
Rachel Bhagwan

Au cours des dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance inquiétante dans les espaces internationaux consacrés aux droits humains. Les discours axés sur « la protection de la famille » sont en effet utilisés pour défendre des violations des droits de membres de la famille, pour renforcer et justifier l’impunité des auteurs de ces violations et pour restreindre l’égalité des droits au niveau de la vie familiale.
La campagne en faveur de la « Protection de la famille » est motivée par une volonté conservatrice d’imposer des conceptions « traditionnelles » et patriarcales de la famille et de priver les membres de la famille de leurs droits pour les transférer à « l’institution familiale ».
Depuis 2014, un groupe d’Etats travaille de front dans les espaces dédiés aux droits humains sous le nom de « Group of Friends of the Family » (Groupe des ami-e-s de la famille) ; des résolutions sur la « Protection de la famille » ont été adoptées chaque année depuis 2014.
Ce programme s’est propagé au-delà du Conseil des droits humains. Nous avons observé l’introduction d’un discours régressif autour de la « famille » à la Commission sur la condition de la femme, ainsi que des tentatives d’introduction dans les négociations sur les Objectifs de développement durable.
L’AWID travaille avec des partenaires et des allié-e-s pour s’opposer ensemble à la « Protection de la famille » et à d’autres programmes régressifs et défendre l’universalité des droits humains.
En réponse à l’influence croissante d’acteurs régressifs au sein des espaces dédiés aux droits humains, l’AWID a rejoint des allié-e-s afin de créer l’Observatoire sur l'Universalité des droits (OURs) (site en anglais). L’OURs est un projet de collaboration qui surveille, analyse et diffuse les informations concernant les initiatives anti-droits telles que la « Protection de la famille ».
Le premier rapport de l’OURs, Nos droits en danger, trace une cartographie des acteurs et actrices qui constituent le lobby mondial anti-droits et identifie leur réthorique et stratégies clés ainsi que leur impact sur les droits humains.
Le rapport précise que le programme de « Protection de la famille » a développé une collaboration entre un large éventail d’acteurs régressifs aux Nations Unies, qu’il décrit comme « un cadre stratégique abritant des positions anti-droits et patriarcales multiples, où le cadre vise entre autres à légitimer et institutionnaliser ces positions. »
Lancement du processus préparatoire intergouvernemental de la troisième Conférence sur le financement du développement, octobre 2014
Leah Tumbalang fue una mujer lumad de Mindanao, en Filipinas. La historia del pueblo indígena lumad abarca generaciones de resistencia contra la minería corporativa a gran escala, de protección de los territorios ancestrales, los recursos y la cultura, y de lucha por la autodeterminación.
Leah era una líder lumad, y dirigente de Kaugalingong Sistema Igpasasindog to Lumadnong Ogpaan (Kasilo), una organización lumad y campesina que lucha contra la instalación de corporaciones mineras en Bukidnon, en la provincia de Mindanao. Fue inclaudicable en su activismo anti minería, al emprender con fervor campañas contra los efectos devastadores de la extracción de minerales en el medio ambiente y las tierras de los pueblos indígenas. Era también una organizadora política de la lista electoral Bayan Muna, que integra el partido político de izquierda Makabayan.
Durante casi una década Leah (junto con otrxs integrantes de Kasilo) recibió amenazas debido a su oposición al despliegue de grupos paramilitares, que se cree son respaldados por intereses mineros.
«Como líder lumad de su comunidad, ella está en la primera línea de lucha por sus derechos a la tierra ancestral y a la autodeterminación.» - Kalumbay Regional Lumad Organization
Estar en la vanguardia de la resistencia también significa, a menudo, ser un blanco para la violencia y la impunidad, y Leah no solamente recibió numerosas amenazas de muerte, sino que fue asesinada el 23 de agosto de 2019 en la ciudad de Valencia, en Bukidnon.
Según un informe de Global Witness, «en números absolutos, Filipinas fue el país peor afectado» en lo que respecta a activistas ambientalistas asesinadxs en 2018.
Lee el informe de Global Witness, publicado en julio de 2019
A AWID compromete-se a alcançar a justiça linguística e lamentamos que, neste momento, não seja viável disponibilizar um inquérito do WITM em mais idiomas. No entanto, caso precise de apoio com traduções ou queira preencher o inquérito em qualquer outro idioma, entre em contacto connosco através de witm@awid.org.
