
Gloria Casarez

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale.
La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».
Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.
Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.
L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.
En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».
Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.
Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »
This report looks back and celebrates the first year of AWID’s new strategic plan as we took our first steps towards our desired outcomes of supporting feminist movements to thrive, challenging anti-rights agendas and co-creating feminist realities.
We worked with feminists to disrupt anti-rights agendas, achieving important victories fought and won within the United Nations system when ground-breaking language on structural discrimination, sexual rights, and states’ obligations were included in a number of resolutions. Yes, the multilateral system is in crisis and in need of serious strengthening but these victories are important as they contribute to the legitimacy of feminist demands, providing feminist movements with more pressure points and momentum to advance our agendas.
We tried and tested different ways to build knowledge with feminist movements through webinars, podcasts and ‘live’ conversations. We developed facilitation guides with popular educators to reclaim knowledge in the interest of social and gender justice, even about a topic as seemingly opaque as illicit funding flows. We commissioned blogs and opinions about how feminist groups fund and resource themselves and threw light on the threats facing our human rights systems.
Within AWID, we practiced and learned from our shared leadership approach, and told the story of the trials and tribulations of co-leading a global, virtual organization. We don’t have a definitive answer to what feminist leadership looks like, but we know, a year on, that a continued commitment to collective experimentation and learning has enabled us to keep building an organization that we are all excited to contribute to.
As we look back on this year, we want to thank all our friends and supporters, colleagues and companions, who have given their time and shared their wealth of knowledge and wisdom with us. We want to thank our members who helped frame our strategic plan and joined us to make feminist demands. We could not do this work without you.
Nos pensées vont actuellement aux nombreuses personnes à travers le monde qui sont les plus affectées par les conséquences de la pandémie mondiale de la COVID-19, et notamment aux communautés marginalisées, historiquement opprimées.
Nous invitons ici les artistes et les activistes qui font preuve de créativité à rejoindre un espace virtuel pour se connecter, créer une communauté et se soutenir les un·e·s les autres durant ces moments difficiles. Ainsi, nous avons créé une nouvelle communauté Slack qui nous permettra de partager en toute sécurité des réflexions, des apprentissages, des astuces de la vie de tous les jours, des ressources, des conseils, des craintes et des angoisses, des élans d’espoir et de bonheur, et de discuter plus généralement de nos activités.
Après avoir rempli le formulaire, nous vous enverrons votre invitation personnelle pour rejoindre la communauté.
Pour les personnes qui ne connaissent pas Slack, nous aurons des sessions et des tutoriels d’introduction une fois que vous êtes inscrit·e·s.
Nous travaillons en trois langues (français, anglais, espagnol), et nous vous encourageons donc à écrire dans la langue dans laquelle vous sentez le plus à l’aise et à utiliser des outils de traduction en ligne (Google Traduction ou autres) pour participer aux discussions.
Merci de lire les règles de la communauté
La cocréation de nos réalités féministes commence par nous-mêmes, et nos façons de nous traiter les un·e·s les autres. Nous nous efforçons de créer et de protéger des espaces qui sécurisent et soutiennent nos communautés, à la fois en ligne et en personne. Nous envisageons aussi les espaces sécurisés et accueillants, tout comme cocréés, et dont la possession est partagée. Nous attendons de nos membres d’agir de façon éthique, responsable et cohérente vis-à-vis des valeurs de l’AWID, et d’assumer une responsabilité collective pour garantir un environnement de respect mutuel et de solidarité.
Dans le cadre de nos échanges continus, nous partagerons un sujet hebdomadaire dans Slack dans le but de faciliter le dialogue et d’inspirer des processus de création artistique. Il pourra s’agir d’un processus introspectif, mais pour tirer le maximum de cette communauté, nous vous encourageons à interagir avec d’autres membres de la communauté, et de partager vos réflexions dans le cadre de discussions. L’objectif est d’inviter les gens à répondre librement et progressivement en écrivant ou en réalisant de l’art, de la manière qui leur convient le mieux.
Nous espérons tenir avec vous des échanges pertinents et vivants, et nous vous invitons donc à partager vos suggestions et vos commentaires. De manière générale, les thèmes se concentreront sur les expériences et les perspectives d’artistes, d’écrivain·e·s et de créateurs·rices -- lesquellesfourniront un espace aux gens pour concevoir à travers et au-delà du contexte mondial actuel via le prisme des réalités féministes.
Hakima Abbas, AWID
"We're using the tools that we have to share our resistance, strategies and continue to build our power to take action and create new brave and just worlds."
