous déployons pour renforcer notre pouvoir et influence collectifs, nous incitons également les mouvements féministes et de lutte pour les droits des femmes à accorder une place centrale aux mouvements historiquement opprimés.
Nous nous servons de notre pouvoir mobilisateur pour faciliter le dialogue et élaborer des stratégies sur des questions clés. Nous connectons nos membres et nos allié-e-s les une-s- aux autres, et partageons et échangeons nos ressources, nos idées et nos actions sur des questions pertinentes. Nous organisons des rassemblements et mettons à disposition des espaces nous permettant de consolider nos mouvements et de nouer des rapports les un-e-s avec les autres, d’imaginer et d’envisager de nouveaux horizons, de développer des stratégies d’influence efficaces et de créer ensemble des programmes et des processus importants.
Nous mobilisons nos membres et les mouvements que nous soutenons pour consolider l’action collective en solidarité avec les causes et les défenseur-e-s féministes en danger. Nous créons des partenariats, pratiquons l’écoute active et tissons des liens de solidarité continus et sur le long terme. Aux côtés de défenseur-e-s, nous oeuvrons à établir une base de connaissances et à soutenir des réseaux de solidarité autour de la protection et du bien-être.
Nous reconnaissons la valeur unique des stratégies culturelles et créatives dans la lutte contre les oppressions et l’injustice. Nous travaillons avec des artistes qui accordent une place prépondérante aux voix féministes et aux récits des communautés historiquement opprimées. Nous voyons en cette tactique émergente l’art et l’expression créative comme autant de moyens nous permettant d’imaginer un monde où l’on continue de célébrer des réalités féministes, et où ces dernières continuent de prospérer.

Nos initiatives oeuvrent à l’intersection des zones de changement que nous abordons, des mouvements que nous priorisons et des stratégies que nous déployons:
Nous surveillons, documentons et visibilisons la façon dont les acteurs anti-droits opèrent et conspirent au sein des espaces multilatéraux, et soutenons les mouvements et allié-e-s féministes, oeuvrant en faveur des droits des femmes et de la justice de genre pour contrer leur influence et leur impact.
En travaillant sur l’extractivisme, la justice fiscale et la responsabilisation des entreprises, nous acquérons des connaissances sur le pouvoir des entreprises et leur influence; nous plaidons pour la responsabilisation des entreprises et la distribution équitable des richesses; et amplifions les propositions féministes en faveur d’économies plus justes.
Nous développons des analyses accessibles et orientées vers l’action concernant l’état des ressources attribuées aux mouvements féministes. Nous nous efforçons d’influencer les pratiques et politiques des donateurs, d’approfondir et maintenir les subventions en faveur de changements sociaux féministes et de soutenir les besoins et les stratégies des mouvements.
L’AWID s’engage expressément à avoir de l’impact dans le monde et à renforcer nos propres résiliences et apprentissages organisationnels afin de consolider davantage les mouvements féministes internationaux.
Sans le généreux soutien et le financement de nos donateur-e-s, notre travail ne serait pas possible.