Flickr/Leonardo Veras (CC BY 2.0)

Analyses Spéciales

L´AWID est une organisation féministe mondiale qui consacre ses efforts à la justice de genre, au développement durable et aux droits humains des femmes

Protection de la famille

Contexte

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale. 

La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».

Les initiatives visant à la « Protection de la famille » reposent sur :

  • la montée du traditionalisme,
  • la montée du conservatisme culturel, social et religieux,
  • l’existence d’une hostilité vis-à-vis des droits humains des femmes, des droits sexuels, des droits des enfants et enfin des droits des personnes dont l’identité de genre et l’orientation sexuelle ne sont pas conformes aux normes.

Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.

Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.


Notre approche

L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.

En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».

Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.  

Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »

Contenu lié

Cristina Bautista

« Si nous nous taisons, ils nous tuent, et si nous parlons [ils nous tuent] aussi. Alors parlons. »  -  Cristina Bautista, 2019

Cristina Bautista était membre de la communauté autochtone du peuple Nasa, qui vit dans la région nord du Cauca en Colombie. Elle participait à la résistance en tant que leader, défenseuse des droits fonciers, travailleuse sociale et gouverneure de la réserve autochtone Nasa de Tacueyó.

Défenseuse infatigable des droits du peuple Nasa, Cristina s’est exprimée haut et fort contre la violence à l’égard de sa communauté. Dans un discours devant les Nations Unies, elle appelait à protéger les vies des femmes autochtones et à les impliquer dans différents domaines de la vie. En 2017, Cristina était membre du Bureau des Nations Unies pour les droits humains des personnes autochtones. Le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les populations autochtones lui a octroyé une subvention en 2019. 

« J’aimerais mettre en lumière la situation actuelle du peuple autochtone en Colombie, le meurtre de leaders autochtones, la répression de la contestation sociale. Au lieu d’aider, l’accord de paix a renforcé la guerre et l’exploitation de territoires sacrés en Colombie… Actuellement, nous travaillons en tant que femmes, dans presque toutes les nations autochtones, à un avenir meilleur pour nos familles. Je ne veux pas voir plus de femmes vivre dans ces conditions en milieu rural. Il nous faut des opportunités qui permettent aux femmes autochtones de participer à la vie politique, à l’économie, à la société et à la culture. J’acquiers une réelle force aujourd’hui, en voyant toutes ces femmes ici, et en voyant que je ne suis pas seule. » - Cristina Bautista, 2019

Cristina a été assassinée le 29 octobre 2019, ainsi que quatre autres membres de la garde autochtone désarmée, dans une attaque potentiellement menée par des membres de « Dagoberto Ramos », un groupe dissident FARC.  

D’après Global Witness, « le nombre d’assassinats de leaders communautaires et sociaux·les a terriblement augmenté en Colombie au cours de ces dernières années ». 

« La communauté nasa a prévenu à maintes reprises les autorités au sujet des menaces qui pèsent sur leur sécurité. Malgré les efforts déployés par les gouvernements colombiens successifs, les peuples autochtones continuent de faire face à d'importants risques, surtout les dirigeants communautaires ou religieux comme Cristina Bautista.» - Point presse des Nations Unies, 1er novembre 2019

Visionnez le discours de Cristina Bautista d’août 2019 où elle dénonce de précédents assassinats de membres de la garde autochtone (en espagnol)

Priscilla Hon

Biography

Priscilla has nearly two decades of experience working in the non-profit sector with social justice organizations that worked on women and youth rights, conservation, peacebuilding and development. Her interests are in setting up progressive processes and systems that will help an organization live to their values and principles and thrive, and finding ways to support organizations and fundraisers to locate and secure the resourcing they need to do good work. . Priscilla joined AWID in 2018 as Resource Mobilization Manager and in July 2023, took on the role of Director of Operations and Funding Partnerships.

Priscilla holds an MSc in International Politics from the School of Oriental and African Studies (SOAS), a growing pile of books she is still trying to find time to read, and sits on the Board of Hodan Somali Community, a London-based charity.