Our strategic plan “Feminist Realities” completed its final year at the end of 2022. For the past five years, this bold framework pushed us to go beyond feminist futures and to recognize the feminist solutions and ways of life that already exist in the here and now. Realities that must be uplifted, celebrated, and popularized. The Feminist Economies We Love multimedia story project and Our:Resource knowledge hub on autonomous ways to resource feminist activism are just two examples of this visionary work, always deeply collective with diverse feminist movements.
Download the full 2022 Annual review
With this reflection on the year, we invite you to celebrate with us beautiful closures and promising beginnings. Change and transitions are an inseparable part of life and movements, which we seek to embrace with intention and care.
Tonya Haynes, CAISO
Angelique V. Nixon, CAISO
Inna is a feminist queer activist and sociologist with many years of deep engagement in feminist and LGBTQI+ struggles, political education and organizing by and for migrant women, and Palestine liberation and solidarity. She joined AWID in 2016 and served in different roles, most recently as Director of Programs. She is based in Berlin, Germany, grew up in Haifa, Palestine/Israel, was born in St. Petersburg, Russia, and carries these political geographies and resistance to colonial past and present into her feminism and transnational solidarity.
Inna is the author of “Women's Economic Empowerment: Feminism, Neoliberalism, and the State” (Palgrave Macmillan, 2022), based on the dissertation which earned her a doctoral degree from the Humboldt University of Berlin. As an academic, she taught courses on globalization, knowledge production, identity and belonging. Inna holds an MA in Cultural Studies from the Hebrew University of Jerusalem. She is a Board Member of the Jewish Voice for a Just Peace in the Middle East (Germany), and previously of +972 Advancement of Citizen Journalism. Previously Inna worked with the Coalition of Women for Peace and she is passionate about mobilizing resources for grassroots activism.
La taseografía es el estudio de los posos de café y/o de las hojas de té para la adivinación. Es una práctica que ha sido transmitida por las mujeres del lado armenio de mi familia, y me fue enseñada por mi madre, que a su vez la aprendió de su madre y así sucesivamente. Cuando miraba a mi Nana leer los posos del café armenio preparado para la familia y lxs amigxs, veía muchas veces como ella veía lo que quería decir. Estas impresiones dicen algunas de las cosas que quiero ver en el mundo: espero que sean las mismas cosas que ustedes quieren ver.
Esta impresión celebra la resiliencia, el sacrificio y la fortaleza de lxs luchadorxs por la libertad de SWANA, a través de la historia y la solidaridad existente. La inspiración original provino de un artículo que leí sobre una exposición en Tatvan, un distrito de Bitlis, que mostraba la presencia armenia en la región. Mis antepasadxs eran de Bitlis, que ahora se encuentra dentro de las fronteras de la Turquía moderna.
La taseografía (el estudio de la lectura de los posos de café) es una práctica cultural que las mujeres armenias han utilizado durante cientos de años para hablar entre sí. Es un lenguaje codificado para iniciar conversaciones, construir conexiones interrelacionadas y entretejidas.
Naike Ledan
Semi Kaefra Alisha Fermond, Trans Rights Activist ACIFVH
Natalie Desrosiers
Fédorah Pierre-Louis
Dr. Margo Okazawa-Rey ocupa la Cátedra Distinguida Barbara Lee en Liderazgo de Mujeres y es Profesora visitante de Estudios de Mujeres, Género y Sexualidad, y de Políticas Públicas en Mills College, en Oakland, California. También es Profesora Emérita en la Universidad Estatal de San Francisco.
Sus principales áreas de investigación y activismo durante los últimos 25 años han sido el militarismo, los conflictos armados y la violencia contra las mujeres, examinados de manera interseccional. La profesora Okazawa-Rey participa en el Consejo Consultivo Internacional de Du Re Bang en Uijongbu, Corea del Sur; en la Junta Internacional de Mujeres de Paz en el Mundo (PeaceWomen Across the Globe) en Berna, Suiza; y es co-presidente de la Junta del Centro Highlander para la Investigación y Educación en New Market, Tennessee, EE. UU.