NOUS SOMMES LA SOLUTION
Somos la Solución
Women's Forum on Financing for Gender Equality
The Third UN International Conference on Financing for Development
Sara Hegazy, une audacieuse activiste égyptienne des droits des LGBTQI+, vivait dans une société où les membres de sa communauté, leurs corps et leurs vies sont souvent victimes de préjugés mortels. La résistance de Sara puise ses racines dans le processus de déconstruction d'un système dominant, oppressif et patriarcal, et de ses acteurs antidroits.
« [En Égypte], toute personne qui n'est pas un homme, musulman, sunnite, hétéro et partisan du système, est rejetée, réprimée, stigmatisée, arrêtée, exilée ou tuée. Ce phénomène concerne le système patriarcal dans son ensemble, étant donné que l'État ne peut pratiquer sa répression contre les citoyens sans une oppression préexistant depuis l'enfance », écrivait Sara Hegazy le 6 mars 2020
La répression de la voix de Sara par le gouvernement égyptien atteignit son paroxysme en 2017, lorsqu’elle fut arrêtée pour avoir brandi un drapeau arc-en-ciel lors du concert de Mashrou' Leila (groupe libanais dont le chanteur principal est ouvertement gai) au Caire. Elle fut ensuite accusée d'avoir rejoint un groupe illégal et « d’incitation à la déviance sexuelle et à la débauche ».
« C’était un acte de soutien et de solidarité, non seulement envers le chanteur [de Mashrou' Leila] mais pour tou·te·s les opprimé·e·s… Nous étions fier·ère·s de porter le drapeau. Nous ne pouvions imaginer que la société et l’État égyptien réagiraient de cette façon. Ils m’ont vue comme une criminelle, quelqu’un qui cherchait à détruire la structure morale de la société ». - Sara Hegazy
Sara fut emprisonnée pendant trois mois, durant lesquels elle fut torturée et agressée sexuellement. En janvier 2018, après avoir été libérée sous caution, elle demanda l'asile au Canada où elle vécut en sécurité mais resta prisonnière des souvenirs de la violence et des sévices qu'elle avait subis dans son corps et son âme.
« Je suis sortie de cette expérience au bout de trois mois avec un cas très sévère et grave de SSPT [syndrome de stress post-traumatique]. La prison m'a tuée. Elle m'a détruite », déclara Sara Hegazy à la NPR (Radio d’État)
Sara s'est suicidée le 14 juin 2020, en laissant une note manuscrite en arabe :
« À mes frères et sœurs - j'ai essayé de trouver la rédemption et j'ai échoué, pardonnez-moi. »
« À mes amis - l'expérience [l’aventure] a été rude et je suis trop faible pour la supporter, pardonnez-moi. »
« Au monde - tu as été très cruel, mais je te pardonne. »
Son courage et son héritage seront perpétués par toutes les personnes qui l’aimaient et qui croient en ce pour quoi elle s’est battue.
« À Sara : repose-toi, repose-toi simplement, hors d’atteinte de cette violence implacable, de ce patriarcat étatique meurtrier. Dans la rage, dans le chagrin, dans l'épuisement, nous résisterons. » - Rasha Younes, chercheuse sur les droits LGBT à Human Rights Watch. Lisez le texte complet
Le chanteur de Mashrou’ Leila chante en hommage à Sara Hegazy
نعم. نريد السماع منكم/ن دون أي علاقة ان حصلتم/ن على تمويل لثلاثة أعوام أو عامين أو عام واحد في السنوات 2021-2023.
Tenemos el placer de presentarte a Mariama Sonko, inspiradora ecofeminista, campesina y defensora de los derechos humanos y de las mujeres, que vive actualmente en Niaguis, en el suroeste de Senegal.
Al crecer en una familia y comunidad campesina rural, fue testigo del papel esencial de la mujer en la producción de alimentos y el almacenamiento de semillas desde la infancia, mientras estaba inmersa en el trabajo y ritmos de la tierra.
Mariama ha defendido el conocimiento agrícola local y las prácticas campesinas desde los años 1990. Como madre de 5 hijos, los alimentos que ella misma cultiva son la principal fuente de sustento de su familia.
Actualmente es presidenta de Nous Sommes la Solution y está comprometida con la promoción de las prácticas agroecológicas y la agricultura familiar, con el fomento de la soberanía alimentaria, la biodiversidad y la preservación de las semillas campesinas, y con la exigencia del acceso equitativo a los recursos y a la tierra en África Occidenta para las mujeres.
Fuente: AWID’s Feminist Realities Festival Crear | Résister | Transform - 2º día
El tema del 14° Foro Internacional de AWID es «Realidades feministas: nuestro poder en acción».