Position
Director of Operations and Funding Partnerships
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Snippet - CSW69 On feminist resourcing today - EN

On feminist resourcing today

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Hazte afíliadx de AWID ahora y participa en nuestro próximo evento para afiliadxs "Soñando el Foro" el 20 de junio.

From the heart of the comuna

Our women ancestors form a circle
Sacred, alive, powerful
We are in the middle
Feeling their strength.
The drum beats a sound of earth  
Our skin dresses in colours
We are green, red, orange, blue, violet, black
The drum beats a sound of earth  
A voice vibrates, a scream emanates, a song rings out, lulling to sleep, awakening consciousness.
The drum beats a sound of earth  
A gaze of complicity, friendship profound.
The drum beats a sound of earth  
Ours is but one heart, beating a rhythm of the soul, inviting us to move, inspiring desire, and showing us a path.
One of communal togetherness, power of the people, self-government, a women’s revolution of subversive communal care.
The drum beats a sound of earth  
And I invite you to join, to be voice, skin, gaze, seed, fire, song, communion.
The drum beats a sound of earth  
And I invite you to discover it, to love it, to know it, and to defend it from the heart of the community
 
For 25 years they have lived along the same dusty streets, at the top of a hill named after a lion. They come from different places, many from traditional farming communities. Their skin is the colour of rebellion, the colour of a cardon cactus, because in them lives the spirit of the semi-arid Lara State, which is where their love for life comes from, their appreciation, care and protection of water and land. They are heiresses of the Gayon and Ayaman lineages, Indigenous communities that lived and live in the northern part of Lara State.

From the time they were very young they learned that maternity is a role from which it is not easy to escape. Caring for children, home and husband, washing, ironing, cooking, cleaning—everything had to be impeccable, people insisted.

And that was life—that and violence, insults, abuse, hitting, scheming, complaints were to be expected. It seemed almost natural, and that is how they spent their days. Everyday life on those dirt streets living in little houses of tin sheet metal without any electricity or running water. That was poverty, the precarity of when a man would arrive, yes, a man, a project. And then, an unusual revolution because it came about without war.

Then they were invited to go out, they were invited to take to the streets and occupy public space. In the process, the women tore down doors and windows, broke chains, let their hair down and they felt free, free like runaway slaves, Caribbean rebels, freedom fighters.

And those concepts of independence and sovereignty are something that those who had the chance to study had read about, but feeling it, feeling like the protagonists of a process of social transformation—that is an important victory that we have to mention and we cannot forget.

At the top of that hill one can feel the complicity, the shared fire, the years of struggle. They tell of how one of them would go around with her parasol in the afternoons from house to house having coffee and conversing with the people she would invite, convincing them
We are going to make a community council!
Let’s move forward together as a community!
Let’s make plans for education, sports, health, nutrition, a women and gender equality committee, the economy.
We can form our own People’s Government so our Neighbourhood can Be Beautiful!

And that is how the houses came, the doctor’s office, daycare, electricity, potable water. These are some of the community’s achievements, some of our common dreams come true.
And you might ask how a cuentera, a storyteller, made her way to a hill with the name of a lion
And I will tell you: it’s that I was born rowdy, always fighting, I was born a wanderer my grandmother would say, born ready Comandante Chavez would add, from so much walking, grumbling, fighting, and doubting that military man, that I would end up becoming convinced by the community project, by the idea of self-government, of the people managing their own resources, of all the power going to the communities, and so I was convinced.

But I knew something was missing because the women, the women of the community kept building up the people’s power and putting our hearts in the anti-imperialist and anti-capitalist fight, but there is something that hurts and continues to affect us. There are wounds from a patriarchy still present.
So one day, I found myself crying and the drum of the earth beat and our women ancestors spoke.
I found myself surrounded by a group of women who held me up, who contained me as I spilled over in front of them, as it both hurt and liberated me at the same time. That is how I discovered that love among women heals you, saves you, and that our friendship is profoundly political and that sisterhood is a way of being, of living life. From that moment on I never felt alone again, I never felt like an island again, because I know there is a group of women who carry me, bring me, love me, care for me and me for them. I know that this way of becoming a feminist with the mysticism of women loving life is an experience of feeling connected and loved by women, even if you never see them again. How not to want this that happened to me, to happen also to other women, this new beginning, this birth of a new heart is a gift from the goddesses that must be shared.  