Sus publicaciones recientes incluyen “Nation-izing” Coalition and Solidarity Politics for US Anti-militarist Feminists [«Coalición “nacio-nalizadora” y políticas de solidaridad para las feministas antimilitaristas de EE. UU.»], en prensa; “No Freedom without Connections: Envisioning Sustainable Feminist Solidarities” [«No hay libertad sin conexiones: contemplando solidaridad feminista sostenible»] (2018) in Feminist Freedom Warriors: Genealogies, Justice, Politics, and Hope [«Guerreras feministas por la libertad: genealogías, justicia, política y esperanza»], Chandra Talpade Mohanty and Linda Carty (eds.); Between a Rock and Hard Place: Southeast Asian Women Confront Extractivism, Militarism, and Religious Fundamentalisms [«Entre la espada y la pared: Las mujeres del sudeste asiático enfrentan el extractivismo, el militarismo y los fundamentalismos religiosos»] (2018); “Liberal Arts Colleges Partnering with Highlander Research and Education Center: Intergenerational Learning for Student Campus Activism and Personal Transformation,” Feminist Formations Special Issue on Feminist Social Justice Pedagogy (2018) [«Las universidades de artes liberales se asocian con el Centro Highlander para la Investigación y Educación: aprendizaje intergeneracional para el activismo estudiantil y la transformación personal», número especial de Formaciones Feministas sobre pedagogía de la justicia social feminista]
ندعوك للتواصل معنا بشأن طرق المشاركة الهادفة في المنتدى.
Préparée par Jess X. Snow
avec l’aide de Kamee Abrahamian et Zoraida Ingles
Révisée par Kamee Abrahamian
Dans toute l’Asie et le Pacifique, et dans sa diaspora tout entière, des femmes et des trans farouches se battent pour un avenir où iels pourraient être libres. Alors que l’élévation du niveau des mers menace les îles du Pacifique et les côtes de l’Asie continentale, la lutte pour protéger la Terre et les océans s’intensifie dans le monde entier. La mémoire géologique de notre planète enregistre toutes les expériences qu’elle a vécues : la montée des colonisations, de l’industrialisation et de la destruction de l’environnement est liée à la montée de l’État-nation patriarcal binaire. Le pouvoir au sein de la Terre de se réincarner et d’éclore face à la violence doit alors être mis en lien avec les femmes, la maternité, l’indigénéité et toutes les forces expansives, sacrées et queer. Les Réalités féministes unissent la lutte pour la protection des droits des femmes, des trans et des personnes LGBTQ+ avec celle pour la protection de la Terre, et ce n’est pas une coïncidence. Des mères et filles protégeant le Mauna Kea au Royaume de Hawai’i aux relations complexes entre mères et enfants chez les réfugié·e·s du Vietnam, en passant par les réveils sexuels de personnes queer dans l’Inde conservatrice, la réclamation de la construction de maisons en Mongolie intérieure et la lutte pour la libération des personnes LGBTQ aux Philippines, cet ensemble de films est une constellation des manières selon lesquelles les femmes, personnes queer et trans en Asie-Pacifique défendent de nos jours les multiples voies vers notre libération collective, au-delà des océans et des frontières.
Tous ces films témoignent du sens fort accordé aux lieux : des activistes autochtones protègent leurs terres sacrées, des jeunes déconstruisent les récits coloniaux sur leurs terres et découvrent des vérités cachées, les liens complexes de maternité et de soins sont examinés, et des personnages se tournent vers leur propre corps et leur sexualité comme autant de sanctuaires, lorsque la famille et la ville qui les entourent menacent leur sécurité.
De Jess X. Snow
« Un film envoûtant avec des plans époustouflants qui invoquent la résistance écologique féministe et comment elle prend directement source dans l'histoire culturelle et la terre… »
- Jessica Horn, stratège féministe panafricain·e, écrivain·e et cocréateur·rice de The temple of her skin (Le temple de sa peau)
Dans le documentaire expérimental Afterearth, quatre femmes se battent pour protéger les volcans, les océans, la terre et l’air pour les générations futures. En s’appuyant sur de la musique, de la poésie et le témoignage poignant qui rend honneur aux lieux qu’atteint l’océan Pacifique – Hawai’i, les Philippines, la Chine et l’Amérique du Nord, Afterearth est une méditation poétique sur la relation intergénérationnelle et féministe de quatre femmes avec les terres et les plantes dont elles sont issues.
De Jalena Keane Lee
Dans Standing Above the Clouds, des mères et filles activistes indigènes de Hawai’i se tiennent côte à côte pour protéger leur montagne sacrée, Mauna Kea, contre sa transformation en un site de construction des plus grands télescopes au monde. En tant que protectrices de Mauna Kea, ce film souligne l’interconnexion entre Aloha ʻĀina (l’amour de la terre) et l’amour pour ses aîné·e·s et les générations à venir.
De Quyên Nguyen-Le
Dans ce court-métrage narratif expérimental, Nước (Eau/Terre natale) un·e ado genderqueer vietnamo-américain·e questionne les récits dominants sur la guerre du Vietnam à Los Angeles, Californie. Par le jeu de séquences oniriques fortes et d’intrusions de la réalité, ce film suit le parcours qui lui permet de recomposer et de comprendre l’expérience de sa mère, réfugiée de la guerre du Vietnam.