Entendemos las realidades feministas como los diferentes modos de existir y ser que nos muestran lo que es posible, a pesar de los sistemas de poder dominantes, y en desafío y resistencia contra ellos. Entendemos estas realidades feministas como recuperaciones y corporizaciones de esperanza y poder, multidimensionales, dinámicas, y arraigadas en contextos y momentos históricos específicos.
Безусловно, эти вопросы являются необязательными, мы ценим ваше право сохранять конфиденциальность. Пожалуйста, заполните опрос независимо от того, указываете вы название вашей группы, организации и/или движения и контактные данные или нет.
Nos entusiasma compartir nuestro nuevo Plan Estratégico (2023-2027) con el mundo. Próximamente, AWID anunciará a nuestra comunidad y membresía al respecto.
La Asociación para los Derechos de las Mujeres y el Desarrollo es una organización feminista mundial, de membresía, que se dedica a brindar apoyo a los movimientos.
Por más de 35 años hemos formado parte de un increíble ecosistema de movimientos feministas que trabajan para alcanzar la justicia de género y los derechos humanos de las mujeres de todo el mundo.
AWID imagina un mundo donde las realidades feministas florezcan, donde los recursos y el poder sean compartidos de maneras que permitan a todxs, y a las generaciones futuras, prosperar y concretar plenamente su potencial con dignidad, amor y respeto, y donde la Tierra nutra la vida en toda su diversidad.
Nuestra misión es apoyar a los movimientos feministas, de derechos de las mujeres y por la justicia de género para que progresen y para que sean una fuerza impulsora de retos a los sistemas de opresión y para la creación conjunta de realidades feministas.
Desarrollamos nuestro trabajo a través de estas tácticas:
Hacemos uso colaborativo de nuestro acceso, poder, recursos y relaciones para influir estratégicamente sobre las políticas y las prácticas. Nos proponemos impulsar agendas feministas a través de nuestro trabajo con quienes tienen poder de decisión política, con financiadoras y con activistas en los espacios regionales y mundiales. Para reforzar nuestro poder e influencia colectivos, también procuramos influir sobre los movimientos feministas y de derechos de las mujeres para que pongan en lugar central a los movimientos históricamente oprimidos.
Utilizamos nuestro poder de convocatoria para facilitar el diálogo y pensar estrategias sobre temas clave. Conectamos a nuestra membresía y aliadxs entre sí, para que compartan e intercambien recursos, ideas y acciones sobre temas relevantes. Organizamos y facilitamos espacios en los que participan y se fortalecen diversos movimientos, espacios para imaginar y concebir nuevos futuros, para desarrollar tácticas de influencia efectivas y para crear juntxs agendas y procesos transformadores.
Trabajamos para movilizar a nuestra membresía y a los movimientos que apoyamos para fortalecer la acción colectiva en solidaridad con causas feministas y con lxs defensorxs que están en peligro. Construimos colaboraciones de largo plazo, nos comprometemos en la escucha activa y la solidaridad continua. Trabajamos con defensorxs para construir conocimiento, redes de apoyo y solidaridad para la protección y el bienestar.
Reconocemos el valor único y estratégico de las iniciativas culturales y creativas en la lucha contra la opresión y la injusticia. Trabajamos con artistas que le dan un lugar central a las voces feministas y a las narrativas de la comunidades históricamente oprimidas. En esta táctica emergente, vemos al arte y la expresión creativa como algo que nos ayuda a concebir un mundo donde las realidades feministas siguen floreciendo y sigan siendo celebradas.
Nuestras iniciativas trabajan en las intersecciones de escenarios de cambio que buscamos abordar, de los movimientos que priorizamos y de las tácticas que usamos:
Monitoreamos, documentamos y hacemos visible cómo están operando y aglutinándose lxs actorxs anti-derechos en los espacios multilaterales y apoyamos a los movimientos feministas, de derechos de las mujeres y por la justicia de género y sus aliadxs para contrarrestar esa influencia e impacto.
Desde perspectivas como el extractivismo, la justicia impositiva y la rendición de cuentas corporativa, construimos conocimiento sobre el poder corporativo y su influencia; abogamos por que las empresas asuman sus responsabilidad así como por la distribución equitativa de la riqueza, y amplificamos las propuestas feministas para lograr economías justas.
Desarrollamos análisis accesibles y orientados a la acción acerca del estado del financiamiento para los movimientos feministas. Nos proponemos influir sobre las políticas y prácticas de las financiadoras, incrementar y sostener el financiamiento para el cambio social feminista, y apoyar las necesidades y estrategias de los movimientos.