So I decided to join the women and I began walking from community to community to learn about others’ experiences. We began debating health, education, nutrition, we began preaching the anti-patriarchal word and calling for communities free of machismo. We insisted on recovering ancestral knowledge, intuition, we decided to defend life by talking about abortion and we found ourselves laughing, crying, debating, reflecting. I find myself with Macu, with the China, Yenni, Carolina, Maria, Ramona, Irma, and even with our sister Yenifer who left us not long ago.

This is my homage to them, the women of the hill, the lioness women, the ones who without a doubt have sown a seed in me with so much force it now beats with my heart.
Without a doubt they blaze a path, they are the ones who make caring for a family possible, collective care. They are also a force, a force in a territory that fights to overcome the embargo, the patriarchal violence, the political treason, to overcome the bureaucracy and the corruption.

Without a doubt they blaze a path
Without a doubt they are a compass
Without a doubt they are the heart of the community

Many thanks, I am Maria Bonita, Mharyha Morales from Venezuela. I hope you will continue to enjoy this beautiful festival that brings us women together, in all our diversity, that brings us together from the heart of the community to create, resist, and transform.

Thank you.

Film club - intro

Dans le cadre de l’aventure de l’AWID sur les Réalités féministes, nous vous invitons à explorer notre tout nouveau Club de cinéma féministe : une collection de courts et longs métrages sélectionnés par des programmateurs·rices et narrateurs·rices féministes du monde entier, dont Jess X. Snow (Asie/Pacifique), Gabrielle Tesfaye (Afrique/diaspora africaine) et Esra Ozban (Asie du Sud-Ouest, Afrique du Nord). Alejandra Laprea est responsable du programme Amérique latine et centrale, que nous lancerons en septembre dans le cadre de Crear, Résister, Transformer : un festival pour les mouvements féministes porté par l’AWID. En attendant, surveillez les annonces sur les projections de films spéciaux et les discussions avec les réalisateurs·rices!

Ayanda Denge

“I am a wonder… Therefore I have been born by a mother! As I begin to stutter, my life has been like no other…” - Ayanda Denge  (read the whole poem below)

Ayanda Denge was a transwomxn, sex worker, activist, poet. She was Xhosa, from Port Elizabeth in the Eastern Cape of South Africa. After travelling through different cities of the country, she moved to Cape Town. 

As a committed and fervent social justice activist, she fought for the rights of sex workers, trans persons, and for those of people living with HIV and AIDS. She was also a motivational speaker on cancer awareness, and campaigned for affordable and social housing, especially for poor and working-class people. Ayanda stood tall as a mountain against different and often abusive faces of discrimination. 

“Being transgender is not a double dose, but it’s a triple dose of stigmatisation and discrimination. You are discriminated against for your sexual identity, you are discriminated against for your work, and you are discriminated against for your HIV status.” - Ayanda Denge, 2016

She was acting chairperson at the Sex Workers Education and Advocacy Taskforce (SWEAT) and also worked as an Outreach Coordinator at Sisonke, a national sex workers’ movement in South Africa. 

“From us, from our regional head office, to SWEAT where I sit on the board, to Sisonke, a movement of sex workers in Cape Town. We all amalgamate, we have one cry and it’s a cry that is recognised internationally by international sex workers. We want decriminalisation of sex work.” - Ayanda Denge, 2016

She lived in the Ahmed Kathrada House, which was being occupied by the Reclaim the City campaign for social housing. In 2018, Ayanda was elected house leader. On 24 March 2019, she was stabbed to death in her room. The year prior, another resident was killed.

Reclaim the City draws a connection between the safety of the house residents and the Provincial Government withholding electricity and the human right to water: 

“We cannot separate the safety of women and LGBTQI people living in the occupation from the refusal by the Western Cape Provincial Government to turn the electricity and water back on at Ahmed Kathrada House.