De Kimi Lee
Dans Kama’āina, une jeune queer de seize ans doit se débrouiller pour vivre dans les rues de Oahu, jusqu’à ce qu’elle finisse par pouvoir se réfugier, sur les conseils d’une tata, à Pu’uhonua o Wai’anae, le plus gros camp organisé de sans-abris de Hawai’i.
By Karishma Dev Dube
Dans Devi (« déesse » en hindi), Tara, une jeune lesbienne « dans le placard », s’oppose à la fois à sa famille et à la tradition pour vivre son attirance pour la servante de la maison. Située à New Delhi, Devi est une histoire de révélation tout autant qu’un commentaire sur les lignes sociales et de classe qui divisent les femmes de l’Inde contemporaine.
De Yuan Yuan
Dans Heading South, Chasuna, une fillette de 8 ans élevée par sa mère sur le Plateau de la Mongolie intérieure, rend visite à son père abusif à la grande ville. Pendant qu’elle est chez son père, on lui présente une nouvelle venue dans la famille. Elle doit alors reconnaître et accepter que sa véritable maison est inséparable de sa mère et de la terre.
De Johnny Symons & S. Leo Chiang
Dans le long métrage Outrun, nous suivons le parcours de la première femme transgenre au Congrès des Philippines. Face à l’oppression d’une nation majoritairement catholique, son parcours victorieux devient un cri de victoire pour les droits des personnes LGBTQ+ du monde entier.
Alliant le documentaire, le récit et des formes expérimentales, ces films illustrent que l’attention de la communauté, l’amour de soi et une écoute profondément transformatrice entre celleux que nous aimons sont une entrée dans les Réalités féministes auxquelles nous donnons vie aujourd’hui. De toute l’Asie Pacifique et sa diaspora, ces histoires nous montrent que, face à la violence, la tendresse est la plus féroce des résistances.
Regardez notre conversation avec les cinéastes
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In this selection of films you will find the voices of filmmakers who are not content with simply recording the feminist realities that palpitate in every corner of this vast and diverse territory. These are works that from their very conceptualization are questioning for what, by whom, and how films and videos are made. They understand film to be an instrument of struggle, something more than images to be enjoyed on a screen. These are individual or collective filmmakers who see film and video making as an instrument to promote discussion, open a debate, and thus serve as a resource for popular and feminist pedagogies.
Umyra Ahmad est une féministe malaisienne expérimentée en plaidoyer international et régional et en éducation aux droits humains. Au sein de l'AWID, elle travaille à la promotion des droits liés au genre et à la sexualité à l'ONU. Avant de nous rejoindre, elle était chargée de programme à IWRAW Asie-Pacifique, où elle a aidé des organisations de terrain régionales, nationales et locales à utiliser les mécanismes des organes conventionnels de l'ONU comme outils de redevabilité des États et d'accès à la justice. En Malaisie, elle travaille avec des collectifs queer et de réfugié·e·s, et soutient la coordination de diverses initiatives d'entraide.
سيقدم صندوق الوصول الخاص بنا عددًا محدودًا من المنح الدراسية لتمويل مشاركة النشطاء/ الناشطات الذين/ اللواتي لا يستطيعون القيام بذلك، وليس لديهم/ن علاقات مع الممولين/ات الذين/ اللواتي يمكنهم/ن تغطية مشاركتهم/ن. لذلك إذا كان لديك احتمالات أخرى، يرجى استكشافها. سنبذل قصارى جهدنا لتقديم أكبر عدد ممكن من المنح الدراسية، وسنشارك المزيد من المعلومات حول هذه العملية وكيفية التقديم لاحقًا في أوائل العام 2024.
Anti-rights discourses continue to evolve. As well as using arguments related to religion, culture, and tradition, anti-rights actors co-opt the language of social justice and human rights to conceal their true agendas and gain legitimacy.
Three decades ago, a US television evangelist and Republican candidate famously said that feminism is an “anti-family political movement that encourages women to leave their husbands, kill their children, practice witchcraft, destroy capitalism and become lesbians.” Today, this conspirative notion gains unprecedented grasp and legitimacy in the form of “gender ideology” discourse, a catch-all bogey-man created by anti-rights actors for them to oppose.
Across a range of discourses employed by anti-rights actors - including notions of “cultural imperialism” and “ideological colonization”, appeals to “conscientious objection” and the idea of a “pre-natal genocide” - a key theme is co-optation. Anti-rights actors take legitimate issues, or select parts of them, and twist them in service of their oppressive agenda.