Además del impacto que pretendemos tener en el mundo, AWID está expresamente comprometida con el fortalecimiento de nuestro propio aprendizaje y resiliencia organizacionales, para poder fortalecer mejor a los movimientos feministas del mundo.
¡Muchas Gracias!
Sin el generoso aporte y apoyo de nuestros donantes, nuestro trabajo no sería posible.
Siempre hemos trabajado para garantizar que nuestros Foros sean desarrollados conjuntamente con nuestrxs afiliadxs, los movimientos, y nuestros colectivos prioritarios.
Para el Foro 2020 queremos profundizar y fortalecer este espíritu y esta práctica de creación conjunta y colaboración. También reconocemos la necesidad de mejorar el equilibrio entre la inclusión de muchas voces y experiencias y el espacio para que lxs participantes y el equipo respiren, se tomen una pausa, y disfruten de un poco de tiempo de inactividad.
Este Foro será diferente en cuanto a que:
Iremos analisar as respostas ao inquérito para obter informações e tendências, e iremos apresentar os resultados durante o 15.º Fórum Internacional da AWID em Bangkok, e online em dezembro de 2024. Registe-se para participar no Fórum aqui!
L’AWID rend hommage aux féministes et défenseur-e-s des droits humains qui ne sont plus parmi nous, et dont les contributions à l’avancement des droits humains nous font cruellement défaut.
L’hommage se présente sous forme d’une exposition de portraits d’activistes du monde entier qui ne sont plus parmi nous qui ont lutté pour les droits des femmes et la justice sociale.
Célébré en 2012 à l’occasion du lancement du 12e Forum international de l’AWID en Turquie, le premier hommage aux défenseur-e-s des droits humains a pris la forme d’une exposition de portraits et de biographies de féministes et d’activistes disparu-e-s. Des participant-e-s au Forum ont décrit cette initiative comme « une manière à la fois unique, émouvante et vivifiante de célébrer notre histoire collective ».
Lors du 13e Forum international au Brésil, nous avons célébré les activistes féministes et les défenseur-e-s des droits humains qui nous ont quitté-e-s ou qui ont été assassiné-e-s avec une cérémonie de dévoilement d’une peinture murale, un spectacle de danse et un rituel brésilien.
Entre la tenue de ces différents événements, l’hommage continue sous forme d’une galerie en ligne, mise à jour chaque année à l’occasion de la campagne de 16 jours d’action contre la violence basée sur le genre (25 novembre-10 décembre).
Depuis 2012, plus de 400 féministes et défenseur-e-s des droits humains issues de 11 régions et 80 pays ont été incluses dans notre Hommage.
L’AWID tient à remercier les familles et les organisations qui ont partagé leurs histoires personnelles et contribué à cette commémoration. Nous nous engageons auprès d’elles à poursuivre le travail remarquable de ces militant-e-s et nous ne ménagerons aucun effort pour que justice soit faite dans les cas qui demeurent impunis.
Visitez l’expo de l’hommage en ligne
Outre l’hommage rendu à ces incroyables activistes, nous souhaitons faire la lumière sur le sort de ces défenseur-e-s des droits humains qui ont disparu ou ont été assassin-é-es.
Un tiers des activistes présenté-e-s dans cet hommage ont été assassiné-e-s ou sont disparu-e-s dans des circonstances obscures. Iels ont été visé-e-s personnellement, en raison du travail qu’iels réalisaient afin de défier :
Ce fut notamment le cas d’Agnes Torres, du Mexique, assassinée en raison de son identité de genre et de son orientation sexuelle, de Cheryl Ananayo, une militante écologiste originaire des Philippines, assassinée alors qu’elle luttait contre une société minière, ou encore de Ruqia Hassan, une journaliste indépendante et bloggeuse syrienne, assassinée pour avoir critiqué l’Etat. Et de très nombreu-x-ses autres.
Avec cet hommage aux défenseur-e-s des droits humains, nous inscrivons tou-s-tes ces activistes dans notre mémoire collective et portons l’héritage de leurs luttes comme le flambeau qui éclaire les actions de nos mouvements féministes et en faveur des droits des femmes. Nous reconnaissons que la sécurité, la sûreté et le souci de soi doivent être des priorités dans l’ensemble de nos programmes politiques, et appelons ainsi tous les gouvernements et les organes internationaux à lutter contre la violence contre les féministes et les défenseur-e-s des droits humains.