The house is pitch black at night. We need lights to keep each other safe. It is as if the Province wishes to punish poor and working class people, whose only crime is that we needed a home. While they may disagree with our reasons for occupying, they should be ashamed of themselves for putting politics before the safety and dignity of residents of this city.

Rest in Peace comrade Ayanda Denge, we shall remember you as we carry the torch forward in the struggle for decent well-located housing.”

Poem by Ayanda: 

I am a wonder…
Therefore I have been born by a mother!
As I begin to stutter,
My life has been like no other.
Born in pain
Nourished by rain
For me to gain
Was living in a drain.
As I shed a tear
I stand up and hold my spear.
Voices echo, do not fear
Challenges within a year,
Challenges of hurt are on my case;
Community applauds as they assume I have won my race;
But in reality my work strides at a tortoise pace;
On bended knee I bow and ask for grace.
For the Lord
Is my Sword;
To remind humanity
That he provides sanity.
Why Lord am I this wonder?
The Lord answers me with the rain and thunder,
For questioning my father
Who has in the book of lambs
A name called Ayanda.
From the streets my life was never sweet
The people I had to meet;
At times I would never greet;
Even though I had to eat;
I’d opt to take a bow
Rather than a seat

Listen to the poem in Ayanda’s voice

“For my life represents that of a lotus flower, that out of murky and troubled waters I bloomed to be beautiful and strong...” - Ayanda Denge, watch and listen 


Tributes: 

“Ayanda, I want to say to you that you are still a survivor, in our hearts and minds. You are gone but you are everywhere, because you are love. How beautiful it is to be loved, and to give love. And Ayanda, that is the gift that you have given us. Thank you for all of the love, we truly did need you. Going forward, I promise to you that we will all commit to continue with the struggle that you have dedicated so much energy and your time to. And we will commit ourselves to pursuing justice in this awful ending to your life.” - Transcript of a message, in a farewell Tribute to Ayanda

“Ayanda was an activist by nature. She knew her rights and would not mind fighting for the rights of others. For me, it was no shock that she was involved with many organizations and it was known that she was a people’s person. It did not need to be the rights of LGBTI but just the rights of everyone that she stood for.” - Ayanda’s sister
 

Marta Musić

Biography

Marta es une investigadore y activista queer transfeministe no binarie de la antigua Yugoslavia que, actualmente, reside en Barcelona. Trabaja como organizdore de movimientos transnacionales, economista feminista y constructore de sistemas alternativos. Es confundadore y une de les coordinadores de Global Tapestry of Alternatives, un proceso global que busca identificar, documentar y poner en contacto alternativas de tapicería en los ámbitos local, regional y mundial. En el plano local, participa en organizaciones transfeministas, queer, de personas migrantes y contra el racismo. Además, posee un doctorado en Ciencias Ambientales y Tecnología de la Universidad Autónoma de Barcelona, centrado en las perspectivas feministas decoloniales de un pluriverso de alternativas sistémicas y la creación de sistemas alternativos feministas, basados en el cuidado y la sostenibilidad de la vida. En sus ratos libres, disfruta del boxeo, tocar la guitarra y la batería como integrante de una banda de samba, también se recrea en la fotografía, el senderismo, en cocinar para sus afectos y malcriar a sus dos gatos.

Position
Responsable, Construcción de Economías Feministas
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Challenging the Status Quo

A Critical Dialogue on Gender Equality and Human Rights

✉️ Online registration available. Register here

📅 Friday, March 21, 2025
🕒 2.30pm EST

🏢 Church Center of the United Nations, 11th Floor. 777 United Nations Plaza, New York, NY 10017

🎙️AWID speaker: Anissa Daboussi, Manager, Advancing Universal Rights and Justice team

Organizer: IWRAW AP, OURs, AWID, SRI

Allez-vous ouvrir un appel à propositions ?

Oui ! Veuillez lire notre Appel à activités et vous inscrire ici. La date limite est fixée au 1er février 2024.

Carta de amor a los movimientos feministas #3

Carta de amor al feminismo

Por Marianne Mesfin Asfaw

Sobres de álbum de recortes que dicen Cartas de amor a los movimientos feministas. El sobre en la parte superior dice De Marianne Mesfin Asfaw

Tengo muchos recuerdos queridos de mi recorridofeminista, pero hay uno en particular que se destaca. Fue durante mi época en la escuela de posgrado, una conferencia a la que asistí como parte de un curso de Teoría Feminista. La conferencia trataba sobre feminismo africano y, en ella, la profesora habló de la historia del panafricanismo, de su carácter patriarcal, centrado en los hombres, y de cómo los estudiosos panafricanistas perpetuaban el borramiento de las mujeres africanas. La conferencista señaló que las contribuciones de las mujeres africanas a las luchas anticoloniales y descoloniales en el continente rara vez, o nunca, se analizany no se les da el debido crédito. Leímos acerca de las académicas feministas africanas que desafían ese borramiento y dan a conocer  activamente las historias de los movimientos y los esfuerzos de resistencia liderados por mujeres africanas. Parecetan sencillo, pero lo que más me llamó la atención fue que alguien juntara las palabras africana y feminista. Mejor aún: descubrir que había muchas más de nosotras ahí afuera, luchando contra las complicaciones de la historia, la política y las normas sociales en distintos rincones del continente, y que todas estábamos utilizando una perspectiva feminista para hacerlo. Salí de esa conferencia conmovida y completamente alucinada. res de mis amigas (todas feministas africanas) y yo nos quedamos un rato comentando fuera del aula. Todas estábamos impresionadas por la genialidad de la conferencia y su contenido pero, sobre todo, sentimos que estábamos siendo tenidas en cuenta. Ese sentimiento fue el que más me llamó la atención.

Enamorarse del feminismo fue electrizante. Fue como sentir que por fin puedes hablar con la persona que te gusta desde hace mucho tiempo y descubres que también le gustas. Lo llamo mi enamoramiento porque durante la escuela secundaria me consideraba feminista pero sentía que no sabía lo suficiente sobre el tema. ¿Había una forma correcta de ser feminista? ¿Y si no lo estaba haciendo bien? Cuando asistí a mi primera conferencia de Estudios de las Mujeres obtuve respuestas para algunas de estas preguntas. Fue emocionante conocer historias de resistencia feminista y de desmantelamiento del patriarcado. Me sentí muy afirmada y validada, pero también sentí que algo me faltaba.

Profundizar mi relación con el feminismo a través de la academia en una institución en la que el estudiantado y el personal docente eran en su mayoría blancx, significó que, durante esos primeros años, me diera cuenta de que rara vez hablábamos sobre cómo la raza y la antinegritud se ponen en juego en los movimientos feministas hegemónicos. En la mayoría de las asignaturas teníamos tal vez una semana, o peor aún, una clase, dedicada a la raza donde por lo general leíamos algo de bell hooks, el trabajo de Kimberly Crenshaw sobre interseccionalidad, y tal vez, a Patricia Hill Collins. A la semana siguiente volvíamos a dejar de lado el tema. Lidié con todo esto dándole un lugar central a la raza y al feminismo negro en casi todas mis tareas, escribiendo sobre el pelo negro y las políticas de respetabilidad, la hipersexualización de los cuerpos de las mujeres negras, y mucho más. Con el tiempo me di cuenta de que intentaba llenar un vacío, pero no sabía muy bien cuál era.

 

El momento en que el círculo se cerró de manera perfecta fue cuando descubrí que había un feminismo africano y lo estudié. Me di cuenta de que teníamucho más por aprender, principalmente que mi africanidad y mi práctica feminista no tenían por qué estar separadas. Al contrario: tenían mucho que aprender la una de la otra, y había feministas africanas que ya estaban haciendo este trabajo. Esa era la pieza que faltaba y que me fue tan esquiva durante mi exploración del feminismo a lo largo de mi carrera académica.

 

Para mí, el feminismo es la antítesis de la apatía social y política. También significa que una vez que adoptas una perspectiva feminista, nada puede ser igual. Con mis amigas solíamos decir que era como ponerse unos anteojos que nunca te puedes quitar porque ahora ves el mundo tal y como es, con todos sus desastres. Desastres que no puedes ignorar ni dejar de lado. Es por eso que mi compromiso con el movimiento feminista es no dejar nunca de aprender, seguir ampliando el alcance de mi empatía y no vivir nunca de forma pasiva. Dedicar más tiempo y espacio en mi vida a los movimientos feministas, y seguir amplificando, celebrando, documentando y citando el trabajo de las feministas africanas. También me comprometo a darle un lugar central al cuidado y a dar prioridad al placer en este recorrido feminista porque no podemos sostener nuestros movimientos sin esto.

OURS 2021 - Chapter 1 es

Capítulo 1

Promover agendas feministas: progresos clave en género y sexualidad

La montée en puissance des antidroits a préparé son terrain. Nous devons comprendre la montée de l’ultranationalisme, du pouvoir incontrôlé des entreprises, de la répression croissante et de l’amenuisement de l’espace civique pour contextualiser les menaces actuelles contre nos droits.

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Elina Margarita Castillo Jiménez

Biography

Elina est une jeune avocate des droits humains afro-dominicaine et féministe intersectionnelle, engagée à utiliser sa voix et ses compétences pour construire un monde plus juste, empathique et inclusif.  Elle a commencé la faculté de droit à 16 ans, convaincue que cela lui donnerait les outils nécessaires pour comprendre et promouvoir la justice sociale. Après un JD (doctorat en droit) en République dominicaine, elle a poursuivi un LL.M. (maîtrise en droit) en droit international public et droits humains au Royaume-Uni en tant que boursière Chevening. Seule femme latino-caribéenne de sa classe, elle a obtenu son diplôme avec distinction.

Elina a travaillé à l'intersection des droits humains, du genre, de la migration et de la politique et ceci à plusieurs niveaux : des instances étatiques aux collectifs de base aux organisations internationales. Elle a aidé à plaider des cas de violence sexiste devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme. En tant que membre du Groupe consultatif des jeunes du FNUAP, elle a contribué au renforcement des droits sexuels et reproductifs en République dominicaine. Elle a codirigé la première campagne d'Amnesty International sur les droits des travailleur.euse.s du sexe dans les Amériques, développant des partenariats solides avec des organisations dirigées par des travailleur.euse.s du sexe et utilisant la position d'Amnesty pour amplifier la voix des femmes défenseurs des droits humains et des travailleur.euse.s du sexe. Elina fait partie de Foro Feminista Magaly Pineda et de la Global Shapers Community. Elle parle espagnol, français et anglais.

Grâce à la richesse de son expérience, Elina apporte à l’AWID de solides compétences de gouvernance et de planification stratégique et un savoir-faire éprouvé en matière de mécanismes des Nations Unies et des droits humains régionaux. Elle affirme également très clairement sa détermination à continuer de faire de l’AWID une organisation inclusive pour toutes les femmes, et particulièrement les jeunes féministes et celles des Caraïbes. C’est avec la diversité de ces apports qu’Elina rejoint une sororité de féministes internationales qui ont du mordant. Elle pourra continuer à y développer son leadership féministe, pour ne plus jamais se sentir seule dans cette voie.

Position
Co-Trésorière
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Snippet - WCFM type of funding- EN

Type of funding:

Be it core funding, programmes & projects or rapid response/ emergency grants.

How can I fund my participation in the AWID Forum?

If your group or organization receives funding, you might want to discuss with your funder already now if they are able to support your travel and participation to the Forum. Many institutions plan their budgets for next year early in 2023, so better not delay this conversation for next year.

Lettre d’amour aux mouvements féministes #5

Féministes soudanaises : « une révolution au sein de la révolution »

« J’ai subi des violences sexuelles, des blessures physiques et d’autres formes de violence lorsque je manifestais sur les lignes de front. Mais je ne m’arrêterai jamais, tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas de régime civil au Soudan. Nous devons arrêter la militarisation de l’État. Nos corps ne doivent plus être traités comme des champs de bataille »

déclarait Amal*, une manifestante de 23 ans** 

Les femmes sont à la tête de la révolution au Soudan depuis quatre ans. Leur leadership ne s’est pas limité à la rue : elles étaient la force motrice de la résistance continue à tous les niveaux. Les femmes et les jeunes féministes sont devenues la conscience alerte du mouvement pour le changement et la démocratisation au Soudan. Dès la première manifestation contre l’ancien régime dans la ville d’Aldmazein, dans la région en conflit du Nil Bleu, le 13 décembre 2018, de jeunes écolières sont devenues les porte-voix réclamant la fin de 30 années de dictature militaire et de Frères musulmans.

Love letter to feminist movements from Your dramatically cloaked jungle nymph.

Le mouvement féministe mené par de jeunes femmes âgées de 16 à 35 ans a créé une révolution au sein de la révolution incessante depuis quatre ans au Soudan. Les voix des jeunes femmes qui occupent l’espace dans les rues, sur les réseaux sociaux, au sein de la société civile et des organisations politiques sont suffisamment fortes pour avoir remodelé l’opinion publique et questionné les normes sociales. Les discussions sur les violences sexuelles et basées sur le genre et les tabous de la violence domestique et des processus décisionnels dominés par les hommes sont devenues des débats courants pour la première fois dans l’histoire du Soudan. Les équipes de football féminines, les femmes porte-parole de comités de la résistance et les syndicats professionnels dirigés par des femmes sont quelques-uns des faits saillants de la nouvelle vague du mouvement féministe au Soudan. Des jeunes femmes se définissant fièrement et publiquement comme féministes est le gain le plus important, dans un pays dirigé depuis trois décennies par un islam fondamentaliste. De jeunes hommes soutenant l’activisme féministe et s’identifiant eux-mêmes comme féministes est un autre progrès qu’il convient de souligner.

Ce progrès n’est pas sans coût, tout comme il n’est pas parfait. Les activistes féministes, les groupes et les activistes se retrouvent face aux difficultés typiques rencontrées dans les contextes conservateurs et affectés par des conflits. Mais l’impact du mouvement des jeunes féministes au Soudan mérite d’être encensé. Dépasser les obstacles internes des différences de culture, de religion et des conflits historiques est un défi en soi, que les jeunes féministes au Soudan semblent relever activement. La création d’écoles féministes au Darfour et dans le Kordofan révèle la trajectoire unique du travail des jeunes féministes au Soudan, dont nous pouvons tirer des enseignements.

Il n’est pas possible de nommer les jeunes femmes à la tête de ces efforts et les groupes de femmes actives sur le terrain, du fait des nombreuses préoccupations sécuritaires suite au coup d’État militaire toujours en cours. Mais leur résilience, leur force et leur courage devront figurer dans les livres d’histoire. Ces jeunes femmes audacieuses à la tête de la résistance dans les rues, derrière leurs écrans, dans différentes professions et sur différents terrains d’activisme façonnent l’avenir du Soudan. Les jeunes féministes au Soudan créent de nouveaux espaces pour que des récits et des discours féministes restructurent la distribution du pouvoir, dans ses aspects politiques, économiques et sociaux.

Malgré l’immensité de la violence, la résurgence d’un islam fondamentaliste, la militarisation et la réduction des espaces civiques, les activistes féministes au Soudan restent ancrées dans leurs sororités. Elles demeurent une incroyable source d’inspiration pour les mouvements féministes à travers le monde.

 

Nazik Awad


* Amal est un pseudonyme afin de protéger la jeune activiste citée. 
** Le Soudan vit une révolution constante depuis 2018. Une nouvelle vague a démarré après le coup d’État militaire du 25 octobre 2021. 

Bibliothèque de ressources « Nos droits en danger »

Bibliothèque de ressources « Nos droits en danger »

Collection évolutive de ressources en soutien aux mouvements féministes, aux décideur·euse·s et aux allié·e·s pour contrer les fascismes, les fondamentalismes et résister aux tendances antidroits.

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